Ollie-Blake & Tifenn
20 mars à 4h31

Autant Tifenn avait passé deux nuits parfaites en compagnie de l’un de ses camarades, autant là elle n’arrivait pas à fermer l’œil. Elle ne cessait de tourner encore et encore sous sa couette. Ca dérangeait son nouveau partenaire, Benjamin, à en croire les soupirs d’agacement qu’il ne cessait de pousser depuis le début de la nuit. Il était trop gentil pour le lui dire clairement alors il préférait le lui faire comprendre d’une autre façon. En tout cas la petit brune n’avait pas envie de l’enquiquiner plus longtemps alors elle prenait soin de ne pas plus le déranger en quittant le lit, puis la pièce. Elle n’osait pas allumer la lumière de peur de réveiller qui que ce soit. Les mains en avant, la gamine avançait tout doucement pour ne pas se faire mal. Heureusement qu’elle commençait à connaître les lieux comme sa poche. C’était préférable qu’il y ait un ascenseur plutôt que des escaliers. Maladroite comme elle est la petite, elle se serait mal. Elle venait heurter un fauteuil avec son genou, mais rien de bien grave. Juste un vilain bleu qui viendrait se nicher à cet endroit demain matin. Maladroite on vous dit. Maladroite et solitaire. Tifenn n’avait aucune notion du temps, mais il faisait assez nuit pour qu’elle soit certaine d’être la seule personne debout dans cette maison. Elle passait ses mains sur les dossiers des différents divans jusqu’à atteindre le plus grand. Ayant la flemme de faire le tour, elle grimpait dessus pour finir par venir poser ses fesses dessus. Assise en tailleur, elle regardait droit devant elle et laissait ses mains jouer avec le velours du canapé. Ces crises d’insomnies commençaient sérieusement à lui courir sur le haricot. Elle était fatiguée et pourtant ne parvenait pas à trouver le sommeil. Et cela bien avant le dé but de l’émission. Comme bien souvent lorsque cela lui arrivait, les nerfs de la gamine lâchait et venait mouiller ses jolies petites joues de tout un tas de larmes. Il n’y avait pas de raison particulière. Juste la fatigue et un ras le bol général de ce qu’elle vivait depuis plusieurs mois. Elle sanglotait en silence, toute seule dans son coin.

T’es bien là. T’es dans ton lit, allongé aux côtés de Medhi et tu dors tranquillement. T’as pas envie que quelque chose trouble ton sommeil, tout est si paisible. Et là, tu captes. « Merde ! » Tu te redresses en sursaut, essayant de ne pas réveiller ta camarade pour autant. Tu t’es endormi, putain. Tu te relèves, tu tires sur ton t-shirt et sur ton boxer pour les remettre en place, et tu sors de ta chambre avec précipitation. Fais chier. Tu accélères jusqu’à l’ascenseur, et tu descends les étages. Faut juste que t’ailles faire un tour aux toilettes avant. Donc tu t'y précipites, passant devant la salle de réception quand tu vois une silhouette devant toi. Tu sursautes, parce qu’il fait sombre là-dedans et que tu t’y attendais pas. Et t’entends des sanglots. Tu t’approches doucement, et c’est là que tu remarques Tifenn, ses yeux gonflés par les larmes qui coulent sur ses joues. « Hey hey hey, qu’est-ce qui se passe ? », dis-tu un peu affolé en t’approchant d’elle. Ta main passe sur sa joue pour essuyer ses larmes, et tu la prends dans tes bras pour la réconforter.

La petite brune fait peine à voir. Son visage est noyé sous les larmes. Ses yeux sont gonflés et rouges. Ses mains jouent l’une avec l’autre. Elle s’amuse à tordre très légèrement ses doigts. La pauvre semble toute malheureuse et tout ça pour une histoire de sommeil qu’elle n’arrive pas à trouver. En même temps, on la comprend la demoiselle, elle commencer à saturer de ne pas dormir. Elle porte la fatigue sur son doux visage angélique. Tifenn ne sait pas vraiment depuis combien de temps elle est là. Elle s’en moque royalement de savoir quelle heure il est. De toute façon elle n’arrivera pas à dormir et va encore faire nuit blanche. Rien qu’en pensant à ça elle se met à pleurer de plus belle. C’est ce moment-là que choisit quelqu’un pour passer par là. Quelqu’un qui la voit dans cet état et qui se précipite à son secours. « Hey hey hey, qu’est-ce qui se passe ? » Ollie-Blake. La jeune femme n’a pas besoin de mille ans pour le reconnaître. Rien qu’en entendant sa voix elle s’est que c’est lui. Le garçon s’empresse de la prendre dans ses bras tout en passant l’une de ses mains sur l’une de ses joues pour essuyer les larmes qui coulent sur sa petite bouille. La jeune femme se laisse aller dans les bras de son camarade. Elle ravale ses larmes comme elle le peut et cela la fait hoqueter un petit peu. « J-je … suis fatiguée. » qu’elle dit d’une toute petite voix avant de se remettre à pleurer de plus belle. Elle vient tourner sa tête pour se cacher de la vue du jeune homme. Elle ne veut pas qu’il la voit dans cet état. Pourtant c’est déjà trop tard et elle le sait.

Tu t’étais levé précipitamment, toujours la tête dans le cul. C’est comme si on t’avait arraché de ton sommeil, tu t’es réveillé en sursaut et directement, il a fallu que tu cours. Tu sais même pas comment t’as fait pour dormir aussi longtemps, mais quoi qu’il arrive, maintenant, faut que tu te bouges. T’es descendu en pleine vitesse, t’es presque arrivé à destination quand quelque chose a attiré ton attention. Des bruits de sanglots, et cette silhouette dans la pénombre. Cette personne seule, qui semble si malheureuse. Ça t’a arraché le cœur directement. T’en as même oublié la raison de ton réveil, et tu te précipites vers cette personne avant de remarquer que c’est Tifenn, cette jeune femme que tu trouves si intéressante et jolie. Du coup, forcément, ça t’fait mal de la voir comme ça, et tu t’arrêtes pour la prendre dans tes bras. « J-je … suis fatiguée. » Tu la sers un peu plus contre toi, et avant de faire une quelconque boulette en plus, tu tires sur la manche de ton t-shirt. Tes doigts glissent dans ta chevelure, t’as envie d’être là pour elle, t’as envie de la réconforter. Tes lèvres se déposent sur son front. Bon, t’as bien encore cinq petites minutes à prendre. « Calme-toi ok ? Ca va aller. Qu’est-ce qui t’empêche de dormir ? », demandes-tu d’une voix qui se veut rassurante.

Elle se sent complètement stupide la petite brune à pleurer pour une histoire d’insomnie. Pourtant tout le monde pourrait comprendre si les problèmes de la jeune femme étaient communs à un grand nombre de personnes. Elle est morte de fatigue. Elle a envie de dormir, de se laisser bercer par les bras de la douce Morphée et pourtant elle ne parvient pas à fermes les yeux et à se calmer. La petite crevette ne cesse de bouger dans tous les sens. D’ouvrir les paupières pour les refermer. Elle entend chacun des bruits qui l’entourent. Elle a le sentiment d’être dans un film d’horreur et que quelqu’un va entrer à n’importe quel moment dans sa chambre pour la faire souffrir. Sauf qu’elle n’a pas envie de réveiller son partenaire la demoiselle alors elle préfère aller se lamenter ailleurs. Sur le canapé par exemple. C’est d’ailleurs là qu’elle va rencontrer Ollie. En plein milieu de la nuit c’est assez étrange, mais après tout il fait ce qu’il veut. En tout cas il est gentil parce qu’il vient voler au secours de la belle et la prends dans ses bras lorsqu’elle lui confie qu’elle est fatiguée. Il la serre même un tout petit peu plus fort contre lui et vient déposer un baiser sur son front. « Calme-toi ok ? Ca va aller. Qu’est-ce qui t’empêche de dormir ? » Si seulement elle le savait. Tifenn hausse les épaules et secoue sa tête de gauche à droite. « J-je … j’sais pas. » Elle ravale l’un de ses sanglots. « Chez moi, elles ne sont pas aussi prononcés mes crises d’insomnies. Elle dure seulement une nuit et le soir d’après je dors. Ici, … ça fait bientôt deux jours que je n’ai pas fermés l’œil de la nuit. » C’est la première fois qu’elle vient se confier à quelqu’un dans cette maison concernant ses soucis de sommeil. C’est là qu’une question traverse l’esprit de la petite brune. « Pourquoi t’es debout en plein milieu de la nuit ? » qu’elle demande d’une toute petite voix en se détachant très légèrement de l’étreinte de son camarade. C’est vrai après tout, que fait-il ici alors que c’est bientôt l’heure de se lever ?

Elle est vraiment dans un sale état, la petite Tifenn. Ses yeux sont horriblement gonflés, comme si elle avait pleuré durant des jours sans s’arrêter. Elle a l’air perdue, elle a l’air complètement ailleurs, elle n’a pas l’air de savoir où elle se trouve. Elle n’en peut plus, ça se ressent. Et ça te fait tellement de peine. T’aimes pas la voir comme ça, t’as pas envie de la voir dans cet état alors qu’elle est si douce et si mignonne, d’habitude. T’en as même oublié ta précipitation, pour rester avec elle, et tenter de la calmer. Tu la prends dans tes bras, tu déposes un baiser rassurant sur sa tête, t’essaies de tout mettre en ton pouvoir pour la réconforter. Chose qui a l’air plutôt compliqué, en fait. « J-je … j’sais pas. Chez moi, elles ne sont pas aussi prononcées mes crises d’insomnies. Elle dure seulement une nuit et le soir d’après je dors. Ici, … ça fait bientôt deux jours que je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. » Elle a même du mal à parler, sa voix est tremblante, t’as tellement de peine pour elle. Tu sais même pas comment elle fait pour tenir, et tu comprends sa situation. « Ca va aller, j’suis là avec toi, ok ? », dis-tu de ta voix rassurante, en tentant de l’installer plus confortablement sur toi. Elle cache son visage dans le creux de ton cou. Toi, par réflexe, tu tires à nouveau sur ton t-shirt, au cas où. Mais finalement, elle se redresse. « Pourquoi t’es debout en plein milieu de la nuit ? » Tu sers un peu la mâchoire, tu tires à nouveau sur ton haut. « Hm… envie pressante, et j’avais faim. » Tu passes une main dans tes cheveux. « Ecoute, bouge pas ok ? J’arrive dans pas longtemps, et je te ramène un petit quelque chose. Ca va aller ? » Tu souris, mais t’as pas l’air très serein. Une dernière fois, tu te rhabilles en te levant, et tu files.