Ok, je n'ai jamais, jamais, jamais vu un frigo aussi plein de ma vie. Le nez plongé à l'intérieur, je cherchais quelque chose pour calmer ma petite fringale. J'ai la flemme de cuisiner, la flemme de trouver une âme charitable pour m'aider à me nourrir, la flemme de tout en fait. C'est toujours un peu le cas à cette heure de l'après-midi. Je fini par attraper une bouteille de soda et claque la porte dans un bruit sonore. Ça fera l'affaire pour le moment...je crois. Je Joue avec le bouchon de la bouteille tendit que je me dirige vers le salon dans l'idée de m'y affaler. je ne fais pas tout de suite gaffe à la silhouette déjà assis sur le canapé et prend place juste à côté d'elle. Il me faut bien deux secondes en fait pour réaliser qu'Ana est là et que ses cuisses m'empêchent de m'allonger correctement. Bon...
—Ah, je pensais que le canapé était libre... Je marmonne, sincèrement déçu avant de la dévisager un peu. Je me demande sincèrement ce qu'elle peut bien foutre en ce moment. La dernière qu'on c'est vraiment parlé elle et moi, la demoiselle m'a fait tout un speech sur la physique et les proportions...si bien que j'ai eu du mal à dormir du coup. Je n'ai eu de cesse de me demander si je n'avais pas autorisé une arriéré à dormir avec moi. Alors je demande, tout naturellement.
— T'es encore en train de faire quelque chose de bizarre hein ? je lève un peu le menton pour regarder autours d'elle avant de fixer son visage à nouveau.
— Et dis moi...je suppose que je n'ai pas le droit de m'allonger malgré tes cuisses en plein milieu ? Je demande, juste au cas où.

Ils ont beau être trente dans le nid, je suis persuadé qu'il n'y a pas plus étrange qu'Ana. Elle a l'air...d'avoir un mode de fonctionne vraiment différent. Pas que les autres soient une bande de moutons mais elle est vraiment...elle n'est pas du même monde. je dois bien avouer que ça m'intrigue...ou alors que ça m'occupe d'essayer de comprendre tout ce qui sort de sa bouche. Il n'y a pas grand chose d'intéressant ici une fois qu'on en a fait le tour, l’intérêt des gens compliqués, c'est qu'on peut mettre des années pour finir de tout intégrer. Je m'écrase dans le canapé et penche ma tête en arrière afin d'observer le plafond. J'attend patiemment la réponse à ma question et lorsqu'elle se décide finalement à lever la voix...j'éclate de rire. Un peu soudainement (c'est peut être nerveux en fait, je vais finir par remettre en doute mes capacités intellectuel). Bien...je n'ai absolument rien compris. Ou alors si, un peu quand même mais je dois être à des kilomètres de l'idée principale.
— Avoue que c'est quand même un peu étrange... Je relève ma tête pour la fixer un petit instant. C'est fou parce qu'elle n'a pas tant la gueule d'une nana haut perché mais, sa question mérite réflexion et tendit que j'essaye de traduire sa phrase dans un français correct mon regard dérive sur la multitude de mini cupidons qui envahissent le salon.
— Je me demande jamais ce genre de truc mais...ça me plait bien de croire qu'on est jamais totalement tout seul. On réfléchit plus facilement lorsqu'on pense à voix haute. Je suppose qu'il y a une raison derrière tout ça non ? Je me rapproche d'elle, l'air faussement sérieux et rajoute, un peu plus bas.
— Comme une espèce d'entité, tu vois le genre ? J'exagère sans doute un peu. Mais j'étais vraiment sérieux en disant que j'aimais l'idée qu'on ne soit jamais seul. C'est plus rassurant comme pensée. Ana me donne l'autorisation de m’étaler un peu plus et je ne me fais pas prier. Je pivote afin d’étendre mes jambes par dessus ses cuisses et avale une gorgée de mon sodas. Celui-là même que je tend, poli.
— T'en veux ? Sait on jamais.
— Sinon...t'es tout le temps comme ça ? Ce n'est pas méchant, je me demande seulement si c'est un rôle ou sa réelle personnalité. Dans ce genre de jeu, on ne sait jamais ce qui est vrai ou non.