J’avais vraiment trop chaud dans cette chambre, je n’avais pas l’habitude de dormir dans une pièce bien aussi chauffée et surement pas en dessous d’une si épaisse couverture, alors j’avais commencé par rabattre mon coté de la couverture sur Rumer mais j’avais toujours aussi chaud alors, n’y tenant plus, je m’assis en tailleur dans le lit et retirai mon t-shirt. Ah ouais j’étais tout de suite mieux comme ça. J’attrapai alors mon oreiller pour poser ma tête dessus, les yeux clos j’attendis longuement un sommeil qui ne vint pas. Soupire exaspéré. Rumer remue quelques secondes et tourne son visage vers moi, toujours sous la masse immense de couette. Je ne distinguais que ses yeux d’ailleurs. Grands ouverts. « J’avais trop chaud. » Me justifiais-je en haussant les épaules. Bah tiens, elle aussi elle devait avoir chaud vu que je lui avais en quelque sorte pliée la couverture en deux sur elle. Aha. « Mais toi t’as pas trop chaud, hein ? » Hm hm.

Elle vire la couette d’un coup rageur, bon je crois qu’elle avait un peu chaud finalement… « Moi on me sanctionne pour un tampon, et toi tu tentes de m'étouffer et on ne te dit rien ? » A la mention de cette scène je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire. Jusqu'à ce qu’elle me file un petit coup qui, très franchement, me fait à peine mal mais je fronce les sourcils tout de même. « Ouais d’ailleurs c’était un brin dégueulasse, hein. Cupidon est misogyne, soit pas jalouse. » Ah bah oui je suis certain que le petit angelot sera ravi d’entendre ça, tiens, mais je suis certain de ne pas être le seul à parler de lui en des propos… Limites. « Tu mériterais d'être expulsé de la pièce pendant une demi-heure ! » Je lève les yeux au ciel. « Ah ouais et qu’est-ce que tu ferais sans moi hein ? Chut, ne dis rien, je sais ce que tu ferais : rien. » Voilà. Ou alors non, elle dormirait, probablement, mais ce n’est pas grave elle n’a qu’a pas me foutre des coups pendant son sommeil. Vengeance. Je suis sur qu’elle n’est même pas au courant en plus. « Au fait tu me tapes quand tu dors, tu mérites bien ce qui t’arrives Rosie. » J’aurais presque pu tirer la langue qu’elle l’aurait bien mérité aussi. « J'ai envie de faire pipi maintenant, c'est malin ça. » Hm, oui, c’est intéressant… Je m’en fou de sa vessie putain. « Bah va pisser, je pense pas qu’une meuf va te piquer la place tu sais. » J’suis plutôt chiant dans mon genre et bon elles ont toutes l’air bien avec leurs partenaires alors qu’elle parte sans crainte.

« Quand vous y foutez vos queues vous trouvez pas ça si dégueulasse, alors hein. » Ah oui non mais y’a une précision à faire. « Y’a une différence entre y foutre sa queue et se prendre ça en pleine gueule je pense, non ? » Bon après je ne me suis jamais pris de tampon dans la gueule mais Rumer : si. Quand Nicole s’est vengée. C’était assez drôle et franchement vomitif en même temps. J’admire d’ailleurs le sang froid de Rosie qui n’a rien lâché sur le prime. « Je me trouverais un mâle qui veuille me sauter pour de vrai. Parce-que c'est pas pour dire mais j'ai jamais eu le tunnel aussi engourdi que depuis que je suis arrivée ici ! » Petit pique, au cas ou personne n’avait compris. I get it. Je me tourne le coté. De son coté. « T’as dis que tu pouvais te débrouiller seule, j’te rappelle. » D’ailleurs je lui avais aussi fais une super bande annonce comme quoi mes doigts étaient plus efficace que les siens mais… héhé, non. Enfin si, ils le sont, c’est indéniable mais elle n’a pas pu choper l’orgasme de sa vie parce que Mr. Brain s’était réveillé au mauvais moment. Comme souvent en fait. « Je me venge, écoute. » répondit-elle quand je la mis au courant de ses violences nocturnes sur ma personne. Je m’apprête à m’indigner et finalement je hausse les épaules. « C’est vrai que ça doit être frustrant… » Surtout moi quoi, être lâchée par moi c’est, hm, inimaginable. Oui mes chevilles vont bien. « Qu'en sais-tu ? Si ça se trouve elles guettent tous le moment où je vais me barrer pour venir squatter ma place à côté de toi. » L’idée était plutôt plaisante, hein. Mais je lâchai un petit rire. « Ouais je pense pas être aussi baisable que les playboys de l’émission. » Sur qui je pourrais me retourner aussi, hein, je pense que c’est plutôt le lit des Ares, William et autres Callan qui sont convoités, plus que le nôtre. « Pisse pas dans le lit parce que j’te ferai lécher. Le matelas, évidemment. » Je ricane.