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Khadija

Khadija
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MessageSujet: 5/01 - 16.20 , time off with you.   5/01 - 16.20 , time off with you. EmptyLun 4 Jan 2016 - 15:15

TIME OFF WITH YOU
@naveen
Elle a décidé d'emmener Naveen dans un lieu qui est devenu son recoin, sa zone personnelle. Son abri, son repli. Le bus créé par la divine Scarlett, sauvage, esseulé, rempli du strict nécessaire. Veen connait déjà cet endroit, mais ils ne s'y sont jamais rendus ensemble. Sa main dans la sienne, elle l'invite à la suivre parmi la froideur glaciale de l'atmosphère hivernale, traversant les jardins jusqu'au petit bus, toujours là, dans le fond. L'herbe craque légèrement sous leurs pas, l'ambiance est silencieuse, on se croirait dans un roman russe, côté toundra et pas grands palais de l'intelligentsia. Elle se tourne vers lui et sourit, le regard brillant, lorsqu'ils arrivent devant la porte coulissante du bus. Ce même bus dont elle a escaladé la carcasse avec Scarlett pour en atteindre le toit. Elle pousse la porte de toutes ses forces jusqu'à ce qu'elle s'ouvre dans un grincement sinistre, et grimpe dans le bus, allume la petite lumière dorée, Naveen à sa suite. Là, elle appuie du plat des mains contre les couvertures roulées en boule, comme un chat qui prépare sa place, étale les tissus pour en faire un grand matelas suffisamment confortable pour eux deux. Elle s'y assoit et retire ses bottines, invite Naveen à faire de même. Lorsqu'ils sont tous les deux assis l'un contre l'autre, comme elle l'a été avec Lino, une fois, elle pose sa tête sur son épaule. Lino avait fait la même chose avec elle, mais ici, tout est différent. Khadi et Veen ressemblent à deux âmes sœurs sans désir de ne faire qu'une. Ils se complètent et s'aiment tout en observant entre eux une distance qui rend leur relation encore plus atypique et précieuse que l'amour commun. Elle se sent incroyablement bien, comme ça. — Tu sais, quand tu connaitras mon secret..., murmure-t-elle en se pressant contre lui. — Tu verras que ça ne changera rien entre nous. Rien du tout. Elle se souvient de leur discussion lors du prime, liée à leur crainte de s'attacher, de faire confiance, puis d'être déçus en apprenant ce que cachent les autres. Pour elle, ce ne sera pas comme ça, persuadée dans son innocence et son amour que Naveen l'aimera toujours ainsi. Parce que son secret ne remet pas en question qui elle est, ni sa façon d'aimer.
Naveen

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MessageSujet: Re: 5/01 - 16.20 , time off with you.   5/01 - 16.20 , time off with you. EmptyLun 4 Jan 2016 - 18:04


Ce bus représentait probablement autant de choses pour Khadija que pour lui. La brune y avait passé un moment privilégié, et c'était aussi le cas de l'indien. De son coté, il trouvait aussi à ce bus un coté apaisant, probablement parce que ce qu'il savait de son symbolisme influençait quelque peu sa façon de le voir. Pour Lloyd-Snö, il n'était rien de plus qu'un bus qu'on avait reproduit grossièrement. Mais pour lui, il était une sorte d'abri où les énergies se faisaient bienveillantes, et où le temps semblait en suspend. Alors lorsque Khadija l'avait invité à l'y suivre, cette après-midi, il n'avait pas hésité une seule seconde à le faire. Parce que la quiétude de l'endroit ajouté à la compagnie de la brune, c'était forcément annonciateur d'un moment des plus précieux, il le savait. Ils gagnèrent ainsi le bus après quelques minutes de marche, à travers la fraîcheur d'un hiver que l'indien découvrait pour la toute première fois. Et une fois à l'intérieur, c'est un Naveen amusé qui observa la jeune femme s'affairer à leur préparer un petit coin douillet, puis qui la rejoignit sur le matelas. Il sentit la tête de Khadija se déposer sur son épaule, comme celles de ses sœurs l'avaient si souvent fait, et son cœur fit un bond. Il n'était pas troublé par leur proximité, parce que leur relation n'était ambiguë que pour ceux qui ne cherchaient pas à la comprendre. Il était troublé par le fait que Khadija lui apparaisse à ce jour comme un être indispensable à son équilibre, à son bonheur, alors qu'ils ne se connaissaient pas un peu plus d'un mois auparavant. Il réalisait combien les choses évoluaient vite, qui plus est quand comme eux, on était faits pour se trouver. La voix de la jeune femme s'éleva et ses bras l’enlacèrent avec douceur, pour la rassurer, mais aussi parce que ça lui semblait naturel. « Je n'en ai jamais douté, tu sais. » Il souffla d'une voix calme, chaleureuse, et effectivement dénuée du moindre doute. « Il y a des secrets qui m'inquiètent pourtant, mais … le tien, je sais depuis le départ qu'il ne sera qu'un détail, pour moi. » Ça ne signifiait pas qu'il ne l'intriguait pas, qu'il ne voulait pas le découvrir et qu'il n'avait pas l'espoir qu'il lui permettrait de la comprendre encore un peu mieux. Mais il ne l'inquiétait pas dans le sens où rien au monde ne semblait pouvoir compromettre leur relation, et tout ce qu'elle représentait. « Le mien non plus ne changera rien. » Il reprit ensuite, l'une de ses mains se dégageant pour venir trouver la sienne, et entremêler ses doigts aux siens. « Il va te surprendre, probablement. » Son ton se faisait un peu plus pensif, mais pas inquiet. « Très certainement même, mais … il ne remettra rien en question, et surtout pas ce qu'on partage, toi et moi. » Khadija comprendrait certaines choses, mais en découvrirait aussi quelques unes. Peut être qu'elle se demanderait comment elle avait pu passer à coté de certains détails, aussi. Mais rien de ce qu'elle apprendrait sur son compte ne changerait ce qu'il avait été, avec elle, comme avec les autres. Inclinant finalement son visage pour croiser le regard de la brune, il fut tenté de lui confesser une chose qui lui tenait à cœur. « Tu sais, je n'aurai jamais honte de m'être attaché à toi, ni auprès de mes proches, ni auprès de personne. Ce que j'ai pu te dire sur ma mère, dans le bain … ça ne m'incitera jamais à mettre la moindre distance entre nous. Ou à la choisir elle, si elle me le demandait. » Est-ce qu'il croyait sa mère capable de le placer face à un tel choix, sachant ce qu'elle penserait sûrement de Khadija en entendant parler d'elle ? Peut être, parce que sa mère avait ses craintes, ses angoisses, et qu'elle s'imaginerait sans doute toutes sortes de choses lorsqu'elle apprendrait ce qu'il avait pu partager avec la brune, loin d'imaginer qu'elle en aurait d'autres, des confessions comme celles-ci.
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MessageSujet: Re: 5/01 - 16.20 , time off with you.   5/01 - 16.20 , time off with you. EmptyLun 4 Jan 2016 - 18:36

Naveen l'enlace, et les couvertures douces et tièdes qui les entourent ne sont plus que de pâles substitutions comparées à la chaleur apaisante de l'Indien. Venus tous deux de si loin, pour se trouver ici, au milieu de l'Irlande, dans un jeu pareil, considéré comme beaucoup de gens comme « superficiel » ou même stupide. Eux seuls savaient à quel point leur rencontre, et ce qu'ils vivaient ensemble depuis leur bain ensemble, n'avait rien de superflu. Les mains de Veen caressent les siennes, et elle comprend pourquoi elle était si troublée par sa présence avant de le connaître. Pas parce qu'un désir sourd était tapis en elle, mais parce qu'il était Naveen, destiné à se lover contre elle et à trouver en elle la sœur de cœur qu'elle était devenue. Jamais elle n'avait entretenu avec un homme une relation aussi tendre, aussi saine. Bientôt, elle espérait que chacun comprenne et qu'on cesse de la voir comme flirtant avec lui, ou étant en « crush » sur lui. Sinon, elle finirait par se considérer insultée, tant ces termes ne faisaient pas honneur à l'histoire de Khadija et Naveen. Elle s'apaise toujours plus, sentant le bienêtre se répandre en elle, se laissant totalement aller contre lui. Il sait la rassurer, lui jurant que rien ne changera avec la découverte de son secret. Car en effet, cela ne concernait pas sa manière d'aimer. Pas comme le secret d'Achille, qui intriguait Khadija autant qu'elle pouvait s'en méfier. Naveen aborde le sujet de son propre secret, et elle pose sur lui son regard vert, un peu inquiet. Elle pense, comme beaucoup de gens au sein du nid et sans doute parmi le public, que le secret de Veen est lié avec sa famille, ou une partie de sa famille restée en Inde. Et comme elle sait bien que le membre clé de la famille de Veen, à savoir sa mère, risque de la détester et de voir en elle la représentation même des vices occidentaux, elle ne peut s'empêcher de craindre que l'après-jeu les sépare, à terme. Pourtant, Naveen, qui sait toujours si bien lire en elle, affirme que même sa mère ne saurait les séparer. Le regard brillant, Khadija serre ses mains entre les siennes. — C'est très précieux, ce que tu me dis là, je sais ce que ça représente, souffle-t-elle en toute connaissance de cause. Ce que Naveen lui déclare, au-delà de sa volonté de continuer à la voir, c'est qu'elle est aussi indispensable à son bienêtre qu'une véritable sœur. — Dans le cas contraire, j'avais déjà prévu de m'installer devant ta maison, en Inde, dans une tente, suggère-t-elle d'un ton plaisantin. Dans le jardin familial, tiens, jusqu'à ce que sa mère, prise d'une pitié humaine, la laisse entrer. Elle rit et soupire de contentement. Sans doute ne réalisera-t-elle jamais pleinement la chance qu'elle a eu de rencontrer cet homme extraordinaire. — Tu sais, j'ai toujours été hyperactive, confie-t-elle en appuyant sa joue contre son épaule, s'en faisant le coussin le plus moelleux du monde. — Angoissée dès que je m'arrête. Mais avec toi... Elle ferme les yeux et sourit. — Je ne m'inquiète plus. C'est si simple et pourtant si énorme, ce constat, cette confession. Aucun traitement chimique n'a jamais fonctionné sur elle, depuis l'enfance jusqu'à ce qu'elle cesse d'obéir aux ordonnances de sa mère. Son miracle, c'est Naveen, tout simplement. Son calme, son zen, son intériorité profonde et rassurante parce que saine, son innocence prévisible alliée à son intelligence... Il était l'être qui lui manquait pour s'apaiser enfin.
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MessageSujet: Re: 5/01 - 16.20 , time off with you.   5/01 - 16.20 , time off with you. EmptyLun 4 Jan 2016 - 20:42

La perspective de découvrir des choses qui remettraient en question certains de ses liens dans le jeu inquiétait Naveen, c'est vrai. Il avait accordé sa confiance dès les premiers instants, à tous ceux qu'il avait pu rencontrer, alors oui, il savait qu'il prendrait à cœur ce qui pourrait compromettre l'authenticité d'un lien, ou la sincérité qu'on avait pu lui destiner. Mais le secret de Khadija, lui, ne l'inquiétait pas. Parce qu'il savait que quoi qu'elle puisse cacher, quoi qu'il puisse finir par apprendre, lui, ça ne pourrait décemment pas remettre quoi que ce soit en question. Elle faisait partie des deux candidats pour qui son affection ne pourrait jamais changer, quoi qu'il se passe. L'autre, c'était évidemment Lawrence, et pourtant dieu sait qu'il avait mal vécu le fait d'apprendre sur le tard certains détails pourtant cruciaux, qu'il aurait voulu connaître dès le départ. Khadija, elle, s'était confiée à lui dès les premiers instants. Dès le bain qu'ils avaient partagé et qui avait sonné l'évidence pour eux deux : ils étaient destinés à faire un bout de chemin ensemble. Pas comme deux amants qui vivraient une intense histoire d'amour au-delà du jeu, mais comme deux âmes sœurs qui s'étaient trouvées et qui ne se quitteraient plus. Alors non, son secret ne changerait rien, tout comme le sien n'aurait a priori aucune incidence sur la relation qu'ils partageaient. Il savait pourtant qu'il l'étonnerait, parce qu'il impliquait des choses qu'elle ne soupçonnait peut être pas, mais rien qui risque d'altérer cette affection profonde qu'ils se portaient, cette confiance qu'ils s'accordaient depuis le premier jour, et cette forme d'amour si particulière qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Ce qui ne changerait rien à leur relation, c'était aussi la réaction que pourrait avoir sa mère, à son retour au pays. Il l'avait dit à Khadija dès le départ, elle n'avait pas une haute estime des femmes occidentales, parce qu'elles représentaient finalement tout ce à quoi ses filles et elle n'avaient jamais eu droit, dans la vie. La liberté de choisir, de suivre ses rêves et ses ambitions, mais aussi d'être une femme à part entière avant d'être une épouse, une mère ou une fille. Mais quoi qu'elle puisse lui dire lorsqu'elle apprendrait qu'il avait noué avec Khadija un lien si particulier, Naveen n'avait pas l'intention de la laisser interférer dans leur amitié. Il aimait sa mère, et il ferait tout ce qui était imaginable pour elle, mais pas renoncer à l'une des plus belles choses qui lui soient jamais arrivées. Khadija, le symbolisme de leur relation, et la puissance de leur attachement. La brune semblait alors touchée par cette confession, et l'indien caressa le dessus de sa main avec son pouce, avant de lâcher un rire franc à sa prochaine remarque. « Derrière, plutôt, je pense que tu aurais plus de place. » Un vaste bois était situé à l'arrière de la maison où il avait grandi, et avait toujours fait office de jardin, pour ses frères et sœurs et lui. « Parce que la maison de mes parents donne directement sur la route, alors tu risquerais de te mettre en danger. Et ça, même ma mère ne le permettrait pas. » Il esquissa un sourire rassurant, comme pour lui faire comprendre qu'en dépit de ce qu'elle savait de la mère de l'indien, il ne fallait pas qu'elle s'imagine qu'elle était une femme vile ou mal intentionnée. « Mais je ne vis plus chez eux, tu le sais ? J'ai mon propre appartement, enfin … je le partage avec un ami. Et c'est un endroit qui n'a pas grand chose à voir avec celui où j'ai grandi. » Et pour cause, il n'avait jamais mis les pieds dans un appartement avant ça. La modernité des lieux, les couleurs pâles et le balcon qui donnait sur une vaste place, tout ça lui avait fait un choc la première fois qu'il y avait mis les pieds, avec Sunil. Aux prochaines confessions de Khadija, il renforça légèrement la pression de leur étreinte. Il croyait deviner qu'elle faisait là un aveu riche de sens, et il se sentait honoré d'y avoir droit. « On peut rester comme ça pendant des heures, tu sais que ça ne me dérange pas. » Bien sûr qu'elle le savait, qu'il pourrait rester ainsi toute la nuit, même, si ça pouvait apaiser Khadija d'une quelconque façon. Même si elle s'endormait, même si elle ne conversait plus, il resterait. « Il y a une question que Lloyd-Snö m'a posé, l'autre jour. Mais plus j'y pense et plus je me dis qu'il ne l'a pas posée à la bonne personne. » Il souffla quant à lui par la suite, d'un ton un peu plus pensif, en se remémorant certains passages de sa conversation avec le partenaire de la brune. Cette question, et tout ce qui en avait découlé, l'intriguait encore aujourd'hui, et d'autant plus depuis dimanche soir. « Comment tu le vis, d'être aussi désirée ? » Il se risquait du coup à la lui poser, à elle, parce qu'il estimait que Khadija était bien plus « désirée » que lui ne l'était. Plus d'un candidat ici semblait s'intéresser à la brune, d'une façon plus ou moins platonique, mais sincèrement, il n'en doutait pas. Et si d'un coté il était naturellement content pour elle, et de l'effet qu'elle pouvait avoir sur leurs camarades, une partie de lui craignait tout de même de devoir progressivement la partager avec les trois quarts du nid, ce qui sans doute était un peu idiot.
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MessageSujet: Re: 5/01 - 16.20 , time off with you.   5/01 - 16.20 , time off with you. EmptyMar 5 Jan 2016 - 0:21

Derrière ? Pensive, elle imagine la maison d'enfance de Naveen, l'intérieur, aussi, du bois, des objets indiens aux murs, peut-être des masques ? De petites statues ? Un escalier, les chambres des enfants à l'étage ? Peut-être trop occidentale, comme vision... — A quoi ressemblent les maisons traditionnelles de l'Inde bourgeoise ? Elle précise « bourgeoises » parce qu'elle imagine que les maisons très rudimentaires sont comme elle les voit à la télévision : une pièce et demie, tout le monde dort par terre en dépliant des matelas une fois le repas levé... Mais la télé occidentale ne leur montre qu'une vision très pauvre de ce pays. Peut-être pour leur faire croire qu'ils ont une chance folle, dingue, en France, et qu'ils ne doivent pas se plaindre. Les médias les manipulent tellement... Elle regarde peu la télé, de toute manière incapable de rester bien longtemps assise devant un écran. Elle est idiote, évidemment que Veen possède son propre appartement ! Il a quitté la maison, et elle le sait. — C'est bien, la colocation ? Je n'ai jamais vécu ça, précise-t-elle, curieuse et enjouée. Elle est passée de la maison parentale à son propre appartement en rez-de-chaussée, avec un petit jardin lui permettant de stocker son matériel et d'organiser, en été, des repas en plein air. — Parle-moi de ton ami et collègue, elle demande, rêveuse. A quoi ressemble-t-il ? A Veen ? Se connaissent-ils depuis l'enfance ? Sa mère lui en a-t-elle voulu de lui « prendre » son fils au quotidien en s'installant avec lui, à la manière d'un jeune couple ? La revoilà aussi curieuse de lui, de sa culture, de sa vie, que lors de leur premier échange dans le bain. Un sourire béât éclaire son visage lorsque Naveen l'informe qu'ils pourraient rester ainsi, même silencieux, des heures durant. Elle pourrait même s'endormir, il ne partirait pas. Hors de question, bien sûr, parler avec lui est bien trop intéressant pour se laisser gagner par le sommeil, mais cette idée est incroyablement apaisante. Naveen pose alors soudainement une question qui, si elle n'avait pas été amenée avec autant de douceur et d'attentions, lui aurait sans doute fait peur. Par exemple, si cette question avait été posée en plein prime par la production... elle serait sans doute restée stupide, muette comme une carpe. Mais là, c'est Naveen. Elle ne se redresse pas, ne bat pas des cils, perdue et outrée, non, elle garde sa position contre lui, sa tête sur son épaule, tourne et retourne sa question dans son esprit pour lui donner la réponse la plus sincère possible. — Désirée, c'est bien le mot, souffle-t-elle à mi-voix. Sa main enserre celle de Veen qui, justement, ne la « désire » pas, lui. — Je vais être honnête : ça me rend souvent triste. Et ça, je ne le dis jamais à personne, parce qu'on dira de moi « oh, pauvre chérie, tu plais aux gens et tu es toute malheureuse, pauvre chou, vraiment » en se moquant de moi. Sauf que voilà. Je suis le type même de la jolie fille des années 2000, mince voire maigre, un peu métis mais pas trop, yeux clairs, pas trop de poils, assez musclée dans le genre sportive mais, si on me maquille bien, avec cet air girly qui « les fait fondre », récite-t-elle en imitant la voix de ses bookeuses parisiennes. — On me trouve jolie, ou super belle, et, très souvent, ça s'arrête là. Des tas de garçons me proposent de sortir avec eux, adorant me montrer, me présenter comme un nouveau sac qui fait joli autour du bras. On ne me demande pas ce que je pense, ni ce que le surf représente pour moi... Ses doigts, comme pour se rassurer, caressent de long en large ceux de Veen. — Je commence à parler et on me coupe : « ah énorme, ça tue ! » et on tente de m'embrasser, ou d'aller encore plus loin... Parfois, c'est encore pire : on m'invente des vies et des idées qui ne sont pas les miennes. Certains garçons voudraient que je sois intello, ils se persuadent que je suis profondément intelligente, cultivée, alors que pas du tout ! Je suis une sportive à qui il arrive de réfléchir parce que je suis curieuse du monde et des autres, mais je n'ai jamais été cultivée, je n'ai pas lu grand chose ! Combien de fois, combien d'hommes, combien d'échecs ? Elle ne les compte plus. — Si tu voyais mes anciens copains... Ils ne sont pas du tout des beaux-gosses. J'ai essayé de trouver des personnes capables de m'aimer pour tout ce que je suis, pas ce que je ne suis pas et ne serai jamais. Et croyez-le ou non, ça n'a pas été facile. — Parfois, en soirée, des types se plantent devant moi et me regardent. Ils me disent qu'ils me trouvent sublime et ne bougent pas de là... S'ils savaient voir au-delà, ils comprendraient tout de suite que je n'ai pas la personnalité d'une belle fille... Je suis... une sportive qui rêvait d'être un garçon quand elle était petite... C'est désespérant. — Mais ici, tout est si... Les gens me posent des questions, prennent le temps d'écouter... J'ai parfois l'impression de plaire pour ce que je suis vraiment, pas d'être simplement la jolie fille de service, dit-elle les yeux brillants, posant un regard en biais sur Naveen. — Mais au quotidien, dehors, ça ne m'a jamais rendu service. Sauf, peut-être, pour l'argent gagné avec le mannequinat. Et encore, regarde-moi, mon dressing rempli de vêtements hors de prix... Les porter tous fait de la publicité à des créateurs de mode et à mon agence, mais ça ne fait pas de moi une personne meilleure. Elle baisse les yeux jusqu'à ses genoux. Elle sait que Veen ne la jugera jamais, mais elle sait aussi que cette conversation est filmée et enregistrée. Que penseront les gens de cette fille qui n'est pas la plus heureuse d'être désirée ?... Serait-elle trop exigeante, voire prétentieuse ?...
Naveen

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MessageSujet: Re: 5/01 - 16.20 , time off with you.   5/01 - 16.20 , time off with you. EmptyMar 5 Jan 2016 - 2:40

La vision d'une Khadija installée dans une tente, face à la maison de ses parents, n'avait pu qu'amuser l'indien. Mais quand il réfléchissait, il vaudrait certainement mieux qu'elle s'installe dans le bois à l'arrière de la maison, histoire de ne pas mettre sa vie en danger simplement pour prouver à sa mère qu'elle valait la peine d'être connue. A la question de la brune, en tout cas, Naveen plissa les yeux, d'un air pensif. « Il y a beaucoup de « nouveaux riches » en Inde, de personnes qui accèdent au statut de millionnaire du jour au lendemain. Ce sont généralement des banquiers, ou des commerçants qui ont fait fortune par des moyens plus ou moins avouables. On les appelle les Chettiars. » Ce n'était pas une caste à proprement parlé, c'était plus une communauté officieuse, regroupant tous ceux qui intriguaient les gens comme lui, qui n'avaient pas vraiment le même train de vie. « A Pondichéry, c'est dans le Quartier Français que beaucoup d'entre eux se sont installés. J'y passais parfois quand j'allais vendre de la nourriture sur l'Avenue Goubert. Leurs maisons ressemblaient à des petits palais, peints dans des couleurs criardes, en jaune le plus souvent. Il y en avait pour tous les goûts, du style colonial au style art déco ... » Un sourire mélancolique gagna ses lèvres tandis qu'il y repensa, parce que même si ça lui avait fait souvent mal au cœur de s'attarder devant ces maisons si classieuses, il s'était toujours réjoui pour ces personnes, toujours. « Rien à voir avec la maison où moi j'ai grandi. » Il ajouta finalement, en vrillant son regard à celui de Khadija, pour être sûr qu'elle ne s'imaginait pas qu'il ait pu vivre dans ce genre de demeures, lui. La maison de ses parents ne manquait pas de charme, mais elle était d'un tout autre standing, ce qui expliquait probablement l'air un brin rêveur qu'il avait adopté en évoquant la bourgeoisie indienne, l'instant d'avant. « J'imagine que ça dépend d'avec qui on le vit, mais moi je n'ai pas à me plaindre. De toute façon, me retrouver tout seul dans cet appartement, dans une ville que je ne connaissais pas il y a encore quelques mois … je crois que ça m'aurait angoissé. » Et puis, la colocation était une chose qu'il avait toujours expérimenté, dans la mesure où il avait longtemps vécu avec plus d'une dizaine d'autres personnes, dans un cadre bien différent de celui de leur appartement, à Sunil et à lui. A ce propos d'ailleurs, c'est sur ce dernier que Khadija l'interrogea bientôt, et les lèvres de l'indien s'étirèrent en un sourire plus tendre. « Il s'appelle Sunil, et il a deux ans de plus que moi. » Quoi que vendredi, il pourrait dire qu'une seule année les séparait, l'anniversaire de Sunil ne tombant qu'en juin. « On s'est rencontrés à l'Université, à New Delhi. J'étais parti pour y étudier les sciences sociales, et lui il y étudiait les sciences informatiques. On a fait connaissance dans l’amphithéâtre, un jour où il était entré par erreur, pensant qu'il avait cours. Il s'est assis à coté de moi, et lorsqu'il s'est rendu compte de son erreur … il est resté. » Il se souvenait précisément de ce qu'il lui avait dit, d'un ton amusé, à ce moment-là. De son sourire, et de son petit air désinvolte. « Je crois qu'il m'a trouvé timide, un peu en retrait, et qu'il a voulu être gentil. Je n'avais jamais fréquenté ce genre d'établissements alors j'étais impressionné, et ça il l'a senti. » Sunil avait tout de suite adopté une attitude protectrice à son égard, et encore aujourd'hui il était celui des deux qui avait tendance à « pousser » l'autre, à l'encourager. « Quelques semaines après le début des cours, j'ai du rentrer chez moi parce que mon père a perdu son travail. Je me suis remis au boulot, et un jour où je faisais la plonge … il a appelé. Il m'a dit qu'il se souvenait de moi et qu'il aimerait que je m’associe à lui pour un projet qu'il comptait monter. Il a dit à ce moment-là que … qu'il savait que le projet me plairait, parce que j'avais du cœur. » Et maintenant qu'il y repensait, c'était assurément l'une des raisons pour lesquelles il n'avait pas hésité bien longtemps à s'associer à lui. « On ne se connaissait encore que très peu lorsqu'on s'est associés, puis qu'on a emménagé ensemble. Mais à partir de ce moment, c'était comme si on s'était toujours connus. » Et aujourd'hui, Sunil était comme un frère pour lui. Éduqué un peu différemment, d'un caractère opposé au sien, mais un frère malgré tout. « Je pense qu'il te plairait. » Il ajouta bientôt, en lançant à Khadija un regard entendu. Il aimerait le lui présenter, un jour, parce qu'elle ne mettrait pas longtemps à comprendre pourquoi Sunil s'était imposé comme une évidence, lui aussi, pour l'indien. Il était bourré de charme, d'humour et ressemblait finalement à Khadija sur bien des points. Osant finalement lui poser la question que Lloyd-Snö lui avait destiné, à lui, la semaine passée, il comprit bientôt combien le sujet qu'il avait inconsciemment évoqué pouvait être sensible. Il l'écouta alors, partagé entre l'envie de la rassurer sur toutes sortes de choses qui lui semblaient évidentes, et celle de s'indigner du comportement de ces hommes dont elle parlait. Alors, sa main quitta doucement la sienne pour venir se poser sur sa joue, dans une caresse qui témoignait à l'avance de ce qu'il était sur le point de lui dire. « Ce n'est pas ta beauté qui moi m'a frappé en premier lieu. Tu es ravissante, c'est certain, mais … quand tu m'as invité à te rejoindre dans la baignoire, que tu t'es montrée si rassurante, moi j'ai surtout vu ta gentillesse. Parce que tu as pris la peine de te mettre à ma place, alors que rien ne t'y obligeait. » C'est vrai, elle lui était aussi apparue comme une femme d'une grande beauté, mais s'il s'était concentré sur ce détail, il aurait certainement eu beaucoup plus de mal à la rejoindre, ce fameux jour. « Tous ces garçons, je ne les connais pas, mais … je pense qu'ils ne méritent pas que tu perdes ton temps avec eux. » Son ton se faisait un peu plus dur, sans pour autant devenir sec. Il prenait forcément à cœur la façon dont Khadija pouvait avoir vécu tout ça, alors oui dans un sens il était un peu agacé. « La façon dont Lino t'a regardée, dimanche soir … il me semble que ça en dit long sur ce que tu es, pour lui. Beaucoup plus qu'une jolie fille, à mon avis. Et nous ne sommes certainement pas que deux, ici, à être sensibles à ce que tu es, au fond de toi. » Elle avait raison de penser qu'ici, les gens devaient s'intéresser à ce qu'elle était, à ce qu'on pouvait observer derrière son physique, parce que ça ne faisait pas le moindre doute. Son regard toujours vrillé au sien, c'est un sourire d'une grande tendresse qu'il afficha bientôt. « J'aimerais qu'un jour, tu m'emmènes dans l'une de ces soirées, et que tu me présentes certains de ces … spécimens. Pour que je puisse leur expliquer, moi, pourquoi tu es la plus belle femme qu'ils ne verront jamais. » Pas seulement parce qu'elle avait un charme fou, et une beauté sensationnelle. « Et ce qu'ils verraient de vraiment ravissant s'ils prenaient la peine d'apprendre à te connaître. » Son altruisme, sa sensibilité, sa dévotion, son empathie, son humour, sa jovialité … Il pourrait leur citer un million de qualités qu'il prêtait à Khadija. Un million de choses qui leur prouveraient que ce qu'ils voyaient d'elle en se contentant de la regarder avec des yeux ronds n'était jamais qu'une part infime de ce qui la rendait véritablement intéressante. Naveen n'était peut être pas du genre à monter sur ses grands chevaux, mais pour elle il se découvrirait probablement un aplomb insoupçonné.

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MessageSujet: Re: 5/01 - 16.20 , time off with you.   5/01 - 16.20 , time off with you. EmptyMar 5 Jan 2016 - 18:13

Docile, elle répète à voix haute le mot indien que Naveen vient de lui apprendre, concernant ces « nouveaux riches », visiblement plus ou moins légalement légitimes… Elle trouve que le mot sonne mal, pas très heureux, en –iar, on ne peut pas dire que ce soit des plus mélodieux… Elle écoute attentivement sa description des maisons riches, mais n’arrive pas à les trouver jolies en les imaginant… Dans son esprit, c’est surtout du m’as-tu vu… La maison de Naveen doit être merveilleusement plus douillette, plus accueillante, peut-être pas un « petit palais » mais avec une douce odeur de cuisine préparée par sa mère, et la présence d’une famille soudée, aimante… Elle sourit à y penser, se désintéressant des maisons bourgeoises. — Sunil, dit-elle à sa suite, en reprenant la façon de le prononcer qu’a Naveen. Sunil a l’air incroyablement important pour Naveen, à voir la façon dont il en parle. Elle est curieuse, elle aimerait beaucoup le rencontrer, le voir à côté de Veen et, surtout, voir comment Veen se comporte quand Sunil est là, si c’est différent, s’il est totalement à son aise… Un peu comme elle rêverait de le voir avec ses sœurs. — Est-ce que c’est un… Chettiar ? Elle demande en se souvenant du terme désignant un nouveau riche. Ceci expliquerait peut-être cela, ses fonds financiers pour lancer la start-up, son côté « jeune dirigeant »… En somme, Veen a eu de la chance de faire sa connaissance, songe-t-elle. Elle espère également que Sunil ne le laissera jamais, jamais tomber. Avec les affaires, on ne sait jamais… Son discours sur sa soi disant beauté, son côté désirable, l’a mise à nue. Elle s’est livrée comme rarement sur le sujet, préférant d’ordinaire se taire pour s’éviter les moqueries rageuses de personnes qui ne comprennent pas comment on peut envisager de se plaindre d’une telle « bénédiction ». — Je croise aussi des filles jalouses, souffle-t-elle à mi-voix. — Des filles qui sont agressives avec moi, qui refusent de me présenter leur petit-ami, je te jure ! Naveen pourra trouver ça étonnant, ce ne sont que des histoires qu’elle a vécues pour de vrai. — D’autres me cherchent des tas de défauts, ça peut être terriblement cruel… Si un jour j’ai un bouton, certaines filles se précipitent pour le dire à tout le monde. D’autres filles ont déjà dit de moi que je suis « complètement creuse », ce genre de propos. Elle se souvient d’en avoir pleuré, chez elle, après avoir retenu ses larmes par fierté lorsqu’on lui rapportait ces discours. La méchanceté d’une fille peu sûre d’elle, ou aigrie, ou jalouse, n’a aucune limite. Elle peut briser un être. Les mots de Naveen embrasent son cœur. Son discours sur Lino lui fait baisser les yeux. Elle commence à se sentir à l’aise avec cette idée d’être quelqu’un de « plus » que les autres pour cet homme… C’est agréable et effrayant à la fois… Elle se sent trop importante, elle a peur de ne pas pouvoir être à la hauteur… Naveen serait prêt à la défendre devant ceux qui l’insultent en fermant les yeux sur ce qu’elle est, c’est tellement adorable. Elle se presse contre lui, sa joue à présent tout contre le tissu qui recouvre l’épaule de l’Indien. — Naveen… ça commence à me faire peur, d’être, comme tu dis, « désirée », ici, dit-elle en murmurant à peine. — Et si ça se retournait contre moi ? Et si des filles se mettaient à m’en vouloir ? Elle se mord la lèvre et, par instinct, ses mains se rattachent avec force à celles de Veen. On ne choisit pas la tronche qu’on a. Et comme on a le droit de choisir celle qu’on fait, il se trouve que Khadija sourit souvent. Jolie et souriante, ça donne un mélange qui peut très vite exploser au visage de l’intéressée. On sait tous comment sont parfois traitées les filles qui connaissent un peu trop de succès : trainées dans la boue par des jaloux pour être remises à leur place. Si elle a toujours su se protéger des attaques de l’extérieur, elle doute en être capable si, au sein du nid, des gens venaient à lui faire payer ce succès inattendu et éphémère.

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MessageSujet: Re: 5/01 - 16.20 , time off with you.   5/01 - 16.20 , time off with you. EmptyMer 6 Jan 2016 - 2:34

L'indien évoquait les maisons de l'élite de Pondichéry sans que son ton ne manifeste la moindre jalousie, parce que ça n'était jamais de ça dont il s'agissait, quand il parlait de quelqu'un qui avait eu plus de chance que lui à la loterie du destin. Et parce que dans le fond, il n'était pas certain d'avoir quoi que ce soit à leur envier, à ces personnes à l'existence si confortable, mais qui peut être n'avaient jamais été aussi bien entourées que lui. Au moment d'évoquer Sunil, par contre, son ton se fit un peu plus rêveur, parce que plus qu'un ami ou un associé, Sunil était un membre à part entière de sa famille, lui aussi. Esquissant un sourire tendre quand Khadija répéta son nom, l'indien se pinça doucement les lèvres à la question qu'elle lui posa. « Il est issu d'un autre milieu que le mien, oui. Je l'ai su dès que je l'ai vu, parce qu'il dégageait une certaine … suffisance, qui ne le rendait pas déplaisant, mais qui en disait assez long sur la façon dont il avait été élevé. » Sunil avait une démarche particulière, un petit air arrogant et renvoyait l'image d'un jeune homme qui n'avait jamais manqué de grand chose. Mais ça n'avait jamais rebuté l'indien, loin de là. « Mais ce n'est pas un chettiar. Son père est avocat, je crois, alors ça fait plutôt de lui un brahmane, même si théoriquement il n'en défend pas les valeurs, et ne doit de toute façon pas y accorder une très grande importance. » Les brahmanes n'étaient pas qu'une caste, c'était aussi un ensemble d'idéologies. On leur prêtait par exemple une tendance naturelle à se délester de leurs biens. Sunil, avec toutes les qualités qu'il pouvait avoir, n'était pas vraiment de ce genre-là. « La caste des brahmanes est deux fois supérieure à la mienne, et comme mon père était épicier, ma famille n'a jamais vraiment existé socialement. » Il ajouta dans un sourire, pensant qu'elle se demanderait peut être ce qu'il en était de lui, de son milieu. L'infime réputation que pouvaient posséder ses parents comptait beaucoup pour eux, parce qu'ils avaient conscience d'être regardés de haut par des personnes qui leur étaient socialement supérieures, et qu'ils savaient qu'il était dans leur intérêt, et dans celui de tous leurs descendants, de préserver le peu qu'ils avaient. Apprenant par la suite que Khadija souffrait de l'image qu'elle renvoyait aux hommes, ou du moins à ceux qui ne prenaient pas la peine de voir plus loin que son physique et qui la réduisaient même clairement à ça, il arbora une mine encore un peu plus navrée quand elle évoqua cette fois les filles, et la cruauté dont elles savaient être capables. « Comment ça ? Mais ... c'est parfaitement gratuit, et injuste. » Il poussa un soupire désolé, parce qu'il l'était, et pas seulement pour Khadija. Si des jeunes femmes agissaient de cette façon, ce n'était sûrement pas seulement pour le plaisir de blesser quelqu'un, alors dans le fond il avait tendance à les plaindre, elles aussi. « C'est dans le milieu du mannequinat que tu vis ce genre de situations ? C'est parce que la concurrence est rude et que … certaines filles ne trouvent que ce genre de moyens pour déstabiliser leurs rivales ? » Il ne savait pas grand chose de ce milieu, mais il avait cru comprendre qu'il permettait à Khadija de se faire un peu d'argent. Peut être alors que ça déplaisait à certaines filles, qui la jalousaient pour cette raison. Il serra la jeune femme un peu plus fort contre lui lorsqu'il la sentit se blottir avec le besoin d'être rassurée, apaisée, et accueillit ses doutes avec un sourire bienveillant. Khadija semblait craindre de se mettre certaines candidates à dos, mais ça ne lui semblait pas tellement réaliste, à lui.« Aucune fille ici ne me donne l'impression d'être du genre à prendre une camarade en grippe parce qu'elle a du succès. » Il souffla, tandis que l'une de ses mains grimpa contre le dos de la brune et vint caresser ses pointes de cheveux, dans des gestes délicats. « Greta a du caractère, et elle manque parfois un peu de tact, mais … elle n'est pas méchante. » Elle avait mis les pieds dans le plat avec Lloyd-Snö quelques semaines plus tôt, il s'en souvenait comme si c'était hier, pour autant c'était une femme bien, il n'en doutait pas. « Pas plus que Salomée, qui t'a peut être donné l'impression de m'agresser, l'autre soir, mais qui est quelqu'un d'adorable, je t'assure. » Salomée était pourtant différente de lui en tous points, il l'avait constaté la semaine passée, mais c'était vraiment une jeune femme charmante et agréable, qui gagnait à être connue. « Gael et Enola ont un certain répondant, mais elles sont la gentillesse incarnée. » La première partageait son point de vue sur la condition des femmes, dans un pays comme le sien, ce qui les avait rapprochés. La seconde était une petite perle qui avait su aussi bien le toucher, que le rassurer, et de qui il se sentait proche pour certaines raisons plus ou moins évidentes. « Zélie ne mâche pas ses mots, mais j'ai cru comprendre que vous n'aviez pas vraiment les mêmes goûts, alors ... » Zélie aimait les femmes, c'est du moins ce qu'il avait cru comprendre, alors il y avait peu de risques qu'elle s'en prenne à Khadija pour le succès qu'elle rencontrait auprès de certains hommes, ici. « Jade et Scarlett, tu sais comme moi qu'elles sont inoffensives. Et même si je ne suis pas certain que ton rapprochement avec Lino les laisse indifférentes … je ne les imagine pas te tenir rigueur de ça, ou de quoi que ce soit d'autre. » Il était le premier à avoir une petite pensée pour les deux sœurs, quand il était question de Khadija et Lino, parce que comme tout le monde ici, il s'était laissé influencer par les rubriques. Mais Jade et Scarlett semblaient proches de Khadija, elle ne s'en ferait donc pas des ennemies. « Tu n'as pas à culpabiliser pour l'effet que tu peux faire autour de toi, ni pour les sentiments que tu peux faire naître chez les autres. » Il reprit d'une voix calme, souhaitant vraiment lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à se reprocher quoi que ce soit, elle. « Il faut simplement que tu fasses attention à ne blesser personne. » C'était un conseil, celui d'un ami qui voulait lui éviter de souffrir, à elle, mais aussi de faire inconsciemment du mal à d'autres. Parce qu'il ne voudrait pas que cette situation fasse des malheureux, des laissés pour compte, parce que les choses n'auraient pas été claires dès le départ.

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