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 She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07)

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Ennio

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MessageSujet: She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07)   She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07) EmptyLun 14 Mai 2012 - 20:11

W/ ANOUCK

Hm. Certaines personnes font preuve d'un curieux et sérieux manque de politesse, de bonne volonté et de sens de la communauté. J'veux dire, à partir du moment où tu vois qu'on est la (très) grosse trentaine à vivre sous le même toit, si chacun se met à laisser traîner son bordel partout, tu sens d'emblée que ça ne va pas le faire. Est-ce que tu me vois, commencer à laisser mes fringues partout ? Bon, là, en l'occurrence, c'était pas des sapes, et c'était pas plus mal, parce que ramasser les caleçons sales de trentenaires célibataires qui sont dans l'émission car incapables de se prendre en main ou les strings des meufs en chaleur qui laissent traîner leurs sous-vêtements coquins dans l'espoir qu'un mec trouve ça sexy et mignon et veulent se les faire, désolé mais moi j'dis non. J'suis déjà adorable de daigner passer derrière je ne sais pas qui ayant laissé traîner son cadavre de vaisselle explosée par terre et pas foutu de ramasser, j'estime déjà ça énorme. Quand même, ça me viendrait jamais à l'esprit, si j'venais à faire tomber une assiette, ce qui n'arrivera d'ailleurs jamais, merci papa de m'avoir épargné la maladresse de maman, de me tirer sans dire et sans ramasser. Ça s'appelle... le savoir-vivre, j'crois ? C'est pas aux autres de faire le ménage derrière toi. Chacun sa merde. Encore que, des fois, le chacun sa merde, ça craint un peu. J'suis un peu communiste des fois. Et un peu trop gentil. Ou juste exaspéré par le bordel, ce qui serait plutôt con vu le bordélique désorganisé chronique que j'suis. Ce qui nous amène au cellier. J'ai cru comprendre que c'était là qu'ils gardaient sous clé les balais et tout. Du coup j'entre, et je m'immobilise. Weyo. « Putain, c'est glauque. » Rapide coup d'œil autour de la pièce. Ou devrais-je dire autour du mètre carré de pierre grise et froide qui donne à l'endroit un drôle d'air de crypte. Le nez en l'air, j'avance vers les outils ménagers sans prêter plus d'attention qu'un regard à la silhouette blonde qui traîne pas loin. J'vois pas ce qu'elle fait, et je m'en fous. Donc j'finis par trouver le balais et la ramassette, mais cette pièce ne cesse de redresser mon regard curieux, et mes lèvres se mettent en mouvement d'elles-mêmes. « Ils devaient plus avoir de blé après avoir bâti le reste de la baraque, et ils ont foutu quatre bêtes murs en se disant que s'ils tapaient des étagères dessus, ça passerait crême. » Ça puait l'inachevé, sérieux. Vu le pognon qu'ils ont du claquer dans l'endroit, quelques billets de plus pour décorer, ou ne serait-ce que repeindre le cellier, ça n'aurait pas été du luxe. J'veux bien que ce soit une pièce un peu inutile pour l'écran, mais de ce que je savais, on y captait tout de même des moments de vie assez intéressants.
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MessageSujet: Re: She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07)   She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07) EmptyMar 15 Mai 2012 - 18:19


Nez fourré dans le réfrigérateur, je commence sérieusement à me demander si mon séjour à Fake Lover ne révèle pas en moi une boulimie jusque là cachée. J'ai l'impression que je passe mes journées à manger, tant les repas ont tendance à tirer en longueur. Tenter tant bien que mal de partager un repas avec une bonne trentaine de personne, ça fait que les choses s'éternisent. Toujours et encore. Je me saisit d'une bouteille de jus de fruit, avant de constater avec aberration que le dernier utilisateur s'est permit de n'y laisser qu'un lamentable fond, sûrement incapable de tenir ne serait-ce que dans un demi-verre. A grand pas, Je tente d'enjamber les débris de verre brisé éparpillés un peu partout sur le sol, mais évidemment ça ne rate pas et je laisse mon pied s'empaler en plein sur l'un d'eux. Je jure en français, avant d'essayer en me contorsionnant de jeter un coup d'œil à la blessure. Rien de bien grave, le morceau est ridiculement petit et je devrais parvenir à le retirer sans grand effort. Cependant, je ne peux pas m'empêcher de haïr l'abrutit qui est déjà parvenu à accomplir l'exploit de détruire la vaisselle du château, pourtant pas excessivement nombreuse. Je sautille lamentablement jusqu'au cellier, espérant y trouver un semblant de pansement par soucis d'hygiène. Si on n'est déjà pas foutu de nettoyer des morceaux de verre, je n'ose pas imaginer l'état de propreté du plancher. Je passe le seuil de la pièce et parcours encore quelques mètres en direction d'une étagère quelconque, me maudissant de ne pas avoir cherché avant à savoir où se trouvait le placard infirmerie du château. « Putain, c'est glauque. » annonce une voix qui ne parvient même pas à me faire me retourner, alors que j'inspecte chaque étagère, accroupie. « Ils devaient plus avoir de blé après avoir bâti le reste de la baraque, et ils ont foutu quatre bêtes murs en se disant que s'ils tapaient des étagères dessus, ça passerait crème. » « Tu crois ? » je le questionne sarcastiquement, tout en me retournant pour constater le matériel que le jeune homme tient entre ses mains. Prête à parier que le balais et la ramassette sont destinés à la vaisselle cassée, je lui lance un regard mauvais. « C'est toi qui a cassé une assiette ou je ne sais quoi ? » je lui demande, furibonde, n'attendant qu'un oui pour lui lancer la bouteille vide que je tiens encore entre les mains à la tête.
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MessageSujet: Re: She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07)   She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07) EmptyVen 18 Mai 2012 - 0:06

Oula. Couché le chien. Cette nana, c'était le bouledogue de la maison ou ma tête ne lui revenait juste pas ? Ou elle s'était juste réveillée du mauvais pied ? J'la regarde avec curiosité tandis qu'elle me fusille du regard. Elle était drôle. J'sais pas ce qu'elle fout, et à vrai dire, je m'en cogne un peu. Mais d'un côté, c'est marrant. Des fois j'me dis qu'un radar dans le cerveau serait vachement pratique. Aussitôt, j'redresse les yeux. Toujours aussi hargneuse. Si les regards pouvaient tuer... « Oui, et c'est aussi moi qui ai lâché la bombe atomique sur Hiroshima, qui ai planté l'avion dans le World Trade Center, créé facebook et, au passage, qui ai introduis la tecktonik. J'étais particulièrement de mauvaise humeur, ce jour-là. » Mon ton est aussi sarcastique que le sien, et je m'offre même le luxe de lui accorder au passage un petit sourire. calme tes nerfs. J'y suis pour rien, moi. J'ai la gueule d'un terroriste doublé d'un maladroit idiot et fainéant ? Hein, sérieusement ? Non parce que j'ai aucun problème de psychomotricité, moi. Au contraire, j'ai toujours été le môme habile de ses mains, moi. Pas toujours un désavantage. Je crois que si on m'avait catégorisé, vous savez, dans ces manuels abrutis, là, ça m'aurait foutu les boules, mais les gens s'en était abstenus. Génial. Même si au final, au pire, j'me serais trouvé un boulot de merde, de "manuel" et voilà. Ça m'aurait permis de bouffer et avoir un toit, c'était le principal, j'ai pas besoin de plus. Et encore, il m'arrivait souvent de passer la nuit dehors, alors mon toit, c'était pas franchement mon soucis principal. Bref, j'recule jusqu'à la porte que je laisse ouverte, et, dans la cuisine, je m'occupe de balayer. Pauvre con même pas foutu de passer un coup de balais. « Et là, t'es censée répondre quelque chose du style "ego te absolvo". Ou je peux faire dix "Ave Maria" pour un crime que je n'ai pas commis si tu préfères » que je lui lance depuis la pièce d'à côté, certain qu'elle m'entendait. Elle est au courant que c'est pas sain d'accuser les gens aussi vite et sans preuve ? Un jour, je lui ferai regarder La Ligne Verte, ou dans un style moins culte, La Vie de David Gale. Et comme dans ces films, je ramassais. J'me retrouvais avec le mauvais rôle. Non seulement je devais payer les pots cassés - et c'était le cas de le dire putain - mais en plus, j'étais le con de l'histoire. Au moins, ça m'prend pas mille ans, et en trente secondes, le sol est niquel. Revenant sur mes pas, je tape les débris de verre dans la poubelle et regarde à nouveau la blonde, qui est toujours là. « C'est quoi le problème ? Me dis pas que c'est juste la connerie du coupable qui te fout dans cet état ? » que je la questionne avec curiosité. Je veux bien que ça la saoule mais quand même.
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MessageSujet: Re: She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07)   She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07) EmptyVen 18 Mai 2012 - 13:51


Je peux voir la surprise poindre dans ses yeux, mais je ne me démonte pas et continue à le regarder fixement, toujours aussi furieuse. « Oui, et c'est aussi moi qui ai lâché la bombe atomique sur Hiroshima, qui ai planté l'avion dans le World Trade Center, créé facebook et, au passage, qui ai introduis la tecktonik. J'étais particulièrement de mauvaise humeur, ce jour-là. » Je lève les yeux au ciel, excédée par l'attitude du jeune homme et encore plus par le petit sourire goguenard qui accompagne ses paroles. Je me retourne vers l'étagère du cellier afin de reprendre mes recherches d'un semblant de matériel pour panser la plaie. Je commence à me dire très sérieusement que j'ai peut-être accusé le candidat à tort en vue de son attitude, mais le bout de verre logé dans mon pied a beau être petit, mon côté hypocondriaque remonte méchamment à la surface en imaginant qu'il puisse rester où il se trouve jusqu'au moment de la cicatrisation de la blessure. Et de toute manière, je suis dotée d'un ego surdimensionné qui me laisse penser que je ne m'excuserai pas avant d'être sûre de son innocence dans l'affaire. « Et là, t'es censée répondre quelque chose du style "ego te absolvo". Ou je peux faire dix "Ave Maria" pour un crime que je n'ai pas commis si tu préfères » ajoute-t-il à voix haute dans la pièce voisine. « "Verbatim", va te faire... » je siffle à son attention, bien qu'un léger sourire amusé se dessine sur mes lèvres. Je l'entends dans mon dos revenir pour jeter les bouts de verre qu'il a ammassés sur le sol de la cuisine dans une poubelle, mais je ne daigne pas me retourner pour autant. « C'est quoi le problème ? Me dis pas que c'est juste la connerie du coupable qui te fout dans cet état ? » Je fais volte-face vivement pour river mes iris dans les siens. « Le problème, c'est que j'ai marché en plein dedans et que ce foutu château semble dépossédé de toute trousse à pharmacie. » Je soupire d'un air las, puis souffle doucement, avant de reprendre d'une voix qui se veut un tant soit peu calme et posée. « J'ai conscience d'être tout à fait exécrable là tout-de-suite, excuse moi. Je m'emporte facilement, je crois que je suis dotée d'une personnalité propice au mélodrame. »
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MessageSujet: Re: She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07)   She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07) EmptyVen 18 Mai 2012 - 21:42

À vrai dire, que cette blonde m'en veuille pour une futilité pareille, que le bout de verre qu'elle ait dans le pied soit le résultat de ma propre maladresse ou celle de quelqu'un autre, je m'en foutais pas mal. S'il lui en fallait aussi peu pour ranger quelqu'un parmi les infréquentables et les ennemis, c'est que ça ne valait pas la peine que j'essaie de m'excuser ou de la convaincre que je n'y étais pour rien. Avoir du caractère, j'veux bien, avoir un caractère de merde, là, je dis non. Enfin bon, peut-être était juste de mauvaise humeur. C'est ce qu'elle semble montrer en tout cas, par exemple avec son verbatim, qui me fit sourire dans ma barbe, tout seul dans ma cuisine. Quelle classe. Quelle délicatesse. Enfin, au moins, à partir de maintenant, il saurait comment proférer des insultes en latin. Merci, demoiselle au prénom encore inconnu. Toujours avec finesse et tact, la voilà qui m'explique - ou plutôt me hurle dessus - la raison de sa mauvaise humeur. Par réflexe, mon regard glisse jusqu'à la poubelle dans laquelle je viens de jeter les débris de verre. Tout de même, elle était aveugle, ou ? Je veux dire, j'avais réussis à les éviter, moi, les débris. Mais bon, preuve de mon exocentrisme extrême, je n'en dis rien. Lui tournant le dos, je me contente d'aller reposer balais et ramassette à leur place. « Faut pas leur en vouloir, une candidate morte exsangue, ça doit faire un max d'audience » que je réponds néanmoins, roulant des billes autour de la pièce histoire de dégoter un truc à grignoter. Tant que je suis là, autant en profiter. C'est pas censé être le repère des gourmands, le cellier? De toutes sortes de gourmands, même. Finalement, elle soupire, reprend la parole. Mélodramatique, la demoiselle, hein ? Bah. Je hausse les épaules. « Oh pas de problèmes, je crois que je suis doté d'une personnalité propice à la charité. Ça nous fait repartir de zéro, en quelque sorte. » Finalement, j'attrape sur une des étagères un paquet de TUCs. J'ai toujours adoré les TUCs. Enfournant quelques biscuits, je l'observe quelques secondes, toujours plongée dans ses recherches. Le temps qu'elle trouve son foutu pansement, sa blessure ne saignera même pas. « Besoin d'aide, peut-être ? » je hasarde.
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MessageSujet: Re: She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07)   She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07) EmptySam 19 Mai 2012 - 19:08


Je suis du regard les déplacements du jeune homme à travers la pièce, en pinçant les lèvres, bras croisés sur ma poitrine. Je ne pense pas que je vais finir vidée de mon sang quelque part dans un coin du château. Je ne m'étonnerais même pas d'apprendre que la plaie a déjà eu le temps de coaguler depuis que j'ai marché en plein dans les débris tranchants. Ce qui m'embête le plus en fait, c'est le bout de verre. Il ne faut pas désinfecter la blessure ou quelque chose comme ça ? J'ai tout sauf envie de terminer avec une sordide septicémie sur ma peau pâle immaculée. « Oh pas de problèmes, je crois que je suis doté d'une personnalité propice à la charité. Ça nous fait repartir de zéro, en quelque sorte. » répond-il, ce qui me fait m'esclaffer sarcastiquement. Il enfourne une bonne dose de biscuits dans sa bouche, ce qui évidemment provoque un boucan d'enfer lorsqu'il se met à les mâcher. Et vas y que ça craque, crépite, croustille... Quelle élégance, me dis-je en l'observant presque sévèrement, un sourcil arqué. « Besoin d'aide, peut-être ? » finit-il par me questionner. J'ai bien cru qu'il ne se proposerait jamais. Je lui adresse un léger sourire, avant de reprendre d'une voix tout à fait aimable et gentille, pour changer: « S'il te plait. » A deux, on se met à farfouiller chaque étagère du cellier, jusqu'à ce que je finisse par brandir fièrement une trousse abordant une petite croix rouge qui me laisse penser que j'ai enfin trouvé ce que je cherchais. Je l'ouvre, avant de relever mes yeux vers le candidat, avec une petite moue au bout des lèvres. « Tu m'aiderais encore quelques instants ? » je demande et sans plus attendre, je lui refourgue une pince à épiler directement dans les mains, avant qu'il ne me réponde par la négative. Je ne sais même pas si un ustensile de la sorte est vraiment nécessaire, mais de toute façon, il est hors de question que je me la joue contorsionniste avec ma jupe qui m'arrive à mi-cuisse. Je me hisse sur la machine à laver placée dans un coin de la salle, puis lui tends l'air de rien mon pied douloureux. « Je ne t'ai même pas dit comment je m'appelais... » je constate à voix haute, pensive, avant de plonger mes iris dans les siens: « Toi, comment tu t'appels ? »
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MessageSujet: Re: She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07)   She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07) EmptySam 19 Mai 2012 - 20:46

À croire qu'elle faisait exprès de ne pas la trouver, sa fameuse et tant espérée trousse de secours, histoire que je sois obligé de jouer les gentlemen et de la chercher à sa place. Quelle subtilité. Mais ça ne me dérangeait pas de l'aider. C'est vrai, même si je n'étais peut-être pas la personne la plus altruiste qui soit de prime abord. D'autant plus que le ton de sa voix étant remontée d'un ou deux crans sur l'échelle de l'amabilité, je n'avais aucun problème à lui proposer mon aide. Elle n'attendait que ça, visiblement. Vu le temps qu'on a mis à la trouver, cette foutue trousse de secours, je n'ose imaginer si je l'avais laisser se démerder avec sa gambette endommagée. Après avoir farfouillé minutieusement dans tous les recoins du cellier, elle finit par brandir son trésor, m'arrachant un sourire victorieux, bien que je sois un peu déçu de ne pas l'avoir trouvé moi-même avant. Esprit de compétition ou vieilles habitudes de pseudo gentleman belge, aucune idée. En tout cas, elle me donne l'occasion de me rattraper car elle me fout aussitôt une pince à épiler entre les doigts. Pardon ? Elle s'imaginait que j'allais jouer les Docteurs House ? Les interventions de cette envergure, c'était pas mon rayon. Trop tard, elle me tend déjà sa patte encore un peu rouge de sang. Je soupire à moitié, attrape finalement mon patient et, concentré, observe une demi-seconde la blessure, essayant de discerner le bout de verre. Je ne relève même pas la tête lorsqu'elle reprend la parole. « Et si tu devinais plutôt, ça t'éviterait de penser à la gangrène qui descend dans ton pied » que je réponds néanmoins sans y penser. Mais comme le fait qu'elle se mette à balancer des dizaines de prénoms possibles avec la certitude qu'elle ne tomberait jamais sur le bon était tout sauf drôle, et le fait qu'en plus, j'étais sûr qu'elle ne jouerait pas le jeu, j'ajoute aussitôt : « non, en fait, tu trouveras jamais. Ennio, vingt-quatre ans, sauveteur de demoiselles en détresse, visiblement, et je parle trop. C'est tout ce que tu auras jamais besoin de savoir. » Finalement, je me penche, presse l'acier glacé sur la plante de son pied, et parvint à extraire le minuscule morceau de vaisselle qui s'était logé dans sa chair, brandissant le fruit de mes efforts d'un air triomphant. « Ah, le voilà, le coquin ! » que je m'exclame avec un sourire, fier de moi. « Je suppose que tu ne veux pas garder ce bout de verre comme preuve de ton courage. » C'est ce qu'ils faisaient les mômes, non ? Je me souviens que mon petit cousin avait gardé des années les deux dents qu'on lui avait arrachées. T'imagines si on se mettait à garder les tumeurs ? Ou le placenta ? Ridicule. « Adieu, bon souvenir. T'as pas le sida, rassure-moi ? » Sur ces derniers mots, après être retourné vers la poubelle pour y jeter le dernier survivant des morceaux de verre, j'enferme l'extrémité de la pince à épiler pour la nettoyer. On n'y verrait que du feu. Roulant des billes jusqu'à elle, je récupère mon paquet de biscuits salés sur une étagère. « Et toi ? Tu as une tête de Shannon. Mais ça doit être parce que j'ai trop maté Lost. » C'est vrai qu'elle avait une tête de Shannon. Non ? Mais j'étais à peu près certain de n'avoir jamais entendu parlé d'une Shannon vivant sous le même toit que moi, donc je me contentai de patienter qu'elle daigne me souffler son prénom.

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MessageSujet: Re: She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07)   She's walking on the street blind to everything (16/05, 14h07) Empty

 

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