feat Artie

J'suis pas entrain de me faire des idées là ? On est en plein milieu de l'après midi et on se fait royalement chier ? Oui c'est bien ce qui me semblait aussi. Bon allez Cupidon, si tu pouvais nous balancer une petite révélation là maintenant ! Enfoiré. En même temps j'sais même pas si quelqu'un a buzzé récemment. Bon, au pire il peut nous faire sonner ce putain de téléphone, j'pourrais même aller le décrocher tellement je m'emmerde. J'suis affalé sur le canapé du salon, à espérer comme une intervention, j'pourrais presque devenir croyant juste le temps de prier et que quelqu'un se pointe; sauf que personne ne daigne passer la porte. Y'a personne dans cette foutue baraque ou quoi ? Ils sont tous à une fête à laquelle je n'ai pas été invité peut être ? J'divague, mais j'sais pas, quelqu'un se pointe là maintenant. J'ai la tête en l'air, comme si ma demande avait plus d'impact si j'mate le ciel, ou plutôt le plafond dans mon cas. N'importe quoi. Je soupire, j'ai les pieds sur la table, dépité. Et puis, miracle, j'en viendrais presque à faire la danse de la gloire, chantant des louanges au tout puissant parce qu'Artie vient de passer la porte. Je me lève. « Wesh ma poule. » Putain Connor tu débloques. Je me redresse. « Euh salut mec ! » Déjà mieux, encore que. J'suis debout à ses côtés, il doit me trouver louche, mais tant pis, ma demande va sûrement lui paraître stupide que ce serait presque une sinécure à côté. « Dis, tu trouves pas qu'on s'emmerde par ici ? Ouais j'trouve aussi. » Je lui laisse pas le temps de donner sa réponse, je les formule moi même mais de toute évidence, il a pas l'air plus vif et occupé que moi donc bon. « Tu veux pas jouer à cache-cache avec moi ? » Enchanté, Connor, neuf ans et demi. J'suis pourtant super sérieux, mon regard de chien battu devrait réussir à le convaincre, pourtant vu sa mine renfrogné, j'vais me manger un mur. « Allez, tu vas voir ça va être fun... J'te laisse même te cacher le premier, j'compte si tu veux. » On sait tous que c'est chiant de compter, autant le laisser l'honneur de commencer. Et puis vu la taille de la maison, ça promet quelques parties de rigolade non ?

Il est vrai que là, pas la peine de préciser que ça devenait carrément ennuyant de vivre dans ce château. Hormis les soirées, les révélations et les délires entre candidats, rien d’intéressant à faire. Artie pensa à orner la salle de sport une nouvelle fois, mais il se ravisa, trouvant qu’il allait transpirer pour rien, quant aux livres de la bibliothèque, il les trouvait par moment fatiguant et qu’à présent, il n’avait plus l’envie de toucher à un bouquin, ni à une encyclopédie. Il voulait se détendre, donc la piscine ou le Jacuzzi aurait été des endroits parfait pour se prélasser, ce qui aurait été plus que bénéfique pour son corps maladif et persécuté par la négligence, mais ils étaient déjà occupés, malheureux constat, il n’y’avait plus rien à faire. Artie commença à longer, tel un homme ivre, les ruelles étroites de ce nid d’amour qu’il commençait à apprendre vraiment par cœur, chaque mètre carré de chaque pièce et aussi les moindres recoins de cette maison. Il les reconnaissait tous, passant par le petit cartel en argent à la grosse statue en cuivre dans le salon . C’est ainsi avec des jambes flageolantes et perdues qu’il retrouva le salon, endroit central du nid. « Wesh ma poule. » C’était un fumeur d’opium lui ? « Euh salut mec ! » Ah d’accord, c’était Connor, fallait le dire plutôt… « Dis, tu trouves pas qu'on s'emmerde par ici ? Ouais j'trouve aussi. » C’est comme s’il lisait dans ses pensées… « Tu veux pas jouer à cache-cache avec moi ? » Il est sérieux ? « Allez, tu vas voir ça va être fun... J'te laisse même te cacher le premier, j'compte si tu veux. » Bon, c’est vrai qu’il n’avait pas le choix, il faisait un sublime visage à la Franckie qu’il ne pouvait lui refuser ça. Et voir le Sir, jouant à cache-cache, jamais de la vie... mais l’occasion était peut être trop belle pour s’asseyer à ce jeu de petit môme, un jeu qu’il avait peut être essayer une ou deux, mais pas trop, il n’avait pas eu le temps pour des gamineries pareilles, quoique il aurait bien aimé. « Bon » Il marque une pause, avant de poursuivre « Je joue, mais tu comptes jusqu'à un milliard, je suis très lent pour me cacher… » C’était peut être une exagération, mais il fallait quand même qu’il ait le temps nécessaire pour se cacher « Mais tu sais, il faudrait presque une moyenne de 36 ans pour qu’un humain puisse compter jusqu'à un milliard… » Là encore, il ne savait pas si Connor allait vivre 36 ans, il s’imaginait ce tas de viande, comptant les millions pour qu’Artie se cache, alors que lui, pendant ce temps, il se la coulait douce dans son manoir… Bref, il reprit la parole « Allez, commence… » C'était une sorte de signal pour que le jeu commence. Il réfléchissait en même temps à une cachette… Peut être le vagin de Siomhà… Mmm il était assez gros, et il doutait fort que ce dernier puisse le trouver là-bas. Allez GO Artie !

(Prochain post tu comptes et après je me cache dans un sujet.)

Soit Artie est sous acide, ce que je doute fortement, non seulement je ne suis malheureusement presque sûr qu'une drogue soit en libre accès par ici. Pourtant, autant dire que ce serait plutôt cool parfois, pour palier l'ennuis, bien sûr. N'allez rien vous imaginer d'autre. Et ensuite parce que j'voyais mal le Sir se défoncer au LSD, encore que why not après tout. Non, j'pense plutôt que si l'anglais avait accepté c'était à cause de son ennuis apparemment. Une chance en somme. Il commence à poser des règles, compter jusqu'à un milliard, ouais ouais bien sûr Sir. Je ne réponds pas toute suite, et puis il insinue qu'il faudrait trente six ans, pour y arriver. Bon c'est quand tu veux l'artiste. « Un... » Il commence à bouger, alléluia. Je compte tout haut afin qu'il m'entende et accessoirement tout le château aussi. « Deux... » Bon ça risque d'être long j'crois. « Trois... » Allez Artie dépêche toi. « Quatre... » Si j'vous dit que j'en ai déjà marre vous me croyez ? « Cinq... » Je pose mon cul sur le canapé, et fixe le plafond. « Six... ».

Cachette N° 1 - Toilette

Artie a écrit:

Bon, le Sir et Connor jouait bien à cache-cache, y’avait plus de doutes là-dessus. Sir Artie s’était dévoué à participer pleinement à cette activité peu commune, oui, il faisait des efforts, de vrais efforts pour s’adapter aux exigences des candidats parfois un peu trop… Baroque... car pour accepter de jouer à ce jeu débile, il fallait vraiment être sous morphine, mais ça allait quand même être amusant, fallait l'admettre. Bref, le Sir se mit à chercher une cachette pour se cacher, logique, c'était le but du jeu non ? Se cacher et attendre que l'autre vienne nous chercher... Mais que c'était con... Il dévala alors les escaliers et pensa instinctivement aux toilettes, il se guida donc en ce lieux nauséabond, rencontrant au passage deux jeunes femmes, Céleste et Zhara. Il les salua, oui il prit le temps de les saluer car Connor devait encore être entrain de compter jusqu'à un milliard, ou peut être plus… « Bonsoir Zhara, Bonsoir Céleste » il s’avança vers les toilettes, poussant la porte pour y pénétrer. Elles devaient être vraiment étonné de rencontrer quelqu’un, se dirigeant avec précaution vers les toilettes sur la pointe des pieds, il se voulait être discret, le plus possible pour ne pas foirer son opération. Il appliqua son petit doigt propre sur ses lèvres, accompagnant ce geste célèbre avec un son qui signifiait, dans le langage universel ‘Pas de bruit’ « Chuuut ! »… Il ferma donc la porte, lumière éteinte, accroupie sur le bord, attendant que Connor se mette finalement à le chercher…

Cent, c'était suffisant non ? Peu importe, de toute façon j'allais pas attendre trois heures. Ou le jeu marrant allait rapidement se transformer en jeu particulièrement casse-brune. « ARTIE, J'ARRIVE ! » Je me mets à hurler en sortant du salon, c'est la moindre des choses, parce que bon s'il n'est pas caché il a intérêt à se magner les fesses le Sir ! Je monte les marches quatre à quatre parce que bon, il ne doit pas être en bas, ce serait trop simple. « Artie... Où est tu ? » Je marche, sifflotant dans le couloir. Passe la tête par la porte de l'une des chambres. Des filles discutent sur un lit. Je souris, mon visage affiche une mine du genre, ne vous inquiétez pas, je ne fais que passer. Pas de Sir à l'horizon... J'ouvre brusquement la porte de la salle aux milles et une merveilles. « Je t'ai trouvé ! » Et bien non. Personne... Même joueur, joue encore. Merde, je le sentais en plus. Tant pis, bon, à côté y'a les toilettes, j'essaye. Peu certain que la porte soit ouverte d'ailleurs. « Bonsoir mes demoiselles. » Lançais-je en apercevant Celeste et Zhara, ok c'était un peu bizarre là. « Vous n'auriez pas vu... » Et puis, j'arrête de bloquer sur la cuvette des toilettes et vois : Artie. « Allez Sir, sort de là, c'est pas bien d'enquiquiner les filles aux toilettes. » Je souris, j'ai gagné. A lui maintenant.
Et puis on retourne dans le salon parce que c'est un peu le lieu neutre de la maison. « Tu comptes ? Cent, ça devrait suffire, j'cours vite... » Je lui lance, alors que je m'envolais vers des horizons lointains...

Bon, là ça tardait vraiment à venir… Connor était lent, un peu trop lent, il voulait vraiment qu’il le trouve, et le plus rapidement possible car pou rester caché dans ses toilettes nauséabondes, il fallait avoir un grand courage et une patience que malheureusement le Sir n'avait pas… Il ne savait même pas pourquoi il avait opté pour ce choix minable… Des toilettes…comme si toutes les pièces étaient propres; pour lui, tout le château était à refaire, il aurait même aller dire que le lit de Ruben passait vraiment pour une porcherie à côté de ces toilettes qu'on avait tendance à rabaisser, sans savoir qu'il y'avait bien pire... Il entendit donc le bruit de pas lourds, surement Connor qui devait trimballer avec lui treize kilo de viandes. Le Sir essayait de se cacher au plus mieux mais il fut finalement démasqué.. Hein, impossible ! « Tricheur … » Et c’est ainsi avec un goût très amer qu’ils rebroussèrent tous les deux le chemins pour arriver au point de départ, à dire le salon ou cette fois Artie devait, comme selon le dictat, compter et chercher ce cerveau fêlé. «Tu comptes ? Cent, ça devrait suffire, j'cours vite... » CENT, mais non il se croyait qui lui pour donner des ordres… Compter, c’était la partie la plus contraignante, et la moins amusante de tout le jeu, mais bon, fallait s'y mettre. Il se mit donc à compter, laissant un demi-œil ouvert –oui c'était un petit tricheur lordie- pour voir d’où Connor allait partir. « UN, DEUX , TROIS , QUATRE , CINQ , Six, SEpts , Huits , neuf , DIX , Onze, VINGT , Trente, soixante-dix, QUATRE-VNGT deux, CENT» Fini ! Si seulement il avait une sorte de puces à mettre dans la poche de Connor pour le trouver facilement, il aurait eu plus de chance de le trouver, et moins de temps à perdre, car question traque, il était vraiment à chier !

Rendez vous ici.

Note à moi même, Artie est mauvais perdant. Cool, ça va être marrant cette partie de cache-cache. S'il veut pas que je le trouve, pourquoi il joue ? Bref, j'perds pas de temps. Je vole hors du salon, parce qu'en plus de ça, il triche le Sir. Son oeil ouvert ne trompe pas. J'suis pas un bleu, j'ai bien vu. J'cours dans les escaliers qui mènent au sous-sol et sans réfléchir manquant de me rétamer par la même occasion. Et me cogne dans la porte de la cave, créant un bruit sourd. Merde. Pour la discrétion c'est raté. J'entre parce que je me vois mal me cacher dans la piscine, en trombe, peu délicat. Et je me prends les pieds dans Baptiste. « Aie ! Merde. Pardon. » On y voit rien là dedans. Sauf Sixtine. Putain, le con. Ok j'fais quoi ? Je joue à l'adulte et j'reste, parce que si j'sors j'suis dans la mouise, je suspecte le Sir d'être déjà parti à ma recherche. Merde. Je grogne et je reste. Parce que j'suis pas un gosse, quitte à ce qu'elle m'en veuille un peu plus, tant pis. « J'fais que passer, je joue à cache-cache avec Artie et si j'sors j'suis cuit. Mais j'vais me mettre là bas et j'partirais après. » Très crédible, je sais, mais c'est pourtant la stricte vérité. Je me relève et fonce me cacher dernière une espèce de grosse caisse, sauf que je me prends les pieds dans ceux de Sixtine et me retrouve la face contre le matelas. Merde. Quel boulet. « Désolé. » J'affiche une mine désolé, si quelqu'un possède une corde, qu'il se dévoue, s'il vous plait. Crétin pathétique. Et j'arrive dernière cette caisse. C'est dégueulasse mais tant pis. Au pire j'attraperais une saloperie et j'mourrais d'une infection. Et je remarque qu'ils ne parlent plus. « Il arrive, je vous en prie. Continuez. Ça va paraître suspect. » Ta gueule, Connor. Pour ton bien, ferme ta putain de gueule. J'ai rien entendu en réalité, j'attends simplement que le Sir se pointe et vite pour une fois.