Avec la Tweedy, j’ai visité ce labyrinthe. Maintenant, tout seul. Quand je l’ai visité avec la Tweedy, elle m’a emmerdé. Quand je serais seul, ça serait mieux. Je m’enfonce donc dans ce foutu labyrinthe. Je marche lentement, exploitant tout les lieux, sans essayer de trouver la sortie. Je n’ai pas envie de sortir, pas trop envie, je viens tout juste de rentrer, et rester bloquer ici, ça ne me fait pas peur non plus, je sais déjà que je suis trop précieux pour les producteurs, et que me voir bloqué dans un labyrinthe ne leur rapporterait rien du tout, donc du coup, je les imagine bien m’envoyer un hélico spécial sauvetage avec une corde au bout pendante, une corde que je vais bien évidement voir et remarquer, mais sans la saisir. J’ai dit que j’avais pas envie de sortir, donc votre corde et votre hélico, vous les mettez dans le cul de la nouvelle candidate. Donc là, je suis entrain de me balader, calmement quand un morceau de viande heurte mon corps de plomb. Attendez, on vient de me parachuter mon cadeau de noël ? J’aime pas vraiment ce genre de petit calibre, mais j’accepte toutes les offrandes, pas de problèmes si les seins sont petits ou si la fesses droite ne bouge pas assez quand je la frappe. Donc cette mini-brune qui vient d’échouer par terre, serait pour moi un cadeau de la production d’avoir réussi à leurs faire monter l’audience du dernier prime ? Enfaite, j’ai rien foutu au dernier prime moi… Donc non, ce n’est pas vraiment un cadeau venant d’eux… Sinon je ne comprends pas ce qu’elle fout là celle là. Je repense toujours à la fesse gélatine enfaite… Gros pervers que je suis. Bon, maintenant qu’elle est par terre, je vais pas la soulever, j’ai envie de lui déballer son jean et commencer à faire joujou avec ses coussins gonflables mais là encore, je ne suis pas venu pour ça. « BlackStar … Vivera longtemps » Je fredonne avec ma voix horrible et froide, une voix qui vous pourri l’oreille, alors imaginez moi fredonner un truc un instant… L’étoile ghanéenne…Le mec que tout le monde redoute ici. Non les gars, je ne suis pas un malade, non. Et je suis pas venu ici pour te violer… je viole pas les mec, sinon, ça te dit de faire des baby BlackStar babé’ ? Euh… C’est bon, idées moches – off. Je m’écarte, et je continue ma route, tout ça pour vous dire que, cette fille là, m’intéresse pas vraiment…

Je poursuis mon chemin mais j’entends le son de sa voix. Politesse. C’est quoi ça ? Aucune idée. C’est le seul mot potable dans sa phrase que mon cerveau prend la peine d’enregistrer. Vraiment étrange ce mot. Je me retourne pour retrouver ce petit jambon étendu sur le sol, dire que si j’connaissais le moon walk ça m’aurait éviter de me retourner complètement… Et puis c’est bon la miss t’as gagné l’oscar de la meilleur actrice, l’festival est terminé donc tu peux te relever. Je vais pas l’aider, non bien sûr que non, je n’y vois pas l’intérêt. En plus, j’ai pas envie de lui parler à celle là aussi. Donc je fredonne ma chansonnette en mode silencieux, avec des sons à peine perceptible trahi par le son froid de ma voix. Ezéquiel est un mouton, yayaya, Ezéquiel est pas glouton yéyéyé, Ezéquiel zéro émotion yoyoyo, Ezéquiel baise le fion yayaya ♪ ♫… Je m’aproche donc de cette forme lilliputienne et je m’accroupie à son niveau, portant mon doigt sur son torse, entre son seins gauche je crois, ou le droit, enfaite je cherche l’emplacement du cœur, c’est à gauche ou à droite ? Droite ? Gauche ? Gauche bien sûr, je connais l’anatomie du corps humain par cœur voyons, et c’est pas le premier corps qui me tombe sous la main. Bon voilà, je viens de repérer le cœur, je pose ma main même si je connais déjà la réaction de cette dernière ’Au bûcher ! Gros pervers ! non mais les gars cette meuf elle a pas de seins donc limite c'est pas flagrant, et on trouvera que c'est normal. Je pose ma main et je commence à sentir ses battements. Oh elle a un vrai cœur alors ! Et puis elle est vivante. Je lève ma main doucement et me relève. Après j’ai pas envie qu’on me vire juste parce que cette conne vient de me heurter, c’est nul, dire que je peux largement être viré pour avoir commis quelque chose de bien gros. « Tu as un cœur. » Car moi, on m'a crié à un bon nombre de reprise que j’en avais pas. Tu me le passe stp’ juste pour une journée, je veux essayer de voir comment ça fait d’avoir un cœur. Je porte mes yeux sombres vers ce micro-boudin un instant, avant de lui lâcher. « Politesse ? » C’est quoi ça enfaite, je viens tout juste de me le rappeler, elle vient de le dire y’a deux secondes… Je regarde à droite, puis à gauche. Personne. J’recommence à refredonner comme si cette merde marron n'existait même pas : Ezéquiel est un mouton, yayaya, Ezéquiel est pas glouton yéyéyé, Ezéquiel zéro émotion yoyoyo, Ezéquiel baise le fion yayaya.♪ ♫

Je suis accroupie, elle en position étendue. Si quelqu’un venait à passer par là, il croirait que je l’ai tué, et que je cherche à voir si elle est morte ou pas. Mon geste afin de chercher son cœur était absurde aussi, un geste typique de taré qui suscita l’énervement de cette brune pour qu’elle repousse violement ma main. C’est bon la brune, je ne cherchais qu’à sentir ton cœur… Faut dire qu’on aura souvent tendance à pervertir mes intentions, mais non, si je voulais lui déballer son jean et commencer ce que je sais faire de mieux, je l’aurais fait bien avant, sans passer ma main sur son cœur. Je stop mes fredonnements excessifs et je la regarde m’expliquer son truc. Comportements sociaux, reconnaissance d’autrui, traité en tant que personne ayant des sentiments, définie par un code, acquise par l’éducation… ça me dépasse trop ça. Je ne sais pas quoi dire, je me sens bête et con devant elle, elle avec tous ses sentiments, et moi avec quedal. Franchement, je suis maudis. « Je te porte sur mon dos. Tu me parles de ce que tu sais. C’est de la politesse ça ? » Je questionne, je ne sais pas c’est quoi cette merde, la politesse… et mes phrases hachées ne m'aide pas vraiment à m'exprimer comme je le pense. Franchement, selon sa description et son explication, cette putain de politesse devrait être acquise par l’éducation, hors moi, je n’ai jamais été éduqué… Bordel... Je dois tout refaire à zéro... « Pourquoi être poli avec les autres ? Je n’en vois pas l’intérêt… » Je me lève et je me rend compte de l’absurdité de ma premiere demande, celle de la porter sur mes épaules de géants et de faire ce labyrinthe ensemble. Je voulais être seul, je l’ai rencontré, elle s'est tapé contre un mur; c'est à dire moi, après je l'ai négligé, mais elle a sorti un truc qui m’intéressait, pas elle non, elle je m'en fiche complètement, mais ce qu'elle a laisser sortir comme définition, ça a capté mon attention,donc je me suis dis, pourquoi ne pas la trainé avec moi, elle pourra m’expliquer son truc, tout ce qu’elle sait, et après, on sortira de là, je la déposerais, et je me barrerais gentiment, sans faire de conneries, justement par ce que ce qu’elle m’aura appris me serviront plus tard, et que elle, en tant que personne, ne me servira à rien donc autant la laisser sans dommage collatéral… C’est ça le programme que j'ai prévu. Après, elle peut voir en mon invitation quelque chose de déplacé, d'absurde et de stupide, mais que voulez vous que je vous dise, j'ai rien à faire, c'est plus fort que moi…

(désolé pour le retard)

Une montagne de muscle finement sculptée dans les montagnes du Ghana, j’aurais pu aisément lui faire le tour de ce labyrinthe sur mon dos, mais elle veut marcher. Je trouve cela stupide, mais c’est son choix. La faire monter sur mes épaules, c’était le signe annonciateur qu’elle avait enfin quelque chose d’intéressant à m’expliquer. D’ailleurs, je filtre toujours mon cercle, je présélectionne souvent les personnes qui peuvent me parler et qui peuvent m’intéresser. En l’occurrence, elle vient de me démontrer par erreur que je pouvais m’intéresser à elle. Elle marchera donc, et me remercie. Putain je dois répondre quoi là ? Après elle dit que c’est gentil… En quoi le fait de porter quelqu’un sur ces épaules relève de la gentillesse ? Je ne comprends pas. C’est stupide, son merci, son ‘c’est gentil’ ne servent passablement à rien. L’Homme se complique la vie avec ses formes qui n’ont pas de réels importances, ni d’effet ; la preuve, je vie encore et je n’ai pas besoin de politesse pour vivre. Donc nous marchons, et j’essaye le maximum possible de dévier mes intentions noirs vers ce qui est plus instructif. Je suis arrivé à faire la même chose avec Tweedy et Valentina, donc j’arriverais surement à virer mes pensées noirâtres qui longent au quotidien la baie de mon cerveau. Elle m’EXPLOSE littéralement une quantité faramineuse d’infos que mon cerveau ne gère pas. Elle parle beaucoup et ça m’emmerde. Je crois qu’on t’a oublié de mentionner, petite lolita, que j’étais pas un crack en science communication, et que mon cerveau, c’est pas comme celui de baignoire avec ses prouesses techniques, non, là c’est limite un cerveau attardé qui arrive pas à gérer un discours de plus de trois phrases. Ouais trois phrases c’est le grand max, avec deux ou trois verbes, des compléments simples et lisibles, puis un vocabulaire à ma portée… Là je comprendrais. Son charabia je vous jure j’arrive pas à le saisir, c’est du chinois mixé avec de l’arabe et quelques morceaux de polonais. Merde. J’ai limite envie de lui balancer un ‘ta gueule’ plus gros que le cul d’une baleine, mais ça serait con car c’est moi-même qui l’avait invité à me sortir son merdier philosophique, mais je ne savais pas qu’elle allait me balancer ça, sérieux. « Être respecté ne sert à rien. La politesse ne sert à rien. La peur est le meilleur moyen de forcer le respect. » La peur est une contagion qui pousse la personne vers la soumission, vers la crainte et l’angoisse au point de respecter contre son plein gré son possesseur. Nous respectons dieu, parce que nous avons peur de lui… Argument de base n°1 chez moi. Je n'en ai pas l'air, mais ma foi est très forte,on rigole pas avec la religion. « C’est inutile de chercher à être respecté, je n’ai pas envie de l’être, ce n’est pas important. » Être respecté n’a jamais été dans mes plans, ni dans mes intentions, j’ai trouvé que durant toutes ces années, le respect m’est venu tout seul, grâce à la peur…