Le balcon, ou l'endroit par excellence où j'aimais m'isoler lorsque je ne souhaitais voir personne. C'était le cas ce matin, le prime avait été tellement mouvementé et particulière désagréable si bien que la compagnie d'autrui m'inssuportait au plus haut point. J'en étais meme venu a snober Shannon qui n'avait rien demandé. Bref après un petit déjeuné express et un rapide tour à la salle de bain j'avais prit possession du balcon fumant cigarettes sur cigarettes. J'étais là depuis un beau moment, installé sur la rambarde, les yeux rivés sur la piscine désespèrement vide, les jambes ballant vers le vide. S'il y avait bien quelque chose qui m'avait toujours attiré c'était le vide, attiré comme un aimant si bien que l'idée de sauter dans la piscine a partir de cet endroit m'avait à plusieurs reprises effleurer l'esprit. Jusque alors la raison avait largement dominé mais il allait bien arriver un moment où l'appel du danger allait dominer j'aurais presque ou le parier. Absorbé pr mes pensées obscures je ne remarquais meme pas la présence la présence de Zayne sur le balcon.

La veille avait eu lieu le septième prime, mouvementé pour beaucoup de monde. Pour les mêmes la plupart du temps. Certains semblaient quand même avoir une capacité hors norme à n’être dans aucuns conflits. Moi j’avais beau être sympa avec tout le monde, je n’y coupais pas. En plus de cela malheureusement les éliminations ne s’étaient pas passer comme je l’aurais souhaité. Caleb restait, et avait probablement récolté un indice sur mon secret grâce au téléphone rose,  même si je ne pouvais en être sur, monsieur n’ayant pas voulu dire de quoi il retournait. Ça m’agacerait franchement que ça soit lui qui vienne à découvrir mon secret. N’importe qui mais pas lui. Bref, cette nuit, je l’avais passé en compagnie de Lylou dans la chambre Juliette. Elle avait bien besoin de réconfort après le départ d’un de ses piliers dans la maison. Pour une fois, ce matin, je n’étais pas vraiment de bonne humeur. Même une heure de sport ne réussit pas à me détendre comme ça le faisait habituellement. Je trainais dans l'hôtel à la recherche d'une activité quand j'aperçus Micah sur le balcon. A cette heure ci, beaucoup de gens dormaient encore, alors il n'y avait pas foule de personne à qui parler. Probablement voudrait il rester seul, mais pas de chance pour lui, n'ayant rien de mieux à faire, autant le faire chier un peu. Oui parce qu'au vu de ses propos lors du prime, je doutais que ma présence l'enchante. Tans pis. Il était dans une position assez dangereuse, assis sur la rambarde, les jambes se balançant dans le vide.  « Je sais que ta vie crains, mais tout de même, crois tu que c'est une raison pour vouloir en finir ? » Évidemment je me doutais bien qu'il n'avait pas d'idées suicidaires, je plaisantais.

Si je n'avais pas de problème avec Zayne et que je pouvais presque dire que je l'appréciais avant le prime, après c'était une autre affaire. Je n'avais pas supporté son comportement à la soirée mariage même si ça ne me concernait pas, je ne pouvais que désapprouver puisque ça me rappelait quelques souvenirs encore trop douloureux. « Un suicide en direct ça ferait de l'audience pourtant. » Répondais-je haussant les épaules, s'il y avait bien une chose que je ne pourrais envisager c'était de me suicider. Il n'y avait pas d'acte plu lâche qu'un suicide selon moi. La vie était un cadeau qu'il ne fallait pas gâcher même parfois tout n'était pas toujours rose. Je tirais sur ma cigarette avant de tourner mon visage vers celui de Zayne, me demandant ce qui le poussait à venir faire la causette sans pour autant briser ce silence qui s'était finalement instauré.

« Un suicide en direct ça ferait de l'audience pourtant. » Ah pour sur ça exploserait l’audimat, enfin pour ça il faudrait le montrer, et je doutais que si monsieur venait réellement à tomber, ça soit diffusé. Pour ma part le suicide était quelque chose que je n’envisagerais jamais. Je ne connaissais que trop bien les ravages que cela pouvait faire sur une famille. Si mon père était officiellement mort au combat, je savais pertinemment qu’en réalité il s’était ôté la vie, même si ma mère n’a jamais voulu me l’avouer. « Je pense qu’un meurtre serait plus vendeur. Même si ça serait dommage après il faudrait arrêter l’émission » Comme si c’était le seul truc dommage dans ma phrase. « Dis moi, qu’est ce que ça fait de se découvrir une soudaine attirance pour les mecs, en direct à la télévision ? » Simple curiosité. Se découvrir bisexuel ne devait pas être évident. Bien que j’avais dû mal à comprendre comme du jour au lendemain un mec pouvait lui faire de l’effet. Ou bien ce n’était que Vadim. Ou alors ce n’était pas nouveau, pour ce que j’en sache.

La remarque de Zayne eut le don de m'arracher un rire, gras mais c'était déjà ça de gagner. Je baissais les yeux vers le vide, ouais non improbable que je meurs d'ici, il ne fallait pas abuser non plus. « J'imagine que tu te portes volontaire pour m'assassiner ? » Lançais-je à l'anglais, qui s'inquiétais plus pour l'interruption de l'émission que par ma survie. Une négation de sa part m'étonnerait donc plus qu'au chose. Je soupirais face à la teneur de sa question, des questions, toujours des questions. « Quoi t'as peur que je me mette à te reluquer sous la douche, ou qu'il t'arrive quelque chose si jamais tu venais à me tourner le dos ? » Rétorquais-je, légèrement provocateur, avant de poursuivre. « Si c'est ce qui t'inquiètes, rassure-toi, tu me laisses indifférent ... C'est uniquement Vadim, je ne me suis pas découvert une attirance pour tous les mâles du nid, fort heureusement ... » Je ne m'étais pas posé de question, c'était arrivé comme ça. Je ne posais pas de question souhaitant à tout prix me mettre dans une case qui ne me correspondait certainement pas. Il n'était pas dit qu'un jour, un autre homme me procurerait le même effet que Vadim, alors à quoi bon.

« Baaah s’il le faut vraiment, je me dévouerais. » Genre ouais j’allais l’assassiner. Le mobile ? Oooh rien je m’ennuyais, alors je trouvais ça marrant de le pousser par-dessus la rambarde. Haha. Il répondit ensuite par une légère provocation à ma question. Se demandant si je m’inquiétais que du coup il me saute dessus. Je me doutais bien que ça ne risquerait pas d’arriver. « Mais trop, attends tu t’imagines si je fais tomber mon savon par mégarde ? » Je plaisantais évidemment, tombant dans le gros cliché exprès. Bref il m’assura qu’il n’en avait que pour Vadim. Hmm pas sur que ça soit très rassurant. Non mais Vadim quoi. Si je devais virer de bord, tant qu’à faire que ça soit pour quelqu’un qui en vaille la peine ? Ou au moins canon. Mais z’avez vu sa tête à l’autre blondinet ? En fait c’est comme les crevettes, je garderais le corps mais jetterais la tête. Enfin peut importe je m’égarais. « A vrai dire c’est plutôt pour Shannon que je m’inquiète. Je n’aimerais pas être à sa place. » Non mais vous vous rendez compte ? Voir sous ses yeux l’homme qu’on aime faire des folies avec un autre type, Vadim en plus. Rajoutez à ça l’humiliation dans la mesure où des millions de personnes pouvaient à loisir se réjouir de leurs malheurs. Peut être ce qu’elle avait fait à la base était terrible, mais je doutais qu’elle mérite un traitement pareil.

« A ta place j'y réfléchirais à deux fois. Tueur de flic, tu vas en baver ... » Je haussais les épaules, regard désolé, j'en étais presque triste de ne pas assister à sa torture morale. S'il y avait bien une chose qui ne trompait pas dans la police c'était la solidarité entre collègue, à ce sujet du moins. Non, ce n'était pas la meilleure option, bien au contraire. Je riais une nouvelle fois, lorsqu'il me lançait le plus vieux cliché de la terre concernant les homosexuels. « Et bien tu seras condamné à surveiller tes arrières, un accident est si vite arrivé. » Sourire bright, je dévoilais ma dentition parfaitement blanche à Zayne. C'était du bluff, clairement. Il ne craignait absolument rien, non, rien du tout; si l'anglais aurait pu m'attirer un tant soit peu, ça n'aurait de toute évidence pas pu coller entre nous. Il était bien trop grand pour ça, la honte. Evidemment, il fit un commentaire quant à ma relation avec Shannon. « C'est ton jour de chance, puisque tu n'y es pas, à sa place ! » S'il croyait que j'allais m'offusquer à sa remarque c'était ce mettre le doigt dans l'oeil. Ce n'était pas prêt d'arriver.