en compagnie de ruben

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Le prime avait été terminé tard le jour avant et bien que Lhoas n'eut pas été très actif durant celui-ci, il n'avait - comme après chaque prime - pas beaucoup dormi. En cette soirée encore douce dehors, une petite soquette - sieste, dira-t-on - lui avait paru être une idée enviable sur un des transats du balcon, le vent était tombé et l'odeur du soir avait toujours été le pêché mignon de Lhoas, la nuit qui tombe était un moment que Lhoas affectionnait tout particulièrement. Synonyme du lendemain qui arrivait, un nouveau départ. Fermant les yeux sur sa chaise longue, dans la pénombre du soir, sur le balcon, Lhoas écoutait les bruits du parc. Ululements de chouettes et bruits des ailes d'insecte crissant entre elles occupaient la concentration de notre chauffeur de bus irlandais alors que quelqu'un débarqua sans trop de bruit sur le balcon, tellement silencieux que Lhoas ne le remarqua pas. Une fois la silhouette apparue à ses côtés, Lhoas pris de peur, sursauta sur son transat, se redressa en hâte, et poussa un hoquet de surprise.

La journée avait été difficile. J'avais beau tout faire pour m'occuper et éviter de penser à des choses désagréables, je gardais constament à l'esprit le départ de Céleste et mon amour impossible avec Moore. Foutue journée. Je n'avais pas fait grand chose, en fait, si ce n'est me comporter comme un véritable zombie. Levé à huit heures, je n'avais absolument rien foutu de ma vie en l'espace de douze heures. Triste réalité, c'était véritablement un jour sans pour moi. Il était vingt et une heures moins le quart quand je pris la décision de me relaxer un peu sur le balcon. Je pensais honnêtement n'y trouver personne, puisque je venais de quitter le salon où bon nombre de mes camarades dinaient encore. Et pourtant il y avait bel et bien quelqu'un ce soir, sur le balcon, assis sur un transat en tout tranquilité. C'était Lhoas, je l'avais reconnu de par son profil, malgré le fait que j'avais eu plus l'occasion d'admirer son anatomie que de mémoriser les traits de son visage. Je fis tout mon possible pour être le plus discret et silencieux possible, mais ça n'était pas franchement mon fort ça. Après une dizaine de secondes passées à tenter de me faufiler sans faire de bruit pour ne pas déranger Lhoas, celui-ci me surpris finalement et sursauta. Je venais visiblement de lui faire très peur. « Oups excuse moi ! » Je ne voulais pas le terroriser, le pauvre. Ou alors j'étais vraiment très moche, en fait. C'était peut-être ça qui lui avait fait tant peur. « Bah il faut pas se mettre dans ces états là enfin. Ce n'est que moi. » Je pris finalement place à ses côtés, avant de le regarder de la tête au pieds. Incroyable, il portait des vêtements. La dernière fois je l'avais quand même vu dans le plus simple appareil, alors ça avait de quoi me surprendre. « Tu es presque trop habillé. Je ne suis pas habitué à te voir porter des vêtements. » L'exhibitionniste du nid, c'était assurément Lhoas. Il avait fait l'effort de s'habiller ce soir, ce qui était tout en son honneur. Si nous n'avions pas été interrompus par Sixtine l'autre jour dans la salle d'eau, je me demande comment aurait évoluée la situation... C'était un peu tard pour y penser désormais.

« Oups excuse moi ! » dit-il sincèrement. « Je te pardonne, mais juste parce que ta pilosité me fascine » lâcha Lhoas, un fin sourire aux lèvres, redressé sur son transat. Le trentenaire s'assit sur le bord du transat et étudia soigneusement Lhoas, pendant quelques minutes. « Je te fais envie ou mes vêtements ne sont pas assez assortis à ton goût ? » blagua Lhoas. « Tu es presque trop habillé. Je ne suis pas habitué à te voir porter des vêtements » dit-il alors enfin après avoir fini sa petite analyse visuelle. Lhoas sourit, amusé par la remarque de Ruben. « Ma foi, ça peut toujours s'arranger » répondit Lhoas, d'un sourire blancheur digne de Colgate, tout en remontant légèrement son t-shirt laissant apercevoir son bas ventre. Lhoas, provocateur ? Pire qu'une chatte en chaleur.

Mon arrivée sur le balcon ce soir n'avait pas manqué de faire sursauter Lhoas. Je m'en étais bien rendu compte, et avais aussitôt entrepris de m'excuser. Bah oui, je ne voulais pas être responsable de quelque crise cardiaque que ce soit. « Je te pardonne, mais juste parce que ta pilosité me fascine » Lhoas, question pilosité, n'était pas en reste. Enfin, je voulais bien sur parler de sa barbe. Le reste, vous ne l'aviez pas vu tandis que moi si. Donc à priori il vous était impossible de vous faire un avis sur la question. Dommage. « Elle te fascine, à ce point là ? Pour un fois que j'ai un compliment à ce sujet. » Si c'était un compliment bien sur. C'est ce qu'il m'avait semblé être, en tout cas, après peut-être Lhoas voulait-il plus plaisanter qu'autre chose. Peu importe. Ma pilosité me convenait à moi. « Je te fais envie ou mes vêtements ne sont pas assez assortis à ton goût ? » Je lui signifiai que je n'étais juste pas habitué à le voir si habillé, en fait. La dernière fois, je l'avais vu nu comme un ver. Comprenez donc ma surprise. « Ma foi, ça peut toujours s'arranger » S'aventurant toujours un peu plus sur le terrain de la provocation, Lhoas releva son t-shirt, ce qui me permit alors d'entrevoir son bas-ventre. Quel coquin alors, je vous jure. « Là je peux t'assurer que tu me fais envie, et que tu es également très à mon goût. » Et oui, moi aussi j'avais le droit de faire des petites insinuations un peu douteuses. Nous n'étions que deux adultes consentants, majeurs et vaccinés. On avait quand même droit de s'amuser un peu, non ?

« Elle te fascine, à ce point là ? Pour un fois que j'ai un compliment à ce sujet » dit-il, visiblement surpris. Lhoas laissa afficher un léger sourire. « À vrai dire, je trouve ça plutôt excitant, m'enfin certains diront que je suis vite alarmé niveau sexe » dit Lhoas, rieur. Oui, il avait cette faculté à savoir rire de lui, et il était pleinement conscient que son comportent était celui d'une bite sur pattes. Autant s'amuser dans ce jeu après tout. Lhoas avait relevé son t-shirt sur ses abdominaux pour faire envie à Ruben, qui réagit comme prévu. « Là je peux t'assurer que tu me fais envie, et que tu es également très à mon goût » se confia-t-il. Le sourire de Lhoas s'étendit encore plus. S'il continuait sur cette voie-là, alors.. Lhoas se releva donc, visiblement satisfait de ce genre de réponse. Il atteignit les lèvres de Ruben pour s'en emparer doucement et sensuellement, tout en plaçant la main de ce dernier sur son ventre on ne peut plus chaud.

Ma pilosité ne semblait en rien déranger Lhoas, bien au contraire. « À vrai dire, je trouve ça plutôt excitant, m'enfin certains diront que je suis vite alarmé niveau sexe » Je le savais en effet très branché sur le sujet. Il semblait constamment en avoir envie, d'ailleurs. Ce mec ne pensait qu'à ça, et il avait désormais sa petite réputation au sein du nid. Je me mis à rire à sa remarque. La température était ensuite montée d'un cran sur le balcon, après que Lhoas ait décidé de remonter son t-shirt, laissant apparaitre un bas-ventre sculpté et de savoureuses tablettes de chocolat. Je ne m'étais caché pour lui dire que cela me plaisait beaucoup, que ça me donnait très envie même. Lhoas se redressa sur son transat, avant de porter ses lèvres sur les miennes. Un baiser auquel je ne m'attendais pas vraiment, en fait, et qui me gênait un peu. Beaucoup même. Tout se bouscula alors dans ma tête : Moore, Baptiste. Que faisions-nous ? Je n'avais pas envie de me consoler de cette manière là après mon chagrin d'amour, car cela voudrait dire que je baissais les bras et ça, je ne voulais pas. Et Lhoas ne pensait-il pas à Baptiste ? Pour moi il fallait mettre fin à ce petit jeu avec Lhoas, avant que cela ne vienne à dégénérer. Je pourrais très vite m'en vouloir par la suite. Je le repoussai alors doucement et m'écartai de lui. « Désolé Lhoas, mais c'est pas possible. Je peux pas faire ça. » Je savais très bien où ça pouvait nous mener cette affaire. Comme dit précédemment, Lhoas était un vrai chaud lapin. Quant à moi, je ne souhaitais pas agir comme tous ceux que je critiquais depuis le début de l'aventure, je ne voulais pas m'envoyer en l'air comme ça, sur un coup de tête. « Je vais paraitre con, mais j'ai pas envie de faire ça comme ça. C'est pas quelque chose que je prends à la légère. » Avant si, mais plus maintenant. Si je voulais changer, je devais veiller à ne pas agir comme un con et faire n'importe quoi. Je savais bien que Moore ne m'avait sans doute pas attendu pour batifoler de son côté, mais moi je me le refusais. C'était aussi ma manière à moi de garder espoir. Désormais détaché de Lhoas, je baissais les yeux. Pour qui allait-il me prendre... Je l'allumais clairement, puis le rejetais. Perso je détestais quand une nana me faisait ça. Je craignais un peu sa réaction sur le moment.

Un retournement de situation auquel Lhoas ne s'attendait visiblement pas, c'était bien celui. Ruben ne fit pas durer le baiser malgré que Lhoas ait pu captué ses délicieuses lèvres quelques secondes tout de même. Lhoas ne feigna même pas un air choqué, Ruben était connu pour être droit dans ses bottes, mais au moins il aurait essayé, et puis après son engueulade avec Baptiste il voulait juste s'amuser un peu et batifoler. « Désolé Lhoas, mais c'est pas possible. Je peux pas faire ça. » Bon, à l'aise, pas de problème hein mon vieux. « Je vais paraitre con, mais j'ai pas envie de faire ça comme ça. C'est pas quelque chose que je prends à la légère. » « Ouais je vois » dit Lhoas tout en commençant sa réflexion. « Un sage petit mouton qui n'sait pas détacher le sexe des sentiments et s'faire plaisir de temps en temps » acheva Lhoas. « Et puis, on était même pas obligé d'aller jusqu'à du pur sexe tu sais.. m'enfin bon.. » Ruben baissait les yeux, visiblement peu fier. « Dorénavant, ne m'allume plus si c'est pour te rétracter par après » ordonna Lhoas tout en se levant du transat, sur le balcon avant de faire un baiser sensuel dans le cou du vieux Ruben, pour aller ensuite se poser sur la rembarde et regarder l'horizon.

Ce jeu avec Lhoas devait prendre fin. J'étais dans un état de profonde déprécitation de moi-même actuellement, alors allez savoir jusqu'où est-ce que j'aurais été prêt à aller juste pour me prouver que les paturages étaient sans doute plus verts ailleurs. Moore et moi, ce n'était pas franchement gagné. On s'engueulait, on se rabibochait, re-engueulade, re-rabibochage. Le truc le plus con que j'aurais pu faire aurait été de m'envoyer en l'air avec Lhoas, là tout de suite. Alors non, je ne pouvais pas faire ça par respect pour Moore... et pour Lhoas aussi. Voilà pourquoi j'avais gentiement repoussé celui-ci lorsqu'il vint à m'embrasser. « Ouais je vois » J'espèrais que Lhoas ne m'en voudrait pas trop. « Un sage petit mouton qui n'sait pas détacher le sexe des sentiments et s'faire plaisir de temps en temps » Ma foi oui, c'était à peu près comme ça que je me voyais moi aussi. Je ne m'accordais aucun plaisir ici, c'était comme ça. Je ne cessais de faire des sacrifices, des concessions depuis mon entrée dans ce jeu. Le sexe en faisait partie. « Et puis, on était même pas obligé d'aller jusqu'à du pur sexe tu sais.. m'enfin bon.. » Je le savais, mais je me connaissais aussi hein. Une fois lancé, on ne pouvait tout bonnement plus m'arrêter. Un vrai turbo. « Dorénavant, ne m'allume plus si c'est pour te rétracter par après » termina alors Lhoas, avant de me donner un dernier baiser dans le cou. Le message était passé. Moi même je trouvais abusé le fait de l'allumer pour le jeter ensuite. Je n'étais pas dans mon assiette, alors j'espèrais qu'il ne m'en tiendrait pas rigueur par la suite. Il s'était accoudé à la rembarde, afin de regarder la vue qui lui était donnée de voir. Je le rejoignis, prenant place à côté de lui. « Comment ça va, au fait, avec Baptiste ? » Je les savais en froid, actuellement. Je voulais que ça s'arrange, quand même, entre eux deux. Je préférais les voir heureux que malheureux. Logique, quelque part. Ces deux-là étaient capables de faire absolument n'importe quoi pour se rendre jaloux mutuellement. Hey, on me la faisait pas à moi, hein.