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 Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23)

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Nora

Nora
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MessageSujet: Re: Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23)   Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23) - Page 2 EmptyJeu 19 Juil 2012 - 20:24

Suis-je tellement éprise que je n’arrive même plus à m’exprimer sans laisser filer ce qui ne le devrait pas ? Sans contrôler mon subconscient qui s’amuse à jouer de l’ambiguïté ? Des non-dits ? Ma faute ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Certainement. Tout m’échappe, à nouveau. Ce sentiment me provoque et me taquine, je ne le supporte plus. Ce jeu, durant ce laps de temps, m’aura fait connaitre tout ce qu’en une vie on a le temps de voir, ressentir, découvrir. Presque. De manière accélérée. Peut-être même trop accélérée. Si bien que je n’arrive à tout maitriser, tout gérer. Trop de tout en même temps. J’inspire doucement, le visage plongé dans mes paumes. Comment faire ? Comment faire pour s’en sortir indemne ? Comment vais-je faire ? Et, surtout est-ce je désire réellement me préserver ? Le vent agite mes cheveux, fait tinter le bracelet à mon poignet, mais ne dénoue en rien mes entrailles pas plus qu’il ne balaie ce qui me tourmente l’esprit. Vent superficiel, peu salvateur. Inutile. Mon attention s’arrête sur mon bracelet, mes prunelles le contemplent avec une certaine appréhension, crainte et avidité. Stupeur. Tout ce qu’il représente me revient en pleine face et le doute s’immisce, s’impose dans ma tête. Il danse sournoisement, sautille, défonce les parois, se répand. Encore. Une tornade s’abat dans ma boite crânienne… Non, c’est impossible. J’en ai fini avec ça, avec tout ça. Depuis longtemps… Ça n’a rien à voir, c’est tout autre. Je refuse. Je cligne des yeux, j’arrache brusquement le bracelet à m’en scier le poignet. Je ferme mes doigts dessus avec violence, fureur. Mon bras fend l’air. Mon bras entame un mouvement de recul… Je suis à deux doigts de le jeter, deux doigts… Lâche-le… Je me mords la lèvre inférieure hargneusement, jette-le... Ma gorge se noue, mes doigts tremblent, ma prise se desserre, mes doigts s’ouvrent, le bracelet glisse dans ma main et atterri au sol, à mon côté… Je récupère ma tête entre mes paumes, et je me raisonne. Une minute silencieuse file. Je regrette presque de m’être mise dos à lui. Que fait-il ? Est-il parti ?... Non, sa voix s’lève. J’entends sa supplique, j’interprète ses paroles, ou alors est-ce leur réel sens ? Je ne sais pas. Tu as besoin de moi qui que je sois ou je ne dois pas t’abandonner, te laisser, qui que tu sois ? Ou alors les deux ? Oui, le ‘’problème’’ n’est-il pas que je ne te connais pas, toi ? Parce que moi, je pense avoir été moi jusqu’à présent, dans mon entièreté, dans ma simplicité. Je pense t’avoir montré celle que je suis à l’extérieur de ces murs. J’ai embarqué dans mes valises la Nora que mes proches connaissent, que les gens connaissent et apprécient ou pas. Aussi, puis-je accéder à cette demande ? Puis-je lui faire cette promesse, d’être là pour lui, alors qu’il a réussi à ancrer l’idée, selon laquelle il m’est totalement inconnu, dans ma tête ? Puis-je être là pour un inconnu qui déchaine mon palpitant, ma respiration et mon esprit par sa simple présence ? Il est impossible de tenir un rôle aussi longtemps sans flancher. J’essaie de me rassurer ? Je ne sais pas, je poursuis. Aussi, la facette que j’ai appris à connaitre, que j’ai côtoyé, apprécié et plus, fait partie intégrante de ce qu’il est. Vais-je détester le reste au point que cela n’entache la partie de lui que j’apprécie, que j’aime ? Rien n’est moins sûr. Je n’ai pas envie d’y penser. « Et tu sais que je serais là… » C’est peut être inconscient ou que sais-je d’autre mais je m’en fous pas mal. Il y’a des choses contre lesquelles on ne peut lutter. J’ai l’impression qu’il en fait partie, en ce qui me concerne. Je me retrouve constamment, presque magnétiquement, attirée par ce qu’il dégage, alors je fais quoi ? M’éloigne sciemment alors que ca me tue rien que d’y penser ? Non, je suis faible. Je cède parce qu’il m’est impossible de faire autrement. Et que rien encore ne justifie que je le fasse… « et je me fous de ce que tu penses de ça… » j’ajoute dans un souffle en plaquant impulsivement mes paumes sur mes oreilles. Parce que oui, je ne veux pas l’entendre ricaner de cet entêtement, de cette chose, qui m’anime; de s’en moquer comme il a pu le faire précédemment. Et me blesser par la même occasion.
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MessageSujet: Re: Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23)   Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23) - Page 2 EmptyVen 20 Juil 2012 - 2:51

Ca ne mène nulle part, je vais droit dans le mur, on va droit dans le mur, mais chaque prise de conscience n’aboutie que sur un nouvel effondrement de terrain. Je tente de m’extirper de là, la poussant elle, usant de mes dernières forces disponibles pour la sortir du ravin, la ramener en lieu sûr, quitte à y rester moi, parce qu’honnêtement, on n’en a rien à foutre de moi, j’en ai rien à foutre de moi, et sûrement que je suis une cause perdue, trop embourbé pour ne pas y rester. J’essaye, je me débats, puisqu’elle a baissé les bras. Elle n’a pas conscience du ravin, elle n’en connait que ce que je lui en dis. Elle ne le voit pas, ne le devine pas, alors elle doit me croire sur parole, mais n’y parvient pas. Peut être parce que mes forces se relâchent et qu’elle considère ça comme une preuve d’une apparente sécurité, d’un possible confort... Mais non, il n’en est rien, on se trouve toujours au fond du trou, les parois se dressant partout alentours, infranchissables, insurmontables. Tant qu’elle n’a pas conscience des murs, elle veut bien vivre ici, ça ne la dérange pas. Mais moi je les vois, ces putain de murs, pire que ça, je les connais très bien pour les avoir construit moi-même. Alors comment pourrais-je tolérer ça ? Comment pourrais-je accepter ce qu’elle m’offre tout en sachant ce qu’il en est, où on en est, et où l’on se trouve ? Qu’est-ce que ça fait de moi, au juste ? Je sais qu’on m’en veut, qu’on me reproche d’être trop compliqué, trop torturé... Mais comment pourrait-il en être autrement ? J’ai lutté toute ma vie contre les préjugés, je me suis battus pour qu’on m’accepte tel que je suis, droit et honnête, peu importe les conséquences. Alors, dites-moi, comment je peux vivre en ayant pleinement conscience de taire des choses essentielles, de dissimuler ce qui ne devrait pas l’être, et accepter d’offrir à Nora ce qu’elle souhaite, ce qu’une part de moi désire aussi, tout en sachant qu’il s’agit de faire preuve de malhonnêteté et de mensonge ? Comment pourrais-je me regarder dans le miroir après ça ? Et pourtant, j’ai toutes les peines du monde à me débattre, parce que... Parce que parfois, j’en ai pas envie, tout simplement, parce que parfois j’ai juste besoin de céder à la pulsion, à mon besoin de tout ce qu’elle est et représente à mes yeux. Même si je sais que ce n’est pas possible, la chute est presque douce et délicieuse par certains côtés. Je suis perdu, perdu au milieu de ce dédales de canyons... J’hurle dans le néant, et personne ne me répond, parce que personne n’est autorisé à le faire... J’aurais du sortir, lorsque j’en avais la possibilité, j’aurais du partir ce soir, parce que désormais, sans Valentina, sans Sive, je me sens encore plus vulnérable, à poil face à elle, à mon besoin d’elle, à son besoin de moi, comme aimanté, incapable de résister. Alors je m’entends murmurer que j’ai besoin d’elle, un “elle” multiple, un “elle” solitaire et unique... Je ne sais plus... J’attends pas de réponse, j’ai parlé au silence... Et pourtant, Nora me répond, Nora me fait face. Je ne vois que son dos, mais dans ma tête elle me fait face, me repoussant sans cesse, doucement mais sûrement, derrière cette ligne imaginaire dont je souhaite m’extraire. Impossible. Et ce n’est plus ma propre détresse qui me submerge, c’est la sienne, celle qui m’explose aux oreilles émanant tant de sa voix que de ses gestes. Elle n’est plus simplement abattue ou résignée, elle est agitée, nerveuse. Elle s’en fout de ce que je pense de son précédent aveu, elle ne souffre d’être contredite sur ce point, et se plaque les mains sur les oreilles. Je le vois, je ne peux que le constater, elle à quelques mètres de moi. Une première goutte s’abat sur moi, mais j’en ai à peine conscience... Je me suis relevé, je ne sais pas comment, et j’avance dans sa direction. Bientôt il sera trop tard, bientôt je serais trop proche, bientôt je ne pourrais plus prétendre obliquer pour m’éloigner, prendre une autre direction et revenir dans le droit chemin. Je le sais, j’en ai pleinement conscience, et ça ne joue pas en ma faveur. J’échoue en face d’elle, accroupis, mes prunelles assassines se plantant dans les siennes. Je porte la poisse, tu comprends ? Je ne suis pas un don du ciel, je suis un handicap, une faiblesse, joliment emballé, mais incroyablement dévastateur... J’t’en prie, écoute-moi. Mes mains accrochent les siennes, mes mains arrachent les siennes. « Tu as raison... » je lui avoue, doucement, sans la brusquer. « Ce que tu ignores ne peut pas te faire souffrir... » Mais... Parce qu’il y a forcément un “mais”, un “mais” qui se fait désirer le temps que je me laisse tomber à ses côtés, m’adossant à son tronc, le partageant comme tout le reste. « Mais... Ce que tu sais peut te détruire... Moi, je sais Nora, et toi tu sauras bientôt... Alors, je t’en supplie, Nora, lorsque ce sera le cas, lorsque tu l’apprendras par ma voix, n’oublie pas tout ça, n’oublie pas à quel point je me suis débattu pour toi, pour t’empêcher de t’arrimer à moi. N’oublie pas que je subis, tout comme toi, que je ne m’attendais pas à ça... Que je ne comprends rien de tout ça... » et que je n’y connais rien, non plus. « Je n’ai pas choisi de te laisser dans l’ignorance. Je voudrais tellement pouvoir tout te dire, même si... » même si tout ça signifie le point final de tout ce que je rejette, tout ce que je repousse et qui pourtant existe, tout ces filaments invisibles à l’oeil nu qui s’accrochent à ma peau et s’insinuent sous la sienne, nous accrochant l’un à l’autre en se riant de tout le reste.

hj : c'est ta faute ! t'avais qu'à pas faire aussi long, maraude !
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MessageSujet: Re: Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23)   Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23) - Page 2 EmptyVen 20 Juil 2012 - 13:41

Mes prunelles se perdent dans l’horizon puis le ciel obscur qui s’étend devant moi. Il a quelque chose d’hypnotique, de fascinant. Pour cause, il est infini… Cependant, mes prunelles finissent toujours par s’arrêter sur les étoiles. A leur niveau. Sans jamais pouvoir aller au-delà, seuls. Ces mêmes lucioles scintillantes qui m’obstruent la vision du vide qui se cache derrière elles, qu’elles dissimulent. Je ferme les yeux mais ça ne s’arrête pas pour autant. J’ouvre grands les yeux, et c’est la même chose. L’angoisse s’immisce insidieuse dans les deux cas. Parce que c’est angoissant de rencontrer l’infini, le vide, le néant. De s’y confronter. Et je finis par croire que le vide n’est pas devant moi, que le néant n’est pas sous mes yeux, mais bien en moi… Je déglutis. Comment ai-je pu arriver jusqu’à une telle situation ? Je n’ai rien vu arriver. Je n’ai rien pu anticiper. Parce que, dans le fond, ça ne m’est jamais, réellement, arrivé. Désormais, je peux comparer et affirmer. Une perle crève les airs, perce les nuages, ricoche sur une feuille de l’arbre, passe devant mes yeux et s’écrase au sol. Funeste destin. Je constate immobile, presque absente. Et, désinvolte. Quelques minutes silencieuses filent après lui avoir dit ne rien en avoir à faire de ce qu’il pense sur la question. Question qui n’en est pas une. C’est un fait, bien réel. C’est tout. Malgré tout, j’empêche toute tentative de réponse de sa part en réduisant à néant les fonctionnalités de mes oreilles. En me privant délibérément de l’ouïe. Temporairement. Je ne veux pas me confronter au sarcasme, à son cynisme. Mais, paradoxalement, malgré mes mains sur mes oreilles, j’entends des bruissements de pas sur l’herbe. J’arque un sourcil. C’est impossible. Le bruit persiste. J’accuse mon imaginaire. Mon subconscient, et mes désirs intérieurs, profonds. Ceux qui me poussent à imaginer une scène dans laquelle il viendrait vers moi, il m’imposerait sa présence. Mon imaginaire me joue des tours. Alors, je ferme les yeux, fort. Tout aussi fort que je plaque, d’autant plus, mes mains contre mes oreilles. Tandis que je m’attèle aussi à repousser ces pensées qui font mal. Les bruissements se rapprochent. Je rêve éveillée. Je suis fatiguée. C’est grave. Des, ses mains, se referment sur les miennes. J’ouvre les yeux. Nos prunelles s’accrochent. Aucun mot ne sort d’entre mes lèvres parce que je crois m’être figée, m’être enracinée dans la terre; parce que tu te tiens là, devant moi… Tes mains tentent de me faire plier, elles tentent de me sortir de mon assourdissement volontaire, désiré. Je résiste. Une, deux, trois, quatre secondes, et je cède parce que ton regard se fait suppliant. J’ai raison ? Je le dévisage avec perplexité. Il m’explique. Ce que je ne sais pas ne peut me faire de mal… Alors ce n’est que le sursis avant la douleur c’est ça ? La vraie douleur parce que celle-ci n’est qu’une ébauche ? Une esquisse ? Un maigre échantillon ? Ce n’est que le sursis avant de comprendre l’erreur ? Si erreur il y’a. J’essaie de maitriser ma respiration. Je me fais l’effet d’un enfant non-apprivoisé, élevé loin de la civilisation, dans cette position, les mains dans les siennes dans les airs, à le regarder avec un mélange d’anxiété, d’espoir, de crainte, d’envie. Le sang bat dans mes tempes. La seconde suivante il lâche mes mains et vient partager l’écorce immuable de cette bulle dorée. Et, égoïstement, je ne me décale pas car j’ai envie de sentir son contact même infime. Peu importe. Pour l’ancrer, lui, dans une réalité vraie, pour me conforter dans l’idée que ce n’est pas un mirage, une chimère, que je ne me suis pas laissée transporter dans les bras de Morphée… Non, il est bien là. A mon côté. Pour encore combien de temps ? Là est la question. Néanmoins, ce n’est pas le plus important présentement. Un « mais » s’est profilé et il éclate dans mes tympans. Un flot de parole me tombe dessus. De nouvelles promesses que je dois formuler. De nouvelles choses à ne pas oublier. Surtout pas oublier. J’imprime ses paroles dans mon esprit. Toutes, sans exception. Comme un automate. Et, ce n’est qu’après que je les comprends, que j’en saisi le sens. Il me dit ne s’être pas attendu à cela, qu’il ne comprend pas, et moi donc… Je crois d’ailleurs que c’est à ce moment-là que ma main est partie se glisser dans la sienne, doucement, délicatement, animée par une pointe d’hésitation. Fébrile. Je suis désolée… J’ai l’impression que c’est ma faute, que si je n’étais pas moi, si je n’étais pas ainsi alors tout ceci ne serait pas arrivé… Cependant, puis-je réellement souhaiter ma non-existence, ma non-venue au monde ? C’est ridicule, je ne pouvais pas prévoir. Lui non plus. Je crois même ne pas regretter… Ce que je ne sais pas ne peut me faire de mal, cette parole me revient. Elle contrebalance et équilibre. Mon regard est toujours porté sur l’horizon. Parce que je ne suis pas sûre de pouvoir tout gérer, en même temps… Il redoute ma réaction face à la révélation de son secret. Réellement. Ça aussi c’est un fait, et ses paroles ne peuvent être plus claires. Ça me fait imaginer le pire… Mais, d’un autre côté, j’ai hâte de savoir, j’ai hâte que le voile soit enfin levé, afin d’être fixée. Afin de sortir, s’il est possible, de cette situation suspendue dans un entre-deux. Je pense à Sive qui sait. Et qui semble bien le vivre, bien l’avoir vécu. Ça me rassure… Quoique non, car nos situations sont différentes. Oui, la différence réside dans le fait qu’elle, elle sait depuis le début. Dans mon cas, je n’ai jamais su et ne sais toujours pas. Et ça, ça change tout… Sa voix s’élève de nouveau, je ne doute pas de sa parole lorsqu’il me dit vouloir tout me dire si bien que j’acquiesce d’un léger mouvement de tête. Je sais Loxias, je sais... « Je m’en souviendrai… » j’affirme dans un souffle en pressant sa main. « Je te le promets… » j’ajoute avant, d’enfin, vriller mes prunelles vers lui. Je pense pouvoir promettre cela sans problème, la mémoire n’est pas ce qui fait défaut chez moi… Une question me taraude.

Hj. C’est un cercle vicieux micheline, bien fait !
Et encore j’ai pas développé la dernière idée Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23) - Page 2 4792
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MessageSujet: Re: Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23)   Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23) - Page 2 EmptySam 21 Juil 2012 - 3:46

Comment lui faire lire, comment lui faire comprendre, où j’en suis dans ma tête lorsque, même moi, je ne le sais pas. Position assassine et insolente qui découpe tous mes organes, mon esprit et mon être. Comment gérer cette situation alors que toutes mes certitudes se retrouvent bousculées, renversées, foulées du pied ? Comme un végétarien à qui se mettrait à aimer la vue de la viande, son odeur, son touché, mais qui se refuse encore à gouter... Ces certitudes, c’est ce qui me définit, ce qui fait que je suis moi, Loxias. Je ne vis que pour ça, je ne respire que pour ça, mon coeur ne bat que pour ça. Alors comment accepter, comment tolérer, qu’une seule personne parvienne à ébranler tout ça ? Et comment imaginer qu’une seule personne parvienne à ça ? Une enfant armée d’une fleur parviendrait-elle a démolir le mur de la honte ? Chimère, utopie, croyance naïve... Et pourtant. Ça me tombe dessus brusquement, comme une prise de conscience soudaine, mais... La fissure n’était-elle pas présente dès le début ? Lorsque, contre ce mur, dans un réflexe protecteur, je l’ai plaqué et protégée de mon corps, n’ai-je pas ébranlé quelque chose, n’ai-je pas été heurté par un sentiment de déjà-vu qui aura du enclencher un signal d’alarme quelconque ? Si... Et le signal était là, en la personne de Sive. J’ai choisi de ne pas l’écouter, de me draper dans une confiance aveugle en moi, et en tout le reste. Prétention dégueulasse qui me conduit droit dans le mur, au pied de ce mur, de cette honte qui m’accable et me consume. Ça ne me ressemble pas, je ne suis pas comme ça, je ne peux pas être comme ça, et pourtant... Pourtant... Ce putain de “pourtant” qui n’a pas le droit de citer dans ma tête, dans ma bouche, mais qui l’autorise à s’accrocher à mon épiderme, qui m’autorise à savourer ce contact, infime, minime, interdit et délicieux, qui l’autorise à glisser sa main dans la mienne, et qui m’autorise à refermer mes doigts sur les siens. Quel mal y a-t-il, finalement, tant que je lui refuse tout le reste ? Une goutte s’écrase sur nos mains jointes, et j’y entrevois une insurrection divine, que je rejette, comme tout le reste. Quel mal y a-t-il à vouloir sans pouvoir ? La volonté est-elle aussi dangereuse et condamnable que l’acte en lui-même ? La résistance est-elle un acte noble et courageux, ou est-ce déjà une insulte à ce que je suis, à ce que je dois être, à ce que je veux être ? Il paraît que la seule façon de se délivrer de la tentation, c’est d’y céder... Pourtant je ne veux pas ça, ni pour elle, ni pour moi. Une nouvelle goutte, lourde et chaude, s’écrase sur moi, pesant de tout son poids, glissant sur mon épiderme comme un acide douloureux, réveillant chaque pore sur son passage, et témoignant de l’état réceptif de ma peau, comme si tout mon être se préparait, déjà, à accueillir le sien. Fourbe. Sournois. Tortionnaire. J’sais pas comment le lui refuser, ce putain de contact, alors que tout semble sujet à l’implosion. La moindre petite étincelle, et c’est tout mon monde qui s’effondre. J’peux pas. Elle veut savoir, elle veut la délivrance par le savoir. Sauf que le savoir n’accusera aucune délivrance autre que la souffrance. Est-ce qu’elle se sentira mieux ? Non. Mais elle saura pourquoi, tandis que là... Elle me promet, elle me promet de se souvenir de tout ça, de toute cette frustration que je lui inflige douloureusement, de tout ces mystères, de tout ce débat sourd qui transpire du regard que je pose sur elle, et je n’en doute pas. Comment pourrait-elle oublier quoique ce soit ? Elle me promet, et à travers cette promesse-là elle entrevoit une promesse d’infini, alors que tout ce que j’y vois c’est un sursit, le temps que ça durera. Car, lorsqu’elle saura... Ne m’en veux pas, Nora. N’oublie pas que j’aurais tout fait pour éviter cela. Et elle m’en voudra, parce qu’on ne peut pas échapper à ça, ni elle, ni moi. Elle m’en voudra et s’éloignera, et là, un nouveau problème se posera. Comment vivre sans toi ? Est-ce une illusion portée par ce jeu ? Est-ce qu’après quelques jours, semaines, mois ça ira, et la douleur s’étiolera ? Est-ce aussi fictif que ce décor, que ce jeu ? Ou bien est-ce quelque chose de bien plus abyssal, insondable et pénétrant ? « Je ne me reconnais plus... » je glisse, plus pour moi-même que pour un quelconque interlocuteur, si ce n’est le très haut. Une complainte, un appel à l’aide, une supplique, j’exige qu’on me rende ma liberté d’esprit, et que cesse la torture, parce qu’après tout, je ne suis qu’un homme... Combien de temps vais-je encore pouvoir résister ainsi ? Combien vais-je devoir lui infliger cette affliction, ce châtiment que je suis le seul à mériter ? Combien ?

hj : désolée, c'est caca.
Nora

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MessageSujet: Re: Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23)   Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23) - Page 2 EmptySam 21 Juil 2012 - 20:11

Son contact irradie ma peau mais je ne m’en défais pas pour autant au contraire... De rares brises soufflent et contrebalancent le pouvoir cuisant presque ardent de ma main dans la sienne, de nos épidermes jointes. J’ai besoin de ça, de cette chaleur, pour réchauffer la solitude, la douleur, qui me fait crever de froid à l’intérieur. Ce contact semble pouvoir solidifier la moindre parcelle fragile de mon âme, cœur, meurtri. Il semble vouloir panser –temporairement- mes maux et tourments. Il semble y parvenir en faisaient naitre une sensation de soulagement lorsque ses doigts se referment sur les miens. Il ne refuse pas le contact… Égoïstement, ça m’apaise. Apaise même certaines de mes peurs et angoisses. Pourtant, je sais, qu’au fond, je ne devrais pas… Je ne devrais pas lui infliger ça. Je sais que je ne devrais pas essayer de mettre ce genre de pansement sur ces plaies-là. Surtout celles-ci. Parce qu’elles ne cessent de s’ouvrir, rouvrir. Parce qu’elles ne cessent de saigner à la moindre secousse, à la moindre commotion et deviennent de plus en plus ingérables et douloureuses. Parce qu’elles ne peuvent se refermer aussi aisément. Et, que ces pansements ne sont pas solides, qu’ils ne sont pas étanches, qu’ils sont inefficaces vu que temporaires. Mais, moi, je n’arrive pas à faire autrement parce qu’une solution radicale est inenvisageable. Hors de ma portée. Alors, je pense pouvoir m’en contenter. Je suis trop butée, je n’arrive pas à intégrer que ce qui m’apaise maintenant me fera très certainement souffrir plus tard. Encore plus que maintenant. Mais paradoxalement, je n’arrive pas à imaginer une douleur plus cuisante et lancinante que celle-ci. Donc, dans mon inconscience bornée, je préfère souffrir par à-coups, longtemps et presque toujours que de souffrir un bon coup et en finir. Car, je ne veux pas en finir. Voilà le problème… Y’a toujours une lumière, un espoir. Un putain d’espoir qui va finir par me consumer complètement. Par m’achever complètement. Mais tant que cette lueur brille je n’arrive pas à décrocher. Je la suis peut être instinctivement et même aveuglément. Parce que tout simplement, je ne veux ni ne le peux. Je ne peux laisser tomber au risque de tout perdre seulement pour me préserver. Cette donnée-là ne vaut rien à mes yeux, contrairement à tout ce que je pourrais éventuellement avoir. Gagner. Elle est trop maigre. Elle ne pèse pas suffisamment dans la balance. Je préfère et choisis le quitte ou double. Je mise tout. Puisque dans les deux cas je suis perdante. Alors oui, autant tout miser et attendre un miracle. Ce miracle sera assimilable à un coup de maitre. Comme au poker, tu suis ou tu te couches. Moi, j’ai fait mon choix… Et si jamais ca se passe mal alors je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même. Je suis la fautive. Il a essayé, à plusieurs reprises de m’éloigner, de me mettre en garde, de me repousser... Je le sais. Je n’ai rien voulu entendre. Je me suis accrochée comme si ma vie en dépendait. Et j’ai, d’ailleurs, de plus en plus l’impression qu’elle en dépend. Maintenant plus que jamais. Mais qu’en est-il pour lui ? Qu’en est-il de ce contact qu’il ne refuse pas et pourtant devrait ? Mes iris se détachent de son visage. Je soupire doucement avant de caler un peu plus mon dos, ma tête, contre l’écorce du centenaire. Une nouvelle goutte déchire le ciel et vient s’écraser juste là, sur nos mains, ce simple contact qui relie nos deux corps. Elle brule. Elle aussi laisse une marque indélébile ? Elle va s’évaporer… Mais avant, je l’efface d’un simple revers de pouce. Futile, léger. Je la dissémine. Elle n’a pas le droit d’être là… Si seulement nous pouvions tout régler d’un simple revers de main, d’un simple geste, aussi facilement… Une question me taraude toujours: et après ? Et après cette révélation. Qu’est-ce qu’on fera Loxias ? Malgré ma réaction comment gérer l’ingérable ? Comment mélanger deux éléments contraires et opposés ? Deux éléments qui s’attirent, s’apprivoisent et se détruisent, se brident ? Comment va-t-on mélanger la couleur de nos ressentis, sentiments, avec cette immonde réalité ? La réalité que va nous imposer, et surtout m’imposer, ton secret ? Quelle est cette réalité ? Cette réalité qui me fout la trouille maintenant… Bordel, j’en peux plus d’attendre. J’en peux plus d’accumuler tout ça. C’est alors que sa voix s’élève. Il ne se reconnait plus… Suis-je censée apporter une réponse à cela ? Parce que je ne suis pas en mesure de le faire. Moi-même, j’ai perdu la direction. Le Nord. Je presse sa main, fort. Ma boussole s’est cassée. Je ne suis même pas sûre qu’il s’adresse à moi. Suis-je censée surenchérir afin qu’il ne se sente pas seul dans toute cette histoire ? « Je… » pose ma tête contre ton épaule à défaut de pouvoir te dire quelque chose de rassurante; te dire que tout ira mieux, que ce n'est que passager, que tout redeviendra normal; te dire de ne pas t'en faire. Parce qu'on sait que ce ne sont et seraient que mensonges et désillusions... « Tu… as peur ? » je demande d’une voix légèrement tremblotante, comme la flamme d’une bougie sur le point de s’éteindre. Je relève les yeux vers lui. Ne me demande pas de quoi, je serais capable de te répondre: tout.
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MessageSujet: Re: Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23)   Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23) - Page 2 EmptyDim 22 Juil 2012 - 2:36

Je ne sais plus qui je suis... J’ai été de nombreuses personnes au cours de mon existence, mais toujours avec une constante, un fil conducteur, un élément essentiel et immuable, éternel... Oui, éternel, parce que c’est la promesse que j’ai formulé, une promesse d’éternité, de pérennité. Le genre de promesse qu’on n’explose pas à la première faiblesse, le genre de promesse qui ne permet pas la moindre faiblesse, le genre de promesse qui nécessite tellement de sacrifices que la notion même de faiblesse n’existe pas. Alors comment elle a fait ? Comment cette fille frêle, innocente, insouciante est-elle parvenue à ébranler cette promesse, à me pousser à la remettre en question ne serait-ce qu’une minute, ne serait-ce qu’une seconde ? Pourquoi je ne parviens pas à le repousser de manière ferme et définitive ? Pourquoi je n’arrive pas à me passer d’elle ? Pourquoi trois jours sans lui parler sont une torture à la hauteur de celle que j’ai déjà pu vivre, dans un autre contexte, et qui m’a poussé à prendre des décisions radicales et formuler des promesses, cette promesse qui, justement, devrait me tenir éloigné d’elle ? J’en sais rien, je comprends pas, j’comprends plus rien... Je ne sais plus qui je suis, ni même si je suis. Oscillant entre rêve et cauchemar, tout ce qui m’est délicieux, m’est douloureux. J’vais en crever, je le sais, mais qu’importe, c’est elle qui m’inquiète, sa fragilité, sa candeur... Je suis entrain de briser quelque chose, en elle, à jamais. J’en ai conscience, et pourtant j'insiste sciemment. Le poignard dans la plaie, le manche contre ma paume, et au lieu de l’en extraire ou de l’enfoncer davantage pour abréger ses souffrances, j’entretiens la douleur en le tournant lentement, j’entretiens la douleur et l’espoir, car tant qu’elle respire, elle peut encore s’imaginer qu’un jour, ça ira mieux, tandis que moi je sais que, jamais, jamais ça n’ira mieux, qu’après ce sera pire. Je vais la décevoir, elle va m’en vouloir, m’en vouloir d’avoir été inapte à la repousser, de l’avoir laissé espérer, alors que je ne maîtrise rien, que si le commandement était entre mes mains, cela ferait bien longtemps que cette mascarade sinistre aurait cessé. Alors qui commande ? Je n’en sais foutrement rien. Une puissance manipulatrice à l’humour passablement douteux et cruel peut-être ? Je n’en sais rien. Et comme la première fois, je tente de lutter contre elle, m’élance dans un bras de fer perdu d’avance, parce que j’ai déjà tout perdu, n’est-ce pas ? Ma promesse ne souffre aucune faiblesse, et ma faiblesse est déjà effective et avérée. Je fais comment, moi, pour la repousser, lorsque tout en moi hurle, supplie pour le moindre contact ? Comment faire pour parvenir à l’oublier lorsque mon premier réflexe en pénétrant dans une pièce est de la localiser ? J’en sais rien, j’sais plus rien, je crois même que ça ne change absolument rien... Sa tête se pose contre mon épaule, je devrais la repousser, je sais, mais au fond, quel mal y a t’il à cela ? Ce n’est rien qu’une joue qui se dépose sur mon épaule, une paume qui caresse la mienne, des doigts qui s’entremêlent aux miens. Rien de mal si ce n’est qu’elle y est autorisée et pas moi. Rien de mal si ce n’est celui que je lui administre en étant incapable de simplement me lever, m’arracher à son contact, à sa présence, et mettre un terme à tout cela... Mais... Elle est tout ce qu’il me reste, dernier vestige d’une époque révolue, elle est tout ce que je désire en ce nid, elle est tout ce que je possède, elle est tout ce qui me maintient en équilibre. Est-ce que j’ai peur ? Sa voix transperce les nuages, et de nouvelles éclaboussures s’échappent. « Oui... » je confie, dans un souffle l’inavouable vérité. Je suis terrifié, pour la première fois de ma vie, je suis totalement tétanisé par la peur, parce que pour la première fois de ma vie, le danger vient de moi, et je ne sais comment le combattre. Je ne sais pas comment me combattre. « J’ai peur du mal que je vais faire... J’ai peur du mal que je vais te faire... J’ai peur que tu me laisses, que tu me détestes, et j’ai peur de cette peur égoïste qui me pousse à te laisser espérer juste pour grappiller quelques instants de plus à tes côtés... » J’ai peur de ça, et de tellement plus encore... Les conséquences de mes actes, de mes non-actes, de mes volontés d’actes sont comme le reflet inversé d’un miroir. Quoique je fasse ou ne fasse pas, une des faces se brise mais ne s’efface pas.
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MessageSujet: Re: Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23)   Lost and insecure, you found me (16/07 à 02h23) - Page 2 EmptyDim 22 Juil 2012 - 19:09

Tu as peur ? Ces mots raisonnent encore dans ma boite crânienne tant y’a de l’écho, tant ces mots me parlent. Oui, parce que moi j’ai peur. J’ai toujours autant peur de te voir t’éloigner, peur que tu m’abandonnes, peur que tu me laisses après tout ça... J’ai peur de te perdre. Par-dessus tout, j’ai peur de ton secret qui, une fois découvert, va –apparemment- renverser la vapeur, va tout changer. J’ai peur parce que tu en as peur. J’ai peur parce que je n’arrive pas à sonder cela, parce que je ne comprends pas, parce que je ne sais pas. J’ai peur parce que je ne peux anticiper le mal que ton secret pourra me faire, que je ne peux même pas m’y préparer pour limiter les dommages. J’ai peur de ne pas pouvoir gérer l’après. J’ai peur de la portée de mes sentiments. J’ai peur de ceux que j’éprouve pour toi. J’ai peur de la portée de mes émotions, de mes réactions. J’ai peur de voir mon monde s’écrouler. J’ai peur d’avoir peur. J’ai peur de cette peur qui m’anime parce que je ne mesure pas complètement à quel point elle est profonde. Alors, et toi ? Tu as peur ? Mes entrailles se nouent de nouveau, ou encore plus. Parce que je n’ai pas l’impression qu’ils se soient dénoués entre temps. Ca fait près de deux semaines que mon aventure a pris un nouveau tournant. Qu’elle n’est plus la même. Je la perçois moins futile, légère et bon enfant. Désormais, elle est toute autre. Les larmes ont remplacés les grands sourires et rires. La peur canalise l’euphorie. L’angoisse paralyse l’insouciance. J’ai l’impression d’avoir basculé dans une dimension nouvelle, inconnue, effrayante. Mes repères sont, étaient, là mais ils tanguent, s’effritent, ou disparaissent. Et, je suis seule. Presque. Le dernier, l’insoupçonné et peut-être le plus important, est à mon côté mais il m’échappe lui aussi. Alors, je me raccroche, j’essaie de consolider les fondations de mes mains, avec toutes les forces qu’il me reste, j’essaie de le maintenir en équilibre comme je peux, par tous moyens. Mais un truc, plus grand et puissant, en décide autrement. S’en amuse perversement. Nous ne sommes rien, ou minuscule, en face. De même que nos volontés et envies ne valent rien contrairement à la sienne. Piégé. Sans aucune issue de secours. Où est passée la lumière ? Elle brille encore faiblement, si faiblement… Mon espoir, le dernier, se résume au savoir. Alors, j’espère d’autant plus secrètement. Il fait froid. Le ciel pleure. Une source de chaleur contre ma main, ma joue, entretiennent la chaleur qui s’infiltre en moi. On va finir trempés. Pensée futile. Je m’en fous. Sa voix s’élève. Oui, oui il a peur. Nos peurs sont-elles les mêmes ? Je relève les yeux vers lui. Je n’aurais pas dû… Mon cœur se serre d’autant plus à chaque parole. Et, je ne sais par quel miracle, il tient encore… mais pour combien de temps ? Il est conditionné pour certaines choses, pour atteindre un certain niveau et moi je le pousse, le pousse jusqu’à ces dernières limites, par-delà les niveaux, par-delà le seuil limite… J’ai atteint la zone rouge depuis un moment mais je m’y maintiens encore et toujours sans relâcher la cadence. C’est mauvais mais plus fort que moi. De nouvelles paroles me parviennent. Dans sa bouche, la situation semble désespérée, et je sais qu’il sait pour cela que ca fait d’autant plus mal. C’est bien lui qui entretient la lueur que je perçois, la lueur que je suis aveuglément. Néanmoins, il n’est pas le seul égoïste dans l’histoire. « …je suis tout aussi égoïste, j’accepte de te faire du mal, j’accepte de jouer avec des conséquences dont je n’ai aucune idée seulement pour rester près de toi, encore un peu… » je confesse, la gorge nouée, en retirant ma joue de sur son épaule, avant de baisser les yeux vers le sol mais conservant nos doigts entremêlés.

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