FRANZ, et si un autre se pointe je le bute

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Comme le disait l'adage, advienne que pourra, j'avais suivit mon Prince jusqu'à la chambre royale, lieu idéal quant à la poursuite ne notre idylle en toute quiétude. De plus c'était le lieu idéal, où personne viendrait nous chercher, hormis peut être les propriétaires des lieux. Mais si on prenait en compte que la fête battait encore son plein et qu'il était beaucoup trop tôt pour que les deux " tourteaux " ne viennent prendre possession de leur lieu sacré, il nous restait de bonnes heures devant nous.
L'excitation était à son comble, j'avais le souffle coupé et c'était dut à notre course effréné dans les escaliers mêlée à un désir palpable. Le jeu aurait très bien pu s'arrêter dès lors que nous avions franchi la porte seulement nous étions tous deux conscients que nous n'étions pas là sans raisons. Sans perdre un instant, je le plaquais contre la porte avec vigueur, fermant ainsi celle-ci préservant notre intimité des autres candidats. La lueur de désir n'avait pas quitté ses iris; je me mordis la lèvre supérieur si fort que le goût âcre du sang vint envahir ma bouche. Il n'était plus qu'une question de secondes avant que je ne m'empare de sa bouche ...

Nous sommes ensembles depuis à peine une demi-heure et pourtant, mon ventre se serre déjà à l’idée de ce qui peut nous attendre en haut de ces escaliers. Des suite d'une course effrénée, la respiration sifflante dans l’optique de cette fin de soirée, nous montons tous les deux dans la chambre royale. Vulgaire provocation envers la production ou commémoration du thème de la soirée ? C’est à se demander, ce que je sais à présent seulement, c'est que je n’aurais pas choisi un autre lieu pour poursuivre ce que je m’apprête à faire avec Sydney.

C’est ainsi sans un mot que nous rentrons dans la chambre tous les deux, et alors que je ferme doucement la porte derrière nous, la courtisane et terriblement séduisante jeune femme me plaque déjà brutalement contre le bois de celle-ci. Je sens comme une flamme vibrer dans mon bas-ventre alors que nos regards se croisent, s’apprivoisent, communiquent, partageant notre désir commun. Je ne perds pas un instant face à ses lèvres que je prends aussitôt, laissant mon horrible blazer glisser sur le sol.

Tout avait été à une vitesse folle, notre rencontre fortuite, notre décision de nous retrouver ici, la séduction initialement prévue pour nos deux personnages de la soirée c'était transformée en ce qui pouvait s'assimiler à une pulsion incontrôlable. Nos corps étaient en ébullition alors que deux heures auparavant nous étions toujours de simples colocataires à qui cette idée n'avait même pas traversée la tête.

Nos lèvres scellées l'une à l'autre ne semblaient plus vouloir se détacher tandis je laissais glisser mes mains sous sa chemise à jabot caressant son torse pourvu de muscles. Lorsque nos bouches se décollèrent l'une de l'autre, je décidais d'accélérer un peu la cadence, sans perdre un instant je dégrafais le bustier de ma robe l'envoyant valser à travers la pièce, dévoilant ainsi mon soutien gorge pigeonnant d'un rouge éclatant assorti aux jarretelles qu'il avait pu entrevoir quelque instants plus tôt. Emprisonné dans ma jupe sang et or, je m'approchait à nouveau de mon Prince me saisissant à nouveau de sa bouche, ma langue caressait la sienne avec vigueur tandis que j'enlevais un à un les boutons de sa chemise.

Le jeu semble se prolonger, tout est trop long trop sur la retenue, le désir semble bien présent pourtant la fougue, la passion n'y est pas. J'en ai assez de jouer, assez de me comporter comme une vierge effarouchée émerveillé d'un petit rien. Pourtant je reste là, je ne relâche rien, ni ses lèvres, ni son regard, chaque centimètre carré de son visage enfantin contrastant avec ce corps si mature qui glisse sous mes doigts. Mon corset virevoltant est un appel de désespoir, qui semble fonctionner puisqu'il attrape aussitôt ma cuisse qu'il rapporte vers sa hanche, pendant que sa chemise se retrouve au bas de ses pieds. Pourtant, son discours, figé dans le temps ne peut m'empêcher de laisser s'échapper un fou rire bien malgré moi. Toujours dans l'attente, attente interminable qu'il prenne enfin les devant, pourtant quelque chose me laisse penser qu'il attends en quelque sorte ma permission. Les rôles s'inverse, il devient la femme soumise et moi le Prince décidé à aller bien plus loin. Pourtant ma patience à des limites, et je m'écarte de lui, essayant tant bien que mal à reprendre mon souffle.

« Mais vous êtes tellement raisonnable mon Prince que le désir qui m'animait s'en est allée ... » Avouais-je tout en rattrapant mon corset que j'enfilais à nouveau; puis m'approchant à nouveau de Franz, je lui murmurais à l'oreille. « Si jamais ta raison décide de te foutre la paix, tu sais où me trouver... » Avant de quitter la pièce, je lui déposais un petit baiser sur les lèvres et m'engouffrait ensuite dans les escaliers désireuse de retourner à la fête que j'avais rapidement délaissée tout en fermant un à un les agrafes de mon corset...

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