Le mercredi 22 février vers 22h30 ~
Je ne voulais pas encore aller me coucher. Pas maintenant. Il était plus facile pour moi d'aller me coucher les soirs où j'avais trop bu. Mais je ne vais pas faire ça tout les soirs seulement dans l'espoir de dormir. Je pourrais prendre des somnifère mais avec les médicaments que je prend déjà ça crée de sacré effets secondaires que je préfère évité. Du coup je ne dois compter que sur moi même. Il paraît que les tisane ça marche, ouais ben non. J'ai une gueule à boire des tisanes sérieusement ? Ouais c'est bien ce que je pensais. J'étais emmitouflé dans un gilet ne laine, assise à même le sol sur le balcon. Je me gelais le cul mais c'est pas grave. Cigarette au bec, je me refaisais le film de mon aventure ici. Je pense que ça aurait pu faire un carton au cinéma. Une scène dans une chapelle, un moment de cul, des confidences, il manque plus que la romance mais c'est pas mon truc ça. Alors je vais ajouté quelques personnages du genre Artie et Oona pour faire la romance, la romance que je casserais... ouais c'est plus drôle comme ça. Alors que j'étais dans mes pensées, la porte du balcon s'ouvrit. Sur une blonde que je connaissais un peu mieux maintenant. Je me souviens alors que j'avais fais chier son africaine durant le prime. Était-elle là pour me pousser par dessus le balcon ? « T'aurais été bien en tigre. » dis-je d'un ton neutre reportant mon attention sur la voûte étoilé.

Profitez de l’air frais de l’Irlande nocturne, c’était un de mes plaisirs coupables. J’avais pris l’habitude de sortir dehors lorsque l’envie de fumer me prenait, et en arrêtant, j’avais été incapable de me défaire de cette habitude – la clope en moins. De ma chambre où j’enfilais une tenue plus chaude, je vrillais mon regard vers la fenêtre, guettant si quiconque s’y trouvait. Fort heureuse de constater que la voie était libre. Je poussais donc la porte vers l’extérieur, quand une voix s’éleva du silence. « T’aurais été bien en tigre. » N’ayant aperçu personne sur le balcon de la fenêtre, je me demande bien d’où peut venir cette voix que reconnais comme étant celle de Moore. Contrairement à ce qu’elle peut croire, je n’ai rien contre elle. Si elle s’en prend à Zhara, elle est tout à fait dans ses droits. La jeune femme m’avait même plusieurs fois fait savoir qu’elle savait se défendre toute seule. Voilà pourquoi je me préoccupais guère de ce qui s’était passé au prime. De toute façon, Moore avait eu raison, en quoi aurais-je pu la contredire? D’ailleurs, où est-ce qu’elle se terre, celle-là? Je jette un regard à ma gauche, puis à ma droite. Là, assise à même le sol, je la repère enfin. Drôle d’endroit pour se poser, songeais-je d’ailleurs en la dévisageant un moment. Puis, je me rappelle qu’elle s’est adressée à moi. Du coup, j’avais presque oubliée. « Si Cupidon avait su trouver un costume à la hauteur, peut-être bien. Mais de là à faire le clown devant tous le monde, avec cet horreur en plus, je préférais passer mon tour… » Quitte à sacrifier presque la moitié de ma cagnotte. De toute façon, je n’avais pas besoin de cet argent contrairement à d’autres: j’avais un père qui m’offrait tout ce que je désirais. La notoriété, ce besoin et ce désir de se faire voir, de se faire connaître, supplantait même ça. Mais je tenais à ma dignité, quand même. Assez contradictoire, sachant que je m’étais à deux reprises permises de m’envoyer en l’air avec des candidats que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Ève il y a quelques semaines. Oh, mais j’avais déjà fait pire. Et puis, de toute façon, je faisais bien ce que je voulais de ma peau, de mon corps, de ma vie. Ça ne vous regardait en rien. Je m’approchais de la rambarde, puis, tournant le dos à celle-ci, je m’y installais, dos face au vide.

Elle met du temps à se rendre compte que je suis au raz du sol. Un sourire s'affiche sur mon visage lorsqu’elle me trouve enfin assise à même le sol adossé au mur.« Si Cupidon avait su trouver un costume à la hauteur, peut-être bien. Mais de là à faire le clown devant tous le monde, avec cet horreur en plus, je préférais passer mon tour… » C'est vrai que le costume était plus que minable mais bon. Je tire une taffe de ma cigarette prenant bien soin de savourer chaque bouffé de ce bien précieux. Elle a mit du temps à répondre à ma petite réplique alors je vais prendre mon temps pour lui donner une réponse. Je reprend une autre taffe, adossant ma tête contre le mur brute et froid. « Hum, je pense que t'aurais été tout à fait capable de réussir ce défis. » dis-je d'une voix blanche. Cette jeune femme est de ces femmes qui ont de la trempe, un caractère fort et une volonté de fer. Le genre de femme que je pense être, et je suis sûre que j'aurais réussis ce défis sans aucun problème alors elle... oui elle aurait réussis. Et si elle avait peur d'être moins sexy, je suis sûre qu'elle aurait été sexy dans n'importe quelle fringue. « T'es plus fille ou mec ? » Une question qui ma taraude depuis un moment. Je me demande ce qu'elle préfère ou si elle n'a aucune préférence. Je le regarde, d'un regard neutre et presque désintéressée, et pourtant ça m'intéresse grandement.

Le temps entre nos interactions s’étire en longueur, mais que je sache, y’a pas le feu. Elle tire quelques bouffées de sa clope, je l’envie même d’avoir cette cigarette entre les lèvres, mais je me suis promis d’arrêter. Pour de bon cette fois. Du moment que le ciel ne me tombe pas sur la tête, je pense être capable de supporter l’ambiance de ce château sans m’empoisonner les poumons. Du moins, pas directement. La fumée secondaire, je peux rien contre. Sa tête bute contre la pierre froide lorsqu’elle daigne enfin me répondre. « Hum, je pense que t’aurais été tout à fait capable de réussir ce défi. » J’hausse les épaules. Elle a surement raison. En fait, je suis persuadée qu’elle ne se trompe pas sur mon compte, mais l’envie n’y était tout simplement pas, que voulez-vous. Faire la gueule toute la semaine vêtue d’un accoutrement de tigrou, non. Je tiens à mes fringues et j’accorde une trop grande importance à mon apparence pour me laisser mener par le bout du nez comme ça par Cupidon. Zhara a, quant à elle, accepter le défi, il me semble, mais je n’ai pas encore pris la peine de vérifié. En fait, je crois tout simplement qu’on s’évite depuis la dernière fois. Ça vaut peut-être mieux. « T’es plus fille ou mec ? » J’arque un sourcil. Pas que sa question me dérange, mais elle est bien la première à me la poser. La première à s’intéresser de prêt ou de loin à ma petite personne, ou plutôt à ce qui se passe dans ma tête. « J’fais pas vraiment de distinction entre les deux. J’veux dire, tant que le désir, l’attirance est là, à quoi bon se mettre des limites? » Pansexuelle, je crois, était le terme exact en ce qui me concerne. Je me fichais du genre, c’est la personne en elle-même qui m’intéressait. Que ce soit un homme ou une femme, aucune différence à mes yeux. Je ne faisais pas de chichi pour si peu. Les gens, par contre, ne comprenait pas toujours. Me faire traiter de bisexuelle, c’était fréquent. Et même si ce n’était pas complètement faux, ce n’était pas plus vrai pour autant. Je me lève finalement de mon perchoir, puis, d’un pas lent, vais rejoindre Moore, m’installant en tailleur à ses côtés, à même le sol. C’est loin d’être aussi confortable que mon muret, mais ça reste quand même plus sécuritaire, et stable.

On met trois plombe à répondre au questions de chacune enfin aux affirmations pour la plus part je suis la première à posé une question. Mais en même temps ça n'a pas vraiment d'importance ce n'est pas comme si on était attendu quelque part non ? Ben non on est coincé dans ce putain de château. Je lui pose une question pas vraiment importante, en faite. C'est juste de la pure curiosité. Je me demande si elle a des préférences sexuelles. Mais je suis pas là pour juger je fais l'amour avec qui veut bine le faire, alors bon je suis pas un exemple de stabilité de ce point de vu comme dans beaucoup d'autre. Je me définit hétéro parce que je vais naturellement vers les hommes. Quand je finis par coucher avec des femmes c'est simplement parce qu'elle ont fait le premier pas et que je suis en manque sinon c'est les hommes, les hommes encore des hommes. J'ai couché avec trois femmes dans ma vie. Une ici, une à l'extérieur et l'autre c'était lors d'un plan à trois. Bref.  « J’fais pas vraiment de distinction entre les deux. J’veux dire, tant que le désir, l’attirance est là, à quoi bon se mettre des limites? »  me répondit-elle. Je suis assez d'accord. On a bien assez de limite dans cette putain de vie pour se faire chier avec ce genre de chose. Les gens aiment donner des étiquettes à tout mais à vrai dire ce n'est pas bien important. Je tire une autre taffe de ma cigarette. Mais reste silencieuse. Ouais on met trois plombe à se répondre vous avez pas oubliez ? « Je suis d'accord. » dis-je simplement au bout d'un moment. J'ai remarqué qu'elle ne pose jamais de question, ou en tout cas pas à moi. Certainement parce que mon secret est découvert maintenant. En parlant de secret si je pouvais découvrir le siens ce serait pas du luxe. Mais faut que je sois subtile. « J'ai couché avec Siomha. » dis-je comme si c'était une révélation. Elle était maintenant à coté de moi alors je tourne ma tête vers elle. Puis je me met à rire sans aucune explication apparente. « Sonny nous à surpris, il a fait une de ces tête. Je crois qu'il l'a mal pris, jaloux. Il voulait se la taper avant moi. » dis-je arrêtant de rire pour laisser place à un sourire. « Pourtant c'est journée cuisse ouverte H24, 7 jours sur 7, chez la blonde, il a qu'à demandé et boom c'est fait. » Je souris de plus belle avant de reprendre une bonne taffe de ma cigarette et de l'écraser sur le sol à coté de ma pompe. « Tu t'es déjà fait surprendre par un frère ? Une sœur, un père une mère en pleine action ? » Ma façon à moi à peine masqué d'en apprendre plus sur sa vie de famille. Subtilité je vous dis, subtilité.

Au bout d’un moment de silence – à la longue, ça devient presque une habitude, d’ailleurs - elle me répond enfin. « Je suis d’accord. » Enfin quelqu’un qui comprend ma façon de vivre, de pensées, d’agir, c’est du jamais vu, ou presque. J’ai bien quelques amis qui se sont fait à l’idée sur mon cas et qui accepte désormais cette facette de ma vie, mais rares sont ceux qui abonde dans mon sens. Elle a même droit à un léger sourire de ma part, alors que je tourne la tête vers elle. « J’ai couché avec Siomha. », qu’elle me lâche, comme ça. Puis, elle éclate de rire. Wow, je me demande ce qu’elle a fumé, soudainement. Pas besoin de chercher très loin en voyant la clope dans ces mains. Mais je ne crois pas que c’est ce qui a causé son fou rire. « Sonny nous a surpris, il a fait une de ces têtes. Je crois qu’il l’a mal pris, jaloux. Il voulait se la taper avant moi. Pourtant, c’est journée cuisse ouverte H24, 7 jours sur 7, chez la blonde, il a qu’à demandé et boom, c’est fait. » Elle sourit presque à s’en fendre les lèvres, et le mien s’agrandit. C’est contagieux, ce truc, on dirait. « Alors, c’est un bon coup ? » Je demande, bon, parce que franchement, la blondie ne m’intéresse pas trop. Et donc, l’occasion de tester la marchandise ne se présentera pas à moi de sitôt. « Sonny, j’crois qu’il a plutôt jeté son dévolue sur Zhara. J’lui souhaite bonne chance, il a du chemin à faire avant de la déflorer. Il aurait dû choisir Lhoas, au moins il en aurait eu pour son argent. » Lhoas, ou l’homme qui saute tout ce qui bouge, ou presque. Je ne faisais pas l’exception, d’ailleurs. Oh non. Et même deux fois plutôt qu’une, ça vous en bouche un coin, non? Non, pas vraiment. « Tu t’es déjà fait surprendre par un frère ? Une sœur, un père une mère en pleine action ? » Je sens que sa curiosité à mon égard n’a fait que croître avec ma réponse à sa dernière question. Et ça ne me dérange pas plus que ça. Je n’ai aucune honte à parler de moi, de ma vie, voir même de ma famille. J’assume tout, conséquence comprise. « Mon père. Souvent. Il faut dire que ma mère avait depuis longtemps disparue du portrait quand j’ai eu l’âge de m’adonner à ce genre d’activités. » Aucune mention de ma fratrie, puisqu’elle n’existait tout simplement pas. À mon grand plaisir. Le statut de fille unique me convenait à merveille, celui de fille à papa aussi, quand on y pensait. Parce que j’étais sa petite princesse et que je le resterais toujours, malgré tout ce que nous avions traversé ensemble. « À force, il a fini par s’habituer, mais j’voulais pas le froisser avec tout ces coups d’un soir, alors j’ai pris l’habitude d’aller coucher ailleurs ces nuits-là. Ça m’évitait aussi le souci de ficher à la porte les indésirables, j’avais qu’à me barrer avant qu’il ne se réveille. » J’esquisse un léger sourire, presque sadique. Je suis persuadée que certains se sentent concernés, des mecs avec qui j’ai couché, quelques filles aussi. Ils devaient tous être rivés devant leur écran à se questionner sur mon cas, ne sachant plus où ils m’avaient vu. Et bien voilà, vous savez maintenant. Je suis celle qui vous lâchement abandonné au petit matin sans un au revoir digne de ce nom.

Je n'arrête pas de sentir des similitude entre la blonde et moi. Je ne sais pas si dans d'autre circonstance je l'aurais apprécié, non je pense que je l'aurais détesté mais là, dans le nid tout change et je l'aime bien. C'était d'ailleurs assez rafraîchissante de parler avec elle sans avoir l'impression d'être jugé à chacun de nos mots, à chacun des faits que nous relatons. La preuve même je lui dis avoir couché avec Siomha elle ne fait pas le fine bouche et éructe un beurk de manière dégoutté. Non, loin de là.  «Alors, c’est un bon coup ? » Je souris. A vrai dire je me suis posé la question, je crois que oui c'est un bon coup mais je n'ai pas assez eu d’expérience lesbienne pour faire de comparaison. Avec les hommes là c'est différents, j'ai tout de suite une voir deux situation qui me viennent en tête pour faire des comparaisons. Le meilleur et le pire. « C'était pas mal. » lui répondis-je dans un sourire. Oui c'était pas mal, la meilleure pour l'instant au niveau de les conquêtes féminine, mais elles se compte sur les doigts d'une mains donc...  « Sonny, j’crois qu’il a plutôt jeté son dévolue sur Zhara. J’lui souhaite bonne chance, il a du chemin à faire avant de la déflorer. Il aurait dû choisir Lhoas, au moins il en aurait eu pour son argent. » Un sourire se dessine de nouveau sur mon visage. Sonny et Zhara, hum pourquoi pas. Mais je pense pas que le sexe intéresse réellement le jeune homme. Je crois qu'il a un problème avec ça. « Et alors Lhoas il est comment ? » Ouais je me posais la question j'aimerais bien me le faire ce mec. Il est beau, un peu indécis au niveau de sa sexualité mais c'est pas un problème pour moi. Il est vraiment canon on peut pas dire le contraire. Faudrait que je fasse une liste des mecs à baiser avant la fin de cette émission. J'axe ensuite la conversation sur sa famille manière subtile d'en apprendre un peu plus sur elle. Elle m'a grillé je le sais mais bon j'aurais au moins essayer d'y mettre les formes c'est déjà ça. « Mon père. Souvent. Il faut dire que ma mère avait depuis longtemps disparue du portrait quand j’ai eu l’âge de m’adonner à ce genre d’activités. » Ah une mère absente. Pour moi c'était le père. Encore un point commun. C'est dingue serait-elle ma soeur caché ? Je souris. Je reste silencieuse le temps qu'elle s'exprime entièrement. « À force, il a fini par s’habituer, mais j’voulais pas le froisser avec tout ces coups d’un soir, alors j’ai pris l’habitude d’aller coucher ailleurs ces nuits-là. Ça m’évitait aussi le souci de ficher à la porte les indésirables, j’avais qu’à me barrer avant qu’il ne se réveille. » Gentille petite fille, j'ai jamais pris la peine de faire ça moi. Ma mère et mon beau père pouvait bien pensé ce qu'ils veulent je m'en fou. Et puis de toute manière j'ai commencé à pratiqué les coups d'un soir assez tard au final. « La famille... » dis-je sur un ton las. On ne la choisis pas hein, on a beau la critiqué mais on est bien content de l'avoir cette putain de famille. Puisqu'on est dans les confidences... « Mon père lui c'est barré aussi. » Dis-je pour lui montrer que je comprenais ce qu'elle avait pu vivre. « Pourquoi elle c'est barré ? » d'ailleurs peu être qu'elle était morte j'avais pas pensé à ça. Je faisais pas preuve de tact mais c'est pas ma plus grande qualité tout ça alors bon... Je la regarde, attendant une réponse de sa part.

« C’était pas mal. » Elle sourit alors que sa réponse remonte jusqu’à mes oreilles. « Rien que ça? » ne puis-je m’empêcher de lui demander. Car je trouve son avis sur la question plutôt limité. Peut-être n’a-t-elle pas assez de comparatif pour vraiment se faire à l’idée, peut-être devrait-elle tester avec une autre pour vérifier ? Non, non, je n’ai aucune idée derrière la tête. On s’entend plutôt bien, elle et moi. Gâcher ça contre une histoire de baisse, faudrait peut-être mieux pas. Mais si l’envie lui prend d’essayer… « Et alors Lhoas il est comment ? » J’esquisse un sourire à la douce mention de ce cher Lhoas. « Passionné. » laissais-je entendre en émettant un léger rire qui voulait tout dire. Disons que lorsqu’il voulait quelque chose, il ne passait pas par quatre chemins pour l’obtenir. Dans le genre direct, on ne faisait pas mieux. « Il est doué et il sait clairement ce qu’il fait, mais, entre toi et moi, Cooper est un meilleur coup. » Le meilleur de mon aventure jusqu’ici… mais en un contre un, il l’emportait haut la main. Il faut dire qu’avec Lhoas, tout se passait peut-être... un peu trop vite? Ah, mais je dis ça, je dis rien. La conversation est ensuite dirigée vers un sujet plus sensible, plus personnel. La famille. Je semble mépriser mon père, parfois. Souvent même. Et pourtant, si vous savez. Sans être mon meilleur ami, il est la seule personne en qui j’ai une confiance absolue dans ce bas-monde. On ne s’entend pas toujours, voir jamais même, mais je sais qu’il m’aime et qu’il ferait tout pour moi, pour nous. Après ce par quoi nous sommes passés ensemble, ma maladie et tout ce qui en a découlé (surtout ça), je ne peux pas le détester. Il a fait preuve de bravoure, de courage là où ma mère a faiblit. Là où elle a carrément décidé de tout abandonner. « La famille… » J’entends sa voix, comme un soupir, lâché ces mots. Et je comprends tout à fait ce qu’elle veut dire. On ne choisit pas sa famille, on la subit plus souvent qu’autrement. Mais c’est la nôtre, on ne peut rien y faire… « Mon père lui s’est barré aussi. » Je tourne la tête vers elle, l’écoutant avec attention, me demandant si elle divulguera autre chose à ce sujet, mais semble-t-il qu’elle préfère que la discussion continue sur sa voie, sur ma vie, sur ma famille. « Pourquoi elle s’est barré ? » Non, elle n’était pas morte. Ça, au moins, ça aurait eu le don d’être une bonne excuse pour disparaître du jour au lendemain. Sa trahison est bien pire. « Elle n’a pas supporté de me voir malade » Je savais par quoi était passé Moore, car son secret était maintenant révélé aux yeux de tous, mais connaissait-elle cette partie obscure de mon passé, je ne crois pas, non. « On m’a diagnostiqué une aplasie médullaire quand j’avais dix ans. Je serais surement morte si y’avait pas eu de greffe. » J’avais eu de la chance, voilà tout.

« Rien que ça? » Je lui offre un sourire en biais. Oui rien que ça, enfin non je ne sais pas. De toute manière y a pas non plus grand chose à dire la dessus on a baiser et puis c'est tout. Peu être que si ça avait été avec un homme j'aurais eu plus d'adjectif à lui donner. Je crois oui. Je lui demande alors comment c'est avec Lhoas, c'est quelque chose qui me rend curieuse cette homme est une bote sur patte.« Passionné. »  Dit-elle le regard illuminé par un rire. Hum et ben ils semblerait que la petite ai pris son pied avec le monsieur. Mais elle vient nuancer le tout.« Il est doué et il sait clairement ce qu’il fait, mais, entre toi et moi, Cooper est un meilleur coup. » Cooper ? Et bien je ne savais pas que la belle avait aussi couché avec Cooper. J’écarquille légèrement les yeux. « Et ben tu perds pas ton temps. » je laisse un rire s'échapper de mes lèvres. Après tout ça ne m'étonne pas que Cooper soit un meilleur coup il a l'air plus mûre plus expérimenté sur ce domaine. Puis on passe sur un sujet plus sérieux la famille et sa complexité. Je lui demande pourquoi sa mère c'est barré. Elle était pas obligé de me répondre, mais je voyais tellement de similitude entre son histoire et la mienne que je pensais être à même de comprendre. Et je n'avais pas tord. « Elle n’a pas supporté de me voir malade » Elle avait donc été malade. Moi mon père s'est barré pour les même raisons alors je sais très bine ce qu'elle a pu ressentir. Je reste silencieuse l'écoutant attentivement c'est rare que je fasse preuve d'autant d'écoute mais là ça s'impose. « On m’a diagnostiqué une aplasie médullaire quand j’avais dix ans. Je serais surement morte si y’avait pas eu de greffe. » Je ne savais pas vraiment ce que c'était sa maladie mais ce n'était pas le plus important. Je reste à la regarder en silence. Puis je finis par dire. « J'ai l'impression qu'on a toute les deux eu la même vie. » Je lui souris. Sa famille c'était déchiré à cause de son état de santé et au final elle avait réussit à surmonter tout ça. Au fond on est toute les deux les filles les plus chanceuse de la terre. Un sourire se dessine sur mon visage sur cette pensée. « Ça pas dut être facile. » Oui c'est sûr c'était pas facile je le sais. Quelles étaient les chances pour dans ce putain de jeu je tombe sur une fille à la vie étrangement familière à la mienne ? Ce n'est pas étonnant que nos caractère soit similaires. Quoi qu'elle aurait pu prendre un chemin totalement différent. « Alors t'as fais tes pronostiques, qui selon toi va gagner de jeu ? » dis-je changeant de sujet. Peu être que ça ne lui dérangeait pas de parler de ça mais je ne voulais pas abuser.