Sido aimait prendre soin d'elle. Cela pouvait paraître superficielle, mais son corps était un sanctuaire. Au retour de chacun de ses voyages, elle s'offrait une séance de thalassothérapie pour se requinquer avant de retourner sereinement au travail. Elle ne semblait pas s'épuiser à la tâche, mais le métier de hôtesse de l'air n'était pas de tout repos non plus. Elle mettait son corps rude à épreuve à chaque vol. Elle ne chômait pas, la Sido même à l'atterrissage. Les seuls moments de pause qu'elle s'accordait, c'était les pauses touristiques avant le départ pour une nouvelle destination le lendemain. Son planning variait selon les vols. Néanmoins, elle ne se plaignait jamais. Sa vie lui convenait telle qu'elle. Même si ce n'était pas une situation très stable pour construire une vie de famille. Les enfants, ce n'était pas pour tout de suite en tout cas. Ce soir, elle dînait avec Nolene, une candidate qu'elle avait rencontrée la semaine dernière à l'occasion de sa toute première entrée. Son accueil avait été agréable et la française n'avait pas hésité à la mettre à l'aise. Elle lui avait fait le tour en s'improvisant guide touristique d'un jour, puis il leur arrivait de discuter de tout et de rien autour d'un verre, par exemple. En l’occurrence, autour d'un dîner comme ce soir. Après le dîner, la parisienne proposa à la blonde de l'accompagner au centre de thalasso pour la digestion. Elles partirent se changer de leur côté pour revêtir leur plus beau maillot de bain. Sidonie attendait sa nouvelle amie au centre en question avec des verres de pink martini à la main qu'elle lui tendit lorsqu'elle arriva au lieu de rendez-vous. Ensemble elles se dirigèrent vers le bain à remous. Elles se glissèrent toutes les deux dans le bassin. Sido s'installa contre la paroi et déposa son verre sur le bord du dit bassin. « On n'est pas bien là ? », souffla-t-elle d'un air serein. Son corps se détendit au contact des bulles remuantes. Elle se prélassa tranquillement et savoura cet instant. Elle reprit son verre et l'avança vers sa camarade pour trinquer. « A la tienne. » Leurs verres s'entrechoquèrent. Elle lui lança un regard complice avant de tremper ses lèvres dans son breuvage. « Je n'ai toujours pas compris en quoi consiste ton travail. », qu'elle dit en riant. En même temps, elle ne le lui avait pas encore expliqué. Elle était curieuse, Sido. Son métier semblait tellement différent du sien que cela attisait d'autant plus sa curiosité.

Elle avait mangé en compagnie de Sido ce soir, et elle appréciait plutôt sa soirée jusque-là. Elle se sentait à l’aise avec elle, c’est le sentiment qu’elle avait eu dès le premier prime grâce à la jeune femme. Après ce repas Sido lui avait proposé d’aller faire un tour au centre de thalasso, ce qu’elle s’était empressée d’accepter. C’était un milieu qu’elle connaissait bien, il faut dire qu’elle s’y rendait une fois par semaine environ. Son corps n’était pas mis à rude épreuve par son travail mais son esprit si, et c’était le meilleur moyen de se libérer de toutes les tensions qu’elle pouvait accumuler. Elle avait d’ailleurs été ravie d’apprendre qu’il y en avait un ici, même si elle doutait que son esprit soit beaucoup mit à contribution au sein de l’aventure. Peu importe, elle était ravie de pouvoir aller y faire un tour en compagnie de Sido. Elle partit d’abord mettre les vêtements nécessaires, à savoir un maillot de bain et la jeune femme partit en faire de même de son côté. Et quand elle revint vers le centre elle fut accueillie avec un verre de pink martini, qu’elle accepta avec plaisir et remercia sa camarade d’un signe de la tête. Toutes deux prirent ensuite place dans le jacuzzi, et Sido lui demanda si elles n’étaient pas bien là. « Si, je crois que c’est mon endroit favori ici. » Enfin elle n’en était pas certaine, son cœur balançait avec la plage, mais ce qu’elle pouvait dire avec certitude c’est qu’ils avaient tous de la chance de pouvoir profiter d’un tel cadre. Elle trinqua ensuite avec Sido qui leva son verre, et Nolene en fit de même. « A la tienne. » répondit-elle dans un sourire avec boire une gorgée du verre qu’elle tenait dans la main. Elle le reposa et ferma les yeux un instant. Elle les rouvrit pour regarder Sido lorsqu’elle lui avoua ne pas avoir compris en quoi consistait son travail. « Oh. Alors je travaille dans un laboratoire, pas celui que certains imaginent avec des tubes à essais, et je dirige une équipe de trois personnes. On est toujours à la recherche de nouvelles problématiques qui n’ont pas été développées dans le monde de la sociologie, de la psychologie sociale ou de l’analyse de discours, ce sont les trois matières dans lesquelles je suis spécialisée. Ensuite on développe une méthode, on pioche dans les travaux déjà existants, on fait beaucoup d’expériences. Et la finalité de notre travail c’est la publication de nos travaux, si bien sûr ils s’avèrent être concluants. » Elle se gratte la tête un instant. Elle ne sait pas si elle a été claire, elle espère, sinon elle pourra toujours apporter d’autres précisions. « Parle-moi de ton métier aussi, ça me fascine autant que ça m’intrigue. » Oui un simple métier comme hôtesse de l’air pouvait aussi facilement provoquer tout cela en même temps chez elle. Comme un peu tous les métiers avec lesquels elle était très peu familière.