Fantine - le 06/10/12 vers 13h40

Bon sang, quand il s’agit de dormir en paix ici c’est mission impossible ! Déjà, vu le nombre de candidats, il est bien dur de trouver un endroit confortable disponible pour pioncer, ensuite, ne pas se faire réveiller toutes les cinq minutes par des cris, des chants ou un plaisantin qui fait joujou avec la lumière, ça devient chose rare. Alors j’ère une nouvelle fois un peu partout dans le village pour trouver « the place to be » ou autrement dit l’emplacement parfait pour dormir. Les chambres en pleine journée c’est inenvisageable car tout le monde n’arrête pas d’y passer ne serait-ce que pour récupérer une culotte sale, le salon : trop de bruit, les anciennes maisons abandonnées : trop lugubre et trop poussiéreuses. Et.. tiens ! La maison aux volets bleus. Je crois que c’est là où ma confrontation avec Nicole a eue lieue. Cette maison sert de confessionnal et il y a un beau canapé en cuir ainsi que deux fauteuils si mes souvenirs sont bons. Ni une, ni deux, je traverse la maison ou du moins ce qu’il en reste pour me retrouver dans le confessionnal. Chance pour moi il est libre. En même temps, les buzzs se font rarissime à ce stade du jeu. Je crois donc pouvoir squatter ce lieu. Au pire, si quelqu’un veut buzzer, je jarterai c’est bien simple. Je m’installe sur le canapé puis assez rapidement je finis par trouver les bras de Morphée. Ah ce que j’aime les siestes digestives ! Mais.. aaaah, je sens quelques minutes plus tard quelque chose sur mon bras et cela me réveille. Une nana dont je n’ai encore jamais vu le visage. « Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? » Les mots basiques qu’on a l'habitude de dire une fois réveillé par surprise. En attendant, j’essaye de me rappeler du prénom de la demoiselle mais rien n’y fait, je ne me souviens pas. « Dit, tu fais parti des techniciens ? Il faut que je déguerpisse d’ici ? » Nouille que je suis, il s’agit bien évidemment d’une candidate.

La maison aux volets bleus ne m'inspirait pas vraiment confiance, comme ça, de l'extérieur. Enfin c'est juste le fait qu'il n'y ait plus de vitre qui me rebute. J'y pénètre et continue mon chemin, je trace ma route à vrai dire, pour me rendre jusqu'au confessionnal, je crois qu'il est enfin temps que je découvre la pièce, après presque deux semaines de jeu. Je ne fais pas trop attention au décor de la maison, je m'en moque à vrai dire. J'arrive devant ce que j'imagine être la dernière porte, le voyant est vert, signe que je peux entrer. Normalement, il n'y a personne, sinon il serait rouge. Je dis bien normalement puisse qu'une fois dans la pièce, je découvre une petite blonde complètement affalée sur l'un des canapés, un bras pendouillant dans le vide, la tête penchée d'un côté. Je me saisis de mon bras et le repose sur l'un des accoudoirs lorsqu'elle se réveille brutalement, me faisant reculer par la même occasion. Elle a le sommeil léger. Elle semble me prendre pour quelqu'un de la techni', j'hoche vigoureusement la tête de droite à gauche. « Non, pas que je sache. » Je réponds légèrement amusée par la vivacité de la blonde platine, et ce, dès le réveil. J'admire. « Tu t'es endormie de travers, j'essayais juste de te remettre en place. » Je lui réponds simplement avant de la contourner pour aller m'assoir sur l'un des fauteuils en cuirs qui orne la pièce. D'ailleurs, je suis pas sûre qu'on est le droit être à deux ? Si ? Non ? Pu importe, maintenant que je suis entrée.

La sieste digestive aura finalement été de courte durée. Il faut dire que je ne me suis pas totalement bien positionnée sur le canapé du confessionnal. J’étais à peu près dans la même position qu’un paresseux accroché à sa branche. Ma tête était complètement penchée, un de mes bras pendouillait dans le vide. Bref, de quoi attraper un torticolis et avoir mal au dos durant le restant de la semaine. Heureusement pour moi, une petite dame a décidée de me remettre dans une position plus confortable ou du moins de redresser mon bras. Malheureusement, cela a suffit à m’arracher des bras de Morphée. Je suis genre sonnée mais je remets bien assez vite de mes émotions. D’ailleurs, c’est qui elle ? Une technicienne venant m’ordonner de laisser la place surement. Et bien non, visiblement. Plutôt une gentille candidate qui voulait prendre soin de moi. « Ah ! Euh.. merci ! » J’arbore un grand sourire Colgate à la nana tout en me redressant. Là, je m’aperçois que ma main est toute rouge. Problème de circulation de sang je crois bien. « Oh bon sang ma main ! » Petit jeu de mot même pas volontaire. En attendant, je ne me sens pas très bien vis-à-vis de ça. Je la secoue donc dans tous les sens pour qu’elle reprenne sa couleur initiale. « Si t’es pas technicienne, t’es candidate ? Ton visage ne me dit rien. » Au bout de deux semaines de jeu, cela devient quand même inquiétant pour moi. En même temps, il y a plus de trente têtes si je sais encore compter. De ce fait, ne pas avoir croisé la demoiselle jusqu’à présent n’était pas chose difficile. Surtout que le village est grand.

« Ah ! Euh.. merci ! » J'hausse les épaules, y a pas de quoi, tandis qu'elle me montre toutes ses dents dans un sourire qui se veut grand. « Oh bon sang ma main ! » Je la vois s'agiter inutilement dans tous les sens, comme si cela allait changer quelquechose, je me contente de sourire devant le spectable. « Tu as des fourmis ? » Je lui demande parce que mine de rien, ça m'interesse, j'aimerai savoir toutes les conséquences qu'implique une sieste dans sa position. Pour justement ne jamais faire la même chose qu'elle. On apprend toujours des erreurs des autres, il parait. « Si t’es pas technicienne, t’es candidate ? Ton visage ne me dit rien. » Elle continue, j'imagine que c'est le réveil qui a du quelque peu altérer tout cela. Je pince légèrement les lèvres. « Ca me parait logique jusque là. » Je me moque gentillement en suivant son raisonnement. « Je suis bien candidate. » Je confirme au cas où, je pense qu'elle sera capable de me reposer la question une nouvelle fois. « C'est naturel ? » Je lui souffle en rivant mes yeux sur son extrème blondeur capillaire avant d'enrouler l'une de ses mèches autour de mon index. Oui, je change rapidement de sujet, on me l'a déjà dit, mais regardez-moi ces cheveux ! J'en ai rarement vu d'aussi pâles.

Je me suis endormie comme un déchet humain, du coup, j’en paye à présent les conséquences. « Hum.. non, j’ai plutôt la main engourdie. C’est bizarre et pas très agréable comme sensation. » J’arrête d’agiter ma main inutilement. Ça va déjà mieux en fait. Le sang reprend peu à peu sa place tout au long de mon bras. Puis j’en reviens à la demoiselle qui m’est toujours inconnue. J’en déduis à haute-voix que si elle n’est pas technicienne, elle fait parti des candidats. Logique comme elle le dit. Je me sens tout de suite un peu conne. En même temps, mes neurones ne sont pas encore tous en place. Peut-être que quand je serai bien réveillée, je pourrai tenir des propos un peu plus censés. Du coup, j’ose plus trop parler à présent. Heureusement pour moi, c’est la demoiselle qui le fait. Elle me demande si j’ai une couleur de cheveux naturelle tout en les tripotant avec délicatesse. Il est vrai que le blond platine naturel est extrêmement rare. Il apparaît en général chez les humains albinos, ce qui n’est heureusement pas mon cas. « Non. C’est une teinture. J’ai originellement les cheveux clairs mais pas autant. » Je suis pas du genre à mitonner à ce sujet. Aujourd’hui, de toute façon, presque une femme sur deux se teint les cheveux un jour. Aucune honte à avoir. « Tu venais buzzer au fait ? » Bah oui, après tout, qu’est-ce qu’elle est venue faire ici si elle n’est pas technicienne ?