Vadim vagabondait un peu partout dans le nid, à la recherche de quelque chose à faire. Il était vrai que, depuis quelques jours, il n'avait rien à foutre, il s'ennuyait, simplement. Il faut dire que, quand on regarde les autres candidats, on aurait presque envie de prendre un pour taper les autres, mais il en avait marre de se battre. Oui, Vadim. Mais ça, ça ne concernait pas tout le monde. Il allait toujours faire chier Shane et ses grosses fesses. C'était une vrai salope, une petite conne pas capable d'être un minimum humaine. Finalement, il s'arrêta vers le cellier, dont la porte était entrouverte. N'hésitant pas, il entra, nonchalant comme à son habitude, avant de remarquer que, la personne qu'il ne voulait pas voir, était là. Tapant du regard dans toute la pièce, il lâcha, simplement : « Bonjour grosse pute. » Il piqua une pomme, enfouie dans l'un des paniers sur l'étagère. « Au revoir grosse pute. » Il croqua finalement dans sa pomme, et se retourna, tirant sur la poignée de la porter, s'apprêtant à sortir.

Qu'elle ferme sa gueule. A peine eût-elle ouverte la bouche qu'il se retourna et s'affala dans l'embouchure de la porte, priant pour qu'elle la ferme rapidement. Après quelques interminables secondes, elle se taisait enfin et, Vadim, avalant le morceau de pomme qui était dans sa bouche lâcha, neutre : « Connasse, chienne, salope, prostipute, gueuse, pauvre chienne condescendante, trainée, catin, greluche, abrutie, pétasse, pouffiasse, morue, grosse vache, laideron, garce harpie mégère, pimbêche, ton vagin a faim referme tes cuisses. Sale putain. » Il croqua une nouvelle fois dans sa pomme alors qu'il planta son regard dans le sien, arquant un sourcil. Elle devrait être flattée, là !

Le brun croqua dans sa pomme et lui répondit, presque gentiment, ignorant complétement la remarque qu'elle venait de lui faire. « Fu fais Fhane, f'ai rien confre foi... » Il avalant le nouveau morceau de pomme, esquissant un drôle de sourire et se tapotant le torse pour mieux le digérer. « Pardon. Je disais donc, Shane, j'ai rien contre toi, enfin, j'avais rien contre toi. Tu pourrais croire que je te tacle constamment parce que tu m'as repoussé dans les toilettes alors qu'on s'apprêtait à passer du bon temps ensemble, mais non, c'est pas ça. T'ouvres trop ta gueule. Ouais, c'est moi qui dis ça. Mais je trouvais à mâlin plaisir à t'insulter, parce que tu disais rien, c'était sympa. Mais ta remarque au prime est dégueulasse, je ne laisse plus passer, tu peux aller te faire foutre. Et te casser, aussi. » Il lui adressa un sourire hypocrite avant de se retourner, s'apprêtant à partir. Après tout, ce qu'il venait de dire, c'était vrai, pour lui, et c'était ce qu'il pensait, alors pourquoi raconter des conneries? Il avait juste été honnête, une fois de plus.