WITH HELENA



Doucement, je me glissais par la baie vitrée. L’air froid fouetta mon visage et je laissais un sourire apparaître sur mes lèvres. J’aimais le froid. Pourtant, j’avais vécu presque toute ma vie dans le sud. Le soleil, les grillon, la chaleur… Tout cela ne me manquait pas. Au contraire. Je crois qu’en fait, au fond, j’ai toujours été une fille du Nord. Enfin, bref. Refermant la porte derrière moi, évitant ainsi que le froid ne se répande à l’intérieur, je me dirigeais vers le bord, posant mes deux mains glacées sur la rambarde. C’était beau. Terriblement beau. Et je me disais alors que j’allais vraiment profiter au maximum de cet endroit. Je ne lasserai jamais, c’est certains. Qui se lasserait de ce paysage, de cette vision ? C’était magnifique. Je soupirais de plaisir, pendant que le vent continuait à souffler doucement. Le soleil venait à peine de se lever et à vrai, je mourrais de froid. Mais je comptais bien rester encore un peu là.
Nous étions rentrés depuis seulement quelques heures. J’étais passée dans les dernières. Enfin, je ne sais plus. Matthew m’accompagnait. Il avait l’air gentil et simple. C’était le principal. Je ne voulais pas d’un crétin, mais comme on dit: les apparences sont parfois trompeuses. Je ne lui avais pas encore parler. Pas vraiment. La soirée avait été longue et j’avais furtivement discuté avec un peu tout le monde. Puis nous avions fait le tour de la propriété et j’étais aux anges. L’Irlande a toujours été mon pays, dans mon cœur. J’étais faite pour vivre ici et toute l’ambiance que dégageait cet endroit était juste incroyable. Vraiment, c’est formidable.

Je trainais, comme à mon habitude, errant dans les couloirs de la maison, dieu qu'elle était grande, je m'y perdais presque... Non non je n'exagère pas ! Je vous jure ! Il faut dire que mon sens de l'orientation se limitait au petit patté de maison autour de mon habitat naturel. Il m'arrivait même de me perdre en allant à mon boulot, pour vous dire. ENFIN BREF, je laissais mes pieds me guider, caressant les murs d'une main légère. Je finis par arriver au balcon où une belle jeune femme se tenait, lui souriant je m'approchais à mon tour de la bordure. Le paysage que délivrait celui ci était absolument sublime, la production n'avait pas chaumée entre ça et la cascade, on en venait presque à se demander ce qu'ils avaient foutu dans la cave pour qu'elle soit aussi crade. Je finis par me retourner vers la jeune femme, un flamboyant sourire aux lèvres.

« C'est magnifique n'est ce pas ? » dis-je en fixant l'horizon d'un regard envouté.

Il me tardait tout simplement de voir ce que Cupidon nous avait préparé d'autres, qui sait, peut être que la maison se changerait en château, qu'une citrouille se transformerait en carrosse ? Ou encore que des petites souris muteraient en magnifiques chevaux ?