Cet hôtel me changeait complètement. Je n'étais pas une grande lectrice et pourtant je restais la plupart du temps dans la bibliothèque. Cherchant un livre sans vraiment savoir trop quoi, une voix me sortit de mes pensées et ce fut celle de Andrea. Me tournant quelques secondes vers elle pour savoir de qui il s'agissait, je me concentra de nouveau sur mon livre. « S'lut. » lui dis-je, essayant de paraître poli. Andrea n'était pas l'une des filles que je préférais ici, mais elle n'était pas non plus détestable et on m'avait toujours appris à être poli avec les gens qui m'entouraient. Puis sans que j'eus le temps de faire un geste, un flot de parole sortit de la bouche de la jeune femme. Je savais enfin ce que ressentait les personnes qui devaient m'écouter parler nuit et jour, la regardant surprise par autant de mot qui sortait de sa bouche, alors que je ne comprenais pas la moitié de ce qu'elle disait, je m'approcha d'elle et posa ma main sur ses lèvres. « Oh ! Mon dieu, t'es encore plus bavarde que moi, c'est horrible. La seule chose que j'ai envie de te dire à l'instant, c'est que ta couleur de cheveux te va très bien. » lui dis-je, la regardant, c'est vrai que le brun lui allait rudement bien. « Dans quelques secondes je vais libérer tes lèvres. Tu vas essayer de respirer un bon coup et me résumer en deux mots tout ce que tu viens de dire. » concluais-je, reculant finalement mes doigts de ses lèvres.

J'avais préféré l'arrêter avant qu'elle ne continue et l'air qu'elle avait pris me surpris. Elle s'attendait vraiment à ce que je la frappes, moi qui avait toujours été la première à dire que la violence ne résous rien et que le pire gros mot que j'avais prononcé dans toute ma vie était merde ? Ouais, bon je crois qu'elle c'était trompé de personne. Lorsqu'elle me fit comprendre qu'elle n'était là que pour parler, je soupira, j'avais pas vraiment la tête à régler des comptes avec Andrea, surtout qu'au fond, je lui reprochais juste d'avoir fait une remarque déplacé a Adélaïde et de nous enquiquinait à chaque prime avec ses histoires avec Caleb, rien de plus. « D'accord, je t'écoutes, mais abrège s'il te plaît. » lui répondis-je, m'asseyant sur l'un des fauteuils, continuant de la fixer droit dans les yeux.

« Je ... Merci. » lui dis-je, assez septique. Je ne savais pas trop si c'est qu'elle avait raconté dans son long récit, mais au fond, tant pis, au moins c'était court et bien que ça n'avait rien avoir, elle me tourna le dos pour se diriger vers une étagère. Je n'avais rien à me reprocher, alors si elle pensait que la conversation était fini, soit. Haussant les épaules, je repris la recherche d'un livre, puisqu'après tout, elle avait décidé de mettre fin à la discussion. Puis assez troublé par tout ça, je me tourna vers la jeune femme. « C'est assez puérile comme comportement, tu trouves pas ? » lui demandais-je, ne la visant pas seulement elle. Nos deux comportements étaient vraiment ceux de gamin, j'étais aussi coupable qu'elle.