Ipod, OK, nuisette, OK, coussins, OK, couverture, OK. J'étais fin prête pour ma nouvelle expédition. Comme vous aviez certainement pu le remarquer depuis le début de l'aventure, je m'amusais à essayer toutes les pièces de la maison, mon but ? Y passer une simple nuit, histoire d'approuver ou non le confort de celle ci. Alors oui certes, en soit c'est une idée complètement absurde et absolument stupide, mais que voulez vous, on s'occupe comme on peut, non ? J'avais donc tout pris avec moi -Poor Leone- et entamais mon exil. Jusqu'au moment où je croisais Franz, en plein couloir. Que faisait-il là ? Je n'en avais aucune idée, toujours est-il que la seule fois où j'avais échangé quelques mots avec lui, cela s'était fini... Mouais enfin voilà quoi. Puis il y avait eu ce moment avec Blaise et Maxime, où nous avions sautés tous ensemble dans le bassin. Je préférais ce Franz là au premier, il m'était bien plus agréable. Je déposais donc mes affaires devant la porte en lui adressant un sourire.

« Bon après la cabane, les toilettes... c'est moi ou tu me suis ? » lui dis-je avant de lâcher un rire cristallin.

J'étendais donc la longue couverture et disposais les coussins entre les deux murs de la pièce, l'avantage c'est qu'elle n'était pas totalement minuscule, j'avais la place d'y rentrer mes deux jambes... C'était déjà ça.

Une nouvelle semaine commençait, et pourtant je doutais que celle-ci soit plus excitante que les précédentes que j'avais vécu. Était-ce dû à mes rapports avec Sydney? J'en avais l'impression, c'était effrayant de voir que mon goût pour cette émission dépendait de la jeune femme désormais. Je tentais néanmoins encore de me convaincre du contraire, c'était une mauvaise passe et j'aurais bientôt de quoi oublier ce que j'avais vécu avec l'Irlandaise. En colère? Non, plus que cela maintenant, j'étais profondément déçu de notre dernier échange, ce pourquoi je préférais définitivement laisser tomber pour le moment avec cette dernière. J'étais ainsi entrain de lire dans le salon un roman que j'avais trouvé au fond de ma valise en mettant de l'ordre dans mes affaires, un Stephen King comme on les aime. Plongé dans ma lecture, j'avais tout de même cette irrépressible envie d'utiliser les toilettes pour me soulager, ce pourquoi je déposais mon livre ouvert sur le canapé où j'étais installé, filant vers la pièce à pas tranquille. J'y aperçus alors Héléna et tout son attirail, s'installant calmement dans les toilettes. Euh.

Bon après la cabane, les toilettes... c'est moi ou tu me suis ?

Euh. Tu as conscience que les toilettes sont utilisés même la nuit? Je voudrais faire pipi, tu comptes m'aider à la tenir peut-être? ou tu me laisses ta place... juste une minute, tu peux même regarder si tu veux ahah!

Je plaisantais avec la jeune femme, en souvenir de nos précédents échanges qui n'avaient pas toujours eu le mérite d'être de plus enchanteurs. Mains sur mes hanches nues (comme à mon habitude la nuit venue), j'attendais avec patience que la brune sorte de la pièce.

Après avoir fini d'installer mes affaires, je lâchais un soupir tout en me retournant vers le jeune homme qui en profita pour me demander de lui céder le passage. Lâchant un rire cristallin je finis par prendre la parole.

« Je ne suis pas sûre qu'elle soit assez grande pour deux mains... mais soit. » dis-je un brin provocatrice avant de pousser mes affaires dans le couloir.

Je devrais donc tout réinstaller par la suite, mais cela n'était pour ainsi dire pas réellement gênant. En effet je pouvais tout installer et tout défaire en cinq secondes chrono, c'est ça l'avantage des plats à emporter, c'est vite plié. Finalement je cédais le passage à mon camarade.

« Voilà Môsieur envie pressante, tu peux aller te soulager en paix. »

Finalement je pouvais également dormir dans le couloir, car je doutais fortement de l'agréable odeur qu'il y aurait à sa sortie... Qui sait, il avait peut être une urine à la senteur Chanel ? Non, j'en doutais... Et puis finalement, le couloir, ce n'était pas si mal non ? Je décidais donc d'étaler mes affaires dans un coin, laissant de la place pour passer, en priant de ne plus avoir aucun dérangement.

L'intruse de la maison ne manqua pas de faire de la provocation sur la taille de mon engin. Nullement piqué par cette petite blague complètement hors de propos :98: je ris avec elle, une façon pour moi néanmoins de la féliciter pour sa répartie sans faille.

Suffisamment grande pour t'étouffer dans ton sommeil.

Je lui fis un clin d'oeil alors qu'elle débarrassait ses affaires, l'aidant en saisissant son oreiller que je jetai contre le mur du couloir. Une fois fait, je pénétrais dans la petite pièce exiguë avant de claquer la porte derrière moi, m'adonnant à ma petite affaire tout en fredonnant poker face de lady gaga. Curieux? Pas tant que ça, faire pipi n'était pas une activité des plus passionnantes, il fallait bien donner de l'intérêt à ce temps perdu. Tirant la chasse puis me lavant les mains rapidement, je sortis enfin des toilettes tout sourire, m'apprêtant ainsi à lui stipuler que la voie était libre. Sauf qu'elle était déjà couchée dans le couloir sur le dos.

Tu comptes vraiment dormir ici? Tu sais je n'ai pas encore renoncé à cette irrépressible envie de te pourrir la vie. Regarde!

Ni une ni deux, je me mis à califourchon sur la demoiselle, l'immobilisant ainsi contre le sol en riant. Emprisonnant ses bras sous mes genoux fermement, je commençai à faire la moto avec ses oreilles sous ses gémissements.

Alors dis-moi, dans quelle position préfères-tu que j'abuse de toi ma chère Héléna?

Voilàààà le calme. OHMYGOSH comment cela faisait trop de bien ! Ouais enfin jusqu'à ce que j'entende la chasse se tirer et la porte s'ouvrir, apercevant le jeune homme tout sourire, s'avançant vers moi. Il lâcha alors un remarque qui me fit rire.

« Oh non, penser cela aurait été carrément surréaliste. » finis-je par avouer faussement exaspérée avant de sentir le jeune homme monter sur moi « Mais qu'est ce que tu... »

Je n'eus cependant pas le temps de finir ma phrase qu'il me bloquait déjà les bras de ses genoux tout en me tirant les oreilles. Lâchant quelques gémissements pittoresques je me débattais comme je le pouvais -avec une force de moineau boiteux, ce n'était pas forcement évident face à un gros pigeon. Il me demanda alors qu'elle position je préférais.

« A voir ton attitude, je me demande plutôt laquelle est ta favorite. C'est carrément glauque. » dis-je en continuant de me débattre quelques peu amusée.

Finalement je réussis -Dieu ne sait comment- à me retourner, poussant le jeune homme sur le côté avant de lui grimper dessus -accidentellement il en va de sois.

« Avant de me toucher tu aurais au moins pu te laver les mains ? » finis-je par avouer tout en lui bloquant les poignets.

Me plaisant à dominer ainsi Héléna et sa force de mouche, je me mis à lui pincer le nez, frottant mes mains contre ses joues, lui faisant esquisser une dizaine de grimaces qui valaient bien d'être prises en photo. Elle me posa alors subtilement une question sur ma position favorite, question que je pris pour provocation. Levant mes genoux afin de lui faire une démonstration de ce que je préférais par dessus tout, je la sentis se soulever brusquement sous moi, me faisant dégringoler sur le côté brusquement, la porte se claquant contre mon dos. Gémissant, plaintif et les épaules douloureuses, je la sentis alors me grimper dessus avant de me saisir les poignets.

Hého, c'est pas comme ça que c'était censé se passer!

Je ris, montrant les dents néanmoins pour l'intimer de me lâcher immédiatement. J'avais bien entendu la force nécessaire pour faire basculer la jeune femme sur le côté, mais ne fis pourtant rien, secouant simplement les mains mollement à sa question sur l'hygiène de mes mains.

Trop tard, tu as désormais le visage cerné de mes microbes pubiens. Alléchant hein? Je t'invite à ne plus te le laver désormais, c'est un honneur en soi.

Battant des jambes pour la forcer à se mettre à genoux, je tentais difficilement de glisser mes pieds sous son ventre, n'y parvenant néanmoins pas et me retrouvant les deux fers écartés sous Héléna. Bref.

Apparemment l'avion d'Air Héléna pèse une tonne de trop pour prendre son envol.

Le jeune homme se mit à montrer les dents, ce qui ne me fit que plus rire encore, on aurait dit un bouledogue enragé, avec le côté caniche en prime, c'était beau, très beau. Je voulais m'essuyer le visage, mais mes mains étaient bien trop occupées à maitriser ses poignets. Le jeune homme ne se débattait que très peu ce qui me paraissait étrange mais j'essayais de faire abstraction de ses non-efforts pour me renverser.

« Oh non pitié, t'imagines le truc ? Je vais devoir me laver le visage au moins six fois ! SIX FOIS ! C'est répugnant ! C'est comme si moi j'te pissais dessus... tiens c'est une bonne idée. » lâchais-je en affichant un sourire.

Non ce n'était pas réellement mon genre rassurez vous. Puis le jeune homme dans un geste incompris, se mit à écarter les jambes, qu'essayait-il de faire ? Aucune idée mais cela n'avait pas l'air très utile.

« Dis moi, tes tablettes de chocolat, elles sont en graisse ? Parce que sérieux, si t'arrive pas à me soulever, c'est que t'as abusé du pot de Nutela. Fais gaffe, les sucreries, c'est le mal. » dis-je tout en gardant les mains serrées autour de ses poignets. « C'est bien beau de se balader torse nu, mais encore faut-il qu'il y ait quelque chose à exhiber. » dis-je en un sourire provocateur.

Je te demande pardon? Mes tablettes de chocolat sont garanties cent pour cent béton, le pot de nutella c'est toi et toi seule qui a cette fâcheuse manie de le vider! Et je ne m'exhibe pas, tu ne veux simplement pas avouer avec quelle perversité et quel désir tu me mattes à chaque fois...

Elle se plaisait à plaisanter sur mon compte, par pure provocation je m'en doutais. Je pris néanmoins la mine la plus offensée que j'avais en magasin, soupirant longuement de dédain avant de finalement venir placer mes pieds sous son ventre. Dans un effort inouï vu notre position et son poids, je parvins à la soulever, jambes tendues, sous son petit cri de surprise. C'était mal me connaitre que de croire que je ne réagirais pas pour la contredire. Ses doigts sur mon poignet serrés comme jamais, je la fis "swinguer" à à peine un mètre du sol, avalant désagréablement ses cheveux à chacun de mes gloussements.

L'appareil pèse trop lourd, nous allons devoir effectuer un atterrissage forcé!

Sans crier gare, je la fis basculer sur le côté ou du moins tentai, mais la jeune femme ne trouva pas d'autre amortissement que mon torse où elle vint s'écraser lourdement, me coupant le souffle dans un éclat de rire. Je la poussai aussitôt sur le côté, cassé en deux.