Ulysse ne prend pas souvent l'ascenseur, parce que c'est toujours plus simple de prendre les escaliers. Il n'est pas à ça prés, surtout ici où tu as quand même tout ton temps, faut l'avouer. Puis c'était pas une grosse feignasse lui -et je ne vise personne en particulier... ou peut-être bien que si-. Bon cette fois, il devait monter jusqu'au toit, et vu qu'il n'y avait personne à l'horizon semblant vouloir l'utiliser, il appela l'ascenseur. Quelques minutes plus tard, il rentra à l'intérieur mais fut interrompu dans sa montée par un candidat au premier étage. Esteban. Il s'en serait bien passé. Peu importe où il va, la prochaine destination c'est bien le quatrième étage. Sauf que voilà, après que les portes se soient refermées, l'ascenseur ne redémarre pas. « Bravo Cupidon, c'est malin. Très malin. » qu'il fait avec une pointe de sarcasme. Une pointe. Il sait bien que l'ascenseur n'est pas réellement bloqué, juste que c'est fait exprès, évidemment. Des candidats ont déjà été pris de cette manière, histoire de provoquer différentes situations, d'accélérer certaines disputes ou histoires d'amours -pour être poli-. Il doute que c'est pour l'histoire d'amour qu'ils sont bloqués tous les deux. « C'est la première fois que je suis bloqué, ça promet. » qu'il fait finalement à l'adresse du blond, avec une léger amusement comme si c'était une attraction. Faut croire qu'à part Esteban, il n'a pas trop d'ennuis. Il jauge le candidat de la tête au pied. « Je suis sur que c'est pas une première pour toi. » Si être coincé est, comme il le pense, du au fait d'avoir des comptes à régler ou devoir accélérer des histoires, alors c'est clair qu'Esteban doit être souvent coincé ! C'est peut-être mieux qu'il ne sache pas son raisonnement. « Et du coup, ça dure combien de temps ce manège ? » Pas trop longtemps quand même, ça risque d'être chiant.

J'alterne régulièrement entre ascenseur et escaliers, principalement parce que monter des arches me permet de faire un peu de sport, mais que je suis quand même un peu feignant donc parfois je trouve que me laisser porter est plus simple. Bon, il s'avère parfois que la cabine prenne bien son temps avant d'arriver jusqu'à moi et ça me met d'assez mauvaise humeur, mais en général ça va, je sais rester relativement patient. J'appelle donc l'ascenseur qui ne tarde pas à s'ouvrir me permettant de me rendre compte qu'Ulysse est déjà à l'intérieur. J'hésite un court instant avant de finalement entrer en me disant qu'au pire on n'aurait qu'à pas parler. Je ne suis même plus trop énervé contre lui pour le coup du champagne. Enfin encore un peu mais ça va, je sais passer l'éponge, même si Personne m'aura bien cassé les couilles entre le fameux verre renversé sur la gueule et son petit accrochage avec Jasmine alors qu'il n'avait rien à venir faire dans l'affaire. Enfin, c'est passé maintenant donc on n'a qu'à faire comme si de rien n'était. Je n'ai pas l'intention de lui adresser la parole en tout cas. Sauf qu'à peine monté à l'intérieur, après que les portes ce soient refermées, l'ascenseur se bloque. Putain de merde. Je parie que c'est fait exprès, un coup de Cupidon, de la production. Je sais même pas pourquoi ils font ça, j'ai rien à lui dire à l'autre blond, là. Il se met à parler à l'angelot. Quand je disais qu'on avait oublié de lui donner ses calmants c'était peut-être vrai, j'ai toujours eu l'impression qu'il avait un grain ce mec. C'est les yeux, je crois, je trouve qu'il a des yeux bizarres. Mais bref. Il dit que c'est la première fois qu'il est enfermé là. Ouais, d'accord, et bah c'est cool. Il veut que je dise quoi ? « Il faut une première fois à tout. » Que je dis comme ça, en haussant les épaules. Je préfère pas rester trop muet, je voudrais qu'on le prenne pour un cinglé qui parle tout seul. Voyez comme je suis gentil avec lui, hm. Puis il me sort que ça doit pas être une première pour moi. « Bah si figure-toi, et je vois pas pourquoi je serais enfermé là dedans plus qu'un autre d'abord. » Que je râle. Non mais c'est vrai, je ne hais pas tout le monde et tout le monde ne hait pas, enfin je crois. Alors oui, je peux être difficile à cerner au début mais j'essaye toujours d'arranger plus ou moins les choses, si l'occasion se présente, et si j'en ai envie surtout. M'enfin, je comprends pas bien pourquoi on devrait me laisser coincé ici accompagné d'un candidat que je n'aime pas particulièrement. J'ai pas besoin de passer du temps dans un ascenseurs exigu pour réglé mes comptes, ça va, je sais faire tout seul, je suis un grand garçon. Là le blonde me demande combien de temps ça va durer. J'hausse les épaules. « Peut-être jusqu'à ce que tu t'excuses de nous avoir agressé Jasmine et moi. » De deux façons très différentes, certes, mais ça reste de l'ordre de l'agression, hm.  « Ou jusqu'à ce que tu te la fermes, j'en sais rien en fait. » Je me doute qu'on est bloqué là pour parler et essayer de résoudre notre sorte de "problème", mais qu'est-ce que vous voulez que je raconte à un guignole pareil, franchement. Autant se taire et attendre, il va bien finir par se passer un truc, du moins je l'espère.

Voilà, Ulysse se retrouve coincé dans l'ascenseur avec Esteban. Il aurait pu tombé sur mieux quand même, merci la production pour ce sale coup. Bon, c'est que la première fois pour lui, mais comme première fois, il aurait pu avoir mieux hm. Par contre, le blond est sur que ce n'est pas une première pour le candidat. « Bah si figure-toi, et je vois pas pourquoi je serais enfermé là dedans plus qu'un autre d'abord. » Ah ouais ? Il le regarde d'un air septique, pas convaincu... Ou alors, c'est parce qu'il se demande comment ça se fait. Non, ce n'est pas normal. En plus d'être enfermé avec un candidat qu'il n'apprécie pas des masses, c'est qu'il râle en plus ! « Mais c'est qu'il montre les crocs dis-donc... » qu'il fait comme si effectivement, il parlait à un véritable chien, à un petit chiot tout adorable qu'on a envie de câliner. Franchement au premier abord, on pourrait le croire, que Esteban est adorable, avec ces cheveux blonds et son petit visage de gamin. Dommage, ce n'est pas le cas. Il esquisse un sourire en le toisant, les bras croisés, le dos appuyé. Bon, pour l'instant c'est marrant mais à mon avis, Ulysse va vite finir par en avoir marre alors il espère que ça va pas durer longtemps. Ça dure combien de temps d'ailleurs, peut-être que Esteban le sait lui. « Peut-être jusqu'à ce que tu t'excuses de nous avoir agressé Jasmine et moi. » Dommage qu'il ne boit pas, parce qu'il aurait tout recraché histoire de bien démontrer ce qu'il ressent. Ah ça, il ne s'y attendait pas à celle-là. Après le choc, il pouffe de rire. « Déjà que tu n'es pas très viril, faudrait éviter que tu qualifies "éclabousser" ou "contredire" par agression... C'est juste un conseil hein... » qu'il fait avec un fin sourire. Ulysse aussi, il peut être gentil, n'est-ce pas ? Qu'il fasse pas la tête, il le taquine voyons... En tout cas, il lui fait comprendre qu'il ne considère mais alors pas du tout ce qu'il a pu faire à l'un ou à l'autre comme une agression. Faut pas déconner. C'est vrai que Esteban est un peu précieux comme mec et Ulysse assez brusque mais quand même, il ne s'attendait pas à ce qu'il utilise ce mot. Celui-là alors, tout de suite les grands mots. C'est qu'il a un gout pour le mélodrame en fait. « Ou jusqu'à ce que tu te la fermes, j'en sais rien en fait. » Nouveau sourire. Oh Esteban Esteban... si tu voulais que Ulysse la ferme, t'aurais jamais du dire ça mon pote. « En fait je suis bien ici ! Tu me fais rire ! Je pense que je vais continuer à parler ouais. » Il y a du vrai quand même là dedans. Esteban l'a bien fait rire pour le moment, au contraire de l'énerver. Bien, l'espagnol a émis ses hypothèses. C'est à son tour là non ? « Ou peut-être qu'ils attendent que tu t'excuses, hm ? » qu'il fait d'un ton léger, avec ce petit sourire espiègle. Oh mon dieu il va le pousser à bout, ça va être trop drôle.

C'est la première fois que je me retrouve enfermé dans l'ascenseur, avec un candidat que je n'apprécie pas des masses en plus de ça. Alors oui, je montre les crocs, si ça lui fait plaisir de le penser. Je me contente de grimacer d'un air agacé. Je peux être bien pire que ce que je n'ai déjà montré de ma personne, mais il vaut peut-être mieux pour moi que je garde mon calme face à un idiot comme Ulysse. Non, je n'ai toujours pas digéré le coup du champagne, et je crois que ça va prendre un moment avant que j'y parvienne. J'exagère en parlant d'agression, d'accord, mais sur le moment j'ai pas compris pourquoi le candidat s'en était pris à ma partenaire, à moi à la rigueur je peux le comprendre dans la cadre du défi mais il aurait dû savoir que ça n'allait rien arranger entre nous, pas que je l'aurais voulu mais ce n'est pas non plus la peine d'aggraver les choses. Il se met à rire, ça ne serait apparemment pas très viril de qualifier une contradiction et des éclaboussures d'agression. Mais c'est juste un conseil qu'il dit, hm. « Ouais, bah merci mais tu peux te le foutre où je pense ton conseil, j'en ai pas besoin. » Le jour où se sera le cas c'est que je serais au fond du trou je crois, donc pour l'instant il peut économiser sa salive, qu'il la gaspille pour quelqu'un que ça intéresse. D'ailleurs j'émets l'hypothèse que s'il la fermait on nous laisserait peut-être partir, hm. C'est une possibilité, mais j'aurais sans doute la fermer moi parce que du coup il continue à parler, il dit qu'il est bien ici et que je le fais rire. Je crois les bras sur ma poitrine en le regardant de travers. Non mais je vais lui coller mon poing dans sa gueule, verra bien qui rira le dernier. N'empêche que ça serait pas bon pour lui si je le faisais, sans dents il seraient encore plus moche. Je pourrais toujours lui payer des soins de chirurgie esthétique, pour me faire pardonner, s'il veut. Mais genre les meilleurs, et donc les plus chers, comme ça il y a peut-être une chose qu'il ressemble enfin à quelque chose, parce que pour l'instant c'est pas trop ça, même sans que je lui ai refais le portrait, hm. En plus il en rajoute une couche en insinuant que c'est peut-être moi qui devrais m'excuser. Heu...Pourquoi ? J'arque un sourcil, une espèce de demi-sourire moqueur sur le visage. Il se fout de ma gueule je crois, parce que je vois pas de quoi je devrais m'excuser, et de toute façon je le fais presque jamais, ou alors il faut une bonne raison, et que j'ai une certaine estime de la personne à qui présenter mes excuses, et le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas le cas. Je considère Personne comme personne, justement. « Très drôle. » Que je dis d'un air cynique. Non mais qu'il arrête se foutre du monde un peu, hein. Remarque, maintenant moi aussi je peux dire qu'il me fait rire, intérieurement mais c'est déjà pas mal. « Mais t'as raison, je m'excuse... » Oui, je sais reconnaître mes tords, qu'est-ce que vous croyez. Ou pas. Non mais de qui je me moque, là. « ...de vous avoir comparé, l'autre héros, et toi. Le pauvre, c'était carrément une insulte pour lui. » Ouais, il doit se retourner dans sa tombe le gars. Enfin, il ne doit plus rester que des poussières de lui, et je sais même pas s'il a une tombe mais voilà, c'est juste une façon de parler.