Tous les matins je me lèves au aurores. Dès fois il m'arrive de ne même pas me levé puisque je n'ai pas dormis dans la nuit. C'est le cas cette fois, je n'ai pas dormis et quand les premiers rayons de soleils ont éclairé le ciel et bien je me suis rendu à l'église comme tous les matins. Je ne croise personne, personne ne me croise à cette heure si matinale. Et je reste comme ça à prier genoux à terre pendant des heures jusqu'à que je sois satisfaite, jusqu'à ce que je me dise qu'il est satisfait lui aussi. Et je m'en vais, sereine, le cœur léger. J'ai l'impression d'être entré en démon et de sortir en ange. Sauf que je ne suis pas un ange. Et c'est seulement là que je vais dans mon lit pour me réveiller en même temps que les autres, ou faire semblant du moins. Il doit être 10h00 bien passé je ne sais pas vraiment mais bizarrement la chambre est déserte. Il ne reste qu'un lit occupé je crois. Je ne fais pas attention aux autres, parce que celui-ci est occupé d'une manière très... étrange. On peut voir un homme ronflant légèrement, dormant de travers, la bouche ouverte et la couverture ne recourant que ses pieds. Je ricane légèrement à cette image avant de me décidé à le faire un peu chier. Vous avez tous reconnu, Malik ou le comptable, ou encore le génie, le farfadet, le playmobile et tout autres qualificatif de ce genre. Je m'assois à coté de lui faisant preuve de discrétion. Je le regarde un instant avant de venir plaquer une main sur sa bouche et de l'autre main pincer son nez pour qu'il manque d'air... c'est drôle je trouve. J'ai pas l'intention de le tuer je vous rassure. Rapidement il se met à tousser et se réveille naturellement. J'enlève mes mains avant que ses yeux ne s'ouvre. « J'ai droit à trois vœux moi aussi ?  » Je lui dis sans faire attention à sa petite détresse respiratoire, il va s'en remettre. Je m’allonge de tout mon long à coté de lui. Je tourne la tête et le regarde attentivement. « T'es mignon, pourquoi t'es puceau ? » il n'a jamais dis une telle chose en réalité mais bizarrement dans ma tête je l'ai entendu dire ça . Ou bien j'ai inventé ? Ah oui certainement.

Je trouve cette blague hilarante, c'est pas très agréable quand ça vous arrive, enfin il paraît j'ai jamais vraiment expérimenté. Il marrant là tout rouge à manquer de souffle et à cracher ses poumons. J'aurais tout même aimé qu'il souffre un peu plus, qu'il s’évanouit par exemple ? Non c'est pas possible ? Bon une autre fois alors. Je lui demande si j'ai droit à des vœux moi aussi en référence à notre rencontre dans le dressing avec Otello. Il semble pas comprendre tout de suite ce que je lui dis, c'est peut être parce que je viens de le tirer d'un sommeil profond. Oui ça doit être ça. Je suis sûr qu'il a chialé toute la nuit pour l'autre là, et sa coupe a la action man. Je lui demanderais bien pourquoi, plu tard.  « Non. Pour la simple et bonne raison... que je ne suis pas un vrai farfadet ! Mais chuuuuuut. » non ! Il vient de détruire tous mes rêves de gosses. C'est comme dire que le père noël n'existe pas. C'est... monstrueux. J'affiche une moue affligée. « Dis pas ça, menteur. » je lui dis en m'allongeant à coté de lui. En plus je suis certaine qu'il a déjà exaucé quelque vœux. Comme quand quelqu'un lui demande de lui passer le sel à la cantine, ça compte non ? Ah non.. ok. Une question me trotte dans la tête, pourquoi il est puceau ? Je comprends pas il est quand même mignon, y a plein de fille qui voudraient de lui je suis certaine. Pas moi, mais ça c'est autre chose. Une fois encore il manque de s'étouffer et moi je le regarde presque déçut du contraire. « Je ne suis pas puceau. Et je ne vois vraiment pas ce qui a pu te laisser penser une telle chose. »  Oh. Ah, intéressant. Il a du aller voir une pute du nom de Sheila. Me décevoir ? Non pas du tout je suis même plutôt contente d'apprendre cette nouvelle. Ca peut être intéressant, pour lui pas pour moi. « Tu sais que les putes ça compte pas hein ? » je lui demande sur le ton de la rigolade. Qu'il s'offusque ce n'est pas important. Mais je dois quand même précisé que c'est réellement une blague hein. « Tu étais triste au prime j'ai l'impression, pourquoi ? » je lui demande rêveuse, j'aimerais comprendre comment il a pu s'attacher si vite à ce type pour être triste de son départ. Je comprends pas.

C'est tellement drôle de voir chacune de ses réaction au petit. Il s'étrangle quand je le dis puceau et quand je l'imagine avec des putes il s'offusque bien entendu. Ce n'est qu'une blague. Il faut se détendre, pourquoi se mettre des limites hein ? Si je souhaite dire ce qu'il me passe par la tête je le fais, aussi grossier soit cette chose. En plus c'est assez drôle de voir son visage se déformer doucement quand je dis quelque chose qui ne lui plaît pas. On peut tout lire sur son visage, c'est à la fois très intéressant et navrant. Parce que j'aime particulièrement le mystère chez lui je ne ressent aucun mystère comme je n'entends aucune mélodie. Mais je ne perds pas espoir. Dans l'idée que je me suis faite de cette émission je devrais être entouré de gens intéressant... pour l'instant ce n'est pas systématique, mais il ne faut guère se fier aux apparences j'en suis l'exemple même. « Mais !! Mais !! Pour qui est-ce que tu me prends ?! » La prostitution un tabou. Ça me fait rire. « Il n'y a rien de mal à donné un peu d'argent à une fille en galère contre un certain plaisir non ? » Je ne suis pas en train de dire que c'est ce que je pense non. Je ne pense pas une telle chose, je suis croyante il ne faut pas l'oublié.. mais je ne vais pas non plus participer à une chasse au sorcière. J'imagine que celle que je suis aujourd'hui est pro prostitution. Je souris à cette idée. Je l’interroge ensuite sur la raison de sa tristesse au prime. Ce n'est pas comme s'il venait d'apprendre que son meilleur ami avait une maladie incurable non ? Alors pourquoi s'attacher au gens si vite, pourquoi s'attacher au gens tout court ? Au final, on finit tous par en souffrir alors autant laisser une certaine distance, autant ne jamais se livrer, se donner entièrement. Autant se préserver. « Dani est un gars exceptionnel. Son départ ne m'a pas laissé indifférent, loin de là. Je ne pensais pas perdre un allié, un ami même, aussi vite, du coup, je me sens presque seul depuis qu'il est parti. » Exceptionnel ? En est-il sur ? Moi je pense pas qu'il soit plus exceptionnel qu'un autre. « La solitude c'est bien. Faut juste que t'arrête de la craindre. » Je suis seule depuis toujours ou presque, je l'aime cette solitude. Mais je ne l'ai pas toujours apprécié, 'ai appris à le faire, à l'aimer et à la voir comme ma seule et dernière amie. Je ne pense pas que ce sera le cas de Malik, mais on a tous des moment de solitude dans une vie alors autant.. s'y habituer non ? « Quel est le candidat avec lequel tu t'entends le mieux ? » Je ne peux pas répondre à cette question en toute franchise parce que je ne suis jamais la même... et au final je ne m'entends avec personne. « Gaspard, j'imagine. » parce qu'il est le seul à me voir tel que je suis réellement ou presque.. Et malgré notre relation houleuse je pense que c'est avec lui que je m'entends le mieux dans le sens ou c'est le seul avec qui je peux être moi-même sans avoir trop l’impression de ne pas être en sécurité. Mes yeux s'illumine un quart de seconde alors que je me souviens de sa question posé dans le dressing. « Ah et mon amant, Otello.. bien entendu. » je ricane.