Après manger, je suis passé par la salle de musique. Mon regard à croisé celui de cette fabuleuse guitare sèche. Je me suis rappelé du temps où j'en faisais dans ma chambre pour me changer un peu de la rigueur du conservatoire. Je la pique rapidement un léger sourire espiègle sur le visage. Pourquoi j'ai pas amené ma guitare en France ? J'en sais rien. Plus je la tiens par le manche, plus j'ai hâte de trouver le spot idéale pour me laisser allé à mes amours de jeunesse. Je n'ai pas touché une guitare depuis... une bonne dizaine d'années. Je parcours le domaine du château rapidement et me pose sur les marches du kiosque à musique. Il porte bien son nom. Après c'est l'endroit idéale. Je gratte les cordes rapidement, sans aucune idée de la mélodie que je vais interprété. Je me remémore des notes, des accords. C'est facile, j'ai l'impression de n'avoir jamais rien oublié. Comme si toutes ces années j'avais continué d'en jouer, régulièrement. C'est At Last d'Etta James que j’interprète avec l'agilité de mon adolescence. Je me souviens que j'écoutais ces titres en boucle, rêvant d'amour. Non je ne suis pas né dans les années cinquante. Je crois que le son de ma guitare à attiré dans mes filets le gentil Camille. Je fais tinté le dernier accord et lui offre un large sourire. « On est bien ici, on s'en rend compte que lorsqu'on quitte le jeu. » Je dis toujours souriante. « Tu joues ? » Je lui demande en lui montrant la guitare. Je ne sais vraiment rien de ce jeune homme et en réalité il ne m'en a pas fallut beaucoup pour l'apprécier sincèrement. « Dis, il est quoi pour toi Orson ? Vous vous connaissez depuis longtemps ? » Je demande curieuse. J'aimerais l'entendre parler d'Orson, apprendre à le connaître à travers un autre. C'est une façon agréable, de faire la conversation non ? Mais s'il préfère parler de mon amour pour Etta James, je veux bien aussi. Je lui souris l'invitant à s’asseoir à coté de moi.