Ulysse & Jarek
☽Il faisait beau. Toujours un soleil radieux. J'adorais Hawaï. Il faisait toujours chaud. Ça me rappelait l'Italie, l'océan Indien et les tropiques en plus. Mais c'était tout aussi agréable. Je me retrouvais donc à la piscine pour passer le temps et ne pas suffoquer de la chaleur continuelle en journée. Je m'étais allongé sur un matelas gonflable en maillot de bain et avec mes lunettes de soleil sur le bout du nez. Je dormais ou tout de moins je commençais à m'endormir. Il n'y avait que ça à faire dans le nid, surtout en pleine journée. Je m'étais donc affalé sur le matelas qui flottait dorénavant au milieu de l'eau quand soudainement un jet d'eau me réveilla en sursaut. Je tombais à l'eau, perdant ainsi mes précieuses lunettes. Cette bombe m'avait fais l'effet d'une douche froide et je remontais à la surface en comprenant qu'Ulysse en était la cause. « Sacré plongeon... » Lui lançais-je amusé en m'avançant vers lui lentement pour ne pas éveiller ses soupçons. Puis je le coulais à mon tour.

En réalité, Ulysse ne cherchait pas à réveiller le trentenaire -bien que vu l'ennuie qui lui prenait cet après-midi, un peu de compagnie ne lui aurait pas fait de mal-. Il avait juste plongé, sans réfléchir. C'est après coup qu'il se rendit compte qu'en effet, il avait arrosé Jarek. Et encore, le verbe arroser est un euphémisme. Il l'avait littéralement trempé de la tête au pied, jusqu'à le faire tomber dans l'eau. « Sacré plongeon... » Heureusement, il le prit assez bien. Croyez-moi qu'à sa place, Ulysse ne l'aurait pas du tout bien pris ! A moins qu'il n'était pas parfaitement plongé dans son sommeil, alors là il y a une chance qu'il ne se mette pas en colère. Mais quand il dort vraiment, là c'est l'apocalypse. On ne réveille pas un Ulysse endormi, jamais. Faudrait inscrire cette règle en gros partout dans le nid tellement c'est dangereux, même s'il a le sommeil lourd. En guise de vengeance, Jarek le plonge dans l'eau, c'est de bonne guerre. « Maiiiiis, j'ai pas fait exprès ! » qu'il s'indigne avec une moue boudeuse. Et même si c'est vrai, il a toujours ce petit sourire mesquin sur les lèvres qui ne rend absolument pas crédible. Tans pis. Il retrouve les lunettes du brun et les met sur son nez, puis coiffe ses cheveux en arrière. « Bonjour, Jarek, je viens d'avoir trente-trois ans et je fais fondre toutes les filles avec mes gros muscles. » qu'il fait d'une voix séductrice, en embrassant son doigt pour ensuite l'appuyer sur un de ses tétons, comme s'il éteignait un feu.