Alice a écrit:

Il semblait en quelque sorte fier de lui, de genre de garçons surs, indifférents, qui ne pèse pas ses mots et encore moins ses gestes. La voix de cupidon s'était éteinte, la mienne aussi, laissant place à la réponse de Nolan « Il est vrai que ce ne serait pas désagréable pour moi non plus... » Sa phrase paraissait en suspens, pourquoi? J'attendais une sorte de geste, un baiser de sa part, il en avait l'air, s'approchant mais se rétractant, il préféra s'éloigner un temps afin de ramener une coupe de champagne, j'en avais déjà vu deux et celle ci pourrait m'être fatale, je l'acceptais tout de même, après tout, nous étions peut être à la télévision mais les scènes étaient choisies, ils ne permettraient pas que l'on passe saoul devant le public entier. J'étais encore consciente pleinement de mes désirs, une troisième coupe n'allait pas m'achever. Je trinquais avec lui, emmêlant ma voix à la sienne j'accompagnais mon geste « A la nôtre, mon cher Nolan, le partenaire de mes nuits » Je bus une gorgée avant de le tirer par la chemise pour l'emmener plus loin afin d'être totalement seul, quittant le bruit dangereux de la fête

Elle accepta cette coupe de champagne même si je voyais dans ces yeux qu'elle s'inquiétait. Mais de quoi ? D'être saoul ? A bah, on s'amuserait et puis elle se décoinçait, et j'aimais ça... Plus la soirée passait plus cette jeune femme me plaisait. Il fallait qu'on fasse plus ample connaissance. Alors que nous trinquions elle prononça une phrase qui fit tilt chez moi. De ses nuits ? Je souris, puis elle m'attrapa par la chemise m'emmenant je ne sais où, je but une gorgée de champagne tout en la suivant, ce fut sur le balcon qu'elle s'arrêta enfin, je déposais alors la coupe de champagne sur une petite table présente la et lui prit la main. Elle se retourna vers moi et j'osais alors faire ce que je n'avais pas oser faire tantôt, mais... J'avais un bon pressentiment, allez savoir pourquoi. Je posais donc mes lèvres délicatement sur les siennes. Bien sur ! Je n'avais pas de sentiments pour cette femme ! Enfin du moins, pas encore...

En emmenant Nolan, je ne savais pas vraiment où je mettais les pieds, je ne désirais qu'une chose : partir loin du bruit et de cette fête, il y avait beaucoup trop de monde à mon gout, on ne s'entendait pas parler et pire encore, beaucoup se permettait de juger. Alors que nous étions sur le balcon, je laissais échapper un regard vers l'horizon qui était tout simplement magnifique, on se croyait dans un rêve, tout simplement. Un silence s'était presque installé entre nous, très vite, il fut rompu, en quelques sortes ... Posant sa coupe de champagne sur une petite table, il me prit la main, s'approcha de moi et m'embrassa doucement. Alors que nos lèvres se touchaient, je posais ma coupe où je le pouvais, c'est à dire, dans le vide. Un bruit de verre cassé se fit entendre, surprise, je sursautais, repoussant Nolan, je regardais la coupe à terre, me mit à rire et lui dit « Je suis vraiment maladroite, je .. Faisant la moue, je m'approchais de lui un peu plus, l'enlaça et lui murmura « Ce n'est pas un verre cassé qui va nous empêcher de nous retrouver après tout ...» Je lui souris, embrassait le bout de son nez.

Un bruit de verre cassé mêle a celui de champagne renversé se fit entendre, elle me repoussa alors mais n'en avait pas franchement eu besoin puisque moi-même je m'éloignais d'elle, regardant les morceaux de verres sur le sol et plus du tout Alice. Elle se mit alors a rire, s'excusant de sa maladresse, je rit aussi et déclara « Ah, c'est pas grave, je pense que que je t'ai un peu surprise ! » dis-je en riant toujours un peu. Puis elle m'enlaça. « Ce n'est pas un verre cassé qui va nous empêcher de nous retrouver après tout ...» Et elle posa un baiser sur mon nez, franchement cette femme était difficile a cerner... Je me reculai et partit quelques instant, la laissant seule. Je revint avec ce qu'il fallait pour nettoyer le verre brisé. « Excuse moi mais on peut pas laisser ça comme ça quoi... » J'avais toujours eu l'habitude de nettoyer chez moi, mes parents étaient plutôt maniaque et, selon le point de vue de certaines personnes, je l'était moi même un petit peu, même si a mon sens ça me semblait tout à fait normal... JE nettoyais donc et repartit de nouveau pour ranger ce que j'avais trouver. Puis je revint près d'elle, pris ma coupe de champagne et but un peu.

Il me repoussa rapidement, pour faire quoi? Pour nettoyer le petit bordel que je venais de faire. Il s'en alla rapidement à l'intérieur de la maison, me laissant seule je restais sur le moment stupéfaite, il revint quelques minutes après afin de nettoyer, je souris et le laissais faire, je me poussais un peu, ne souhaitant pas déranger plus que ça, m'avançant vers le bord du balcon, je posais mes coudes sur le rebord et ma tête dans mes mains, le regard dans le vide, j'admirais pleinement le décor qui s'offrait à nous. Après avoir terminé sa marmelade, il revint près de moi, sa coupe de champagne entre les lèvres. Dans la même position que j'avais adopté quelques instants plus tôt, je tournais légèrement le regard vers lui pour affirmer « On est quand même bien placé tu ne trouves pas » Je faisais allusion ici au paysage qui nous entourait, une mer éclatante par cet hiver grincheux. La nuit était tombée, on pouvait toutefois apercevoir les écumes claquer sur le sable, la lueur de la lune ravissait encore plus ce qui nous entourait.

J'étais revenu près d'Alice après avoir nettoyer le verre brisé sur le sol. Elle était penchée, les coudes sur la balustrade et regardait le paysage. Paysage qui, soit dit en passant, était d'une beauté a coupé le souffle. J'avais toujours été un grand admirateur d'art, la photo était une grande passion pour moi et j'avais songer en faire mon métier avant d'avoir penser à l'évènementiel qui avait fait de moi un homme riche. Tandis que la photo était un métier beaucoup plus incertain. « On est quand même bien placé tu ne trouves pas » Je souris et acquiesçât de la tête avant de dire. « Oui, un vrai paysage de carte postale... » Puis je m'assit dans un des fauteuils, avant de me relever assez rapidement, il était gelé ! D'ailleurs il faisait plutôt froid ! « Tu n'as pas trop froid ? On peut rentrer si tu veux... » La jeune femme était en tenue de soirée, elle devait geler. Les femmes en hiver n'ont jamais de chance, leurs vêtements ne recouvrent pas assez leur peau, déjà qu'elles ont toujours froid...

Le voir admirer le paysage me fit sourire, j'étais surprise, contente de voir que nous avions un point commun. J'étais très attachée à ce qui m'entourait, à la beauté des choses. J'aimais beaucoup la photographie même si je ne la pratiquais que très rarement, j'étais plutôt ce genre d'auteur que l'on ne lit pas. « Je ne pensais pas que ça t'intéresserais le paysage ... » Je souris, il s'éloignait de moi, s'installant dans un fauteuil, le regardant un instant, je repris ma contemplation lorsque je l'entendis grommeler en se relevant : « Tu n'as pas trop froid ? On peut rentrer si tu veux... » Sa seule phrase suffit à me faire frissonner, je n'avais pas remarquer que l'hiver était là, pire encore, je n'avais pas fait attention à ma tenue si dénudée. Me tournant définitivement vers Nolan je décrétais « Pas spécialement ... Ne me dis pas que tu fais parti de ces frileux qui n'aiment pas l'hiver? » Un ton de défi dans ma voix, un sourire en coin, je m'approchais doucement de lui

La plupart des gens ne pense pas que des choses simples peuvent me toucher, des choses comme un beau paysage. Aussi je ne fus pas surpris de constater qu'elle s'en étonnait, j'eus un sourire amusé. « C'est l'art de la nature, magnifique. Je suis un passionné d'art... » Je ne savais même pas pourquoi j'avais sortit ça, mais bon c'était sortit, encore une fois j'étais un homme franc, et spontané, qui pouvait manquer de diplomatie par moment mais bon j'essayais de changer ce coté là de ma personnalité. Enfaite j'étais beaucoup plus sensible que ce que je ne voulais bien le laisser croire. Mais ça, elle ne le saurais pas et je continuerai a faire en sorte que personne ne le sache. La fierté que voulez-vous ! « Pas spécialement ... Ne me dis pas que tu fais parti de ces frileux qui n'aiment pas l'hiver? » Elle se rapprocha de moi et je passai une main dans mes cheveux, chose que je faisait souvent. « Euh non je ne suis pas frileux, heureusement parce que je ne supporte pas avoir froid ! Quant à l'hiver, j'aime cette saison uniquement quand il neige. C'est l'automne que je déteste, c'est un peu déprimant... » Je parlais sans m'arrêter, cependant mon débit était fluide et non trop rapide ou quoi. J4avais été élevé pour bien parlé et il y avait des choses que je n'avais pas oublié, surtout ça, puisque je militait contre la drogue en faisant beaucoup de conférence. Cette saleté m'avait pourri ma jeunesse...

« C'est l'art de la nature, magnifique. Je suis un passionné d'art... » Il me fit sourire tout simplement, j'aimais la nature et ses mystères, j'aimais ces couleurs, ces effets, ça me passionnait, la nature était ma muse. Je ne répondis pas, attendant qu'il continue « Euh non je ne suis pas frileux, heureusement parce que je ne supporte pas avoir froid ! Quant à l'hiver, j'aime cette saison uniquement quand il neige. C'est l'automne que je déteste, c'est un peu déprimant... » Je m'approchais un peu plus de lui, m'installant sur l'accoudoir du fauteuil près de lui. Je le regardais avec attendrissement, je lui souris, repris « j'aime toutes les saisons, elles ont chacunes leur charme .. L'automne, les couleurs sont magnifique, l'hiver et ce blanc si vierge et le printemps et la renaissance, l'été et ces milles couleurs, c'est magique ! » Je regardais autour de moi, je levais la tête vers Nolan et lui proposa « Tu t'assoies ? » Je le voulais à côté de moi, je ne saurais dire pourquoi, c'était ainsi, il m'avait mis en confiance dès le début

Alice aimait toutes les saisons, avant je pensais la même chose, mais décidément l'automne, je trouvais ça déprimant. Les jours se raccourcissent, le ciel est gris en permanence, les feuille tombe... Pour moi l'automne représente un peu la mort à l'image du printemps qui représente la vie. Je répondis « Je vois ce que tu veux dire, mais pour moi l'automne c'est comme une fin, la mort... Les feuilles tombent, le ciel est gris, il pleut ! Bref, enfaite je ne suis pas fait pour vivre dans ce pays... » Si j'avais pu vivre en Italie ou quelque part pars là je serai sans doute plus en harmonie avec le temps, le froid c'était pas mon truc, pourtant j'étais un homme et les hommes ont moins froid que les femmes (allez savoir pourquoi,c 'est étrange) mais heureusement pour moi j'avais souvent chaud car je m'étais habitué au climat Irlandais... Puis elle me demanda de m'asseoir... J'aimais bien Alice mais si je m'étais levé c'était pas pour rien... « Désolé mais... Non. Ce siège est gelé. » J'espérais qu'elle ne m'en voudrait pas mais bon c'était ainsi.

Il donne alors son avis sur l'automne, vu de ce point de vue ... « Je vois ce que tu veux dire, mais pour moi l'automne c'est comme une fin, la mort... Les feuilles tombent, le ciel est gris, il pleut ! Bref, enfaite je ne suis pas fait pour vivre dans ce pays... » Je l'écoutais, réfléchis et lui répondis alors « Ce sont les déprimés qui pensent ça, il faut se réjouir de tout ce que la nature nous offre, tout simplement » Je haussais les épaules, après tout, ce n'était que mon avis, il refusa alors mon invitation, prétextant : « Désolé mais... Non. Ce siège est gelé. » Je soupirais, il était vraiment trop sensible, je souris et lui dis « Comme tu voudras, après tout ce sont tes fesses » je lui tirais la langue et m'installait moi même sur ce siege, il était vrai qu'il était froid, je fis une grimace, mais y restais, j'avais l'habitude des températures froides, nous vivions en Irlande après tout