Aujourd’hui j’étais d’humeur à faire chier le monde, depuis le départ de Lukas ma tristesse s’était en réalité transformée en vrai carburant, je me doutais qu’il ne voudrait pas qu’on soit tous en train de le pleurer pendant le reste de l’aventure. Lorsque j’allais être éliminé c’était en tout cas ça que je désirais de mes amis, qu’ils continuent à s’amuser sans se prendre la tête et puis… Lhoas se chargeait de me gâcher mes journées alors je n’avais pas besoin en plus de broyer du noir pour Lukas, il devait pas mal profiter de sa nouvelle notoriété à l’extérieur. Bref, aujourd’hui je me cherchais une nouvelle victime et j’en avais une idéale en cette fin d’après-midi, Jackson s’était assoupi sur le canapé dans le salon et je tournais avec une idée sadique en tête. Je me ruais dans la cuisine pour chercher le tube de chantilly, j’avais enfin une petite piste pour l’ennuyer de manière sympathique. Oui, depuis la semaine dernière j’appréciais particulièrement Jackson, il s’était comporté de manière différente et j’appréciais cet aspect de sa personnalité. Bref, de manière discrète je m’approchais de sa tête, il ronflait dur. Je secouais bien la bouteille de chantilly en plaçant lentement sur son front et dans sa main, il avait le bras levé contre sa tête parfait pour l’embêter encore plus, une fois sa main parfaitement remplie je partais pour trouver quelque chose qui lui ferait des chatouilles et commençait à la lui appliquer sous l’aisselle. De cette manière il se mettrait lui-même de la chantilly partout.

Quand on ne dort pas ou pas assez la nuit, on a tendance à s'endormir un peu n'importe où pendant la journée. Jackson en était la preuve bien vivante, notamment à cet instant précis. Quelques minutes plus tôt, le jeune homme s'était allongé sur le canapé et n'avait pas tardé à s'y endormir. Oui, pour le coup, il s'endormait très vite. Dommage que cela ne lui arrive pas la nuit, hein. Quoi qu'il en soit, Jackson était bien à milles lieux de s'imaginer qu'un petit plaisantin allait profiter de ce doux moment de répit pour s'en prendre sauvagement à lui. Bon okay, on fait légèrement dans l'exagération. Disons simplement qu'un certain Baptiste était sur le point de s'amuser avec de la crème chantilly. Sympathique, n'est-ce pas ? Jackson dormait donc paisiblement, lorsque tout à coup, il sentit une certaine gêne au niveau de son aisselle. Putain, quelqu'un s'amusait visiblement à le chatouiller. Aussitôt, il fit un grand mouvement avec son bras. Sauf que, bien évidemment, son camarade était passé à l'action. Si bien que lorsqu'il bougea et qu'il porta sa main à son visage pour se réveiller un minimum, il se mit de la chantilly un peu partout. « Putain » grogna-t-il alors, constatant les dégâts. Mais alors qu'il parvint à voir clair d'un œil, il s'aperçut que Baptiste était tout prêt de lui. Ainsi donc, c'était lui le responsable de ce bordel ?! Okay, il allait le lui payer. Et très cher. « Mec, t'es mort » lui lança-t-il alors, avant de se lever brutalement, encore un peu gêné par la chantilly qu'il avait sur lui, avant de partir à la poursuite de son camarade. Très vite, ils se retrouvèrent dans la cuisine. Baptiste était toujours armé d'une bouteille de chantilly. Il lui fallait donc trouver quelque chose pour rivaliser avec lui. Et c'est là qu'il ouvrit rapidement le frigo, avant d'en sortir quelques œufs. Ça, c'était pas mal dans le genre tâchant. Aussitôt, il s'approcha de son camarade. « Ne résiste pas, ce serait inutile » lui glissa-t-il, joueur. Là dessus, il attrapa le bras de son camarade et vint le plaquer contre le mur. A lui maintenant. Ainsi, Jackson eut tout le loisir de lui casser un œuf sur la tête, puis un autre sur son t-shirt. Ils étaient plus ou moins quitte là, non ? « C'est bon, t'es calmé ? » fit alors Jackson, observant son camarade. Attention à sa réponse, hein.

Ce que j’aimais être machiavélique, bon ma cible en l’occurrence Jackson n’était peut-être pas la plus judicieuse, oui parce que j’étais loin d’avoir tissé des liens avec ce dernier au point d’être sûr qu’il allait bien réagir face à ma blague, et s’il était bipolaire et qu’il le prenait très mal ? Tant pis ça serait orgasmique comme situation. Être sadique faisait vraiment du bien, j’oubliais Lukas pendant l’espace de quelques heures en mettant vraiment tout en place pour avoir le meilleur résultat possible. Une fois la chantilly déjà étalée sur son front puis une nouvelle dose bien généreuse dans sa main je m’appliquais à le chatouiller sous les aisselles, la réaction se faisait immédiatement ressentir puisqu’il levait la main et se mettait un bon coup sur la tête. Et op, après l’homme de Cro-Magnon l’homme de Crotilly ! « Putain » Je jubile et admire mon travail comme j’ai bien l’habitude de le faire pour énerver mes camarades. Bon, je reste sympathique parce que j’apprécie Jackson et que je fais tout ça pour nous divertir plus qu’autre chose, sa réaction me fait presque tout de suite comprendre qu’il n’a pas pour objectif de me planter un poignard en plein dans le cœur comme pour un vampire sans le bois. Non, il le prend bien, enfin… Il le prendra bien lorsqu’il aura compris qu’il ne se trouve plus au milieu de Pamela Anderson et Shauna Sand et qu’il est bien dans Fake Lover. « Mec, t'es mort » Je souris et lui répond avec un air innocent. « T’es sûr que c’est pas toi qui est mort ? Je veux dire… Tu es… Tout blanc ! » Je souris et m’active pour lui échapper, nous courrons tous les deux comme des idiots jusque dans la cuisine, mauvaise idée puisqu’il attrape des eux dans le frigo et fini par me coincer contre un mur, il me tourne et j’ai tout le plaisir de ressentir l’œuf s’éclater dans mes cheveux et contre mon t-shirt. « Ne résiste pas, ce serait inutile » Je peux sentir le liquide de l’œuf me couler dans le t-shirt et j’ai envie d’hurler mais un désir de vengeance vient très vite relever mon intérêt. « C'est bon, t'es calmé ? » Je souris amusé et laisse planer le doute le temps de prendre une bouteille d’huile dans un placard, j’ouvre le goulot et saute sur Jackson, je lui verse gentiment l’huile entière sur son corps, le sol se retrouve bien vite inhibé et le liquide se propage dans la cuisine, je prends la farine et lui déchire le sachet dessus. « Je sais que tu aimes le blanc. » Je m’apprête à déserter mais l’huile est vraiment casse gueule sur le sol, je finis par tomber la tête la première et me retrouve moi aussi avec de l’huile partout sur le torse.

Pour ceux qui n'auraient jamais eu le "plaisir" de se réveiller avec trois tonnes de chantilly sur la tronche, sachez une seule et unique chose : vous avez manqué quelque chose. Parce qu'il ne saurait véritablement y avoir plus agréable que la sensation d'être une fraise et ce, alors que vous aspiriez à dormir le plus paisiblement du monde, quoi qu'en plein après midi. Bon d'accord, autant être honnête : non, tout cela n'avait rien de plaisant. Jackson n'avait rien demandé, pour une fois, mais voilà qu'il était devenu la victime de ce farceur de Baptiste. Que les choses soient bien claires, si celui ci s'était avisé de lui faire un tel coup quelques semaines auparavant, il eut été probable qu'il ait été bien reçu par le grand blond. Mais fort heureusement pour lui, leurs rapports s'étaient tout récemment un tant soit peu améliorés. Ils n'étaient clairement pas les meilleurs amis du monde, mais parvenaient à se piffer suffisamment pour que Jackson se retienne de l'étrangler. C'était déjà ça, hein. Quoi qu'il en soit, il ne fallut pas longtemps au grand blond pour partir à la poursuite de son camarade, étant bien décidé à lui faire payer cette blague de mauvais goût. Quoi que non, la chantilly, ça avait techniquement bon goût. Bref. Arrivant tous deux dans la cuisine, Jackson s'était rapidement emparé de quelques œufs, qu'il avait affectueusement écrasés sur la tête de Baptiste. Voilà, il était vengé. Ainsi, on aurait logiquement pu croire qu'ils en resteraient là et que tout cela ne prendrait pas d'avantage d'ampleur. D'ailleurs, tel un drapeau blanc hissé au vent, Jackson demanda à son camarade s'il était calmé. Autrement dit, il cherchait à savoir s'il pouvait filer prendre une douche et laisser cet incident derrière eux. Mais non, c'était beaucoup trop beau visiblement. Car il ne fallut que quelques secondes à Baptiste pour récidiver, se jetant alors sur Jackson histoire de lui renverser de l'huile. « Merde, c'est dégueulasse » s'exclama alors Jackson, les sourcils froncés. Et encore, il n'était pas aux bouts de ses peines. Car son camarade trouva ensuite judicieux de lui renverser de la farine. « Tu fais chier » reprit-il, malgré tout un brin amusé. Ouais, c'était clairement puéril, m'enfin ... Finalement, et alors qu'il s'apprêtait à se venger une nouvelle fois, Jackson fut ravi de voir Baptiste se vautrer. Il lui facilitait la tâche sans s'en rendre compte. Car aussitôt, Jackson grimpa sur son camarade, muni cette fois-ci de poudre ce cacao qu'il ne tarda pas à déverser sur celui-ci. « T'aurais pas du commencer » lui adressa Jackson, en le fixant durement. Autant dire que la situation était pour le moins étrange et qu'il valait mieux pour eux que personne n'entre à cet instant précis. Parce qu'un type recouvert de blanc à la califourchon sur un type recouvert de marron, ça serait difficilement explicable quand même.

Tout le monde dans cette maison ou presque avait déjà subi l’une de mes blagues douteuses, il y avait eu, dans un premier temps les victimes de notre journée ménage avec Artie pendant laquelle nous nous étions déguisés en… Femmes de ménages avec la poitrine et le vagin en moins bien sûr. Nous avions fait quelques victimes pour ne citer que Syssoï et Siomha que nous avions interrompus plusieurs fois. La semaine d’après Sixtine et moi avions fait des siennes, décidés à faire chier les autres nous avions entamés une petite partie de Cap ou pas cap pendant laquelle j’avais été mettre des glaçons dans le décolleté de Evey, Jackson s’était fait arraché une mèche de cheveux par Sixtine et beaucoup d’autres candidats avaient reçu notre visite pendant quelques secondes le temps de réaliser notre action. Artie avait même cassé notre appareil photo après que j’ai réalisé une très belle vidéo de moi-même en train de fouetter son fessier. Bref, je n’avais personnellement jamais eu l’occasion de m’occuper de Jackson et c’était l’occasion maintenant qu’on pouvait à peu près se supporter. Après le côté chieur que j’avais exploré pendant cinq semaines avec lui puis le côté sensible et aimable je découvrais cette semaine la partie joueuse du jeune homme et elle me plaisait énormément. Il ne s’était pas contenté d’hurler et de jurer comme un charretier… Non, il me courait après et je n’avais pas eu le temps de le voir venir que j’avais reçu deux œufs en plein sur la tête et le torse. Je m’étais bien sûr tout naturellement vengé en prenant la première bouteille d’huile que j’avais trouvée pour la lui renverser entièrement sur tout le corps, il serait tout grassouillet pendant au moins deux semaines avec ça. « Merde, c'est dégueulasse » Je pouffais de rire me tournant pour saisir le paquet de farine que quelqu’un avait sorti, je l’ouvrais et ne me faisait pas prier pour le lui renverser en plein sur la figure. De quoi faire tenir le tout pendant quelques minutes au moins. « Tu fais chier » Il était tout de même amusé et c’était le but. « Tu t’en rends seulement compte maintenant ? » Je lui tirais la langue et là, grosse gamelle que j’allais surement retrouver dans le best of de la saison. Je glissais et me retrouvait le nez dans l’huile, j’en avais partout et malgré une tentative pour me relever j’étais de nouveau retombé sur le cul. « T'aurais pas du commencer » Il venait s’asseoir à califourchon sur moi, dangereux puisque j’avais tendance à être attiré aussi bien par les filles que par les garçons et qu’il était plutôt mignon quand on y réfléchissait bien. Il me versait le cacao partout sur moi, beurk c’était dégueulasse. J’en avais même reçu dans la bouche. « Beuuurk, t’aurais pu prendre autre chose que du banania sérieux ! » Je cherchais quelque chose à lui verser dessus, mais là… Couché sur de l’huile au milieu de la cuisine je n’avais pas grand-chose à portée de main. Sans plus attendre je glissais mes mains sous son débardeur pour le chatouiller et ainsi lui faire perdre sa position de dominant.

Cette situation était pour le moins surprenante. Et pour cause, Jackson se retrouvait à faire une bataille de nourriture en compagnie de Baptiste - qui, rappelons-le, ne pouvait pas le voir deux semaines plus tôt et réciproquement - sans s'être préalablement mis en colère lorsque celui-ci s'était amusé à le tartiner de chantilly. Alors soit Jackson était souffrant, soit il agissait juste très étrangement. Optons pour la seconde probabilité si vous voulez bien. Quoi qu'il en soit, la scène avait quelque chose d'un peu comique. Jamais Jackson n'aurait pensé qu'il en viendrait à écraser des œufs sur la tête de son camarade, même à l'époque où celui-ci l'horripilait au plus haut point. Mais il faut dire, pour sa défense, que celui-ci avait initialement fait fort, avec la chantilly. Si bien que Jackson n'était déjà plus très présentable. Remarquez, avec deux œufs écrasés sur lui, Baptiste ne l'était plus tellement lui non plus. Et les choses n'allèrent clairement pas en s'arrangeant car, très vite, Jackson reçut de l'huile de la part de son camarade. Autant vous dire que cela avait de quoi le dégoûter. L'aspect était franchement dégueulasse, et le grand blond ne se gêna d'ailleurs pas pour le dire haut et fort, ce qui sembla amuser son petit camarade. Et oui, comme le disait si bien Jackson, celui-ci faisait clairement chier. « Bah, disons que là tout de suite, ça me saute aux yeux. » Baptiste, dans un geste d'une grande élégance, lui tira alors la langue. Mais le petit Jésus le punit très rapidement, puisqu'il tomba lamentablement au sol. Chouette, pour une fois que les choses tournaient à l'avantage de Jackson. Ce dernier saisit alors cette belle occasion pour lui grimper dessus - littéralement - afin de le coincer. Là dessus, il déversa de la poudre de cacao sur Baptiste qui, lui aussi désormais recouvert d'huile, ne tarderait pas à devenir totalement marron. Jackson, lui, était tout blanc. Chacun son truc, après tout. « J'aurais pu ... mais non » déclara alors Jackson, d'un air vantard. Mais la situation changeait du tout au tout lorsque Baptiste commença à prodiguer quelques chatouilles à Jackson qui, entre nous, détestait ça. « T'as les mains froides, arrête » s'exclama alors Jackson, tandis que son camarade reprenait le dessus, là encore, littéralement. Jackson se retrouvait donc coincé, sans même pouvoir attraper quoi que ce soit pour salir encore d'avantage son camarade. « Je crois que t'as gagné » soupira-t-il, tandis qu'il ne chercha même plus à se débattre sous le poids du jeune homme. Est-ce qu'il abandonnait pour autant ? Pas sûr. C'était Jackson, tout de même.

Depuis deux semaines on aurait pu se croire dans la petite maison dans la prairie, ici une ambiance beaucoup plus douce régnait depuis quelques temps, enfin… De mon côté en tout cas, j’étais ici avec des personnes que j’appréciais, Mélissa avait été éliminée et par conséquent je n’avais plus à me faire de soucis lorsque je m’endormais la nuit à ses côtés, mis à part ce détail je m’étais plus ou moins rapproché de Jackson que j’apprenais à apprécier avec le temps. Les seules ombres au tableau ? Lhoas et Siomha mais je n’y prêtais même plus attention maintenant, ils ne le méritaient plus. Depuis le départ de Lukas j’avais changé ma manière d’aborder les choses, je ne voyais que le bon côté de tout ce qu’il pouvait se passer même si, je vous l’accorde dans certaines situations c’était plus compliqué que prévu. Du coup, mon grain de folie était privilégié et putain c’était bon de rigoler sans se forcer, j’aimais faire des farces et Jackson en était la victime cette fois. En quelques secondes j’avais ruiné tout le capital beauté du blondinet en lui glissant de la chantilly un peu partout sur le corps, il était tout de même sexy en blanc vous ne trouvez pas ? Bon, j’arrêtais mes pensées malsaines parce qu’ici et surtout avec Jackson je ne pouvais pas me permettre de déconner sur l’ambiguïté même si c’était plus amusant malgré un manque d’action parce qu’ambiguïté ne signifiait pas baiser comme des lapins à mes yeux. Bon, s’il avait été enlaidi par tout ce qu’il venait de se prendre sur la figure je n’étais pas non plus devenu un sexsymbole avec les œufs qui coulaient partout sur moi, puis l’huile et enfin le cacao que j’avais partout. On aurait pu réaliser une publicité genre contre le racisme avec lui en blanc et moi en noir, ying yang too ? « J'aurais pu ... mais non » Je souris et, après avoir longuement cherché un moyen d’inverser la tendance je m’étais fait à l’idée de devenir plus tactile le temps de reprendre le jeu en main. Je passais donc sous son t-shirt commençant à le chatouiller avec un petit sourire sadique, je savais qu’il craignait comme tout le monde les chatouilles après tout. « T'as les mains froides, arrête » Je souris et décide de lui faire une petite révelation. « Tu sais que j’ai été masseur pendant quelques mois ? Je sais exactement où placer mes mains pour faire des chatouilles… Je vais pouvoir te torturer. » Je rigole et me retrouve à califourchon sur lui, en hauteur j’avais beaucoup plus de choses à ma disposition comme, par exemple ce pot de Nutella tout neuf. J’ouvre le bouchon et passe mon doigt dans le pot pour ensuite le passer contre le front du beau blond. « Je sais que t’aimes les couleurs mixtes… » Référence bien sûr au blanc qu’il avait partout sur le corps. « Je crois que t'as gagné » Je m’arrête tenant toujours le pot de pâte à tartiner dans les mains. « Oh… Et qu’est-ce que j’ai gagné ? »

J'ai honte de ma réponse...

Deux gros gamins. Baptiste et Jackson était deux gros gamins. Il n'y avait qu'à voir leur façon d'agir, d'utiliser la nourriture pour se salir mutuellement. D'ailleurs, quand on y pensait, c'était mal de faire ça. M'enfin, Jackson s'en foutait pas mal personnellement. Quant à Baptiste, il était fort probable que ça ne soit pas non plus sa principale préoccupation à l'heure actuelle. Ainsi donc, nos deux protagonistes étaient présentement recouverts d'aliments divers et variés, parmi lesquels de la chantilly, des œufs et de la farine. Autant dire qu'ils était peu présentables à cet instant précis mais, très honnêtement, de ça aussi ils s'en fichaient pas mal. Finalement, et après une pseudo-lutte acharnée, Jackson se retrouva bien vite sous son partenaire, qui avait usé d'une technique imparable pour prendre le dessus - au sens propre du terme : les chatouilles. Ça marchait probablement chez tout le monde, y compris chez Jackson. Attention, cela ne le faisait pas pour autant dire, mais disons que ça le déstabilisait aisément. Voilà pourquoi il avait perdu sa place et se retrouvait présentement "écrasé" sous le poids de son camarade. Quelques instants plus tôt, celui-ci s'était part ailleurs laissé aller à une révélation des plus intéressantes - ou pas - concernant son passé de masseur. « Non, je ne le savais pas. Et ça ne m'avance pas tellement de le savoir, à vrai dire. Mais tant mieux pour toi » répondit alors Jackson, sur un ton un peu moins sympathique qu'auparavant. Chassez le naturel, il revient au galop. Après quelques minutes, Baptiste eut la brillante idée de tartiner du nutella sur le front de Jackson. Un sourire légèrement amusé se dessina alors sur les lèvres de celui-ci. Putain, il valait mieux pour sa santé mentale qu'il ne croise pas un miroir avant d'avoir pris une douche. « Il y a tellement d'autres choses que j'aime » glissa-t-il doucement. Non, il n'y avait là aucun sous-entendu douteux. Ou libre à vous de l'interpréter de cette manière, hein. Ainsi donc, Baptiste avait gagné. Du moins, c'est ce que voulait lui faire croire son petit camarade. Car Jackson n'abandonnait jamais, surtout pas aussi facilement. Ainsi, quand Baptiste lui demanda ce qu'il avait bien pu gagner, Jackson approcha lentement son visage du sien, en se redressant légèrement. Le regard plongé dans le sien, il articula "sensuellement" : « Tu as gagné ... » Tandis qu'il approcha ses lèvres des siennes, il en profita pour poser ses mains sur les épaules de son camarade. Une technique qui lui permit de le faire basculer sur le coté sans trop de mal, et ainsi reprendre sa place initiale, soit au dessus de ce dernier. « ... l'opportunité de perdre. » Que c'était philosophe, dites donc. Sur ces mots, Jackson laissa apparaitre un sourire satisfait sur ses lèvres. Il n'avait peut être pas gagné pour de bon, mais au moins, il était parvenu à récupérer sa place, et ça, ça n'était pas rien vous savez.

C'est très bien, t'inquiètes

Sur ce coup il fallait reconnaitre que nous pouvions perdre dix ans minimum, je ne pourrais pas vous dire que j’avais l’habitude d’avoir trente ans d’âge mental, après tout je n’étais âgé que de vingt et un ans mais bon, il m’arrivait d’avoir des discussions profondes et intenses. Le problème c’est que la sériosité ne m’intéressait pas réellement pour le moment mise à part en amour et encore, je voulais avant tout profiter des quelques années de jeunesse qui se profilaient à l’horizon, j’avais tellement sacrifié pour empêcher ma famille de se retrouver à la rue que je rattrapais en quelque sorte le temps perdu à présent même si j’avais la maturité nécessaire pour savoir dire stop à un moment donné. M’amuser avec Jackson me faisait du bien et cette histoire de bouffe qu’on gaspillait alors que des pauvres camerounais crevaient la faim était loin derrière-nous, je ne réfléchissais pas je faisais juste ce qui m’inspirait pour le moment. « Non, je ne le savais pas. Et ça ne m'avance pas tellement de le savoir, à vrai dire. Mais tant mieux pour toi » Il est vrai que ma subite révélation ne l’avançait pas à grand-chose, mais voilà c’était dit et tant pis, il s’en rappellerait peut-être lorsqu’il aurait besoin d’un massage réussi. « Il y a tellement d'autres choses que j'aime » Je l’écoute et, sans idées déplacées je me décide à lui poser une nouvelle petite question. « Comme quoi ? » J’en venais à présent à savourer ma victoire en laquelle je ne parviens pas à croire, c’est trop facile pour être vrai. « Tu as gagné ... » Jackson se relève et s’approche dangereusement de mes lèvres, une sensation vraiment inhabituelle commence à m’arriver, mon corps frissonne des pieds jusqu’aux cheveux, je n’ai jamais eu une seule pensée ambigüe concernant Jackson mais cette idée n’est pas si dérangeante que ça à présent, il faut reconnaitre qu’il était très plaisant à regarder –sans la chantilly et l’huile bien sûr– et son côté mystérieux et bad boy le rendait très sexy… Des idées me traversaient l’esprit alors que je me retrouvais entrainé sur le sol, il reprenait le contrôle. « ... l'opportunité de perdre. » J’ai perdu mon pot de Nutella et je n’ai plus rien pour me défendre, à ce moment-là je ne peux plus rien faire pour reprendre le contrôle. Je souris amusé et me décide à faire quelque chose qui devrait le gêner et me permettre de reprendre le dessus, à ma connaissance il était hétéro mes avances ne pouvaient donc pas lui plaire. –hélas ?– Sans plus attendre je passe mon doigt contre son bras lui caressant ce dernier de manière sensuelle. « Et tu as gagné quoi ? » Je joue très bien la comédie.

A cet instant précis, Baptiste et Jackson ne brillaient pas de par leur maturité. Ils agissaient même d'une manière assez puérile ce qui, sans prétention aucune, ne ressemblait absolument pas à Jackson. On reprochait d'ailleurs bien souvent à ce dernier de se prendre un peu trop au sérieux - la majorité du temps en tout cas - alors aujourd'hui était pour lui l'occasion de se lâcher un tant soit peu. Et Baptiste semblait être le compagnon idéal pour cela. Il n'y avait qu'à voir l'état de la cuisine après leur petite bataille, sans parler de leur état à eux. Probablement qu'ils auraient d'ailleurs des ennuis si il ne leur venait pas l'idée de nettoyer les lieux avant que la Production s'aperçoive des dégâts occasionnés. Mais pour le moment, Jackson avait bien mieux à penser. Alors qu'il se trouvait toujours sous son camarade - décidément, ce genre de positions devenaient de plus en plus ambigües - le grand blond lui confia qu'il aimait beaucoup de choses, en dehors des "couleurs mixtes", comme le disait si bien Baptiste. Naturellement, ce dernier chercha à en savoir plus. Un fin sourire apparut alors sur les lèvres de Jackson. « Tu le sauras en temps voulu » fit-il doucement, tout en prenant un ton légèrement mystérieux. Jackson n'allait pas lui faire une liste, tout de même. Non, il préférait à vrai dire lui faire part de ces "choses" avec le temps. Peut être même que ça se ferait naturellement. Allez savoir. Par la suite, et alors que Baptiste détenait encore l'avantage dans cette pseudo lutte, Jackson eut une petite idée pour reprendre sa place initiale. Ainsi, et sans la moindre gêne, il avait approchées ses lèvres de celles de son camarade, faisant néanmoins en sorte que celles-ci ne se touchent pas. Et ce fut le moment idéal pour faire basculer Baptiste sur le coté, et ainsi récupérer la place du dessus. La victoire semblait quasiment acquise par Jackson, désormais. Ou, du moins, il était bien parti pour rester ainsi un bon moment. A moins que ... Dites donc, est-ce que Baptiste venait véritablement de lui caresser le bras à l'aide de son doigt, qui plus est assez sensuellement ? Il avait de la ressource le Baptiste, ce qui était une bonne chose. Sans doute était-ce une tactique de déconcentration, comme celle qu'avait utilisé Jackson quelques minutes plus tôt. Baptiste lui demanda alors ce qu'il avait gagné. Hm, bonne question. Une bonne douche, peut être ? Plus tard, ça. Tout de suite, une autre idée fleurissait dans sa tête. « Ça » fit-il malicieusement. Sur ses mots, Jackson approcha pour de bon son visage de celui-ci de son camarade. Cette fois-ci, ça n'était même pas une navrante tentative pour le troubler. Quoi que. Là, les lèvres du grand blond percutèrent celles de son camarade, d'abord avec douceur, puis avec un peu plus d'ardeur. Un baiser très agréable qui dura quelques instants, avant que Jackson ne se redresse légèrement, plongeant son regard dans celui de Baptiste. Un sourire satisfait se dessina alors sur ses lèvres - qui avaient encore le goût de celles de son camarade. « Voilà le genre de choses que j'aime » Voilà qui était clair. Mais, qu'on se le dise, ce baiser n'avait rien d'anodin. Baptiste avait voulu la jouer sensuel pour tenter de reprendre l'avantage, alors, d'une certaine manière, il était pris à son propre piège.