Son estomac crie famine et pousse des cris déchirants, bon, elle exagérait un peu, mais c'était quand même cela. Ca fait un peu orchestre, c'est ce que ce dit la jolie rousse qui était montée dans la salle de bain pour ranger sa trousse de toilette. C'était le vrai bordel ici, son maquillage trainait un peu partout, son sèche-cheveux envolé, elle l'avait prêté, mais aller savoir à qui. La rousse n'en n'a aucune idée, c'est bien ça le problème dans tout ça. Bref, elle rassemble ses affaires et les fourre dans sa petite trousse de toilette, qui est sur le point d'exploser. La rouquine va aussi chercher ses affaires dans le cellier, elle les sort du sèche linge avant de les plier, directement sur la machine. Son ventre gronde toujours. Elle les remonte. Son ventre crie toujours. Gabrielle range ses vêtements dans sa valise, bien rangée, et ordonnée, cela ne durera que deux jours, mais c'est déjà ça. Puis, enfin, elle se monte raisonnable et descend les escaliers pour se rendre à la cuisine. Son ventre hurle toujours. La jolie rousse poussa la porte de lui cuisine et voit Connor, son sauveur, merci seigneur. « Fais-moi à manger, homme. » lui demande t-elle.

J'ai faim, y'a cette délicieuse odeur de nourriture qui vient chatouiller mes papilles jusque dans le salon. Mais j'bouge pas parce que j'suis entrain de lire, c'est une vraie torture pour l'estomac. Mais j'tiens bon parce que je n'arrive pas à détacher mon attention de ses lignes d'Orwell qui me captivaient. Un moment avait passé depuis que les premières effluves de parfums ne viennent rappeler mon estomac à l'ordre. Je n'entends plus aucun bruit, aucun tintement, aucun bruit de porcelaine, c'était le calme plat. C'est à ce moment là que je décide de déposer mon livre sur la table basse, pour me rendre dans cette cuisine déserte. J'observe le réfrigérateur dans le but de trouver un plat à réchauffer mais rien. Nada, que dalle. Merde. Je soupire. J'vais voir dans le cellier mais reviens bredouille. J'ouvre à nouveau le réfrigérateur, comme une illumination me frapperait de plein fouet. Sauf qu'au lieu de me trouver à manger c'est une voix qui me trouve. Il s'agit de Gabrielle, je pivote sur moi même et lu offre mon plus beau sourire. « Toi tu passes beaucoup trop de temps avec Syssoï si tu veux mon avis. » Elle prend même ses habitude d'homme de Cro-Magnon, mais j'suis habitué. « Qu'est-ce que tu veux manger ma douce ? » Ouais parce que bon il fait faim là. Et puis si elle pouvait m'orienter sur un choix ce serait encore mieux. Sauf que j'espère qu'elle sait que j'suis pas du tout cuisinier qu'il ne faudrait pas qu'elle porte trop d'espoir en mes talents.

Elle se plante devant Connor à la façon d'un capitaine qui s'adresse à son soldat, qui est en l'occurence, le candidat. « Toi tu passes beaucoup trop de temps avec Syssoï si tu veux mon avis. » La rouquine esquisse un joli sourire, c'est vrai il n'a pas tord en fait, mais de là à dire qu'il déteint sur elle, ça reste encore à prouver. « Je plaide coupable très cher. » répond t-elle en prenant un air faussement désolé. Pas très crédible, elle ferait une piètre comédienne, elle le savait pertinement. « Qu'est-ce que tu veux manger ma douce ? » hum, bonne question. Un plat comestible déjà pour commencer, ça serait pas mal. Non pas qu'elle doutait des talents culinaires de ce cher Connor -quoique- mais elle ne l'avait jamais vu à l'oeuvre, ni derrière les fourneaux pour l'instant, donc, oui, elle s'inquiète un peu finalement. « Quelquechose de simple et rapide. » annonce t-elle un sourire aux lèvres, pour lui faciliter la tâche, et aussi parce qu'elle meurt de faim là. Son estomac vient appuyer ses dires en un grondement, pas très discret en plus. « Et si on se faisait une omelette aux oeufs ? » suggère t-elle en ouvrant le frigo, pour vérifier s'il y avait des oeufs justement, sinon, ils étaient mal là.

Je ne peux que sourire face à la réaction de Gabrielle, telle un soldat particulièrement drôle en somme. Elle plaide coupable, en même temps elle aurait pu dire le contraire que je ne l'aurais cru. « C'est pas une mauvaise chose, au contraire. » J'sais pas qui avait de l'influence sur l'autre, mais on peut dire que ces deux là se complétaient assez bien de toute évidence, même Cupidon l'avait vu en les liant l'un à l'autre. Bref, là n'était pas la question, il s'agissait bel et bien de nourriture, et non d'un truc qui ne me regardait vraisemblablement pas. Elle me proposa un truc simple et rapide, oui bon déjà c'était un bon début parce que premièrement j'avais faim très faim et deuxième j'étais comme qui dirait pas doué pour faire la cuisine alors bon, ouais ça faisait mes affaires. « Je pense que ça semble urgent en plus. » Je ris alors que je commente le bruit que vient de faire son estomac, on dirait un alien, oui un alien qui venait de prendre possession de son corps, trop bizarre. Une omelette ? Je grimaçais quelque peu, parce que bon la dernière omelette que j'avais fait était comme qui dirait très croustillante. « D'accord mais tu t'occuperas de casser les oeufs, je le ferais cuire si tu veux. » C'est un bon deal non ? Ouais, j'trouve. Je sors une poêle à frire et un plat afin de préparer l'omelette, et puis deux assiettes ce sera plus pratique tandis qu'elle s'occupe de vérifier les oeufs, j'espère qu'il y a des oeufs au moins.