TRIS

Le vent caressant ma peau, j'avais pu ressentir ces derniers jours un fort refroidissement des températures, l'été laissant place à l'hiver et ce avec cependant bien quelques difficultés. Un jour il faisait beau, le second nous avions le droit à quelques torrents d'eau. C'était le cas de ce jour là. Vêtu d'une veste en cuir, surmontant un débardeur noir, ainsi qu'un pantalon pourpre, tirant vers le noir, j'avançais, bottes aux pieds, parcourant les rues du petit village à la recherche d'une activité particulière à réaliser. A la recherche d'un rien pour m'occuper. J'me sentais con, mais ça allait, je suppose que je n'étais clairement pas le seul à trouver le temps parfois long entre les murs de ce nid. Parce que malgré le grand espace qui nous était donné, oui, nous étions entre quatre murs, emprisonnés. Pour le bien des téléspectateurs comme le malheur des plus claustrophobes de l'aventure. J'amais les endroits sérrés, sombres. Ces endroits où tu ne pouvais plus cacher ta réelle nature, où tu te devais d'être toi, n'ayant pas place à d'autres extravagances. Alors, ici, tout était sombre, oui, mais tout était vide. Un petit coin était simple à combler de par sa présence, alors qu'une étendue ne laissait qu'une impression de vide intense. Alors j'avais marché, capturant cette putain d'étendue, un pas après un autre, pour la combler de ma présence. Sauf que je n'étais pas éternel et qu'un pas en effaçait forcément son précédent. Et puis la pluie n'arrangerait très certainement rien, puisqu'en effet, celle ci venait alors à tomber. Mon pas s'accélérait, alors que j'arrivais bientôt sur la plage. J'savais pas ce que je foutais là, mais si il y a bien une personne qui devait regretter d'être sortie, c'était Tris. En effet la jeune femme se levait, surprise par la pluie, sa robe légère commençant à se tremper à chaque goutte, un peu plus, toujours un peu plus. « Tris ! » lâchais-je en élevant la voix, histoire que celle ci arrive jusqu'à la jeune femme sans être arrêtée par le torrent qui s'acharnait un peu plus sur nos deux corps. Alors, je courrais simplement dans sa direction, me déchaussant de ma veste en cuir pour la placer sur le crâne de la jeune femme. « Tiens, abrite toi, c'est bientôt terminé. » pourtant les secondes s'écoulaient et le torrent continuer, encore et toujours. J'étais maintenant trempé, les yeux plissés, tentant de discerner tant bien que mal les formes. Il était de toute façon trop tard pour aller s'abriter dans un bâtiment, ceux ci se trouvant bien trop loin de la plage.