« Ah oui comme brûler tous les boxer immonde de Baptiste, rayer tous les cd pourris de la prod', ou encore piquer le gel de Jackson, mettre du shampoing dans le dentifrice d'Evey, des laxatifs dans la bouffe d'Artie... » J’éclate de rire en l’entendant énumérer tous les mauvais coups qui lui passe par la tête. Je ne pensais pas au fait de jouer des tours à tout le monde, mais c’est vrai que ça pourrait être drôle. Enfin, pour nous, pas pour eux. « Si on fait ça, ils vont nous jeter tous les deux en dehors du château moi j’te dis ! » lui fis-je remarquer. Je ne suis pas vraiment certaine qu’ils apprécieraient. Je lui fis ensuite par que je voulais un simple baiser, ce qui était pour moi une évidence. « Excuse-moi, c'est vrai que c'est tellement logique. » Je le regardai s’approchai tranquillement, ses lèvres venant à la rencontre des miennes. C’était agréable. Rien de très significatif. Un baiser pour un baiser en somme. Mais je profitais du moment, qu’on se le dise. Ma main se glissa derrière sa nuque pour prolonger l’échange de quelques secondes avant que je ne me recule pour le regarder, un sourire s’étirant sur mes lèvres. « Hum... Pas mal. » dis-je pouffant de rire silencieusement. « C’était meilleure dans mon souvenir. Le champagne devait m’avoir monter à la tête ! » ajoutais-je, plaisantant en me souvenant de ma surprise d’anniversaire. J’avais l’impression que c’était hier alors que cela faisait des semaines. Le temps passait lentement et vite à la fois ici. « Bon, maintenant que j’ai eu ce que je voulais, je peux m’en aller... » avouais-je en relevant la couverture, faisant comme si j’allais partir. Je n’avais l’intention d’aller nulle part, évidemment.

Quand je suis parti on ne m'arrête plus, ainsi j'pense que la plupart des candidats pourraient subir mon esprit tordu, enfin non, pas le tout le monde. Ça va de soit. D'ailleurs, je ne peux pas m'empêcher de joindre mon rire à celui de la jolie blonde qui s'empresse de me décourager, prétextant qu'on risque de se faire jeter du château. Je remue la tête de gauche à droite, affichant mon désaccord. J'suis tellement sûr de moi que je ne manque pas de le lui dire. « Non parce qu'on est discret et subtiles, personne ne sera que c'est nous. » D'ailleurs, je pose déjà mon index sur ma bouche, en trip agent secret weirdos on ne peut pas mieux. Mais en même temps, je me doute qu'elle pensait à la même chose que moi, en me suggérant des trucs dingues. « Tu pensais à quoi toi ? Parce que je n'ai que très moyennement envie de faire le saut de l'ange depuis la falaise, l'eau doit être super froide là. » Et puis quitte à sortir, j'préfère encore prendre la porte dimanche que le faire sur une civière ou pire encore, les pieds devant. Elle n'hésite pas à critiquer ouvertement mon baiser par la suite, du coup je fais la moue et genre pas qu'un peu, j'suis carrément choqué. « Non la dernière fois je t'avais subtilisé ton haut et j'avais mis la langue. Totalement différent. » Je pointe mon index sur son sternum, bien décidé à réitérer pour lui prouver qu'elle a tord. Et puis elle fait le coup du, je te laisse sur ta faim mon coco. Je souris, même si je m'amuse à jouer le jeu. « Tant pis pour toi, tu viens de voir tes chances de passer la plus belle nuit de ta vie partir en fumée, en une demi-seconde. » Je hausse les épaules, comme si j'étais totalement sérieux, et croise mes bras sur mon torse, prouvant ainsi ma contrariété.

Alors si nous étions discrets et subtiles personne ne saurait que c’est nous. J’en avais des doutes. Tout le monde savait tout ici. Pas moyen de garder quelque chose de secret il semblerait. Je souris tout de même à Connor. « Tu pensais à quoi toi ? Parce que je n'ai que très moyennement envie de faire le saut de l'ange depuis la falaise, l'eau doit être super froide là. » Je fronçai le nez en l’entendant. Ah non, fallait pas être fou, je ne pensais pas au suicide comme folie à faire cette semaine. En fait, je n’avais rien en particulier en tête lorsque j’avais parler de connerie. « Le saut de l’ange, très peu pour moi aussi. Je pensais plutôt à se saouler la gueule et faire chier tout le monde ! » dis-je sans vraiment y réfléchir. C’est vrai que ça pourrait être drôle. De toute façon, avec Connor, on trouvait tout le temps un moyen de passer du bon temps. Monsieur ne sembla pas content que le lui avoue être déçu de son baiser. « Non la dernière fois je t'avais subtilisé ton haut et j'avais mis la langue. Totalement différent. » Je souris, caressant son épaule du bout de mon index doucement. « T’étais carrément plus entreprenant oui ! » répondis-je avant de soulever les couvertures et être sur le point de prendre la fuite. Je me retenais de sourire pour le coup, j’avais envie d’être un tant soi peu crédible à ses yeux, même si je savais qu’il avait comprit mon petit jeu. Surtout avec la phrase qui me lança. « Tant pis pour toi, tu viens de voir tes chances de passer la plus belle nuit de ta vie partir en fumée, en une demi-seconde. » Alors que j’avais le pied à l’extérieur du lit, je retournai ma tête pour le regarder en plissant des yeux. « Se sont de belles paroles que vous dites là mon cher... Ça demande à réflexion. » dis-je en mettant un doigt contre mon menton, faisant semblant de bien y réfléchir. J’éclatai finalement de rire, retournant en quelques secondes sous les couvertures, me collant contre le corps de Connor. En plus, Il faisait froid en dehors du lit. Et je n’avais pas vraiment envie de partir. J’étais bien avec lui. « Ne me dites pas que je fais partie de ses filles qui se laissent avoir par de douces paroles et de beaux yeux ! » dis-je faussement contrariée mais tout en souriant, approchant mon visage tout près du sien, de sorte que le bout de nos nez se touchent.