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 plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27

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Loxias

Loxias
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MessageSujet: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 EmptyLun 11 Juin 2012 - 5:44

NORA

J’ai pas beaucoup dormi, cette nuit, à cause d’un ronfleur intermittent, entre autre, et les allées et venues de mon adorée partenaire qui, vraisemblablement, souffrait de la même insomnie chronique que moi. Elle a fini par déserter le lit. J’aurais pu la rejoindre, mais j’avais décidé de dormir, et quand j’ai une idée en tête je m’y accroche, jusqu’au bout, même lorsque c’est perdu d’avance. Certains diront que je suis stupide, d’autre trouveront ça charmant et parleront de courage. Encore une fois, tout dépend de l’oeil qui regarde. Et j’ai lutté. J’ai compté les moutons, puis les chatons, puis les canards laqués... Ça m’a déprimé, alors je recommencé avec les moutons... Puis les ronflements. Mais le mec était régulier, ça m’a soulé. J’ai essayé les boules quiès de Sive, mais y en a une qui me giclait toujours du conduit auditif, ça m’a soulé aussi. J’ai donc fini avec une boule quiès dans chaque narine à tenté de les lancer le plus loin possible sur la couette, rien qu’avec mon souffle nasal. On s’occupe comme on peut. A sept heures du mat, j’ai fini par somnoler... A sept heures trente une candidate s’est vautrée sur mon lit en voulant rejoindre la sortie. A huit heures, j’ai sombré à nouveau. A huit heures trente les premiers candidats ont commencé à se lever, et ce fut la fin de ma nuit. Trop de bruit, trop d’allées et venues. J’ai fini par me lever à mon tour. Pour la première fois depuis le début de l’aventure, j’ai pris une douche chaude - Je ne savais même pas que ça existait - et mon petit déjeuner avec les autres. Mais en piquant du nez dans mon bol de café, j’ai rapidement compris que ça n’allait pas le faire. J’ai donc entrepris de trouver un endroit où rattraper mes heures de sommeil. J’ai bien pensé à la chambre secrète, mais au souvenir des 333 marches, j’ai renoncé. J’suis trop claqué, en fait. Alors, j’suis allé en extérieur, à la recherche d’un coin tranquille... Pourquoi pas la cabane en bois, tiens ? Y a des canap’ et tout... Sauf que j’ai trouvé porte close. Y avait déjà un glandu, dedans... Alors je me suis reporté sur les écuries. Si ça convenait aux chevaux, ça devait pouvoir me convenir aussi, non ? Et puis, franchement, j’ai déjà connu bien pire que ça. Sur place, les box ne m’ont pas inspiré plus que ça, la terre battue, tout ça... Non. Mais j’ai tôt fait de repéré mon lit douillet, tout confort et luxe en plus. C’est ainsi que je me retrouve à ouvrir un oeil, après quelques heures de repos bien mérité, recroquevillé sous un tas de foin. J’aurais pu dormir plus encore, mais des bruits de pas m’ont alerté. Comme toujours, je ne dors que d’un oeil, l’oreille aux aguets. Surtout en extérieur. Je m’extrais de ma cache dorée, et m’avance vers le rebord de la grange surélevée. Nora déambule entre les deux ailes du bâtiment, observant ce qui est à son niveau, mais pas ce qui se trouve en l’air. Moi. A plat ventre sur les planches, je l’observe faire, songeuse, ou rêveuse, je ne sais pas. Et je me souviens que je n’ai pas su la remercier convenablement sur le prime, pour cette immunité offerte... Je me renfonce dans ma cache, et réfléchi un instant à ce que je pourrais lui offrir. J’en arrive rapidement à la conclusion que rien, ici, ne ferait un cadeau convenable. J’essaye quand même, et ramasse les tiges de foin les plus jolies, pour lui en faire un fagot qui, pour les besoins du jour, sera renommé “bouquet”. J’égalise en tapotant le tout sur les planches, puis je rassemble le tout en nouant une tige plus souple, autour des autres tiges. Avec un peu d’imagination, on y voit un bouquet, non ? Lorsque je retourne au bord de la grange, Nora a disparue... Je flippe, mais la repère bientôt juste en dessous de moi, s’apprêtant a entre dans le bâtiment du manège. D’une main, je me cramponne au rebord, tandis que je fais basculer mon buste dans le vide, tendant mon bras libre en avant afin que le bouquet de foin lui arrive sous les yeux. Elle sursaute, recule, puis relève enfin la tête vers moi. « J’sais pas si tu connais le langage des fleurs, mais ce bouquet veut clairement dire “merci pour m’avoir immuniser pour les prochaines nominations de Fake Lover même si t’as eu le droit à un indice visuel en échange et que je sais même pas ce que c’est et que c’est pas grave en fait parce que c’est la moindre des choses.”... » Je reprend ma respiration bruyamment, puis m’essaye au sourire. « C’est pour ça qu’on offre rarement du foin... Les occasions sont rares. » J’pourrais ajouter “plaisir d’offrir”, mais ce serait trop, je crois.
Nora

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MessageSujet: Re: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 EmptyLun 11 Juin 2012 - 17:48

J’ai fais mon deuil. Oui, oui. C’est bon maintenant. Presque bon. Il ne me reste encore que le gout amer. Mais le Seigneur, nous a dit -à Tweedy et moi- que ca ira mieux avec le temps, au fil des jours. Il a tenté de nous réconforter, mais c’est pas super efficace ses techniques. Voire complètement nulles. Je ne sais pas trop si je dois le croire d‘ailleurs. Je n’ai jamais eu foi en lui. Je le trouve lâche et aveugle. Il m’a très souvent déçue. Puis, pas très compétent non plus. A croire qu’on la foutu là par mégarde, par inadvertance. On ne savait pas trop où le refourguer, alors dans les nuages, au dessus de tous, c’était plus simple. Parce que bon, j’ai plus l’impression qu’il a pris ses RTT et même sa retraite prématurée. En plus, je suis sûre qu’il a un putain de salaire le gueux. Payé à rien foutre, si c’est pas le rêve. Bah ouais, puisqu’il a décidé de ne s’occuper ni de la pauvreté, ni de la malnutrition, de la maladie ou de la guerre qui sévissent, il doit bien avoir du temps à revendre. Du temps pour sa gueule quoi. Après tout, si l’Homme est à l’image de Dieu. On est vraiment, vraiment, mal barrés tous autant que nous sommes. Toute façon, je ne jure que par la science. Presque. Je veux des vrais arguments, des explications logiques et non pas surnaturelles ou mystiques. Mon cerveau émet un blocage. Et, paradoxalement, ce sont les dires de Saint-Thomas que je vais citer: je ne crois que ce que je vois. C’est con. Ou alors, justement, c’était le moins asservit de la bande. Bref, je ne cherche pas à comprendre. Attendez, pourquoi j’en suis à penser cela. Je fronce les sourcils. Ah oui, le départ de Némo. Mais ce n’est pas tant son départ qui m’énerve ou m’attriste, mais plutôt la façon dont il s’est cassé. Sur le moment, je serais même devenue violente parce que je trouve ça inconcevable. Mais surtout parce que je n’ai pas compris. Et, je crois que c’est cela qui me touche le plus. Je déteste ne pas comprendre. Puis, là, je n’aurais jamais de réponse. Je dois me résigner à m’y faire. Simplement. C’est cruel d’être dans l’ignorance. En plus, on ne peut pas tellement avancer, pas se faire de raison comme dirait l’autre. Alors, il faut que j’oublie. Ca me saoule. Je ne veux pas oublier. Je ne veux pas l’oublier parce que c’est quelqu’un que j’ai apprécié, et apprécie toujours. Je crois. Seulement un mois, à peine, et voilà que je réagis excessivement. Je n’ose même pas imaginer si la durée avait été plus longue. Voilà ce que je crains à chaque fois, la portée de mes sentiments. Un fléau. Je secoue la tête pour chasser ses idées le temps de ma promenade champêtre. Parce que le paysage, eh bien, c’est littéralement ça. Le sentier, les petites fontaines… Un paysage que j’ai pas trop eu le temps d’apprécier malgré les quatre semaines ici. C’est l’extrême ouest du parc aussi. D’ailleurs, je ne sais pas trop comment je suis arrivée par là. Le hasard des choses. Une réflexion trop profonde. Puis, lorsque je réactualise ma vision, je m’aperçois aussi que je suis tout près des écuries. J’en ai entendu parler, sans plus. Ce qui a enlisé ma flemme de visiter ce lieu est très certainement l’absence de chevaux. Ouais, du coup, l’utilité du lieu se trouvait bien amoindrie à mes yeux. Cependant, là, tant qu’à y être, autant y aller. Faire un petit tour. Quelques minutes plus tard, j’aligne les pas entre les deux allées de box. Je lis les prénoms des chevaux, et, automatiquement, j’émets des hypothèses sur leur race, leur physionomie, pelage puis même caractère. Oui, j’ai pu constater que le prénom peut avoir des significations particulières assimilables au caractère d‘une personne. Je ne sais pas si l’un agit sur l’autre, si c’est le contraire, ou une simple coïncidence. Mais depuis que j’ai su, par Loxias, que mon prénom signifiait lumière, je commence à croire qu’il y’a des liens réciproques. Je continue de marcher, mes prunelles passant de droite à gauche, jusqu’à m’arrêter brusquement lorsque quelque chose se fige devant mes yeux. Ca flotte, de la magie ! Ok, j’arrête. Surprise, j’échappe un léger cri avant de me reculer. Sinon, ouais, je ne suis pas cardiaque. Je lève le nez et finit par apercevoir Loxias. Alors, c’est comme ça ? Chaque fois que j’aurais une pensée pour lui, il se matérialisera ? C’est drôle. Je regarde le fagot qu’il tend et sa voix s’élève. Un sourire fend mes lèvres et s’élargit au fur et à mesure de son explication. Je finis par échapper un rire. Bon là, forcément j’entre dans son jeu. « Han c’est pour moi ! » je fais avec une mine émerveillée. Non, non, pour le cheval d’à côté. Plus cliché tu meurs. J‘occulte le: fallait pas histoire de ne pas trop m‘embourber dans la connerie. « Elles sont absolument magnifiques » j’ajoute en prenant le ‘bouquet’ entre mes paumes, un sourire niais aux lèvres, et les porter précautionneusement près de mon nez pour en humer les effluves. Ma réaction ne se fait pas attendre: j’éternue. Deux fois plutôt qu’une. « Merci » je fais déjà un peu plus sérieuse, détournant légèrement le visage et conservant ma main devant ma bouche puisque j’éternue de nouveau. « …mais ce, ce n’était pas nécessaire, un si beau cadeau. Je n’attendais rien en retour » je lui dis sur un ton qui se veut plaisantin, le visage toujours tourné vers le côté, prévenant un nouvel éternuement, mais rien. Ouf. Et, c’est vrai, si je l’ai fais, c’est parce que ca me faisait plaisir, non parce que je voulais une quelconque reconnaissance éternelle. Loin de là. Mes choix sont rares opportunistes ou intéressés. Bref. Une fois mes sinus calmés, je reporte mon attention sur le brun perché à quelques mètres du sol. J’analyse rapidement la situation. J’vois des brins de foin dans ses cheveux. J’arque un sourcil. « Attend... » je marmonne dans un écho lointain puis instinctivement, je lève mon bras dans sa direction pour les retirer un à un. « T’as dormi ici ? » je demande alors légèrement perplexe bien que la réponse semble évidente. Peut être avait-il souhaité endosser le rôle de l’écuyer de l’époque moyenâgeuse ou le paysan au service d‘une riche famille. Allez savoir ce qu’il lui est passé par la tête en fait.
Loxias

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MessageSujet: Re: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 EmptyMar 12 Juin 2012 - 3:53

« Han c’est pour moi ! » Je meure d’envie de lui répondre que c’est pour sa soeur, mais ne sachant pas si elle a une soeur ou non, je préfère m’abstenir, des fois que ma blague devienne drôle, et que je ne sache pas comment gérer ce petit succès. Mes blagues ne sont jamais drôle. Je prends pas de risque. Elle récupère le bouquet en mentant de manière éhontée, prétextant qu’elles sont magnifiques. “Elles” ? Les tiges quoi. Des tiges de foin regroupées en fagot. Moche, mais original. J’suis sûr de marquer des points. Des roses, toutes les filles en reçoivent au moins une fois dans leur vie, c’est cliché et à mourir d’ennui, si bien qu’au bout du dixième, on se souvient plus du détenteur du premier. Au moins, avec mon bouquet de foin, j’suis certain de rester unique, et un jour, elle s’entendra raconter à ses petits enfants : « Y a longtemps, quand mamie était jeune et belle, et qu’elle ne ressemblait pas encore à un sharpey dépressif, un jeune homme lui a offert un bouquet de foin. Oui, oui, du foin. D’ailleurs, je l’ai conservé quelque part... Il doit être par là... » parce que mine de rien, ça marque, ce genre de présent. Une fois, j’ai offert une fleur à ma mère. Une seule et unique fleur, trouvée au détour de mes déambulations enfantines -déjà enfant, j’avais le gout du voyage, même si cela se restreignait à quelques kilomètres carrés qui rendait ma génitrice folle d’inquiétude-. Elle était là, belle et éclose, s’offrant au soleil de plomb malgré les morceaux de bitume qui la cernaient de part en part. Alors j’ai tiré dessus, de mes faibles forces, finissant le cul dans la poussière, mais mon trésor à la main. Je l’ai logé au creux de mon tee-shirt sale, en courant à toute jambe pour rejoindre le logis. J’étais tellement fier en observant son index en caresser les pétales. Tellement fier. Quand mon père a vu ça, sa main s’est empressée de laisser sa marque sur ma joue. Je venais, ce jour-là, d’apprendre la valeur du safran. Mais, malgré la gifle, malgré le diner auquel je n’ai pas eu le droit, et le reste, je ne regrette rien. Cette fleur, cette seule et unique fleur, je crois que ma mère s’en souvient encore, et qu’elle conserve, entre deux pages du seul livre qu’elle n’ait jamais possédé, la fleur de safran aux pétales séchés... C’est le « Merci. » qui succède à une série d'éternuements, qui m’ancre à nouveau au présent. Je souris devant son nez qui se retrousse et s’agite. « Rhume des foins ? » Je demande. Ce serait vraiment pas de bol, quand même. Elle rejette, une fois encore, mes remerciements. Mais elle devrait essayer de les accepter, au moins une fois, afin que je cesse de me sentir débiteur, sans rien avoir à lui offrir de cette envergure en retour. Je déteste recevoir sans donner, alors qu’ironiquement, je déteste donner pour recevoir. Je m’apprête à lui en toucher deux mots, lorsqu’elle m’arrête, en m’intimant d’attendre. C’est une formule d’usage, certes, mais je m’exécute néanmoins, attendant patiemment qu’elle ait fini de me scruter pour m’annoncer la suite. « T’as dormi ici ? » me demande-t-elle, finalement, en se haussant sur la pointe des pieds afin que ses doigts puissent atteindre mes cheveux. Je comprends de quoi il s’agit lorsque les premiers brins dorés commencent à tomber au sol. Alors je me penche un peu plus en avant, histoire qu’elle cesse de se grandir de la sorte pour m’atteindre. « Ho, ça ? Non, j’étais entrain de dépuceler la fille cadette du maréchal, et... » Je commence, avant de me tourner vers les profondeurs de la grange, en tapant du plat de la main sur les planches. « D’ailleurs... Marguerite, c’est bon, tu peux sortir de là, maintenant, j’en ai terminé ! » J’ordonne à une paysanne imaginaire. « Le droit d’cuissage, tout ça... » j’informe Nora en me retournant vers elle, l’air plus blasé que satisfait de ma besogne matinale. Donc, si j’ai bien compris mon imaginaire prolifique, aujourd’hui je suis le seigneur du château, ou du moins son fils, chargé de corrompre l’innocence paysanne... C’est ça ? Oui, bah ça me va. J’accroche mes deux mains au planché de la grange, au niveau du rebord donnant sur le vide, puis après une galipette avant, fini en suspension, les deux bras toujours accrochés, les pieds au-dessus du vide. Je lâche tout, et me réceptionne sur la terre battue avec facilité, en soulevant un très léger nuage de poussière. Un mec normal aurait prit l’échelle pour rejoindre Nora, mais ça aurait été trop long à mon sens. « T’as lu le nom des chevaux ? » Je reprends en frottant mes paumes sur mon jean. « Y a un box qui porte le nom de Lady Jeela. » je souris comme un con, fier de ma découverte. Ok, ça ne s’écrit pas pareil, mais la coïncidence est tout de même troublante. Se pourrait-il que notre imagination ait rejoint une certaine forme de réalité ?
Nora

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MessageSujet: Re: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 EmptyMar 12 Juin 2012 - 5:26

Je sens une nouvelle vague venir me taquiner les sinus, aussitôt, par pur et stupide réflexe, j’agite une main devant mon nez. Comme si faire passer l’air contrecarrerait les plans de l’infâme qui tente de perturber le bon fonctionnement de mon organisme. Je réprime une salve d’éternuements de peu. Amen. Loxias me demande si c’est le foutu rhume des foins. Allergie saisonnière. « De toute évidence… » ai-je à peine le temps de prononcer qu’un nouvel éternuement s’échappe. « Bon sang » je fais entre les dents avant de secouer légèrement la tête. Ca va mieux, ca va mieux. « Est-ce que j’ai les yeux rouges ? » je demande en levant le visage vers lui. Oui, parce que sinon j’ai tout intérêt à prendre quelque chose avant que ca ne gonfle ou qu’ils ne s’irritent. Cependant, je ne les sens larmoyant, et ils ne me démangent pas donc techniquement ca devrait être bon. Mieux vaut prévenir que guérir. Après quoi, je lui dis d’attendre parce que le foin dans les cheveux, c’est pas le look qui lui sied le mieux. Dès lors, je me hisse sur les pointes de pieds pour atteindre plus facilement sa ‘toison magnifique’ comme il l’avait pu la qualifier quelques jours plus tôt. Bref. Naturellement, je lui demande s’il a dormi ici. A moins qu’il ne tue le temps à se rouler dans le foin. Qui sait, après tout. Et, finalement, je m’attèle à retirer les restes de ses ébats passionnés avec la jeune paysanne passée entre ses mains. Un sourire étire mes lèvres alors qu’il poursuit. D’ailleurs, il se penche un peu plus vers l’avant, dans le vide, afin de me faciliter la tâche. C’est plutôt gentil de sa part, mais dangereux pour lui à la fois. Et, alors que mes talons retrouvent progressivement le sol, lui, c’est sa tête qui menace de le trouver, le sol. C’est pas super haut, certes. On a vu mieux comme cascade, chute. Mais, même de ces quelques infimes mètres, arriver sur la tête est fatal. Ne vous a-t-on donc jamais appris à la protéger, votre tête ? Alors que cette sournoise idée me traverse l‘esprit, automatiquement voire brusquement, prise dans un élan de légère panique, je place ma main libre contre son épaule, au risque de perdre mon bouquet au passage. Comme si cette main salvatrice allait pouvoir prévenir entièrement de la chute plus ou moins éminente. « Zut, mon bouquet » je marmonne en baissant les yeux vers le sol. Quoiqu’il a l’air bien solide mon dit bouquet. Alors, un sourire franchit mes lèvres. Mon acte héroïque n’est pas vain, en effet, il prend même conscience de la chose puisqu’il se recule. Enfin, mon cerveau veut l’interpréter de la sorte. Il se recule jusqu’à même disparaitre de mon champ de vision. J’arque un sourcil. Euh, y’a des limites à la sécurité tout de même. Je m’apprête à faire un commentaire lorsqu’en fait, c’est Marguerite, la fille cadette du maréchal, qu’il chasse. Avec classe et distinction en plus. « Mon timing est donc parfait » je tiens à relever, un sourire aux lèvres, amusée. Droit de cuissage, il m’informe. Oh mon pauvre, il serait presque à plaindre tant la besogne semble ingrate. Tu parles ! Du coup, au lieu de défendre la jeune-ex-pucelle, je préfère le plaindre lui. Le victimiser. « On t’exploite très cher, pense à en toucher deux mots au Seigneur de ces terres » je lui fais en hochant la tête, arborant un air désabusé. Tant d’injustice dans ce monde…L’hôpital qui se fout de la charité. Ouvertement en plus. Quelques minutes filent et j’ai à peine le temps de réagir qu’il exécute une figure digne d’un numéro de cirque, si bien que je ne comprends pas grand-chose jusqu’à le voir debout à mes côtés. « Si j’avais su, je t’aurais certainement casté à la place de cette chère Lee-sha » je commente sur le ton de la plaisanterie. Pas sûr qu’il comprenne l’allusion. Tant pis. Ne jamais raconter la chute d’une blague, telle serait la devise de n’importe quel humoriste qui se respecte. Et j’en profite pour ramasser mon bouquet de foin. Ceci dit, pour ceux et celles qui n’auraient pas suivi, Laoise et moi-même avions été affublée du rôle de trapéziste-contorsionniste-acrobates lors de la précédente soirée. Néanmoins, j’avais également une partenaire de numéro assez réticente à, eh bien, tout numéro qui implique que l’ont soit dans les airs à faire les guignols, ou à faire quelques figures toujours dans les airs. En bref, l'essence même de notre rôle au sein de la troupe. Soit, là n’est pas la question. Après quoi, le jeune homme m’annonce qu’un box porte le nom de « Lady Jeela ». Je l’ai lu, dans ma tête, et n’y ai pas porté plus d’attention que cela. Mais, une fois prononcé à voix haute, ca prend tout son sens ! J’écarquille les yeux, surprise. Telle la lumière divine me frappant de plein fouet. Disons, qu’elle se contente d’allumer ma lanterne grésillante. La consonance est vraiment troublante. Cependant, mon état de surprise passe sur mon visage à la vitesse de la lumière puisque je prends, immédiatement, un air détaché. Genre, oui, oui, rien de plus normal. « Oui, c’est sa jument favorite. » je lui explique d’un air solennel, vrillant furtivement mes prunelles vers lui. Si bien qu‘elle lui a -presque- donné son prénom. « Tu sais, celle qu’elle montait toujours lors des ballades bucoliques au travers champs et pâturages lorsque son jeune amant était encore en vie » ajoute tout aussi sérieuse. Franchement, là, la frontière réalité et imaginaire est subtile. Un ange passe. Rapidement. A coup de pied au derrière même. « …Ou alors, la prod’ se fout ouvertement de nos gueules » je dis, émettant une nouvelle hypothèse. « D’un côté ca ne m’étonnerait pas, Toto&Lolo sont super fourbes j’ai l’impression… » j’ajoute pensive presque convaincue de ce que j’avance là alors que je n’ai absolument aucune preuve. Néanmoins, je souhaite connaitre son avis alors je lève les yeux vers lui pour guetter sa réaction. D’ailleurs, il me semble évident que Toto&Lolo désigne les deux chroniqueurs: Syssoï et Connor. Je les vois bien s'amuser de nos réactions après, derrière leurs écrans, et s'en moquer aussi. Par ailleurs, j’aurais tout aussi bien pu dire Laurel&Hardy. Mais, à vous de décréter qui est le gros et le maigre dans l’histoire après. Un éclair de génie plus tard, l'évidence me frappe de nouveau. « Han ! Et la tour où la soubrette fut enfermée pour le restant de ses jours, ce ne serait pas la nouvelle pièce du château ?! » je m'exclame en m'agitant à côté de lui. C'est évident ! Tout devient clair maintenant ! Rassemblant les informations qui commencent à avoir une signification plutôt claire pour moi. Enfin, seulement parce que je veux le leur en donner une de signification. A la façon d'un puzzle de milles pièces que l'on commence à parachever. Là, j'entrevois des bouts de l'image initiale. Mais oui ! C'est très clair ! La porte qu'on a vainement essayé d'ouvrir la dernière fois. Il y'a plusieurs semaines même maintenant. Cette même pièce que l'on a fini par penser condamnée à jamais. Celle qu'on a défini comme étant l'inviolable et sacré tombeau du squelette de la soubrette. Eh bien, c'est la pièce je-ne-sais-plus-comment-elle-s'appelle récemment ouverte !
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MessageSujet: Re: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 EmptyMer 13 Juin 2012 - 3:57

Est-ce qu’elle a les yeux rouges ? J’observe, je me penche un peu plus en avant, plisse mes propres yeux, analyse la situation avec le sérieux dont je sais faire preuve, et fini pour secouer la tête. Non, elle n’a pas les yeux rouges, mais oui, il vaudrait mieux que je la débarrasse du bouquet avant d’être contraint d’appeler le SAMU. Sans déconner, pourquoi le garde-t-elle en main alors qu’elle se sait allergique ? La coutume et la bien séance veut qu’on ne refuse jamais un présent, mais maintenant qu’elle l’a accepté, qu’elle en a reniflé les tiges, et gardé en mains un moment, il est temps de s’en débarrasser, non ? Non, visiblement elle ne partage pas mon avis, et l’ignoble fagot reste en sa possession jusqu’à se qu’elle se décide à éliminer le mien, de fagot, implanté à même ma tignasse. Et encore, il ne s’agit que d’une maladresse, ou d’un acte héroïque, je ne saurais dire. Je crois qu’elle essaye de me sauver la vie, en joignant toutes ses mains dans l’affaire, accrochant le foin d’une main, et mon épaule de l’autre. Aurait-elle peur que je chute ? Je mets un certain temps à le comprendre, aussi, j’oublie de la rassurer. Non, je ne risque rien, pas même un petit déséquilibre. Déjà parce que je n’ai que la moitié du buste dans le vide, et que, bien que la tête soit un élément lourd, elle l’est moins que les deux tiers de mon corps encore bien rattaché au plancher de la grange, mais aussi parce que c’est un truc que je maîtrise, ça. Crapahuter partout, grimper, descendre, glisser, sauter, me réceptionner. J’ai l’impression d’avoir fait ça toute ma vie, comme si mon oreille interne était plus développée que chez le commun des mortels. Je ne serais jamais un voltigeur ou un yamakasi, loin de là, mais escalader, sauter, éviter les obstacles, c’est quelque chose qui s’apprend jeune, très jeune, lorsqu’on évolue en terrain accidenté. Du coup, je ne risque absolument rien en étant allongé sur le sol d’une grange à quelques deux mètres de hauteur. Et, c’est sans le vouloir, et sans même en avoir conscience, que je lui en fais la démonstration, regagnant le sol sans l’aide de l’échelle, et sans la moindre difficulté. « Si j’avais su, je t’aurais certainement casté à la place de cette chère Lee-sha. » Ce prénom ne m’évoque absolument rien, aussi je fronce les sourcils, mais elle semble à peine le remarquer. Je n’ai pas la prétention de connaître tous les candidats, je trébuche encore souvent sur quelques prénoms, en écorche d’autres, mais celui de Lee-Sha, ne réveille en moi que l’impression d’une fille à moitié nue, exhibant ses formes dans un taudis de l’Amérique profonde, devant un parterre de texans bedonnants, cigare au bec… Ca doit être la nouvelle, alors, elle a bien une tête à porter un prénom de strip-teaseuse. Je pourrais et devrais poser la question à Nora, histoire de ne pas laisser mes impressions me dicter des certitudes factices, ça m’éviterait bien des déboires. Sauf que le prénom de la nouvelle m’a fait penser à une autre histoire de prénom. Jeela. Ok, ce n’est pas Geyla, mais ça s’en rapproche tellement que la coïncidence a de quoi être soulevée. J’en informe Nora en lui désignant un box sur la gauche, trop loin pour que le nom soit lisible. Son visage affiche la surprise, mais elle se reprend bien vite, entrant dans un jeu dont j’apprends les règles au fur et à mesure. Elle m’explique qu’il s’agissait de sa jument préférée du temps de ses promenades bucoliques avec son amant. Elle marque une pause. Moi aussi. Un silence s’installe durant lequel on se contente d’observer le box vide. « Sacrée longévité, ce cheval, quand même. » C’est ma voix qui rompt le silence, énonçant la faille dans sa théorie : le cheval devrait être mort. Or, si les box sont vides c’est bien parce que la Production a déplacé les chevaux, pas parce qu’il n’y en a plus. Loin de là. D’ailleurs, ça sent encore le cheval. « …Ou alors, la prod’ se fout ouvertement de nos gueules. » reprend-elle pour noyer le poisson. « D’un côté ça ne m’étonnerait pas, Toto&Lolo sont super fourbes j’ai l’impression… » Toto et Lolo ? C’est pas moi, Lolo, quand même, si ? Et Toto ? C’est elle ? Non, elle serait plus Nono que Toto… Dans ce cas, de qui elle parle ? Déjà Lee-Sha, puis maintenant deux autres… Je ne tiens plus, ôte les mains de mes poches de jean, et attrape la jeune femme par l’épaule. « Qu’il y ait du monde dans ta tête c’est incontestable, qu’ils soient nombreux et très éloquents, ça aussi on s’en doute, mais… Nora… Tu peux pas leur filer un prénom et en parler comme s’ils étaient de chair et d’os, tu vas finir par te faire enfermer, ma grande. » Je secoue la tête tristement, hésitant entre sérieux et sarcasme, parce que finalement, je ne sais pas si je me fous d’elle ou si je m’inquiète réellement pour elle… Disons que je m’inquiète de mes possibles inquiétudes, et que du coup, par opposition, je préfère en rire. De toute manière, elle ne semble que très peu, voir pas du tout, en tenir compte, puisque l’instant d’après, elle est déjà entrain de subir une révélation. Son visage s’illumine comme celui de la sainte vierge dans n’importe quelle toile évoquant l’annonciation. « Han ! Et la tour où la soubrette fut enfermée pour le restant de ses jours, ce ne serait pas la nouvelle pièce du château ?! » La chambre secrète, pour être exact, si. J’hoche la tête. « 333 marches. » Oui, c’est à peu près tout ce que je retiens de ma nuit dans cette chambre. 333 de putains de marches ! J’ai cru crever. « Mais aucun cadavre, à part le mien. » J’ajoute, en repensant à l’intérieur de la chambre, et à ma face écrasée contre le matelas après avoir porté Valentina sur 333 marches. Non, je ne vais pas m’en remettre. « Tiens, viens, regarde. » Trois verbes pour la conduire un peu plus au centre des deux ailes, de cet endroit à découvert d’où l’on perçoit le château entre deux arbres centenaires. Je me place derrière elle, et mon index se pointe en direction d’une immense tourelle qui semble vouloir se prolonger à l’infini. « Il faut monter tout ça… et tout en haut, tu trouves la chambre secrète. » Parfait pour cacher un cadavre en devenir.
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MessageSujet: Re: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 EmptyMer 13 Juin 2012 - 21:17

Fausse alerte, tout va bien. Je n’ai pas les yeux rouges. Il est formel. J’hoche la tête en prenant une mine soulagée, je lui fais confiance. J’ai un sursis. Pour autant, je ne compte pas me débarrasser de la cause de cette allergie passagère, de mes éternuements en salve, du fagot en somme. Où avez-vous vu qu’on jette les cadeaux ? Dans quelle dimension jette-t-on ce qu’un autre à bien voulu vous offrir ? Parce que bon, quelque que soit le cadeau, l’important est que la personne a pensé à vous. Le geste, comme dirait l’autre. Alors, normalement, c’est le seul truc qui compte. Chez moi ça ne se fait pas en tout cas. D’autant que celui-ci je le trouve franchement original mais soft à la fois. Trop d’originalité, tue l’originalité. De plus, personne n’y aurait pensé. Pas même mes deux cinglés de frères. C’est pour dire. Pourtant, j’en ai vu défiler des cadeaux plus farfelus et décalés les uns que les autres. Faut dire aussi que ces deux là poussent le vice à l’extrême. Ils sont tout le temps dans les extrêmes en fait. J’ai même eu droit, une fois, à un ventricule gauche de pigeon pour mes dix ans. C’était absolument dégueulasse et répugnant. C’est qu’ils s’étaient amusés à pratiquer une autopsie qu‘ils disaient, une dissection, sur un animal trouvé mort sur le bord de la route. Parce que oui, ils ne l’avaient pas tué, juste trouvé. Des anges. Alors, il était logique, pour eux, de connaitre les raisons de la mort du volatile. Heureusement qu’on ne nous a pas collé l’ASPAS au cul. Honnêtement, j’ai arrêté de comprendre ce qu’il leur passe par la tête. Et, malgré le côté laxiste de mes parents, ce cadeau là a fini à la poubelle -le seul d’ailleurs, à quelques choses près- avec une bonne morale en prime. Ils disaient que c’était bactérogène et immoral blablabla. Pour la première fois, ils ont scandé le droit au savoir et à la science. Tu parles. Bref. Tout ça pour dire que je garde le fagot. Appelons le bouquet. « Tu crois que ca s’arrose » je demande entre deux pensées avant de secouer la tête. Genre, j’ai rien dis, oublie. Parfois, j’ai des absences et mes pensées aussi inutiles et futiles soient-elles s’échappent. La fatalité. Si bien que j’enchaine directement en parlant d’une Lee-sha, qui n’est autre que la brunette connue sous le nom de Laoise. Lui, me parle d’une Jeela. Aussitôt mes prunelles se perdent dans la contemplation du box désert. Cette consonance fait écho dans mon esprit. Et, je lui expose ma théorie qu’il ne tarde pas à réfuter. J’échappe un rire. J’ai oublié ce détail là. L’anachronisme. « Elle a sept vies, maintenant cinq » je réponds d’un naturel déconcertant, les yeux toujours rivés dans le vide, m’enlisant un peu plus dans ma connerie. Je ne peux laisser ce phénomène sans explication. Ou m’avouer simplement vaincue, alors je m’enfonce. Vous voyez. Puis, ce n’est qu’après, bien après, qu’une explication qui serait mieux passée me vient: celle du souvenir, celle de descendant. De la jument évidemment. Vous savez, comme dans ses riches et anciennes familles traditionnelles où l’on transmet le prénom des grands-parents de génération en génération jusqu’à ce que les ’machin junior junior’ ne suffisent plus et que l’on se perde. Soit. J’enchaine en lui parlant de fourberie, de la production, d’un Toto mais également d’un comparse: Lolo. Je relève même les yeux vers lui pour avoir son opinion. Opinion qui ne vient pas. Alors, j’aligne un pas vers l’avant quand il me retient par l’épaule. Je m’arrête et vrille mes prunelles émeraudes dans sa direction, intriguée. C’est alors que je le vois me dévisager d’un air désabusé, presque consterné. J’arque un sourcil. Je l’écoute, attentive, et me retient de rire. Là, on aurait dit un psychologue avec son patient siphonné. « Mais… mais, ils sont de chair et d’os ! Je le jure ! » je m’insurge avec un air ahurie, les yeux vides, croyant dur comme fer à ce que j‘annonce là sans pour autant éclaircir mes propos. Parce que rares sont les cinglés qui se justifient et expliquent. Pour cela, oui, on devrait me décerner la palme de la meilleure actrice pour cette courte prestation. Puis, il se met à rire et je détends mes traits, haussant simplement les épaules. Puis, on passe à autre chose. Comme ça, sans liaison aucune. Ceci dit, je note, quand même, qu’il faudra lui expliquer qui sont Lee-sha et Toto&Lolo. Le mettre dans la confidence (…)
333 marches qu’il m’annonce. « Quand je te disais qu’elle était cruelle, Dame Geyla… » je lui dis avec un hochement de la tête désabusé. Première réaction. Un saut dans l’imaginaire avant de reposer un pied dans la réalité, doucement. Et, je percute qu’il y’a trois cent trois marches bon sang ! L’architecte avait bu à ce moment là ou comment ça se passe. « Pourquoi 333 marches et pas un chiffre rond… » je fais à voix haute, pensive. Si ca se trouve il y’a une réelle justification à cela… Je fais pas dans la numérologie. Néanmoins, pour trouver une explication à Dame Geyla, y’a pas de problème. Mon esprit le fait même tout seul. Pour cacher l’effrontée qui a osé toucher à son précieux autant employer les grands moyens et dissuader quiconque avec autant de marches. Inaccessible. Il fallait vraiment, vraiment, vouloir monter pour s’attaquer à cette série de marche. Loxias me confie qu’il n’y’a cependant aucun cadavre. Automatiquement, je braque mon regard inquisiteur sur lui. Simple mystification ou réelle affirmation ? Comment il sait ça lui, d’ailleurs ? Une demi seconde à peine et je me rappelle qu’il y a eu accès. Chanceux. Et, je replonge dans mes pensées alors que mes iris scrutent encore son visage. Après quoi, trois verbes suffisent pour que je me laisse entrainer quelques centimètres, mètres, plus loin. Il se place derrière moi et son index pointe un quelque chose. Je fronce les sourcils et suis la direction de ce qu’il pointe. Une tourelle se détache, crève les airs et cieux pour disparaitre derrière les nuages. Le jeune homme commente, et j’acquiesce doucement. « Elle a quoi de si spéciale cette pièce ? » je demande intriguée, jetant un furtif coup d‘œil vers lui avant de reporter mon attention sur la tourelle. Parce que pour aller pioncer, monter 333 marches ca me parait un peu gros. Là, c’est clair, pour le coup tu t’endors comme une souche. « C'était bien ? » j'ajoute entre deux pensées histoire de recueillir son avis aussi. Puis bon mettre autant d’application à la planquer, c’est qu’elle droit avoir LE truc qui la détache du reste. Je veux bien croire que ce soit le seul endroit où l’on peut réellement être tranquille mais il y’a des limites. Là, c’est presque de l’isolement. Même les cachots, à côté, sont plus accessibles. Alors que pourtant au vu de leur fonction… J’aurais plus vu une salle des indices perchée si haut, m’enfin.
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MessageSujet: Re: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 EmptyJeu 14 Juin 2012 - 3:47

« Pourquoi 333 marches et pas un chiffre rond… » Les mains dans les poches, le visage tourné vers cette tourelle qu’on distinguera, plus tard, au travers des arbres, je tourne et retour sa question dans ma tête. A vrai dire, je me suis posé la même après mon escalade, et j’ai eu le temps d’y réfléchir en les redescendant, les 333 marches. Pourquoi, 333 ?... « Le trois est un chiffre très important d’un point de vue mysticisme... » j’énonce, sans l’observer, mon regard toujours attiré par ce qu’on ne voit même pas, ce qu’on devine à peine. « Rien que la sainte trinité par exemple, le père, le fils, le saint esprit... Ou les trois Parques, dans la mythologie grecques, les trois grâces, dans la mythologie romaine, respectivement maîtresses du sort des hommes pour les unes, déesses personnifiant la vie, pour les autres... Sans oublier les trois couleurs primaires, le jaune, le magenta, et le cyan, ou les trois dimensions spatiales... » Mon regard quitte la tourelle invisible pour se reporter sur ma compagne de réflexion. « En chinois, “trois” se dit... Hum... excuse ma prononciation pitoyable : pinyin. Exactement le même que pour “vie”... » Pour la suite de mon cours particulier, j’ai besoin d’un appui visuel, aussi, je sonde le sol en terre battue qui nous entoure, j’avise un morceau de bois, et me baisse pour le ramasser. « Le premier glyphe représentant le chiffre 3, se dessinait ainsi... » Sur le sol, à l’aide de mon bâton, je dessine trois barres horizontales les unes au dessus des autres : ☰ ... « Ce symbole d’une simplicité déconcertante mais efficace, est devenu, par la suite, le trigramme signifiant le ciel. Ensuite, le glyphe a évolué, bien évidemment, et on a fini par connecter les lignes entre elles, par des boucles, pour former un... » un “3” que je dessine sur le sol. « Du coup, maintenant, beaucoup de joueurs se le représentent comme un chiffre positif, un peu comme le 7, à contrario du 13. » De la pointe du pied, j’efface mes gribouillages, avant de jeter mon morceau de bois en direction des fourrés, un peu plus loin. « J’imagine que le nombre de marches n’a rien d’anodin. L’architecte devait y voir un signe positif et aura décidé de multiplier ses chances en utilisant trois fois le chiffre trois. » j’hausse les épaules, et réintègre mes mains dans les poches. Pourquoi elle me regarde bizarre, la brunette ? J’ai dis quelque chose de mal ? Loin de me douter qu’elle s’interroge sur mes raisons de connaître le nombre exact de marches menant à la tourelle, j’imagine que c’est mon petit laïus qui l’intrigue, mon patchwork de connaissances sans lien entre elles. « J’aime bien apprendre des trucs durant mes voyages... » je me justifie, en haussant les épaules. Et après ça, j’aime croiser les différentes informations collectées pour en tirer ma propre réflexion personnelle. A quoi sert l’apprentissage, si derrière il n’y a pas la moindre petite réflexion ? À rien. Souhaitant tourner court à ce sujet, je l’entraine avec moi un peu plus en amont du sentier, là où les arbres s’écartent pour nous laisser entrevoir l’objet de notre conversation. Une main sur son épaule, l’autre en lévitation au-dessus de nous, je lui désigne de l’index tout ce que j’ai eu à gravir. « Elle a quoi de si spéciale cette pièce ? » me demande-t-elle, comme j’aurais du m’y attendre. Sauf que je ne me suis pas préparé, pas plus que je n’ai préparé la moindre réponse correcte et construite. Ainsi, je m’entends répondre « C’est juste un baisodrome... » sans la moindre surprise. Parce que c’est ça, hein, elle est clairement là pour ça, cette pièce. Ce qui me fait dire que les 333 marches ne sont pas une excellente idée, dans la mesure où on achève notre ascension totalement exténué. Ridicule. Moi, pour ma part, je me suis écroulé direct en arrivant, et je n’ai pas bougé du lit par la suite. Faut dire que j’avais porté Valentina tout du long, ce qui n’aide pas vraiment niveau énergie. « C'était bien ? » Sa question me surprend et me laisse perplexe. Je viens de lui annoncer que cette pièce est, en réalité, un baisodrome, et elle me demande si c’était bien ? Heu... « Pas mal, ouai... » Je lui réponds en me frottant la nuque, tout en reculant de son dos. Oui, c’était pas mal. « La chambre est sympa, la vue est splendide, tu l’imagines bien, mais y a pas grand chose a y faire. Un lit immense, une méridienne, deux tables de chevet, et rien d’autre, ça limite considérablement les activités possibles... Mais j’imagine que c’est le but, justement. » Oui, je ne suis pas complètement niais. Et puis, l’avantage pour la Prod, c’est qu’une fois qu’on a monté les 333 marches, on a moyen envie de redescendre dans l’immédiat. Alors, même après une dispute, tu restes, et éventuellement, tu te réconcilies sur le lit. J’imagine.
Nora

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MessageSujet: Re: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 EmptyVen 15 Juin 2012 - 0:30

J’ai beau tourner la question dans tout les sens, je ne trouve pas de réponse plausible, ou un tant soit peu cohérente. Pourquoi précisément trois cent trente-trois et pas, par exemple, quatre cent quarante quatre ? J’ai l’intime conviction qu’il doit y avoir une signification, un sens caché, une interprétation précise. L’Homme, à mon sens, ne fait rien sans avoir une idée derrière la tête. Du moins, pour ces cas là. On dit qu’on laisse tous une trace de notre passage sur Terre. Imaginez un peu que ce soit une sorte de secret, de je ne sais pas, oui, un message codé ou quoi… Ok, j’arrête. Une série de trois, trois chiffres identiques, trois fois de suite. Hm, ca fait beaucoup de trois d’un coup. Et, je n’arrive pas à faire de lien entre. Pourtant, je manie souvent les chiffres mais pas pour les mêmes raisons certainement, pas de la même façon non plus. Oui, je ne me suis jamais réellement posée la question d’une éventuelle signification mystique des chiffres et nombres. Hormis leur valeur et fonction première. Néanmoins, si moi je ne connais absolument rien en numérologie, ca n’a clairement pas l’air d’être le cas de mon comparse qui se tient à mon côté. Lorsque sa voix s’élève, je reporte mon attention de la tourelle vers le jeune homme alors que ce dernier semble perdu en contemplation. Un chiffre des plus important, mysticisme. J’écoute attentivement ce qu’il me dit. Retiens aussi ce qu’il me dit. Après quoi, Loxias fait une sorte de liste où le chiffre trois revient souvent, très souvent, voire trop souvent même. Je percute alors que ce chiffre nous entoure bien plus que ce qu’on pense. Et surtout que l’on ne s’en rend qu’à peine compte. Dès lors, mon visage s’illumine. « Mais oui ! » je m’exclame comme l’évidence frappant à ma porte. « Le temps est triple: passé, présent futur; trois mesures: petit, moyen, grand; trois rois mages; le nombre de types de base azotée que l’ADN et l’ARN ont en commun; trois lois de la robotique par Asimov; trois marches du podium… » je débite pensive avant de secouer légèrement la tête, me rendant compte que je l’ai certainement coupé en pleine explication. D’autant que son regard se pose sur moi. Je souris. Et, il reprend. Il m’apprend qu’en chinois la prononciation du chiffre trois et semblable à celle de ‘vie’. Après quoi, il appuie ses propos avec quelques dessin au sol. Aussi, je me décale légèrement et baisse les yeux vers le sol. Quelques minutes filent durant lesquelles le jeune homme continue de m’exposer sa théorie, ses informations récoltées ici et là. Je bois limite ses paroles, et il m’impressionne presque par tout ce savoir. Ca me rappelle la fois où je l’ai largué en explication sur la géolocalisation. Enfin, là, ca me fait, plus ou moins, le même effet. Je le dévisage avec un regard semi-vide, mais surtout stupéfaite. J’en reste sur le cul comme dirait l’autre. Après quoi, il conclu en revenant sur l’architecte et les marches. Je demeure silencieuse. Pour le coup, je ne sais pas trop quoi dire ou ajouter. Il ne m’a pas larguée entre deux explications, au contraire j’ai bien tout suivi. Mais j’en reste sans voix. Alors, un silence s’installe. Plusieurs questions fusent et s’entrechoquent dans mon esprit: comment il sait tout ça ? Où est-ce qu’il l’a appris aussi ? Ou simplement lu ? Du coup, il s’intéresse réellement à la numérologie ? Ou est-ce un touche à tout ? Est-ce là un maigre panel de toutes les connaissances qu’il détient ? Que sait-il d’autres ? Putain, je ne sais pas grand-chose au final de lui… Frustrant. Et, je crois que mon visage trahi mes pensées parce qu’il trouve bon de se justifier. Je cligne des yeux. Des voyages ? J’arque un sourcil, m’apprêtant à ouvrir la bouche pour qu’il m’en dise plus à ce sujet là. « Tu… » Et rien, Loxias se fait plus rapide que moi et tourne court à la conversation en m’entrainant un peu plus loin une main sur mon épaule, laissant les écuries derrière nous. Bien. Puis, avec toutes ses explications et théories, j’en viens naturellement à lui demander ce qu’elle a de si spéciale cette pièce qui requière autant de précaution et d’obstacles avant de l’atteindre. D’un côté, c’est peut être juste les désirs pervers de la production à accomplir leurs grands desseins. Je lève les yeux vers la tourelle qu‘il me pointe, la suivant des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Il faudrait peut être leur décerner un prix, quelque chose, pour avoir monté autant de marche sans faillir ? J’en vois à peine le bout quand il me répond que ce n’est qu’un baisodrome. J’arque un sourcil perplexe. Et finis par échapper un léger rire en guise de réponse. Un baisodrome qui fait un tri sélectif avant, jamais vu. Quoique jamais vu tout court aussi. Puis, ouais, avec trois cent trente trois marche avant, faut vraiment avoir envie. Enfin soit. Une question m’échappe et je réalise après que ce n’est pas la plus fine qui puisse être posée au vu de ce qui vient d’être dit. J’écarquille les yeux, ca tombe bien il ne verra rien. La petite voix de mon esprit m’accablant tant qu’elle peu alors que je m’empourpre légèrement. Manque de tact qu’on appelle ça. Je perçois la gêne dans sa voix, sa main quitte mon épaule. Aussi, je détourne légèrement les yeux, à l’opposé de la tourelle, faisant mine de m’intéresser au centenaire qui se dresse non loin tandis qu’il sauve la situation. Franchement, je lui en suis reconnaissante parce que s’il m’en avait laissé la tâche, je l’aurais plus enfoncée, la situation, qu’autre chose. Et peut être même rendue encore plus maladroite. Ouf. Je sens encore le rouge colorer mes joues pour cela que je reste de dos, cependant je l’écoute toujours, et, à ce titre, j’acquiesce entre de reprise de souffle histoire de ne pas paraitre impolie. Enfin, et qu’il sache aussi qu’il ne parle pas dans le vide. « Je vois » je fais inutilement. Mon cerveau tourne rapidement pour former un commentaire qui n’aura pas d’écho bancal. « Peut être qu’un jour j’aurais le privilège d’y aller, seule. Enfin visiter. La vue, tout ça, je m’enfonce. Bref » je dis avant d’évacuer l’espèce de pression accumulée par le rire. Quel boulet je fais.
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MessageSujet: Re: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 EmptyVen 15 Juin 2012 - 2:45

Drôle d’atmosphère. C’est marrant -ou pas-, comme une simple question peut faire basculer toute une ambiance. Du chaud on passe au froid, du doux au rigide, du liquide au solide. C’est de la chimie, il parait, ou de l’alchimie. J’y connais rien en chimie, j’ai toujours été particulièrement naze dans les matières scientifiques. J’ai quelques notions s’avérant vitale dans ma vie d’avant, mais entreprit beaucoup pour occulter tout ça, et laisser la place à d’autres souvenirs, plus récents, moi entêtants. L’alchimie, par contre, je connais. Je ne parle pas de la formule visant à changer le plomb en or, bien que dans ce domaine aussi, j’ai quelque notion. Non, je parle de l’alchimie des êtres, des gens qui se croisent et ne peuvent se contenter de ça pour une raison inconnue. Durant toute notre vie on passe à côté des gens sans les voir, et parfois, une fois sur mille, une fois sur un million, une fois sur un milliard, on s’arrête et on rencontre la personne. Alors, qu’est-ce qui fait que cette personne en particulier a suscité notre intérêt ? Qu’est-ce qui rend cette personne différente au point de lui offrir un peu de ce temps si précieux qui est notre ? L’alchimie. Peut être qu’on est comme les fourmis, qu’on balance des ondes sur notre passage, des ondes qui ne peuvent être réceptionnées et croisées que par ceux qui nous ressemblent, ceux qui sont susceptibles de nous apporter quelque chose, qu’importe quoi. Et que l’écosystème soit aussi infini qu’un monde, vaste qu’une capitale, ou restreint qu’une trentaine de candidat s’agitant d’une une émission de télé-réalité, le résultat est toujours le même : alchimie. Il y a des personnes dans ce nid, à qui je n’ai jamais adressé le moindre mot, des personnes que je croise sans jamais m’arrêter. Pas par snobisme ou manque d’éducation, juste parce que je ne les vois pas, et qu’ils ne me voient pas non plus. Manque d’alchimie. A contrario, il y a les personnes avec lesquelles je passe les plus clair de mon temps, comme Valentina, Swann, Sive naturellement, Slavin, AJ, Hamad, Tweedy, Andreas, Malo... Et bien évidemment, Nora. Je ne cherche rien, je ne provoque rien, à l’image de cette rencontre fortuite dans les écuries, ça se fait tout seul, naturellement, sans préméditation. Bien sûr, notre terrain de jeu restreint semble favorable à ce genre de rencontres inopinées, et pourtant, ça ne m’arrive jamais avec Ennio, Jamie, Evadne... Et d’autres dont je n’ai pas forcément retenu le prénom. Est-ce à dire que je ne les croise jamais ? Peut être que si, sûrement que si, mais je ne m’arrête pas, je passe sans les voir. Et ils en font de même. S’ils ne m’attirent pas, je ne les attire pas non plus, la réciprocité est toujours avérée. Mais l’alchimie, comme la chimie est un élément capricieux et versatile, un simple changement dans l’une des composantes, et c’est toute la structure élémentaire qui s’effondre. Ainsi, alors qu’il n’y a jamais eu la moindre ombre de malaise entre Nora et moi, je le sens, actuellement, s’installer sournoisement, s’écarteler entre nos deux êtres, se répandre de manière tentaculaire avec tant de vélocité, qu’on se sent vite dépassé, dans l’incapacité de résorber le flux. Elle a laissé échapper une simple maladresse -du moins, j’imagine qu’elle ne me demandait pas réellement si j’avais pris mon pied avec Valentina, ça ne lui ressemble pas vraiment- et voilà que tout fout le camp. Je m’échappe, elle s’échappe, on s’échappe. Elle part sur le côté, moi vers l’arrière, et je rame pour ramener un semblant de conversation anodine. Je lui décris la chambre, tente d’avoir une réflexion construite à ce sujet. Et elle, elle ponctue mes phrases pour donner le change. Mais ça ne modifie en rien la gêne toujours présente, plus chez elle que chez moi, puisque je constate qu’elle me tourne toujours le dos. J’imagine son visage empourpré et son mordillement de lèvre, j’imagine ses cheveux qui tombent en rideau, protection entre elle et le reste du monde, protection entre elle et moi. Et cette simple image mentale me détend, parce qu’elle me fait sourire. « Peut être qu’un jour j’aurais le privilège d’y aller, seule. Enfin visiter. La vue, tout ça, je m’enfonce. Bref » Elle tente, mais s’enfonce en effet, ce qui me laisse échapper un léger rire. Pas moqueur, non... Enfin si, légèrement. Je suis allé poser mes fesses sur un banc formé de rondins de bois -enfin j’imagine qu’il doit s’agir d’un banc- et je m’occupe les mains et, légèrement, l’esprit en me confectionnant une cigarette. C’est mon nouveau hobby pour tuer le temps indésirable. « Tu auras du mal à y accéder seule, Cupidon n’en offre l’accès que par deux. » je l’informe, les yeux rivés sur mon collage. « La preuve, je devais y aller avec Sochanna, et quand cette dernière a été éliminée, alors que je pensais y accéder seul, Cupidon m’a demandé de choisir une nouvelle partenaire de chambrée. » Ce qui m’avait semblé plus pénible que de me l’imposer directement. Au moins, dans ces circonstances, je n’avais pas de choix à faire, ni de décision à prendre, je ne jouais aucun rôle, et ça me convenait parfaitement. Là, je savais que mon choix serait analysé et sujet à controverse. « ... D’ailleurs, ça devait être toi, à la base, mais Valentina était en larmes, il fallait que je la sorte de là, que je lui offre une évasion, une fenêtre sur autre chose... » je confesse, sans vraiment en prendre conscience, ni réfléchir aux conséquences possibles de cet aveu. Sive a peut être raison, finalement, suis-je totalement aveugle ? « Il paraît que d’en haut, on voit mieux les perspectives... Et la vue est plus dégagée. » Et j’espère, j’espère sincèrement, qu’avec cette évasion je lui ai permis d’appréhender différemment le départ de son partenaire, son abandon sans aurevoir. J’espère. Et puis, la clope au bec, je relève le nez vers la brunette. Ayé ? Le gros malaise est fini ? L’équilibre de l’alchimie s’est rétabli ?
Nora

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MessageSujet: Re: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 EmptyVen 15 Juin 2012 - 6:21

S’en suit la minute je m’accable. Parce que oui, je n’ai vraiment pas pensé à mal en demandant si c’était bien. A vrai dire, ca ne m’a même pas effleuré l’esprit sur le moment. Seulement, la seconde d’après. Une fois que la parole s’est échappée et qu’elle ne me revienne façon boomerang à l’esprit. Automatiquement, celui-ci la dissèque, fait les liens, et me ressort les interprétations de son analyse. Sa rapidité m’étonnera toujours. C’est seulement là que je me rend compte de la portée de celle-ci. De ce qu’éventuellement on peut comprendre et, finalement, s’y méprendre pour le coup. Alors, forcément, je m’empourpre. La situation devient bizarre, malaisée. Je ne sais plus vraiment quoi dire pour me tirer de cette maladresse, de ce faux pas, sans plus m’enfoncer. Parce que je suis la pro pour ça. Je voudrais clarifier la chose, me retourner et poser une explication de manière assurée et détachée mais non, je ne peux pas, je ne dois pas être assez courageuse. Est-ce vraiment une question de courage ? J’en doute. Soit. D’autant, que je me connais, je m’enfoncerai encore plus. Aussi, je balaie cette idée de ma tête. Que faire. Faudrait pas qu’il pense que… quand même, depuis le temps, il me connait un minimum n’est-ce pas ? Alors, du coup, il… mais dois-je me contenter que de cela ? Je me mords l’intérieur de la joue, quelque peu anxieuse, fronçant les sourcils. Contrariée. Faut aussi que je pense à me retourner un jour. Je n’aime pas cette situation. Ce malaise qui s’immisce vicieusement entre nous. Ca n’a jamais été comme ça d’ailleurs. Et, je ne veux pas que ca le devienne. Surtout pour… si peu. Il faut qu’elle dégage, et vite, cette gène. Cette insidieuse immixtion non-voulue. Qu’elle n’ait pas le temps de s’installer de manière pérenne. Non. Moi, je souhaitais juste savoir s’il avait passé un bon moment, comme un bon moment quoi. Si la nouvelle pièce est intéressante ou pas, si cette pièce lui avait plut ou non, si… beaucoup de choses. Et, c’est tout. Mais, non pas s’il avait satisfait les souhaits, les desseins, de la production en s’adonnant à l’activité pour laquelle la production avait ouvert cette pièce désormais. Puis, d’un autre côté, quand j’y pense, même si c’était le cas, ça ne me regarde pas tant que ça... Aussi, cette parole me parait encore plus déplacée que précédemment. Je me pince les lèvres, déglutis discrètement des fois qu’il ne serait pas loin, sans le rouge pivoine ne s’efface. J’attends que le tout redescende. Non, en fait, je veux que le tout redescende avant de lui refaire face. La gêne est déjà suffisamment présente, elle est palpable, ainsi je ne veux pas qu’il la lise, en plus, sur mon visage. On essaie de se dépêtrer de ce marasme dans lequel je nous ai involontairement plongé. Lui avec un peu plus de facilité et d’aisance que moi. Mais ça, ce n’est plus un secret. Je l’écoute me décrire la chambre et pour la forme je tente de répondre. Je m’y essaie… vainement. J’aurais mieux fait de ne rien dire. Mais, au moins, j’essaie. On ne pourrait pas m’enlever ça. Je ne l’ai plus dans mon champ de vision, et je dois bien avouer que ça m’agace. Je baisse légèrement les yeux vers mes pieds, quelques mèches se rabattant aussitôt sur mon visage empourpré. Ca m’agace parce que je ne peux même pas sonder sa réaction, la lire sur ses traits, puisque j’ai décidé de lui dissimuler la mienne par -presque- tout moyen. Choix judicieux tient. J’échappe un léger soupir. Je m’exaspère presque. L’empressement ne mène jamais bien loin. Pensée du jour. Donc, c’est dans l’inconnu que je me jette si je décide de pivoter sur les talons. L’inconnu fait peur, vous étiez au courant ? C’est un fait universel, après tout. Mais pas Loxias. Non, loin de la même. Je ne saurais dire combien de minutes filent mais je finis par entendre quelque chose qui automatiquement me détend, m’apaise. Son rire moqueur. Au moins, je ne l’ai pas perdu dans la troisième dimension, entre les limbes et le néant. Ouf. Ca me rassure même, dans le sens où je me dis qu’il ne s’en ait pas fait la montagne que je me suis faite. Qu’il le prend avec humour. Un fin sourire finit par étirer mes lèvres. Il fait même preuve de patience puisqu’il prend la peine de répondre à mon charabia précédent. Aussi, Loxias m’informe que même si je le voulais, Cupidon ne me laisserait y aller seule. Et, m’illustre la chose par un exemple très concret. Cupidon ne fait pas que vous balancer des flèches apparemment, il s’occupe aussi de l’avant et éventuellement de l’après. Fourbe. Je l’entends me dire qu’il a dû faire un choix. Finalement, laisser le choix dans ce genre de jeu n’est pas forcément une bénédiction. A mon sens. Parce que prendre une décision, ici, implique forcément que celle-ci soit interprétée, analysée, déformée, par les autres. Que ces mêmes autres tentent d’y poser une signification qu’il leur plait le plus, que leur dicte leur esprit, ou que sais-je d’autre. Ainsi, il est clairement plus simple de se voir imposé, commandé, une décision que de la prendre. Bref. Et, alors que cette pensée trouve une fin, celui-ci poursuit en me disant que ce devait être moi. A la base. Ca résonne, dans ma tête. « Moi ? » je répète comme interloquée, un sourcil arqué, d’une voix neutre, en pivotant enfin. Il voulait que moi, enfin je, l’accompagne gravir les trois cent trente trois marches et découvre la pièce en avant-première en sa compagnie. Je me penche quelque peu là-dessus, comprendre, voir ce que ca me fait à moi, puis sa voix s’élève de nouveau me rappelant à l’ordre. Quand je disais qu’on est porté à interpréter tout faits et gestes ainsi que choix. C’est naturel et inconscient. Je cligne des yeux. Valentina, en larmes, besoin d’air. Les éléments se rassemblent et prennent un sens rapidement. Je crois…non je ne crois pas. « …j’aime ce côté-là chez toi » je lui avoue ensuite, un fin sourire étirant mes lèvres. D’autant que ce n’est pas la première fois. Il est bienveillant, et ne se soucie pas exclusivement et uniquement de sa propre personne. Appréciable en tout point. Je me rends compte que je ne me soucies plus de mes joues rosées, ou de ma parole maladroite, ou encore que je ne me sens plus vraiment gênée, embarrassée. Celle-ci est retombée façon soufflé raté ? J’avise un pas en sa direction. Puis, un autre, toute une série et prend place à son côté sur le banc. Le juste retour des choses. Il reprend la parole, aussi, je vrille mes prunelles émeraudes en sa direction. « Il parait oui… » je confirme avec un hochement de tête, pensive. A vrai dire, quand on est en haut, on voit mieux tout. On pose un regard sur l’entièreté d’un espace. Alors forcément il est dégagé puisqu’on le voit dans son ensemble, puisqu’on le surplombe, puisqu’on le domine. Pas pour rien que tout ce qui est puissant (objets, personnes etc..) est placé en haut, est élevé. Etre en haut possède toute une signification dans le fond. Bref. Après ce léger moment d’égarement, je jette un nouveau coup d’œil vers lui. Mon regard s’arrête sur la cigarette qu’il vient de rouler. Un détail m’interpelle. « Tu l’as mal roulée » je l’informe, un léger sourire taquin aux lèvres. Je ne suis pas experte, si ca se trouve je n’aurais pas fait mieux mais bien pire. En fait, c’est plus pour chipoter qu’autre chose.

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