Ulysse & Tifenn
28 avril à 15h27

Une semaine supplémentaire. Tifenn avait eu l’approbation du public pour rester encore sept jours de plus au sein de la douzième saison de Fake Lover. Ca l’étonne étant donné qu’elle a passé les deux dernières semaines à se morfondre de l’absence de Joanès, mais elle est tout de même vachement contente de rester. Elle n’a pas fait tout ce chemin pour s’en aller maintenant. Elle compte bien donner, à présent, pour aller jusqu’au bout la gamine. Une véritable tornade. Plus personne ne peut l’arrêter. Elle est plus motivée que jamais. Enfin, pour le moment Tifenn a surtout besoin d’un petit peu de repos et un moment de tranquillité au centre de thalasso ne lui fera pas de mal. Elle hésite avant de se décider d’opter pour le jacuzzi. Il y a tellement d’activités différentes que c’est compliqué de faire un choix rien qu’en arrivant sur les lieux. Alors la jeune femme prend son temps pour visiter chacune des pièces et tester un petit moment les différences attractions. La salle de massage, il faut être au moins deux et ce n’est pas le cas, alors c’est non. Le sauna, elle n’aime pas vraiment ça. Transpirer comme un gros porc ce n’est pas vraiment très attrayant et encore moins séduisant. Il ne reste pas grand-chose, pour ne pas dire qu’il ne reste rien du tout, alors c’est presque naturellement qu’elle fait le choix du bain chaud à bulles. La demoiselle tamise les lumières afin de rester dans une ambiance relaxante. Posant ses affaires dans un coin, Tifenn pénètre enfin dans le bassin et s’installe dans un coin, ses jambes tendus pour plus de confort. Sa nuque vient se poser contre le rebord et un soupir se bien-être s’échappe d’entre ses lèvres. Il n’y a rien de mieux que cet endroit. C’est presque … paradisiaque. Pas autant que la plage et la foret, mais c’est tout de même magique comme moment. Ses muscles se relâchent et une vilaine douleur à la nuque se fait sentir. Fermant les yeux, elle passe l’un de ses mains sur la partie qui lui fait mal. C’est à ce moment-là que la lumière s’allume en grand et vient violer les petits yeux azurs de la belle. Elle fronce les sourcils et râle un peu. « Doucement. » Oui, doucement ou autrement dit … « Eteignez la lumière, s’il vous plait. » Sa voix est basse et timide, comme d’habitude. Elle se frotte les yeux et ose enfin les ouvrir pour tomber nez à nez avec Ulysse. « Oh, salut. » qu’elle dit un brin gênée tout en lui adressant un bref sourire et en baissant la tête. Se retrouver en maillot de bain devant un garçon, décidément c’est compliqué pour la belle.

Ulysse aurait pu faire demi-tour en voyant que Tifenn était déjà dans le jacuzzi. Il ne connait pas beaucoup, et personnellement, s'il doit partager un jacuzzi, il préfère que ce soit avec des gens qu'il connait bien, et le mieux reste évidemment seul. Il est là pour se détendre après tout. Pas qu'il a des aprioris sur Tifenn, c'est une gentille fille, d'après les moments qu'il a passé avec elle. Mais voilà, il en rêve depuis des heures de ce jacuzzi, il vient de terminer une intense séance de musculation, ses muscles sont encore endoloris donc non, il ne renoncera pas à son petit bien être de la journée ! « Je... » Un, deux, trois, respire et reprend. Réfléchis, dis quelque chose. « Oh, salut. » qu'elle fait en ouvrant les yeux, à cause de la lumière. Tans mieux parce qu'il ne savait pas trop comment lui faire comprendre sa présence. Un petit toussotement aurait suffit, il suppose. Il rentre dans le jacuzzi, ses bras sur les rebords en prenant soin de ne pas empiéter sur son territoire. Il pousse un cri de soulagement et de plaisir, fermant les yeux quelques minutes puis les ouvrant sur la candidate. « T'es une énigme Tifenn.» qu'il affirme très sérieusement. Oui, oui une énigme. Peut-être qu'elle n'est pas la candidate la plus mystérieuse, mais il n'arrive pas à la cerner. Et voilà pourquoi. « Là, t'as l'air gêné, et je peux le comprendre. Puis défois, tu parles de façon assez cru, comme si t'avais aucun complexe. » qu'il lâche comme explication. Il peut se souvenir par exemple du dernier prime en date, où les animateurs avaient posé des questions à trois candidates, Tifenn en faisant partie. « C'est moi qui devrait être le plus gêné tu sais, je suis sur que t'as vu plus d'hommes nus que moi de femmes nues ! » qu'il lâche en riant. En l’occurrence là ils sont tous les deux couverts, mais c'est juste pour illustrer la chose. Lui il en a vu deux de femmes nues dans sa vie, et c'est tout. Il ne le cache pas, il n'en a pas honte du tout.

Un brin de lumière et voilà que Tifenn se retrouve nez à nez avec Ulysse. Ce n’est pas dérangeant, c’est juste qu’elle ne s’attendait pas être dérangé aussi tôt. Tant pis. Elle l’aime bien à Ulysse. Il n’a pas l’air méchant alors cela ne lui déplait pas. Il ne se fait pas prier pour rejoindre la brunette dans le bain bouillonnant et s’installe en face d’elle. En réalité, il n’en demande même pas la permission, mais ce n’est qu’une futilité ça. Elle ne lui en tiendra pas rigueur. Ce n’est pas une méchante fille la p’tite brune. Enfin, en tout cas peut-être pas méchante, mais tout le monde la trouve bizarre apparemment. « T'es une énigme Tifenn.» La belle ne sait pas vraiment comment elle doit prendre la chose, mais en tout cas, elle est toute ouïe. Elle se redresse même un tout petit peu afin de pouvoir être apte à écouter les explications de son colocataire. « Là, t'as l'air gêné, et je peux le comprendre. Puis défois, tu parles de façon assez cru, comme si t'avais aucun complexe. » Oh, ça c’est plutôt simple à expliquer, mais il ne lui en laisse pas le temps puisqu’il enchaîne aussitôt sur quelque chose d’autre. Une autre explication, comme pour la mettre un brin plus à l’aise à la demoiselle. « C'est moi qui devrait être le plus gêné tu sais, je suis sur que t'as vu plus d'hommes nus que moi de femmes nues ! » Alors là, il est certainement en train de se mettre le doigt dans l’œil. « J-je … ne suis pas une prostituée, tu sais. » Non parce que c’est comme l’impression qu’elle a lorsqu’il dit ça d’elle. « Je n’ai couché qu’avec deux hommes différents et donc .. vu que deux fois des hommes nus. » Elle semble un peu honteuse d’avouer cela alors que la plupart des nanas qui l’entourent ici doivent être à au moins une dizaine de partenaires différents. Tifenn n’a pas eu cette chance, si bien sûr s’en est une, là. Juste son premier petit copain de l’époque et son colocataire, mais c’est trop compliqué pour être expliqué. Du coup, elle préfère passer sur autre chose. « En fait, j’oublie les caméras parfois et je me lâche un petit peu plus, mais dès que je me sens observé à nouveau je … suis comme paralysée. » Disons que les caméras lui fichent la trouille à la gamine.

« J-je … ne suis pas une prostituée, tu sais. » qu'elle fait suite à sa remarque. Oh, ce n'est pas du tout ce qu'il voulait dire, elle se méprend complètement là ! Il imaginait simplement que du à ses croyances, Ulysse était tout de même plus prude que Tifenn. Puis même... C'est un peu offensant ce qu'elle dit là. C'est pas parce qu'une femme a couché avec de nombreux garçons qu'elle est une prostituée. Même lui qui est croyant est assez tolérant là dessus. « Oh mais je le pensais pas ! » qu'il fait tout de suite en agitant ses mains devant lui, un sourire maladroit sur le visage. « Je n’ai couché qu’avec deux hommes différents et donc .. vu que deux fois des hommes nus. » Oh. Finalement ils sont au même point tous les deux, sauf que lui n'a évidemment jamais couché avec les deux jeunes femmes avec qui il a eu une relation. Elle le dit comme si elle en avait honte, mais faut pas ! « Oh bah c'est déjà bien ! » Enfin, c'était pas un concours non plus, Ulysse l'a très bien compris puisqu'il voulait en avoir une, et une seule. L'unique. « En fait, j’oublie les caméras parfois et je me lâche un petit peu plus, mais dès que je me sens observé à nouveau je … suis comme paralysée. » Hm, il peut comprendre. « Et alors comment tu te trouves ? Je veux dire, depuis le début, t'as senti une amélioration dans cette timidité ? Moi je pense que t'es plus à l'aise qu'au début. » Il ne la connait pas énormément non plus mais il vivait avec elle tout de même. Il pouvait s'en rendre compte.