Bon ça fait quand même je ne sais combien de temps que la crique a été libérée par les dons de mes gentils camarades et je n'ai toujours pas été y faire un tour, Par tour j'entends y avoir trainé plus de cinq minutes que pour le visiter. Donc bon j'imagine que je dois y remédier, surtout que tout le monde ne m'en dit que du bien donc je pense que c'est un endroit que je dois investir super vite n'est-ce pas. Quoi qu'il en soit, alors que j'étais sur la côté rocheuse occupé de faire un petit tour - oui je suis un éternel solitaire, ou du moins c'est l'impression que je donne, parce que bon je ne suis pas réellement dans le bon endroit si je compte rester seul pendant tant de semaines n'est-ce pas - je me dirige vers la crique en question tout en me hissant par l'échelle. Je vois le décor. J'aime bien. Je ne vais pas dire que c'est la chose que je préfère dans ce nid, je veux dire c'est beau mais c'est pas non plus hyper magnifique, je veux dire c'est une crique banale donc c'est mignon par définition. Mais je vais m'en remettre je pense. Bien. Je me pose assis sur une parcelle de sable, c'est marrant ça fait un peu dépressif genre le type qui fait le point sur sa vie un peu. Je fais tomber une larme et le tout est joue sauf que la j'ai pas envie, de toutes façons je sais pas faire exprès de pleurer hein. J'entends des bruits derrière ce que force ma tête a de tourner dans ladite direction et je vois Teddy. Mes lèvres s'étirent en un sourire, je suis ravi de la voir j'aime beaucoup la candidate. Je ne sais pas ce qu'elle fait la pour être honnête je m'en bas la race le plus important c'est qu'elle soit la n'est-ce pas. Je tapote la parcelle de sable a ma gauche comme pour l'inviter a m'imiter et donc a s'asseoir également, et ce a mes côtes. Je ne sais pas si ça la tente particulièrement de converser avec moi mais maintenant qu'elle est la j'imagine qu'elle ne peut pas faire machine arrière. "Tu sais Teddy je crois que c'est le cadre parfait pour me demander en mariage la maintenant tout de suite" que je lui lâche en faisant mine de glisser ma main gauche vers elle. Je rigole évidemment je ne crois pas a toutes ces conneries de mariages et compagnie d'autant plus que que ce serait plutôt a moi de la demander en mariage, c'est moi l'homme dans l'histoire. Et puis en plus j'ai juste dit ça pour rire on se connaît a peine on est a peine des amis et encore quand elle ne me donne pas envie de l'encastrer dans le mur la petite. "Je vais commencer par croire que tu ne peux plus te passer de moi" bon la dernière fois c'est moi qui l'ai rejointe mais bon... on se passera bien de le dire d'autant plus que c'était qu'un accident et je savais pas qu'elle était dans cette salle de vidéo-surveillance moi d'abord, hein.

Spoiler:

Hier je suis allée à la plage pour bronzer, l’une des premières fois de l’aventure. Bien sûr il ne s’agissait pas de la première fois où j’allais sur la plage, tout de même pas puisque c’était d’ailleurs l’endroit où j’avais pu faire la connaissance de Yityish, celle qui s’est retrouvée le cœur brisée lors du dernier prime, la première semaine de mon arrivée. Cependant comme je suis une anglaise typique et que par conséquent ma peau aussi, je sais pertinemment que trop d’exposition me vaut une peau rougie et pas franchement jolie. Alors voilà, hier j’avais essayé mais je m’étais tellement étalée de crème solaire que j’en suis restée intacte, excepté mes pommettes et mon nez que le soleil ont un peu grignoté. Disons que ça me donne une expression assez différente… dont je ne suis pas très fan, non. Aujourd’hui j’ai compris la leçon et me contente d’une petite balade sur la plage tandis que le soleil commence à se coucher. Au moins je peux être sûre qu’il ne s’en prendra pas à moi comme ça. Marchant le long de la plage seule avec mes pensées, je fini par arriver face à une crique. Mais oui, la fameuse ! Tout le monde y a mis de sa poche lors de mon arrivée, je m’en souviens… sauf moi… j’étais assez distraite, il est vrai. Montant les escaliers non sans peine, un bruit de ferraille m’accompagnant, ce qui attire l’attention du blond assis au sol. Je réponds dans un élan de bonté et de parfaite politesse, et un peu de volonté aussi bien sûr, au sourire que m’accorde Jouko telles des salutations silencieuses. Venant m’asseoir là où sa main m’indiquait une place à prendre, mon regard ne pouvait se déloger du soleil couchant. Relaxant. « Tu sais Teddy je crois que c'est le cadre parfait pour me demander en mariage la maintenant tout de suite » Choquée, portant une main sur mon cœur et dérivant mes yeux grands ouverts vers les siens, je ne peux retenir mon exclamation. « Mais je ne suis pas prête ! » Il n’était pas sérieux, je le sais bien cependant disons que je ne le sais que maintenant. Je n’ai pu retenir ma réaction spontanée. « Je vais commencer par croire que tu ne peux plus te passer de moi » Il est gonflé, ce n’est pas du tout le cas. Non pas que si j’avais su qu’il était là je ne serais pas venue mais je ne le suis pas, c’est gênant qu’il pense ça bien que commençant à connaître le nageur –ça me surprend toujours un peu mais qu’est-ce que c’est cool- il n’est probablement pas sérieux. Je me demande dans quel genre de cas il l’est ou s’il l’est mais de façon indirecte. Oh et puis peu importe, non ? « Egocentrisme. Je venais voir le soleil couchant. C’est jolie n’est-ce pas ? » En tout cas moi je suis fascinée, même si lorsque je cligne des yeux les points noirs qui se dessinent me perturbent. « C’est le premier que je vois ici. Si tu allais nager le tableau serait encore plus beau, il y aurait une ombre noir dans l’eau là. » Je lui désigne un endroit que je cible parfaitement mais qu’il ne doit pas bien saisir puisque de toute évidence nous n’avons pas le même angle de vue.

Quand j'avais eu l'idée de venir dans cette crique, dite secrète - enfin je vois plus pourquoi on doit l'appeler comme ça maintenant enfin qu'importe - je n'étais pas contre un peu de compagnie. C'est donc tout sourire que j'accueille Teddy à s'asseoir à mes côtés. De toutes façons elle ne peut plus faire machine arrière étant donné que je l'ai vue et donc qu'elle est maintenant obligé de converser avec moi, oui c'est comme ça. Bien. Elle s'exécute donc, et s'assied à ma gauche. Je lui sors que c'est le cadre et donc moment parfait pour me demander en mariage. Me demandez pas pourquoi je lui ai dit ça à vrai dire j'en ai aucune idée véritablement. J'ai juste dit ça. Mais évidemment je ne suis pas sérieux, il ne faut pas qu'elle se fasse de films, n'est-ce pas, je ne compte pas me marier. Ni maintenant, ni jamais. Je veux dire je suis le gendre parfait mais de là à me foutre la bague au doigt.. enfin après je dis ça maintenant parce que je suis encore jeune, dans quelques années ce ne sera probablement plus la même chanson mais bon. Au départ elle a l'air choquée. Je comprends pas trop pour quoi. J'ai pourtant été classe, même pas vulgaire du tout. Non pas que je le suis d'habitude mais j'aurais pu sortir un "putain" ou "merde" dans l'histoire et je l'ai pas fait. Quand je dis que je suis le gendre idéal.. Enfin qu'importe. Je trouve quand même que la jeune femme se choque pour un rien, mais bon j'l'aime quand même. Elle me sort qu'elle n'est pas prête. Je lâche un rire. Je sais pas si elle n'est pas prête au niveau de la tenue, ou si c'est plus psychologique. Ou les deux. Enfin qu'importe. Et puis j'y pense mais on a pas d'alliances. C'est quoi ce mariage tout pourri sérieusement. J'y crois pas faut toujours que je fasse tout de travers. Bien. Passons. « Tu peux dire que tu ne veux pas tout de suite ça irait plus vite » je tente de le dire sur un ton froid et autoritaire mais évidemment j'échoue puisque je lâche un rire à la fin de ma phrase. Bref. Je lui dis que je commence peu à peu à croire qu'elle ne pourra plus se passer de moi incessamment sous peu mais évidemment elle réfute cette idée. Un classique. Elle ose juste pas l'avouer. Pauvre d'elle.. Elle commente le paysage. « Oui ! ça me berce depuis cinq minutes déjà » c'est vrai, ça, c'est joli et puis reposant de voir le soleil se coucher et et puis aussi de voir les vagues frapper le sable. Enfin je me dis qu'il va quand même falloir se reculer un peu au bout d'un moment parce que sinon on va se noyer hum. Quoi qu'il en soit elle m'invite - c'est un ordre dissimulé plutôt - à aller nager pour que le tableau soit encore plus beau. Hum ? Je hausse les épaules et puis me lève. « Seulement si tu viens avec moi » que je dis en lui tendant, à mon tour, la main pour qu'elle se lève. Oui je suis galant en plus de ça. Et là une idée me vient. « Bon, le dernier arrivé à l'endroit que tu as désigné a un gage.. GO ! » et puis je commence à courir et j'en profite pour retirer mon t-shirt en même temps qui finit sur le sable. J'en profite pour faire la même chose de mon pantalon sans manquer de me ramasser sur le sol évidemment. Je ne sais toujours pas si elle court ou si elle est sagement là où je l'avais laissée mais moi je cours quand même.. ouais.

La demande de mariage de Jouko est spontanée, je ne suis pas encore assez familière avec le second degré pour y réagir tout de suite. Preuve en est j’ai l’impression que Jouko a mal pris ma réponse lorsqu’il adopte une attitude froide qui s’estompe la seconde d’après. Il faut vraiment que je m’habitue, cependant je me semble bien partie puisqu’un grand sourire d’amusement vient loger sur mes lèvres. Reprenant notre contemplation, je ne peux m’empêcher de commenter le magnifique paysage qui s’offre à nous. La mer le berce mais je refuse qu’il se laisse aller ! « Ah non ne t’endors pas ! » Je le bouscule de ma force physique quasi-inexistante. Ce serait vraiment très impoli de sa part de s’endormir en la présence de quelqu’un mais surtout… je n’ai pas envie qu’il cesse de me parler. J’aime bien lorsqu’on me fait un peu la discussion et puis après je devrais trainer son corps au loin afin qu’il ne se fasse pas engloutir par la mer… décidément c’était beaucoup trop de contraintes, qu’il reste éveillé était la meilleure des solutions. Reposant mon attention sur la mer, j’imaginais alors une silhouette nageant dans cette eau si belle. Jouko étant nageur il aurait été parfait pour mon plaisir personnel qu’il s’y jette et que je puisse voir de mes propres yeux le tableau qui se construit dans ma tête. Contre toute attente il semble d’accord, ce qui a le don de me surprendre mais bien sûr il y a une condition. Que je vienne avec lui. Je veux bien l’accompagner s’il veut, oui, je n’y vois aucun inconvénient mais dans ce cas j’estime que c’est lui qui ne peut plus se passer de moi et non l’inverse. Attrapant la main qu’il me propose afin de me redresser, je lui accorde ma bénédiction. « D’accord mais c’est juste pour avoir une meill… » meilleure vue. Jouko vient d’inventer une règle de son propre chef et de s’enfuir en courant.« Eeeeeh ! » C’est capricieux, je ne veux pas qu’il s’en aille comme ça non mais ! Et puis il triche ! Mais voilà, il s’éloigne et je ne peux pas le laisser s’en aller tout seul et gagner aussi facilement. Je crois que je me prends à son jeu, si on peut vraiment appeler ça un jeu. Me mettant à courir derrière lui, je constate qu’il a pour projet de se jeter à l’eau sauf que de mon côté je ne compte vraiment pas me baigner. Les pieds suffiront puisque j’ai pris le soin d’enlever mes flip-flop avant de me mettre à courir. Me voilà à courir comme une bien heureuse en tentant en vain de le rattraper et ne pouvant m’empêcher de rire lorsque je vois le blond tomber à terre. J’ignore si son corps agit plus vite que ses pensées mais enlever son pantalon en pleine course est évidemment une très mauvaise idée. Néanmoins ça m’arrange, je peux rattraper quelques mètres. Je me rapproche amis ce n’est toujours pas suffisant, dans ces cas-là il faut jouer le tout pour le tout afin d’éviter la défaite. « JOUKO ATTENTION ! » Attention à moi. Comme une sauvage je lui saute dessus, ceci restant la dernière solution pour que je puisse l’arrêter dans son infernale course. Le résultat n’est pas fameux car j’étais tout de même assez loin mais je suis ravie d’offrir à mon camarade sa deuxième chute de la minute. Ce qui n’était pas prévu c’est que je me retrouve moi aussi pénalisée. Ne pouvant me défaire du nageur, je tente de m’en sortir comme je peux. Je crois que c’est peine perdue alors… « Aïe !!! Je crois que ta force surhumaine m’a tordu le poignet ! » Rien que ça, oui.

Oui c'est vrai que c'est calme, par ici, je ne sais pas vraiment pourquoi je suis pas venu ici avant et surtout pourquoi j'y suis pas resté. Je veux dire c'est reposant, c'est beau, il fait bon.. donc je pense que c'est l'un de mes endroits préférés à partir de maintenant. Après la piscine et le cellier. Evidemment. Bon et la salle de sport aussi parce qu'il faut bien avouer que j'y passe quand même pas mal de temps aussi là-bas. Enfin peu importe. Je lui dis que ça me berce depuis cinq longues minutes déjà et elle me dit qu'il en faut pas que je m'endorme. Oh, Teddy, t'inquiètes pas.. Elle me pousse même. Aha. « Rassures-toi avec ta voix de poissonnière je suis pas prêt de m'endormir.. » je tente un petit sourire. Je ne suis pas sérieux, enfin je rigole quoi. Ca va y a pire comme voix. J'ai pas d'exemples, mais je suis sur qu'il y a pire, voilà. Passons. Par la suite, elle m'invite - ou plutôt, indirectement, m'ordonne - d'aller nager dans la mer qui nous fait face histoire que ça fasse le tableau de ses rêves. Je ne suis pas contre. Pourquoi le serais-je ? Il fait plutôt bon, je ne risque pas trop de tomber malade et en plus de ça je suis galant alors je peux bien réaliser le rêve d'une pauvre jeune fille en détresse voyons.. Evidemment je retourne la transaction à ma sauce ; il y a une contrainte et cette contrainte c'est qu'elle vienne avec moi. C'est vrai je ne vois pas pourquoi je serai le seul à me mouiller, et puis en plus je trouve ça mieux encore de participer au tableau plutôt que de l'observer de l'extérieur. Enfin ce n'est qu'une question de point de vue après, n'est-ce pas. Quoi qu'il en soit je me lève et évidemment, lui tends la main. Une fois que la candidate a réussi à se hisser sur ses pieds je me barre en courant. Bah oui. Elle croyait quand même pas qu'on allait y aller bien sagement et puis qu'on allait faire des figures olympiques dans l'eau tout de même ? Je l'entends prononcer un truc derrière moi mais malheureusement pour elle je suis déjà trop loin pour arriver à entendre tout ce qu'elle débite, d'autant plus qu'il me semble qu'elle se soit arrêtée en plein milieu de sa phrase. Enfin qu'importe. Je continue donc de courir en jetant au passage mon t-shirt sur le sable un peu plus loin. J'essaie de faire pareil avec le même sauf qu'évidemment tout est trop beau pour que ce soit vrai et au final je finis les quatre fers en l'air sur le sable. Aïe. Ca fait un peu mal. Bon fort heureusement ce n'est que du sable. En même temps, dans une crique, c'était pas facile de trouver autre chose. Je tente de me relever tandis que je sens un poids me tomber dessus, je réalise tout de suite que la candidate vient de littéralement se jeter sur moi et au passage me fait chuter une deuxième fois alors que je venais tout juste de me remettre droit sur mes jambes. Ah. « Mais t'es complètement cinglée ! » que je dis dans un rire. Fort heureusement je ne me suis pas fait mal et j'espère que c'est pareil pour elle. Apparemment je lui ai tordu le poignet.. ah ! les dommages collatéraux que veux-tu. « Vite il faut aller aux urgences ! » Ni une ni deux et je l'embarque sur mon dos sans même lui demander son avis. Elle n'est pas lourde du tout, elle doit être stabilisée autour des cinquante kilos peut-être un peu moins. Non elle est réellement légère. Alors oui elle s'est tordue le poignet mais je la porte sur mon dos parce qu'on sait jamais, que ça se prolonge dans tout le corps.. oui ce que je dis est complètement absurde mais bon on commence à avoir l'habitude. Nous - enfin moi et la tordue que j'ai sur mon dos - nous dirigeons vers la mer. Oui c'est ça les urgences. J'en profite même pour courir un peu - car oui à la base c'est une course ne l'oublions pas - sans même écouter les protestations - si protestations il y a - de la candidate sur mon dos. Peu à peu je m'immerge dans l'eau avec la candidate toujours sur mon dos. Nous arrivons très vite au point mentionné par Teddy quelques minutes auparavant et bizarrement j'aurais vu ça plus éloigné du sable. L'eau n'arrive qu'en haut de ma poitrine, c'est pour dire. Bon en même temps je suis grand mais bon.. « Et voilà mademoiselle » que je dis finalement. Je ne sais pas si elle a pied ou non, j'en doute même c'est pour ça que je ne la vire pas de mon dos je voudrais pas qu'elle se noie tout de même.

La vue est splendide et je suis contente de la partager ce soir avec Jouko même s’il a toujours ce petit truc qui m’énerve, vous voyez. Cette petite chose qui fait qu’il y a toujours un moment où l’envie de lui sortir de nouveau mon regard de prêtresse me chatouille. Je n’ai pas une voix de poissonnière d’abord. Je commence à comprendre comment il fonctionne alors je me contente de croiser les bras, tout de même mécontente d’être associée à une poissonnière. « Tu mens, on m’a appris à parler agréablement. » Ce qui inclut une maitrise de ma voix. Au fur et à mesure mon air d’enfant gronchon disparait et nous partageons une conversation un peu plus normale. Sauf qu’avec Jouko ce n’est jamais normal et en plus il ne tient jamais en place, le trouver ici à contempler sagement la mer m’avait d’ailleurs étonnée. Naïvement lorsqu’il se leva et me tendit sa main je m’étais imaginée aller vers la mer dans un pas normal, tranquillement et sans encombres mais c’était sans compter sur une course improvisée. Je n’aime pas courir, à part quelques cours de tennis je n’ai jamais réellement fait de sport alors déjà qu’il avait de l’avance avec son départ précipité mais plus je cours et plus l’écart semble se creuser entre nous. Mais voilà, la chance tourne et Jouko tombe. Ni une ni deux je saisis ma chance, comme s’il s’agissait là d’un réel enjeu que d’arriver à la mer la première puisque de toute évidence je n’aime pas perdre. Le temps d’une seconde je me suis sentie tel un écureuil écartant les pattes pour voler d’arbre en arbre. « Mais t'es complètement cinglée ! » Riant aux éclats, je m’interromps cependant en me rappelant le but de mon plongeon. Gagner ! Rien de tel qu’une petite simulation de poignet cassé bien qu’il ait clairement l’air en parfaite forme. « Vite il faut aller aux urgences ! » Oh je n’en demandais pas tant ! Je crois même avoir le droit à une ambulance personnelle. Me faisant embarquer sur le dos de Jouko, je ne retiens plus mon rire. « Tu te trompes de chemin, c’est de l’autre côté ! » Mais oui pourquoi il va vers la mer ? En courant ? Oh mais… NON ! « Non ne me met pas à l’eau !!! » C’est de la supplication, je n’ai pas envie et puis ma pauvre robe… c’est une de mes préférées ! L’agrippant un peu plus à chacun de ses pas qui nous enfoncent dans l’eau, enfin plutôt lui que moi, j’ai vraiment peur de finir la tête à l’eau même si au final la température de cette dernière doit être bien plus agréable que l’air ambiant. Malheureusement je n’y échappe pas et me retrouve bien évidemment mouillée. J’ai envie de pigner. « Et voilà mademoiselle » Bien et maintenant comment je me fais soigner ? Hihi peu importe, d’une manière ou d’une autre j’ai réussi à l’avoir même si le but était qu’il s’inquiète, qu’il reste sur la plage et que je me mette à courir vers la mer mais bon, disons que prévoir les actions du nageur sont impossibles. « Et maintenant on a gagné tous les deux ? Moi plus que toi parce que j’ai su manipuler l’ennemi. T’as perdu Jouko !!! » Je m’emballe, un peu. « Mais j’aurais bien voulu te voir nager ! » Encore un caprice mais il y a peut-être une solution. « Tu peux le faire avec moi sur ton dos, ce sera comme nager à dos de dauphin. » Pas sûr qu’il soit d’accord mais moi je trouve ça amusant et puis maintenant que je suis mouillée…