Amy

Je crois que je me transforme en ogre. J’en suis pas encore certaine, mais la transformation s’opère gentiment. Depuis que je suis ici, je me goinfre comme pas possible, je crois que le fait d’avoir autant de bonnes choses à disposition me rend faible. Bon, ça va, j’arrive encore à équilibrer les repas, je mange pas que des hamburgers ou du chocolat, je suis pas encore au fond du trou. Ceci dit, j’ai faim. J’ai faim, mais la cuisine est squattée comme jamais, du coup j’essaie de me trouver un endroit plus calme pour manger, et quoi de mieux que le jack rabbit slim’s pour ça ? J’ai pas encore eu l’occasion de tester cet endroit, mais doit sûrement y avoir un cuisinier rien que pour nous, non ? Du coup j’entre et m’installe à une table – qui se trouve être une voiture, c’est génial – et j’attends. Cinq minutes. Dix minutes. Puis je commence à me faire une raison : personne ne viendra. Sérieusement, la production aurait pu prévoir un chef cuisinier pour ceux qui, comme moi, ne savent pas cuir un œuf sans faire cramer la cuisine entière. C’est pas très sympa. Bon, du coup je passe en cuisine et feuille quelques recettes. Il y a des trucs simples, du coup je devrais pouvoir m’en sortir. J’opte pour la base de la base, un hamburger des plus simples, du bœuf, des tomates, de la salade et du fromage. Je mets chauffer la cuisinière et sors les ingrédients nécessaires à la réalisation du repas avant de filer vers le comptoir pour me servir un truc à boire, va me falloir du courage si je veux cuisiner sans foutre le feu. Tandis que je me fais un strawberry kiss sans alcool, à ma sauve. Je mélange le jus d’ananas et le jus de fraise, je rajoute de la crème et c’est parti. J’entends la porte s’ouvrir et quand je relève la tête, je fais face à Amy, une candidate que j’ai appris à connaître lors d’un précédent prime. Bonne surprise.  « Bienvenue au Jack Rabbit Slim’s, mademoiselle. »  Que je lui lance avec ma plus belle imitation de riche.  « Le chef vous propose son cocktail sans alcool des plus fruités, ainsi que les hamburgers de la maison. »  Avec ça, si elle est pas convaincue de rester, je sais pas quoi faire.

J’ai faim. Mon ventre gargouille. Je me rends naturellement à la cuisine. Mauvaise idée. Je croise Ben. Faut croire qu’il a décidé de manger tôt lui aussi ce soir. Je rebrousse immédiatement chemin. Pas question de le cotoyer. Moins je le vois, mieux je me porte. Et si on est dans la même pièce, je ne pourrais pas m’empêcher de penser à lui, même si j’essaie très fort du contraire. C’est fatiguant d’avoir constamment à l’éviter. Mais en même temps, que faire d’autre ? On ne peut pas se supporter. Et la présence l’un de l’autre a tendance à faire remonter des souvenirs qu’on préférerait oublier. Sans parler que j’ai cette constante envie de le frapper aussi. Du coup, je prends la direction du Jack Rabbit Slim’s, c’est plus sage. Et y a tout ce qu’il faut là bas aussi pour souper. Lorsque je pénètre dans le restaurant, j’aperçois une autre candidate. Rowan. Je ne la connais pas plus que ça, mais les premiers contacts que j’ai eus avec elles m’ont laissé bonne impression. Elle me souhaite la bienvenue. « Oh c’est à vous ? Sympa la déco. » Elle me propose un cockail sans alcool ainsi qu’un hamburger. Pas d’alcool, et un burger. « Serais tu un ange tombé du ciel ? » Le programme me tente plus que bien ouais. Je souris. « Dites au chef que j’accepte sa proposition. » Je m’installe au comptoir. « Il aurait besoin d’aide ? Parait que je fais un excellent commis de cuisine. » C’est Maxence qui l’a dit. Bon ce n’était pas sérieux, d’autant que tout ce que j’ai fais, c’est gouter à son plat, m’enfin. Je ne sais pas ce que j’ai-je suis quand même étonnement bien serviable. Elle me sert mon cocktail, je la remercie, avant d’ajouter. « C’est agréable de se faire servir et pas l’inverse pour une fois. »

Ça me fait pas de mal de manger loin des autres candidats pour une fois, non pas que je suis asociale, mais parce que j’ai quand même besoin d’un peu de calme de temps en temps. Mine de rien, faut quand même s’habituer à vivre en colocation avec autant de monde. J’y arrive plutôt bien dans l’ensemble, mais lors de moment comme ce soir, où tout le monde semble s’être donné rendez-vous au même endroit, j’ai besoin de m’isoler. J’ai la tête qui explose quand il y a trop de monde. Du coup l’alternative du Jack Rabbit Slim’s me convient parfaitement. Et je suis pas la seule à y avoir pensé, puisqu’à peine me suis-je préparé pour commencer à cuisiner qu’une candidate fait son apparition. Ça me dérange pas du tout de me retrouver en tête-à-tête, c’est plus calme que d’être coincé à quinze dans la cuisine et toujours plus agréable que de manger seule avec ses pensées pour seule compagnie. En plus, je reconnais rapidement Amy, et ça me fait plutôt plaisir de tomber sur elle. Ou plutôt, qu’elle tombe sur moi. Je lui souhaite la bienvenue, en mode ceci est mon bar et tu es ma meilleure cliente, et elle se prend au jeu. « Merci, votre compliment me va droit au cœur. » Que je réponds avec un léger sourire à sa première réflexion. « Exactement, c’est mon petit secret, mais chut, ça reste entre nous.  » Je suis pas sûre que tous les candidats puissent vivre en paix avec un ange comme moi, ce serait trop difficile pour eux d’exister en ayant une personne comme moi à leurs côtés. Dans tous les cas, Amy accepte ma proposition et je me mets directement à la préparation de son cocktail. « Le chef en est ravi. » J’aurais pu tomber sur pire compagnie tout de même. « Vous êtes une cliente tout de même, ce n’est pas à vous d’aller en cuisine ! Tenez simplement compagnie au chef en lui faisant la conversation. » Je dis ça avec un léger sourire, je trouve ça presque bizarre de la vouvoyer, même si c’est sur le ton de l’humour. Le cocktail fini, je lui le tends, et j’attends patiemment son verdic. J’espère juste qu’elle me le recrachera pas à la figure. Puis elle me dit qu’elle a plus l’habitude de servir les autres que les autres. Ça m’intrigue. « Pourquoi ? C’est lié à ton travail ou simplement tu t’occupes plus des autres que de toi-même ? » Ce que je pourrais pas vraiment comprendre. Faire un repas comme ça je veux bien, mais se consacrer aux autres … non je pourrais pas, je tiens bien trop à mon propre bonheur pour m’occuper de celui des autres en priorité. Tandis que j’attends sa réponse, je passe en cuisine tout en la gardant dans mon champ de vision. Je fais chauffer les pains et je mets les steaks à griller. « Hum, tu n’as pas de contraintes particulières au niveau de la nourriture ? Des allergies, un régime végétarien, … ? » Je demande, parce que je vais pas cuisiner pour pas qu’elle mange au final, déjà que cuisiner – même si ça reste un burger – c’est pas mon truc, alors si en plus c'est pour rien, ça craint.

La décoration est sympa. Originale. Même si pompée directement de Pulp Fiction. Faut déjà avoir l’idée de remettre dans l’ambiance. Donc félicitations à la patronne. Mon compliment lui va droit au cœur, et bien. Si je peux faire plaisir moi. « Ne vous en faîtes pas, il est bien gardé avec moi. » Je n’irais pas ébruiter sur tous les toits son statut d’ange tombé du ciel. Puis cela pourrait faire des jaloux. Intimider. Ou carrément des fanatiques. Donc vaut mieux en effet que ça reste entre nous, c’est plus prudent, pour tout le monde. Je me sens limite honorée d’être dans la confidence. En attendant, prit d’un élan de générosité je lui propose mon aide en cuisine. Qu’elle profite, ce n’est pas souvent. Mais non, elle refuse ! Tant mieux, parce que je préfère largement rester les pieds sous la table à ne rien faire. « D’accord, je pense que cela doit être dans mes cordes. » Lui faire la conversation. Pas trop difficile à priori. Il suffit d’ouvrir la bouche, cela ne demande pas excessivement d’efforts. Elle me sert mon cocktail, et je le goutte. Je suis agréablement surprise par le gout. « Hm excellent. Faudra que tu me donnes ta recette ! Je ne vis plus que pour les cocktails sans alcool maintenant. » A défaut de boire de vrais cocktails. Je lui confie ensuite que c’est agréable d’être servie, et non l’inverse. Elle se demande si c’est lié à mon travail, ou ma grandeur d’âme. « Y a pas marqué bonne sœur sur ma tête. » M’occuper des autres plus que de moi-même ? Genre le cœur sur la main, et toutes ces conneries ? Je ne crois pas non. Je suis égoïste et je le vis bien. « Je suis serveuse. » Et je ne prends pas les commande et apportent les plats au client juste par plaisir. Non, c’est qu’il faut bien payer le loyer à la fin du mois, et s’acheter de la bouffe. « Dans un restaurant à thème en plus. Un peu comme celui-ci. » Je ne suis pas trop dépaysée. Même si vu que je déteste mon boulot, voila quoi. « Aucune contrainte ! Tu peux y aller sur le steak et les sauces. » Pas de soucis là-dessus. « Je ne comprendrais jamais les végétariens/liens, et autre connerie. Comment peut-on se priver d’aussi bonne nourriture ? » Cela provient d’un animal, et alors ?

C’est clair que niveau décoration, ce restaurant en impose, merci Pulp Fiction. C’est quand même drôle d’ailleurs, que le seul endroit à la décoration sympathique soit le seul endroit où la production n’a rien inventé. Enfin bon, je suis un peu méchante, il y a quelques coins sympas par ici, si on oublie la décoration des chambres. Je vais jamais m’en remettre je crois. Quant au fait que je sois un ange, faut que ça reste entre nous. On sait jamais. Si ça se trouve il y a des religieux dans l’aventure, et j’ai pas envie qu’ils me vouent un culte. Heureusement mon secret est bien gardé. « Je vous en serais éternellement reconnaissante. » Bon n’abusons pas. Amy est sympa, elle me propose même de l’aide, mais je dois pouvoir me débrouiller seule. La seule chose que je veux, c’est qu’elle me fasse la conversation. Ça tombe bien, c’est dans ses cordes. Parfait. Je lui sers son cocktail, j’attends son verdict… et ça lui plait. Bon au pire, elle l’aurait pas bu et fin de l’histoire. « Ça marche. Je suis devenue une experte en cocktail sans alcool, si un jour ou l’autre tu veux d’autres recettes. » Enfin bon ‘recette’ on peut pas dire que ça soit compliqué à préparer. Je crache clairement pas sur l’alcool, j’en consomme avec plaisir même si je préfère m’arrêter avant d’être incontrôlable, mais pour autant j’apprécie aussi les cocktails sans alcools. C’est appréciable de temps en temps un cocktail fruité et sucré, ça passe tout aussi bien et surtout on peut s’en faire à tout moment de la journée sans avoir l’air d’un alcoolique notoire. Du coup, si Amy ne jure que par les cocktails sans alcool, je veux bien lui donner quelques recettes, à condition que ce soit elle qui m’en fasse un la prochaine fois, hein, je vais pas toujours être à son service. Désormais je sais qu’elle adore les cocktails sans alcool, mais aussi qu’elle est serveuse. Et aussi, que ce n’est pas marqué bonne sœur sur son front, ce qui me tire un sourire. Bon, on va bien s’entendre, parce que visiblement, elle a pas l’air d’être la première à aider les autres. Ainsi donc, elle est serveuse dans un restaurant à thème, un peu comme celui-ci. Je sais pas si elle a choisi cette vocation ou non, mais je suis pas sûre à l’entendre. « Ça veut dire que tu dois te déguiser ? » ça m’intrigue, j’y peux rien. Quoi qu’il en soit, c’est sympa de discuter, mais les hamburgers ne vont pas se faire tous seuls, faut que je me bouge. Je lui demande par la même occasion si elle a pas des allergies ou des trucs ainsi, j’ai pas trop envie qu’elle me claque dans les doigts, j’ai aucune connaissance en médecin donc à part la regarder je pourrais rien faire pour elle. Bon, ça va, elle est pas chiante, tout lui va. « Parfait. » Elle me dit aussi qu’elle ne comprendra jamais les végétariens et végétaliens. Je hausse les épaules. « Faut avoir une sacré volonté. Volonté que je n’ai pas. » Je suis pas une consommatrice excessive de viande, mais je pourrais certainement pas m’en passer. En parlant de viande, faut que je lui pose LA question. « Quelle cuisson pour ton steak ? » Ouais, même si ça reste hamburger et qu’un steak haché reste un bout de viande de base, je veux faire les choses en ordre. Je mets aussi griller légèrement le fromage, c’est important. « Qu’est-ce qui t’a poussé à participer à Fake Lover ? » Que je lui demande comme ça, normal. C’est un truc que j’ai encore jamais demandé à personne ici à vrai dire. Du coup, ouais ça m’intéresse.

Spoiler:

« Je vous en serais éternellement reconnaissante. » Et question éternité elle s’y connait, puisque c’est un ange. Et qui ne voudrait pas la reconnaissance éternelle provenant d’un ange ? Il faudrait être fou pour refuser, donc pas question que je la trahisse et dévoile son secret. Cela restera entre nous. Angelot qui me sert en plus un très bon coktail. Bien bien. Cela m’intéresse, je suis prête à lui voler ses recettes. « Un peu que ça m’intéresse ! » Moi qui ne bois plus d’alcool, forcément, je suis preneuse. Tout pour me faire oublier que je ne suis plus en boire, justement. Enfin techniquement rien ne m’en empêche, si ce n’est ma conscience. Et puis il serait dommage de foutre en l’air tous mes efforts. Je lui confie mon activité professionnelle. Serveuse. Je pousse même jusqu’à lui parler du fait que ça soit dans un resto à thème. Généralement je préfère conserver cette information honteuse pour moi. Mais bon, soyons fou ce soir. Elle cherche donc à savoir si je suis déguisée. Je soupire. « Ouais, et tu te doutes bien que ce n’est pas en col roulé…Jupe courte, décolleté, perruque, le tout années 50… » Ce n’est pas drôle sinon n’est ce pas. « Et attends, tu ne sais pas le meilleur. Je devais chanter aussi… » Autant ne pas faire les choses à moitié. Je suis bien contente d’avoir déposé ma démission pour participer à ce jeu. Avec un peu de chance je n’aurais plus à travailler dans un lieu de ce genre. Concernant la bouffe, je ne suis pas difficile, je mange de tout. Alors la viande elle peut y aller. J’évoque mon incompréhension face aux végétariens. « On est deux. » Clairement je manquerais de volonté. Et de toute façon, maintenant que je dois faire l’impasse sur l’alcool, médoc et drogues, manquerait plus que je me prive de bonne bouffe tiens. « Saignant. »  Pour répondre à sa question concernant la cuisson du steak. Quant à savoir pourquoi je participe à cette émission c’est très simple. « L’argent. Et avoir des vacances gratuites aussi. Nourri et logé, sans avoir à débourser un centime, c’était tentent. » Pour quelqu’un qui allait se retrouver à la rue, parce que virée de son appart, ça tombe au moment opportun. Enfin je n’aurais pas fini à la rue, j’aurais squatter chez une pote mais voilà. « Et toi ? »

Spoiler:

Si elle veut des recettes de cocktails sans alcool, elle est bien tombée avec moi, il y a pas à dire. Je suis une spécialiste, et je me débrouille aussi bien dans ceux avec alcool, mais il n’est pas question de ça. Je souris à sa remarque. « Je te ferais un petit carnet, alors. » Enfin carnet. Je tâcherais de pas lui donner des feuilles volantes, voilà. J’apprends qu’elle est serveuse. Dans un restaurant à thème. Habillée d’une manière bien sympathique. Et elle doit chanter. « Outch. » Que je laisse échapper. Elle a dû avoir du courage pour tenir dans un restaurant comme celui-ci, franchement je pourrais pas. J’ai peut-être choisi mon métier par dépit, mais il me convient au moins. C’est pas un calvaire de me lever tous les matins. « Tu comptes faire quoi après l’émission ? Reprendre un boulot de serveuse ou te lancer dans tout autre chose ? » Je suppose qu’elle a démissionné, puisqu’elle m’a dit qu’elle ‘’devait’’ chanter. Dans les tous cas, je pense pas qu’elle reprenne un travail de serveuse dans un restaurant à thème. Ou un travail de serveuse tout court, raison de ma question. Elle a pas de contraintes alimentaires, c’est parfait. Bon ceci dit, ça l’empêchera peut-être pas de tomber malade s’il s’avère que mes hamburgers ne sont pas comestibles, on verra bien. Elle m’avoue ne pas comprendre les végétariens et végétaliens, on est deux. Enfin, je les comprends si c’est leur kiffe de pas manger de viande, mais j’ai pas cette volonté. Amy non plus. Au moins je sais qu’avec elle je me ferais pas engueuler si je mange un bon steak. Elle aime son steak saignant, très bien, elle l’aura ainsi. Je coupe une tomate et lave la salade, tout en surveillant la cuisson. C’est vite prêt, heureusement, parce que je commence sérieusement à crever la dalle. Et hop, du pain, du fromage, un steak, de la sauce toute prête en tube (oui bon, je suis pas experte en sauce), du fromage à nouveau, tomate, salade et pain. S’il est dégueulasse et que j’ai raté ça, j’aurais quand même sacrément honte. Je nous sers nos hamburgers et puis je réalise. « Putain j’ai oublié les frites. » J’ai pas pour habitude de laisser échapper un juron, mais c’est sorti tout seul. Faut le faire, pour oublier les frites. Et puis là c’est trop tard, si j’en fais, les hamburgers seront froids. Hum du coup je fouille vite fait les placards et je sors un paquet de chips, puis le restant de la salade, si elle se sent de manger light… avec un hamburger, ahem. « Bon je tiendrais jamais un restaurant, c’est désormais certain. » J’en ai jamais eu envie, mais bon. OUBLIER LES FRITES. Faut le faire, j’en reviens pas. Puis je lui demande ce qui l’a poussée à participer à Fake Lover, faut dire que ça m’intéresse. Sa réponse me fait légèrement sourire, je pense que c’est la raison de beaucoup de participants. « Plus que tentant, ce serait bête de passer à côté. » Je croque dans mon hamburger, il est pas mal, comestible du moins, c’est tout ce que je demandais vu mes talents culinaires. « J’essaie de tenter de nouvelles choses, de sortir un peu de ma routine. Et ce genre de connerie en fait partie. » J’ai pas besoin d’argent, je cherche pas l’amour, je veux pas me faire des amis… en fait, comme tout ce que je fais, c’est un peu par dépit.