Bonsoir et Bienvenue sur ce troisième prime de Fake Lover, l'émission la plus dérangeante de toute l'histoire de la télévision mondiale. Ouais, dérangeante parce qu’entre tous les “Bip” dans censure et les rectangles noirs pour cacher vos parties génitales, c’est comme regarder Canal+ en crypté. Ce soir, nous sommes en deuil, braves gens. Oui, je sais, vous êtes entrain de vous demander pourquoi c’est les colosse russe qui vous introduit... en tout bien tout honneur, mesdames. Et bien, simplement parce que l’irlandais, mon irlandais, a décidé que choper la grippe en plein été, c’était suffisamment marginal et rebelle pour coller avec sa personnalité exceptionnelle. Donc, je ne suis pas entrain de gémir et parler à la grande faucheuse depuis un lit king size, bah, je m’y colle. Donc là, je suis censé donner mon avis sur la semaine de diffusion écoulée, sauf que comme vous l’aurez compris, je l’ai passé à donner l’extrême onction tous les soirs. Mais on a tout le reste de l’émission pour en parler, n’est-ce pas ? En attendant, sachez qu'il est encore temps de voter pour sauver vos candidats favoris. Pour Marvel c'est le 1, Anouck le 2, pour Daphnis le 3, Kon le 4 et enfin pour Nora c’est le 5. Moi j’ai déjà voté, mais rien n’est joué encore. Bref, je vais retourner m’asseoir, maintenant, parce que j’assume moyennement mon costume pourri, et je laisse la parole à Cupidon.

Deux semaines sont déjà passées. L'air de rien, ça fait déjà beaucoup deux semaines, même si elles sont passées à une vitesse VV prime. Tout passe à une vitesse affolante dans cette aventure, et les relations se font et se défont à une allure tout aussi impressionnante. Rien n'est acquis, rien n'est dû, tout change tout le temps et à n'importe quel moment, souvent le moment où vous vous y attendez le moins. Néanmoins, après s'être fait une petite coiffure et s'être habillé de façon détendue mais pas jogging pour autant, Sami s'était rendu sur le plateau du prime. Il avait revêtu un pantalon kaki avec une chemise à carreaux, et ça lui suffisait. Tout sourire comme à son habitude, il salua les présentateurs ainsi que le public – parce oui le public c'est important. Il s'assit sur un sofa, en attendant l'arrivée d'autres candidats et prit une flûte de champagne pour combler ce moment d'attente ennuyant. Une bonne petite coupe de champagne ne faisait jamais de mal, qui plus est la production ne lésinant pas sur les moyens, ce champagne était on ne peut plus frais et il était très agréable à boire. Il regarda tout autour de lui, ah les autres arrivaient enfin au compte-goutte, il était temps.

Spoiler:

C’est avec plus d’assurance que la semaine dernière que j’applique un trait de crayon noir autour de mes deux yeux, ajustant un bandeau style années 20 autour de mon front. Je souris devant le miroir pour tester mon sex appeal, faisant la moue devant la petite tâche de rouge à lèvres marron clair qui réduit tous mes efforts à néant. Je nettoie ma canine à l’aide d’un mouchoir, puis fait claquer mes lèvres dans un bruit sourd avant de me détourner de mon reflet pour prendre la direction du plateau. Un prime plus tranquille cette fois, je l’espère. Sans histoires de cœur foireuses, de révélations de fesses celluliteuses, de vomi sur ma belle robe blanche . . . Je croise les doigts en levant les yeux vers le ciel comme pour implorer la pitié du tout puissant, marmonnant une brève prière du bout des lèvres à son encontre. Juste au cas où. Mais je me sens plus légère, plus confiante, plus à l’aise dans ce château, plus . . . aïe. Je me prends les pieds dans le tapis qui borde l’escalier, il faut dire qu’avec les talons que je choisis à chaque fois, pas évident de rester stable. Cela dit je ne perçois pas ce contretemps comme un signe du destin qui désire ruiner mon humeur radieuse, esquissant un sourire déterminé devant ce prime que je souhaite vivre sereinement. Je le sens bien, oui, vraiment bien. Cupidon ou l’un de ces anciens candidats insipides de FAKE LOVER m’ont laissée tranquille cette semaine, je ne m’attends donc pas à une désagréable surprise. A priori, je serais hors du radar de ces fouines. Je débarque avant les autres candidats, m’installant sur un canapé qui s’enfonce un peu trop sous mes fesses. Puis je pose mes deux mains sur mes cuisses comme une bonne élève qui attend qu’on lui pose une question pour lever la main, droite comme un « i » en jetant un oeil au présentateur non sans une certaine animosité.

Ce soir avait donc lieu le troisième prime de l'aventure. Un prime de plus où Tweedy se réjouissait de se rendre, elle qui trouvait le moyen de se réjouir d'à peu près tout, en fait. Bien sûr, sa bonne humeur naturelle était quelques peu entachée par la menace de deux départs parmi les nominés de la semaine. Connaissant l'un des cinq nominés mais ne voulant à la base qu'aucun d'eux ne quitte le jeu, il est vrai que la petite brune avait légèrement tendance à stresser. Mais elle se raisonnait en se disant que c'était le jeu et que les départs deviendraient de toute manière de plus en plus difficiles. Pas sûr que ça la rassure, en fait. Mais qu'importe. Tandis que l'heure tournait, Tweedy en vint à se dire qu'elle devrait se préparer en vitesse si elle ne voulait pas arriver au prime parmi les retardataires. Alors, la jeune femme s'empressa de choisir UNE TENUE DES PLUS SIMPLES, puis elle chercha après Finnick, sans trouver ce dernier. Soit il avait déjà pris la direction du plateau, soit il trainait dans la salle de bain. Ne désirant pas particulièrement se mettre en retard pour son partenaire, Tweedy prit la décision de se rendre jusqu'au plateau du prime. De toute manière, elle y verrait très certainement Finnick, alors à quoi bon le chercher partout ? Une fois arrivée sur place, la jeune femme s'assit dans un coin puis regarda tout autour d'elle. Quelques candidats étaient déjà présents, à qui elle adressa tout naturellement un sourire, et le public était comme chaque fois au rendez-vous. Bien.

Et un nouveau prime, un ! Je m’y rends à reculons, parce que l’envie de voir certaines personnes s’impose moins à moi, mais aussi la perspective d’assister à d’autres lynchages publiques, comme la semaine dernière, a quelque chose de peu entrainant. Sans compter que le dernier prime avait quelque chose de surréaliste, à mi-chemin entre le jardin d’enfant et le zoo, les vomissures en plus. Alors, à reculons et en touriste, je déboule à la porte du plateau dans la tenue que j’ai enfilé après ma douche tardive. Je ne vais pas me changer et enfiler une veste alors qu’il fait, pour une fois, des températures de saison. Sur place, le tatoué qui roule des mécanique, Swann pas coiffée et d’autres, sont déjà installés. Les présentateurs aussi. J’écrase ma clope, et avance dans la fosse aux lions. Je sais que j’en ressortirais épuisé, comme la dernière fois. Mais tant pis, j’ai pas vraiment le choix. Les canapés clairsemés m’offrent un large choix de places possibles. Je jette mon dévolu sur le premier qui se présente, et me laisse tomber dedans. Voilà. Je ne bougerais plus, maintenant.

Rien à faire, le fait que les primes avaient lieu le dimanche soir ne voulait pas rentrer. Une fois encore, j'avais bien failli passer à côté. En effet, j'étais sur le point de faire un peu de sport quand l'évidence me sauta à nouveau aux yeux, juste à temps : quand y'a personne dans tes pattes, c'est que quelque chose se trame. Et pour cause, une fois encore, toute l'agitation pouvait s'entendre au premier étage, du côté des chambres, de la salle de bain et du dressing. Mes camarades étaient tous en train de se préparer, frénétiquement, dans la panique la plus totale tandis que je réalisais à peine qu'il me faudrait, moi aussi, me faire tout beau pour l'occasion. Donc ce soir aurait lieu le troisième prime de l'aventure - okay, et vous croyez que quelqu'un aurait daigné m'en avertir ou me le rappeler ? Non, bien évidement. Je ne pouvais vraiment compter sur personne ici, hein. Vraiment, j'aurais très bien pu crever dans mon coin ou rater le prime que ça n'aurait étonné personne. Tssss. Je remontai donc à mon tour en ne ratant, cette fois ci, aucune marche, avant de ne me diriger dans le dressing où l'effervescence et l'excitation étaient palpables. Histoire de ne pas y rester plus longtemps, je me saisis du premier costume qui me tomba sous la main et partis l'enfiler dans le couloir. Ouais, c'était la misère mais dans toutes les autres pièces le passage se voulait impossible. Quelques minutes me suffirent à être prêt - il m'en fallait quand même peu pour être sublime, l'étant initialement. Je pris la direction du plateau, et pénétrai finalement sur celui-ci comme tout droit sorti d'un magazine de mode et sous les acclamations d'un public de folie. Tous ces cris rien que pour moi, non, c'était trop. J'en serais presque flatté. N'étant une nouvelle fois pas arrivé le premier - ni le dernier cependant -, je m'approchai des sièges encore libres pour prendre place sur l'un d'entre eux. Pour changer, les candidats déjà présents n'eurent droit qu'à un regard de ma part. En début de soirée, j'étais toujours muet de toute manière. Ce n'est qu'un peu plus tard que ma langue finit par se délier.

Troisième prime, huhu ce qu'ça passait vite. Enfin, vite, mouais, on était encore loin tout de même du dix ou douzième Dimanche. Cela ne faisait après tout que deux semaines que j'étais ici, en ces murs. Challenge de la soirée, arriver décoiffé. Oui cela pouvait paraître totalement stupide mais après tout c'était une idée de Aria, haha, donc je n'étais pas à blâmé. Et puis de toute façon j'étais beau en toutes circonstances non ? Ouais, on va dire ça. Bref, c'est donc dans mes habits de lumière que je m'avançais dans le prime, cheveux aux vent, dans un style coiffé décoiffé qui aussi étonnant que cela puisse paraître, m'allait plutôt bien -j'faisais bien le gars super classe et super négligé à la fois, ouais. Quelques personnes se tenaient déjà là, assis à leurs places respectives alors que je ne me souvenais déjà plus sur quel siège j'avais pu déposer mon divin fessier la semaine passée. Boh pas grave, nous dirons que c'était hum... ici, allez. Et hop, je m'asseyais un peu au hasard sur le plateau. Et que le prime commence. Bon cette fois pas de vomito, je tenais à garder ma tenue intacte au moins le temps d'une soirée. J'étais à l’affût, prêt à frapper le premier cygne qui s'approcherait trop prêt de moi.