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 I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10

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Raphaël

Raphaël
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CITATION : « ON N'EST JAMAIS AUSSI SEUL QUE LORSQU'ON EST SANS ESPOIR. SURTOUT LORSQU'ON N'A PLUS D'ESPOIR DE POUVOIR ROMPRE LE CERCLE DE LA SOLITUDE. »
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MessageSujet: I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10   I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10 EmptyMer 14 Nov 2012 - 2:40

I'm living life like i'm in a play
with the man that I want to stay

FEAT. MALIK

Un certain Adolf Hitcher disait « De quoi vivrait l'Eglise, si ce n'est du péché de ses fidèles ? » Cette citation, Raphaël ne l'avait jamais tellement approuvée. En effet, à ses yeux, l’Église ne devait pas tant être un lieu de confession et d'absolution que l'endroit où l'on pouvait se plaire à prier, à trouver la paix intérieure et à pratiquer sa foi. Lui, en tout cas, il appréciait d'y trouver une source d'apaisement, de tranquillité. C'était si calme ici. Déjà parce que rares étaient les fois où il y trouvait qui que ce soit - sans aller jusqu'à dire que le suisse passait beaucoup de temps ici, il est vrai qu'il y allait assez régulièrement - mais également parce que l'atmosphère y était toute particulière. Dès qu'il entrait en ces lieux, il sentait une intense complicité avec le Seigneur. Depuis quelques années, sa foi s'était développée, même s'il se considérait comme étant essentiellement croyant, et non pas tellement pratiquant. Il priait quelques fois, c'est vrai, mais pas suffisamment pour estimer appartenir véritablement à la moindre religion. C'était particulier, disons. Quoi qu'il en soit, c'est principalement pour réfléchir à sa vie et à ce qu'il était que le suisse se rendit à l'église en ce jour. Il n'avait pas tardé à se poser sur un banc, à l'arrière de celle-ci. D'habitude, il se plaisait à s'assoir devant, mais en ce jour, il ne se sentait pas coupable de n'être pas si près du Christ que d'habitude. C'était une sorte d'exercice pour lui. Il passait généralement son temps à se sentir coupable, à s'en vouloir, à s'excuser. Aujourd'hui, il ne demanderait pas pardon à Jésus. Il n'avait pas à le faire, c'est tout. Et tandis que ses yeux se fermèrent et qu'il tâcha de vider intégralement son esprit, voilà que quelques pas se firent entendre tout près de lui. Il rouvrit alors les yeux, tourna la tête et ne tarda pas à dévisager Malik. Hm, Malik. Il était pour le moins gêné de se retrouver en sa compagnie. Le prime avait révélé certaines choses assez délicates, et le fait d'avoir vu Asmaa dans un état critique avait eu tendance à lui faire du mal. Mais il appréciait Malik, et n'étant pas un donneur de leçons, il ne se risquerait pas à lui faire le moindre reproche. Simplement, il incita d'un geste de la main son camarade à prendre place près de lui. Et lorsque ce fut fait, et qu'il constata que Malik avait l'air d'appréhender le moindre échange - sans doute fut-ce le cas toute la semaine - Raphaël lui adressa un doux sourire. Il ne voulait pas l’inquiéter. Son but n'était pas de l'accabler, loin de là. Et surtout pas dans la maison du Seigneur. « Je me doute que la semaine n'a pas été facile pour toi. Tout comme je me doute que tu l'as passée à te faire des reproches, à culpabiliser. » Doucement, sa main vint se poser sur l'épaule de son camarade. « Ne sois pas trop dur avec toi-même, Malik. Personne n'est parfait. Et il est malheureusement inévitable de faire souffrir ceux que l'on aime, même quand c'est bien la dernière chose que l'on désire ... Alors, dans l'hypothèse où tu penserais une pareille chose de ta personne, sache que tu n'es pas un monstre, Malik. » Il tâchait d'être compréhensif, de lui faire comprendre qu'il n'était pas blâmable, en fin de compte. Il était perdu, probablement partagé entre des envies contradictoires. Il fallait comprendre cela. Et prendre en compte la souffrance qui devait aussi être la sienne dans cette histoire.
Malik

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MessageSujet: Re: I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10   I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10 EmptyMer 14 Nov 2012 - 4:21

Je me sentais mal, vraiment très mal. Coupable, mais pas que. Je n'étais pas en paix avec moi-même, certains évènements avaient gâché cette huitième semaine de jeu et je ressentais aujourd'hui le besoin, à la veille du prime, de me confier à celui qui serait le plus apte à m'écouter. Le Seigneur. Il était mon plus fidèle confident. Lui au moins ne rirait pas de moi. Je n'espérais aucun miracle ce soir, j'avais juste besoin de me trouver au calme afin de repenser à mes derniers jours dans le nid, pour faire le vide autour de moi et voir comment les choses pourraient être arrangées à l'avenir. J'avais réellement la volonté que tout s'arrange, mais était-ce seulement possible ? J'avais vu des liens auxquels je tenais comme à la vie se briser cette semaine. C'était insupportable de me dire que tout était peut-être gâché pour de bon avec certains candidats. Je n'aimais pas me mettre des gens à dos, je n'admettais pas non plus qu'on puisse m'en vouloir pour une raison ou pour une autre et je n'étais clairement pas venu ici pour ça non plus. Ma participation à cette émission résultait à la base d'un défi lancé inconsciemment par ma mère. Un défi que j'avais relevé en passant les castings, avec succès contre toute attente. Mais de suite, le côté aventure humaine de la chose m'avait aussi beaucoup attiré. Je pensais nouer de fortes amitiés, passer de très bons moments et m'amuser, garder également le contact avec mes camarades à la sortie... mais si mon aventure avait bel et bien ressemblé à cela les premières semaines de jeu, depuis peu, c'était le chaos partout où je passais. J'avais besoin de parler de tout ça avec le fondateur. Je n'obtiendrais certainement pas les réponses aux questions que je me posais, seulement je devais à tout prix retrouver la sérénité et une certaine quiétude sans quoi j'allais finir par prendre une décision irrévocable, qui mettrait alors un terme à mon aventure dans Fake Lover. Oui, j'en étais arrivé à un point où je ne me sentais plus à mon aise ici. J'espérais néanmoins que ce mal-être serait passager, mais comment pouvais-je en être certain, au vu de la situation tout à fait regrettable à laquelle j'étais confronté... Sur le chemin me menant à l'église, je sifflotais comme pour faire signe au Seigneur que je n'allais pas tarder à faire appel à lui. Je ne sifflotais jamais d'ordinaire - tiens d'ailleurs, je savais siffler, première nouvelle -, alors il fallait y voir là quelque chose d'assez exceptionnel. J'hésitai un instant avant de pénétrer dans l'imposante bâtisse. Puis j'y fis mon entrée. D'emblée, je remarquai la présence de Raphaël, assis au fond de l'église, et m'incitant à le rejoindre d'un signe de la main. J'aurais aimé être seul en fait. Mais la compagnie de Raphaël était l'une des plus agréables, alors je n'allais pas m'en plaindre non plus. Je vins prendre place à ses côtés, esquissant au passage un très mince sourire qui ne dissimulait en rien, je pense, mon état d'esprit actuel. « Je me doute que la semaine n'a pas été facile pour toi. Tout comme je me doute que tu l'as passée à te faire des reproches, à culpabiliser. » Il se doutait bien. Effectivement cette semaine avait été éprouvante, du dimanche au samedi, sans interruption. Et oui, j'avais bel et bien passé mon temps à me rabaisser, à me dénigrer à tout va. C'est ce que je savais faire de mieux. « Tout à fait Raphaël. » répliquais-je en acquiesçant ses propos d'un mouvement de tête. L'une de ses mains venant se poser sur mon épaule, il reprit. « Ne sois pas trop dur avec toi-même, Malik. Personne n'est parfait. Et il est malheureusement inévitable de faire souffrir ceux que l'on aime, même quand c'est bien la dernière chose que l'on désire ... Alors, dans l'hypothèse où tu penserais une pareille chose de ta personne, sache que tu n'es pas un monstre, Malik. » Certes, je n'étais peut-être pas un monstre. Enfin, certains le pensaient peut-être, hein, allez savoir. Seulement, je savais quand même ce que j'étais... « Merci. Néanmoins il y a une différence entre le fait de ne pas être parfait, comme tout le monde, et celui de se comporter comme un crétin fini, constamment. » Rooh, mais c'était pas bientôt fini, ce constant besoin de m'auto-critiquer, oui ? « Argh, je recommence. » C'était vraiment plus fort que moi là. « Tu sais Rapha', c'est gentil d'essayer de me réconforter... j'apprécie sincèrement... mais tu n'es pas le seul à l'avoir tenté cette semaine, et quand je vois tout le mal que j'ai causé autour de moi je me dis que cette culpabilité que je ressens n'est clairement pas là par hasard. » Bientôt, j'allais être catalogué comme le briseur de cœurs du nid. Bourreau des cœurs n'était pas adapté, et c'était bien trop gratifiant encore.
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MessageSujet: Re: I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10   I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10 EmptyMer 14 Nov 2012 - 5:58

Ce n'était pas critiquable. Certains prétendront que si, mais ça ne l'était pas. Non, il n'était pas critiquable de s'éprendre de deux êtres. En quoi aimer devrait-il pousser autrui à se moquer de nous, à nous juger, à nous blâmer ? Qu'importe que l'on aime une, deux ou six personne(s). Aimer était une bien trop belle chose pour que qui que ce soit se permettre de le reprocher à quiconque, simplement parce que la morale serait prétendument contre. Très honnêtement, Raphaël estimait qu'il y avait un moment où la morale pouvait simplement aller se faire foutre. En quoi le tout un chacun possédait-il le droit de considérer une chose comme étant morale ou non ? En quoi étions-nous forcés de respecter ce qui, aux yeux du plus grand nombre, serait préférable ? Non, ça ne devait pas fonctionner comme ça. Et Malik n'avait pas à être jugé ou critiqué pour le simple fait de s'être épris de deux jeunes femmes, pour le simple fait d'être trop perdu pour faire un choix - si tant est qu'il veuille véritablement en faire un -, pour le simple fait d'aimer. Il pouvait après tout arriver qu'un cœur extrêmement pur, extrêmement ouvert, comme cela semblait alors être le cas pour celui de Malik, fasse de la place à un peu trop de monde. Oui, aux yeux de Raphaël, Malik ne devait pas représenter un cas isolé. Le suisse ne pouvait simplement pas le concevoir. Il avait longtemps vu sa propre mère aimer deux hommes, à la différence qu'elle les avait perdu tous les deux - l'un ayant été son mari, l'autre son amant - et que c'était une chose qu'il ne souhaitait évidemment pas à son camarade. Il ne savait pas tellement quoi lui souhaiter, en fait. De débuter une véritable relation de couple avec Nicole ? De préférer Asmaa ? De trouver un moyen d'aimer les deux librement ? De renoncer aux deux s'il estimait que c'était préférable pour lui autant que pour elles ? Non, il ne se permettrait évidemment pas de lui conseiller de faire quoi que ce soit. Il était libre de faire ce qu'il voulait, d'arranger la situation comme il l'estimait préférable, tout comme il était libre d'aimer qui il voulait, et autant de monde qu'il le voulait. Une chose était en tout cas certaine, aux yeux du suisse, son camarade n'avait pas à culpabiliser, à se jeter lui même la pierre. Il avait cru comprendre que les candidats s'étaient montrés compréhensifs avec Malik, et cela lui faisait plaisir. Mais ce qui l'inquiétait le plus, c'était l'opinion du camarade sur sa propre personne. Il devait se plaire à se dénigrer, à s'insulter de tout son être, à se trouver misérable, méprisable. Alors qu'il ne l'était pas, évidemment. A la réponse de Malik, Raphaël afficha une moue désolée. Oui, il s'était douté que son camarade avait passé les derniers jours à se reprocher son attitude. C'était dommage, mais plutôt compréhensible. Et ça n'était clairement pas Raphaël qui se permettrait de lui interdire complètement de culpabiliser. Ce serait incarner l’hôpital se foutant de la charité. Moyen, hm. « Non, tu n'as pas agi comme un crétin. Tu t'es laissé porter par ton cœur, c'est tout. Cela prouve non seulement que tu en as un, un vrai, un pur, mais aussi que tu es disposé à l'ouvrir, à l'offrir, même si ça peut paraitre inapproprié, malvenu. » Et clairement, ça n'était pas ce que pensait Raphaël. Lui, il trouvait ça beau. Malik semblait tout de même assumer ses sentiments, chose que le suisse, de son coté, avait encore un peu de mal à faire. « Je suis heureux de constater que nos camarades se sont montrés compréhensifs à ton égard. Il aurait été regrettable que l'un d'eux se permette de te critiquer, sachant que ce que tu traverses n'est pas évident. » Il lui adressa un fin sourire, puis continua de s'adresser à lui, toujours aussi sincèrement. « J'ai tendance à penser que ta culpabilisé est la preuve de ta bonne foi. Tu ne les fais pas souffrir par plaisir, mais parce que tu es présentement dépassé par ce que tu ressens. Il est humain de ne pas toujours savoir gérer nos sentiments. Et personne ne doute du fait que tu aurais préféré que les choses tournent différemment. On remarque aisément que tu n'es pas de ceux qui se plaisent à blesser intentionnellement. Pour preuve, tu regrettes. Certains n'auraient pas regretté. Certains auraient joui d'une telle situation. Toi, tu as un bon fond, un fond magnifique, même. Et je pense que ces demoiselles ne s'y sont pas trompées. Il est juste triste que tant de monde souffre dans cette histoire. » Il le fixa avec un peu plus d'intensité, désireux de lui faire comprendre qu'il passait surtout pour quelqu'un de perdu, et non quelqu'un de malveillant. « Un célèbre écrivain et philosophe suisse disait "Plus on aime, plus on souffre. La somme des douleurs possibles pour chaque âme est proportionnelle à son degré de perfection." Je crois que cette citation peut intégralement se rapporter à ton cas. » Il ne disait pas cela par gentillesse, mais parce qu'il le pensait. Raphaël était du genre à se rapporter à ce que des hommes de Lettres avaient pu dire, formuler. Généralement, et dans certaines situations, ces formules s'avéraient exactes. La preuve ici.

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MessageSujet: Re: I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10   I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10 EmptyMer 14 Nov 2012 - 16:30

Raphaël faisait preuve d'une grande perspicacité en insinuant que j'avais très certainement enduré une semaine des plus désagréables, et que j'avais surtout passé celle-ci à me morfondre, mais surtout à me tenir pour responsable de tout ce bazar. Et quel bazar... Je ne savais plus où donner de la tête, les ennuis arrivaient par tous les côtés. Je me sentais comme sur le Titanic, juste après qu'il eut heurté l'iceberg. Je me retrouvais pris au piège, je ne savais pas comment me sortir de tout ce pétrin mais une chose demeurait certaine, j'avais besoin de voir ça avec le Seigneur car lui, au moins, n’emmétrerait aucun jugement. Il m'écouterait, c'est tout. Je n'étais pas naïf au point de penser que je me sortirais de tout ceci par enchantement - ça n'était pas la raison de ma venue dans cette église, et je n'allais pas prier non plus car à ce stade, cela ne servirait de toute manière plus à grand chose et j'avais beau être croyant, je ne m'attendais absolument pas à ce que le ciel me vienne en aide ce soir. J'avais déjà fait appel à lui par le passé, et n'avais jamais rien récolté. Pour en revenir à mes tracas, et à la comparaison avec le naufrage de l'insubmersible paquebot coulé il y a un siècle, j'avais cette impression d'avoir constamment la tête sous l'eau, d'être à deux doigts de me noyer. Et les autres candidats avaient beau me témoigner - pour la plupart, pas tous - leur soutien et leur compassion, aucun ne pouvait m'apporter le gilet de sauvetage dont j'avais besoin, la solution à tous mes problèmes. Je crois qu'il n'y en avait aucune en fait. J'étais condamné à subir toute cette pression jusqu'à ce que cela s'apaise enfin. Cela pourrait durer un moment, je le redoutais. Les paroles de Raphaël se voulaient réellement réconfortantes... seulement je ne perdais pas de vue l'essentiel, et ce qui m'avait mené à une telle situation : ma profonde stupidité. Alors oui, une fois encore je me dénigrais, une fois encore je me jetais la pierre mais que pouvais-je faire d'autre, faire ma propre éloge ? Restons sérieux un instant, j'avais plongé à corps perdu dans cet océan de problèmes, et j'avais beau me débattre et tout faire pour rester à la surface, tôt ou tard j'allais finir par sombrer, pour de bon. Je ne m'étais jamais senti aussi en sursis dans le nid que ces derniers jours... « Non, tu n'as pas agi comme un crétin. Tu t'es laissé porter par ton cœur, c'est tout. Cela prouve non seulement que tu en as un, un vrai, un pur, mais aussi que tu es disposé à l'ouvrir, à l'offrir, même si ça peut paraitre inapproprié, malvenu. » Beh encore heureux, hein, que j'avais un cœur. Et d'ailleurs, puisque nous évoquions ce dernier... « Mon cœur, c'est justement sur lui que repose toute la complexité de la chose. J'ai souhaité l'offrir, comme tu dis, à deux demoiselles. Mais j'ai été incapable de leur en donner une moitié à chacune car un cœur, ça ne se partage pas. Je pensais avoir assez de place pour elles deux mais c'est indéniable, l'une allait forcément finir par en être exclue. Un cœur n'est-il pas initialement fait pour ne battre que pour une seule personne ? Qu'est ce qui cloche avec le mien... C'est quoi mon problème Rapha ? » Il était quand même peu courant de tomber amoureux de deux personnes en même temps. Et pourtant ça m'était arrivé. « Je suis heureux de constater que nos camarades se sont montrés compréhensifs à ton égard. Il aurait été regrettable que l'un d'eux se permette de te critiquer, sachant que ce que tu traverses n'est pas évident. » Hm... à cela je me contentais d'esquisser un sourire on ne peut plus crispé. Je préférais ne pas lui dire que tout le monde ne s'était pas montré aussi compatissant qu'il semblait le croire. J'avais lu dans les yeux de certains de la pitié, de la moquerie, du mépris également. C'était insupportable mais je ne pouvais hélas rien contre ça. Je ne faisais clairement plus l'unanimité dans le nid. Mais l'avais-je seulement un jour faite ? « J'ai tendance à penser que ta culpabilisé est la preuve de ta bonne foi. Tu ne les fais pas souffrir par plaisir, mais parce que tu es présentement dépassé par ce que tu ressens. Il est humain de ne pas toujours savoir gérer nos sentiments. Et personne ne doute du fait que tu aurais préféré que les choses tournent différemment. On remarque aisément que tu n'es pas de ceux qui se plaisent à blesser intentionnellement. Pour preuve, tu regrettes. Certains n'auraient pas regretté. Certains auraient joui d'une telle situation. Toi, tu as un bon fond, un fond magnifique, même. Et je pense que ces demoiselles ne s'y sont pas trompées. Il est juste triste que tant de monde souffre dans cette histoire. » Je n'étais pas certain que Raphaël se rende compte de la portée de ses propos. Réalisait-il qu'en me disant de telles choses, tout ce qu'il allait parvenir à faire, c'était me faire éclater en sanglots ? C'était vachement émouvant, je ne sais même pas où il avait été chercher tout ça, mais toujours est-il que j'étais très ému par un tel discours. La référence au "fond magnifique" que j'avais selon lui, était vraiment touchante. « Raphaël, je... vraiment je t'apprécie beaucoup... seulement arrête parce que je... je... tu vas réussir à me faire pleurer et si je pleure maintenant, tout le stock de kleenex du nid va y passer. » Et ce serait clairement pas bon pour les affaires de la production ça. Ouais, c'était la crise, alors fallait faire des économies. J'avais maintenant les larmes aux yeux - des yeux qui se chargeaient d'ailleurs de lui dire "merci", à leur façon. Il était si gentil, si attentionné, si à l'écoute... Je ne pensais pas mériter tant de gentillesse. J'étais même persuadé de ne pas la mériter du tout. « Un célèbre écrivain et philosophe suisse disait "Plus on aime, plus on souffre. La somme des douleurs possibles pour chaque âme est proportionnelle à son degré de perfection." Je crois que cette citation peut intégralement se rapporter à ton cas. » Wow... woooow. Non seulement cette citation était très belle, mais en plus il était maintenant question de perfection. Décidément Raphaël semblait déterminé à me réconforter, par tous les moyens. J'en appréciais l'attention, même si ce qui était sur le point d'advenir arriva finalement : soudainement, je laissais s'échapper des flots de larmes, couvrant mon visage de mes deux mains et me courbant en avant. C'était beaucoup d'émotion d'un coup. Je me laissais complètement aller, dans le sanctuaire de Dieu. J'évacuai tout, absolument tout ce que j'avais encaissé, emmagasiné, retenu pendant une semaine. C'est dire tout ce à quoi se référaient ces larmes, dévalant mes joues creusées par la fatigue et le manque d’appétit.

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MessageSujet: Re: I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10   I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10 EmptyJeu 15 Nov 2012 - 12:21

Pourquoi tout devait-il toujours être aussi délicat ? Pourquoi tout devait-il toujours être aussi douloureux ? N'y avait-il pas un moyen de vivre un amour sans souffrances ? Car si Raphaël avait pu récemment constater que l'un ne semblait pas aller sans l'autre - lui qui peinait à gérer les sentiments qu'il avait personnellement développé - il prenait ici davantage conscience encore de la véracité de ce fait. Car Malik semblait particulièrement souffrir d'une situation loin d'être évidente. Une situation des plus complexes qui, en plus, n'était désormais plus inconnue de qui que ce soit. Nul doute que tout cela ne devait pas être évident à vivre pour l'intéressé, tout comme pour Asmaa et Nicole, autres protagonistes de cette histoire pour le moins délicate. Décidément, l'amour avait tendance à ne pas faire de discrimination, à faire souffrir le plus grand nombre, en épargnant peu de chanceux. Qui n'avait pas déjà souffert par amour ? Qui n'avait pas déjà été amené à faire souffrir par amour ? Ce sentiment était à la fois merveilleux et dévastateur, à la fois bienfaisant et diabolique. Il fallait s'en méfier, sans nul doute. Et Raphaël le savait justement mieux que personne, lui qui avait vu sa mère mourir d'amour et de la peine qui y était liée, sa sœur être trainée dans la boue par celui qu'elle aimait encore aujourd'hui d'un amour sincère, et qui avait lui même enduré de pénibles souffrances pour avoir secrètement aimé quelqu'un qui ne l'avait jamais su, simplement parce qu'on l'avait longtemps persuadé du fait que cet amour était mal, contre-nature, tout comme on devait en penser de même pour celui qu'il vivait aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, il est évident que c'était effectivement au niveau de cœur de Malik que les choses avaient commencé à devenir complexes. C'était la base même de cette histoire, puisqu'il était question d'amour, plus précisément d'un amour un peu trop répandu, car adressé à deux demoiselles, et non à une, ce qui avait naturellement tendance à causer quelques problèmes. Mais si certains devaient probablement se plaire à juger sur ce qu'ils voyaient, sur ce qu'ils avaient récemment appris, ça n'était aucunement le cas de Raphaël. D'ailleurs, le suisse ne pouvait s'empêcher de trouver, malgré le caractère douloureux d'une telle situation, qu'il était beau d'aimer de la sorte, d'être disposé à offrir son amour à deux personnes, ce qui semblait prouver qu'en plus d'être grand, le cœur de Malik était particulièrement pur. Cependant, le fait qu'il soit amené à souffrir à cause de cela, le fait qu'il fasse involontairement souffrir deux autres cœurs était pour le moins regrettable, mais probablement inévitable. Car oui, comme bien souvent, Raphaël ne pouvait s'empêcher de reconnaitre ici une sorte de fatalité. Il espérait pourtant sincèrement que les choses puissent s'arranger, que personne ne soit bientôt plus amené à souffrir. Parce qu'en attendant, et comme le disait très véridiquement Malik, il y avait un risque en voulant continuer d'aimer deux personnes, l'une soit inévitablement amenée à chasser l'autre. Et lorsque le jeune homme interrogea Raphaël, ce dernier ne put que sourire de manière confuse, désolée. Qu'est-ce qui clochait avec son cœur ? Quel était son problème ? « Je ne suis pas du tout bien placé pour te répondre, Malik. La normalité me connait rarement. L'amour tout aussi peu. Alors j'ignore comment est censé "fonctionner" un cœur, honnêtement. » Non, il n'était pas certain de savoir si un cœur dit "normal" était censé n'aimer véritablement qu'une seule personne. Il supposait par exemple que cela dépendant des points de vue, mais aussi des religions, des milieux ... Lui, en tout cas, ne s'y connaissait pas suffisamment en amour pour répondre à cette interrogation. En tout cas, Raphaël préférait croire que l'ensemble de leurs camarades avaient tâché de faire preuve de compréhension à l'égard de Malik. Vu la difficulté de la situation, il serait inutile et malsain d'en rajouter une couche en tentant de le faire culpabiliser. Malik n'avait pas besoin de ça, vraiment. Une chose était en tout cas certaine, aux yeux du suisse, si son camarade éprouvait tant de regrets, qu'il ne pouvait s'empêcher de se blâmer, c'était parce qu'il était doté d'une sensibilité évidente, mais surtout d'une âme belle et pure. Le but n'était même pas ici de le consoler, de le réconforter, en lui adressant de gentilles paroles. Non, même pas. Parce qu'il pensait ce qu'il disait. Il se montrait honnête, sincère avec lui. Il voulait surtout que Malik comprenne qu'il n'était pas monstrueux, qu'au contraire, sa manière de voir les choses, de voir la situation, de se voir lui même, prouvait qu'il était quelqu'un de bien. Vraiment, il l'était. Il pouvait penser de lui ce qu'il voulait, ça n'enlevait rien à cette certitude. Aux paroles de Malik, Raphaël afficha un sourire plein de compassion, d'émotion. Son but n'était évidemment pas d'émouvoir Malik aux larmes. Mais il trouvait cela touchant qu'il puisse être aussi sensible que cela. Lui même avait souvent tendance à réagir de la sorte lorsqu'on le complimentait, même si c'était rare. Pourtant, ici, le but n'était véritablement pas de flatter son camarade, simplement d'être pleinement sincère. Du coup, le suisse ne tarda pas à se sentir gêné, dépassé par la présente situation. Il n'osa rien répondre et enchaina bientôt, ne se doutant véritablement pas que Malik pourrait craquer. Parce que le coup de la citation suisse, vraiment, ça n'avait pas été pour en rajouter une couche. Car très vite, il se rendit compte que Malik fondait en larmes. Oh non, non, non ... Il n'allait pas savoir comment gérer cela. Pour tout dire, il était présentement embarrassé de l'avoir mis dans un tel état. Il se sentait même terriblement coupable. Mais bientôt, il en vint à penser qu'il n'était pas nécessairement le seul responsable de cette vive émotion. Malik devait également craquer par rapport à tout ce qu'il avait vécu ces derniers jours, de tout ce qu'il avait vécu depuis dimanche. Quoi qu'il en soit, c'est dans un geste d'une extrême délicatesse qu'il passa son bras autour des épaules de son camarade, le ramenant doucement vers lui, tentant de le bercer, de l'apaiser, de lui montrer qu'il était là. Décidément, après avoir lui même vécu un début de semaine chaotique, Raphaël en venait pour la seconde fois de la semaine à consoler une âme en peine. Troublant. « Ça va aller, Malik ... » articula-t-il doucement, resserrant l'étreinte, agissant avec lui comme il l'aurait fait avec l'un de ses neveux. « Et n'aies pas honte de pleurer. C'est naturel, et probablement apaisant. » Lui même en venait souvent à pleurer et se trouvait généralement un peu mieux après avoir évacué quelques lourdes larmes. « Les choses finiront bien par s'arranger. Tout ne sera pas éternellement que souffrance et indécision. Viendra un temps où tout t'apparaitra beaucoup plus clairement, où tout te paraitra beaucoup plus simple. Je ... je ne veux pas te faire espérer vainement. Parce que je suis sûr, oui sûr, que ce moment de flottement ne durera pas. J'espère simplement que cette histoire connaitra une fin aussi peu blessante que possible pour l'ensemble de ses protagonistes. » L'idéal, en fait, serait qu'ils vivent tous les trois heureux et amoureux. Mais cela semblait un peu trop utopiste, carrément idéaliste, irréaliste même. Alors il allait falloir attendre une fin aussi plaisante que celle que méritaient Malik, Asmaa et Nicole. Nul doute, pourtant, que personne ne saurait véritablement être épargné par ce que celle-ci impliquerait.

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MessageSujet: Re: I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10   I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10 EmptySam 17 Nov 2012 - 14:09

Nous étions samedi, à la toute fin d'une semaine qui n'avait été que trop pénible. Une semaine durant laquelle je n'avais cessé de me morfondre, de me triturer l'esprit, de me questionner et de me dénigrer, encore et encore. C'était comme si tout ceci ne prendrait jamais fin, comme si j'allais être condamné à souffrir de ressentir des sentiments pour deux de mes camarades éternellement. Or je voulais que ça s'arrête, je voulais que mon cœur me donne un peu de répits. Celui-ci avait presque autant morflé que moi ces derniers jours. Il avait été brisé, pour la seconde fois en sept ans. J'espérais que plus jamais personne n'oserait me le dérober et le déchiqueter devant mes yeux, seulement c'était arrivé, une nouvelle fois. Et aujourd'hui je tendais à penser que si j'avais été quelqu'un de normal, et que je m'étais contenté de m'enticher d'une seule personne, comme cela se faisait couramment, je n'aurais jamais enduré tout cela dernièrement. Pourquoi donc étais-je tombé amoureux de deux demoiselles, et non d'une seule ? Qu'est ce qui avait déterminé ça ? J'aurais pu tomber sous le charme de Nicole, ou seulement sous celui d'Asmaa. Mais pourquoi des deux ? M'avaient-elles ensorcelé ? Avaient-elles conclu un pacte démoniaque ensemble ? Quelque chose n'allait pas chez moi, je ne savais pas où se situait l'anomalie et j'espérais naïvement que Raphaël pourrait m'aider à y voir plus clair. « Je ne suis pas du tout bien placé pour te répondre, Malik. La normalité me connait rarement. L'amour tout aussi peu. Alors j'ignore comment est censé "fonctionner" un cœur, honnêtement. » Pourtant, il avait me semble-t-il lui aussi trouvé l'amour récemment. Enfin, je ne savais pas vraiment où il en était avec Lulu mais aux dernières nouvelles ils n'étaient plus seulement amis. Loin de moi l'envie de me mêler de ses histoires de cœur... cela ne me regardait assurément pas. Et puis je ne voulais pas lui porter la poisse, surtout. Moi aussi, la normalité me connaissait rarement. Nous étions semblables sur ce point : dans la vie de tous les jours, je faisais en quelque sorte office de type "original", celui qui était décalé en tous points... Vestimentairement, moralement, physiquement... Difficile de trouver un type me ressemblant, et même mon frère différait totalement de l'être pour le moment spécial que j'étais. Je ne pourrais trop dire en quoi exactement j'étais spécial, enfin si il y avait bien évidemment une chose qui me rendait comme tel, c'est sûr... Laquelle ? Hm... Bref. Raphaël faisait preuve d'une gentillesse immense à mon égard, et j'avais du mal à comprendre pourquoi il était si attentionné. Chacune de ses paroles était réconfortantes, mais surtout, les mots qu'il avait pour moi étaient extrêmement touchants. Si touchants que je lui fis bientôt savoir que s'il continuait dans cette voie, je finirais en larmes. Je les sentais prêtes à s'écouler d'un instant à l'autre. Ma gorge se serrait chaque seconde un peu plus, je me tordais, je me crispais et... ce fut un torrent de larmes qui vinrent glisser le long de mes joues. Je ne souhaitais pas imposer cette vision pathétique à Raphaël voilà pourquoi je recouvris aussitôt mon visage de mes deux mains. Je lâchais prise, je me laissais totalement aller et je ne tentais même plus de retenir quoi que ce soit. Il fallait évacuer tout ça, j'en avais besoin. J'avais cette semaine trop souvent tenté de prendre sur moi et de maîtriser mes émotions mais là, vraiment, je n'en avais plus la force. Le bras de Raphaël passa par-dessus mes épaules et je fus alors ramené vers lui. Je ne me débattais bien entendu pas, au contraire, je me laissais dériver sans émettre la moindre résistance. Pourquoi le ferais-je ? Raphaël était si prévenant, et tellement bienveillant. « Ça va aller, Malik ... » Je posais ma tête sur son épaule, me laissant bercer par cette douce voix qui était la sienne. Les larmes se frayaient toujours un chemin sur mon visage écarlate, mais désormais c'était comme si elles coulaient tout naturellement. Je ne grimaçai plus, je me perdais dans mes pensées au lieu de ça. « Et n'aies pas honte de pleurer. C'est naturel, et probablement apaisant. » Apaisant, oh oui ça l'était. Même si je souffrais, même si j'avais mal, cela me faisait beaucoup de bien de pleurer. Et je préférais que cela se fasse ce soir, que tout sorte d'une coup. Après je ne pourrais que me sentir mieux, et peut-être même aurais-je la sensation de revivre. Je n'avais pas honte de pleurer, non, plus maintenant. Cette semaine lorsque j'avais été amené à verser quelques larmes, oui j'avais eu honte, mais là ça n'était plus le même contexte. J'arrivais au bout de mes forces, de ma patience, au bout de moi-même en fait. La dimension de la chose était toute autre. « Les choses finiront bien par s'arranger. Tout ne sera pas éternellement que souffrance et indécision. Viendra un temps où tout t'apparaitra beaucoup plus clairement, où tout te paraitra beaucoup plus simple. Je ... je ne veux pas te faire espérer vainement. Parce que je suis sûr, oui sûr, que ce moment de flottement ne durera pas. J'espère simplement que cette histoire connaitra une fin aussi peu blessante que possible pour l'ensemble de ses protagonistes. » Je l'espérais tout autant que lui. Je désirais plus que tout qu'Asmaa et Nicole ne soient plus éclaboussées par ce que je considérais être arrivé par ma faute. Nous devions tous les trois sortir de ce foutoir dans lequel nous étions tombés, et le plus tôt serait bien évidemment le mieux. Mouvant ma tête sur le côté pour avoir vue sur Raphaël, je rétorquai d'une voix rocailleuse. « Si cette histoire ne trouve pas rapidement d'issue... je serais obligé d'y mettre fin moi-même. » Ce qui pouvait alors se référer à deux choses : ou bien quitter cette aventure de mon plein gré, ou bien m'éloigner pour de bon de Nicole et Asmaa, en me faisant le moins présent possible à leurs côtés, en tentant d'évoluer loin d'elles. La première "solution" comme la seconde se voulaient quelque peu radicales, et j'espérais ne pas avoir à en arriver là tout de même, car j'avais besoin de temps encore dans cette aventure, mais surtout je ne pouvais imaginer pour l'heure être brutalement séparé de l'une comme de l'autre. Je ne savais pas ce qu'il adviendrait de tout ça la semaine prochaine. Ce que je savais en revanche c'est qu'aucun de nous trois ne quitterait ce nid dimanche, puisque nous n'étions pas sur la sellette. Nous aurions donc au moins une semaine supplémentaire à passer tous les trois... mais il semblait évident que je n'accepterais pas d'enchainer sur une nouvelle semaine semblable à celle qui prenait tout juste fin. Non, je ne supporterais pas ça une fois encore. « Merci pour tout Raphaël. Ton soutien, ta tolérance, ta prévenance, ta bienfaisance. Pour tout. » À ces mots je fermai les yeux, me projetant alors dans des visions idylliques où tout serait rentré dans l'ordre, où je pourrais enfin retrouver le plaisir d'être ici.
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MessageSujet: Re: I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10   I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10 EmptySam 17 Nov 2012 - 22:23

Il était véritablement souhaitable que les choses finissent par s'arranger, que cette histoire trouve au final un dénouement heureux, une fin plaisante. Certes, c'était peut être trop en attendre du destin, qui ne leur ferait peut être pas le plaisir de clore cela de manière agréable, mais rien ne coûtait après tout de l'espérer. Pour une fois, Raphaël avait envie de se montrer optimiste. Certains iront probablement jusqu'à dire qu'il l'était un peu trop, au risque peut être de frôler l'utopisme, d'en perdre la réalité de vue, mais il s'en fichait, honnêtement. Il ne voulait rien laisser l'empêcher d'espérer que tout ceci se termine agréablement. Il souhaitait sincèrement que les choses s'arrangent, que Malik aille mieux, qu'il ne se sente plus aussi coupable, mais également que les autres protagonistes de cette douloureuse histoire - à savoir Nicole et Asmaa - soient elles aussi apaisées. Parce qu'il était évident, et tout à fait logique, qu'elles souffrent également considérablement à cause de tout cela. Il était tout à fait probable qu'elles vivent les choses aussi douloureusement que les vivait présentement Malik, et cette pensée ne pouvait que davantage inciter Raphaël à prier pour que tout finisse par rentrer dans l'ordre. D'accord, peut être tout n'en serait-il pas pour autant parfait et idyllique, mais si au moins personne n'en souffrait plus, ce serait déjà une excellente chose à ses yeux. Du moins, il voulait sincèrement y croire, parce qu'il ne supporterait pas trop longtemps de voir souffrir des gens qu'il appréciait. D'autant plus que c'était assez fréquent ces temps-ci, et que s'il allait personnellement un peu mieux depuis le milieu de la semaine, ça n'était quand même pas pour avoir à s'infliger la souffrance des autres. La vérité, c'est que le suisse était beaucoup trop empathique. Oui, beaucoup trop. Quoi qu'il en soit, c'est encore une fois dans l'optique d'apaiser son camarade que le suisse l'avait étreint, l'avait serré contre lui, pour créer un contact rassurant, un contact symbolique. Par ce geste, par le fait de tenir Malik contre lui, Raphaël essayait de lui faire clairement comprendre qu'il ne l'abandonnerait pas, qu'il serait là quoi qu'il arrive, quoi que puissent en penser certaines personnes - il en venait après tout à penser qu'il serait trop beau que tout le monde tolère cette situation - et que lui, il ne le jugerait jamais, et surtout pas pour ce qu'il pourrait être amené à faire pour aider les choses à retrouver un certain ordre, un équilibre notable. Il se contenterait de l'épauler si besoin, car tel était simplement son rôle dans cette histoire, celui d'un ami se devant d'être là pour une personne qui lui est chère, car Malik lui était évidemment cher. Il ne fallait surtout pas qu'il en doute, car l'affection de Raphaël était réelle. Il était l'une de ses plus belles rencontres ici, et pour quelqu'un qui n'en avait jamais vécu tellement, chacune d'elles était incroyablement authentique, riche, mémorable. En tout cas, Malik ne devait absolument pas avoir honte de pleurer. Non seulement cela était naturel - et ça ne se contrôlait pas toujours autant qu'on le voudrait - mais en plus, cela pouvait probablement l'aider, l'apaiser, le soulager. Les larmes qui coulaient n'alourdiraient plus son corps, et c'était mine de rien une bonne chose à cet instant précis. Il pouvait ainsi se laisser aller, pleurer autant qu'il le voudrait, autant qu'il en aurait besoin. Grand sensible dans l'âme, ça n'était évidemment pas Raphaël qui oserait le lui reprocher. Lui aussi en avait versées des larmes, et pas qu'un peu. Et même s'il avait souvent eu du mal à se l'avouer, pleurer l'avait bien souvent aidé. Alors il espérait qu'il en soit de même pour son camarade, sincèrement. Son bras tenant toujours Malik contre lui, Raphaël se pinça les lèvres. Les paroles de son camarade le firent réfléchir. Effectivement, si cela devenait nécessaire, il faudrait probablement que Malik trouve un moyen plus ou moins radical de résoudre cette histoire. Encore une fois, et quoi qu'il fasse, il ne serait pas utile de le juger. « Je comprends. Le principal, le plus impératif, c'est que tu finisses par aller mieux. Et tu es probablement le meilleur juge pour décider de ce qu'il sera hypothétiquement préférable de faire pour arranger les choses. Rien de ce que tu décideras ne sera blâmable tant que tu l'auras fait pour ton bien, pour le bien de Nicole et Asmaa. Et toi et moi savons que c'est justement ce que tu veux : leur bien. » Il lui adressa un fin sourire, témoignant de la sincérité évidente de ses propos. Jouer le rôle du confident, mimer un certain intérêt pour les soucis des autres, ça n'était clairement pas le genre de Raphaël. S'il s'investissait dans cette histoire, c'était par envie d'aider Malik, mais également les deux jeunes femmes concernées. Il ne pouvait pas faire grand chose, à part être présent. Et donc, il était présent, en espérant que ses mots étaient utiles, ou ne serait-ce que réconfortants. C'était tout ce qu'il espérait, sans autre prétention. Voilà finalement que Malik le remercia. Son sourire devint plus attendri, plus ému. Son regard témoignait ce coup-ci d'une vive émotion. Il était heureux de constater que son camarade appréciait l'aide qu'il tâchait de lui apporter. C'était important pour lui, et il le faisait bien évidemment sans rien attendre en retour, à part peut être une amélioration du moral de Malik, évidemment. « Je me suis juré de ne jamais me montrer aussi intolérant que certaines personnes ont pu l'être à mon égard. Je n'aime pas voir les gens souffrir. Je ne sais que trop ce que cela fait, combien on peut se retrouver détruit à force d'endurer supplices et tourments. Je ne souhaite ça à personne, surtout pas à quelqu'un d'aussi agréable que toi, Malik. » Il poussa un soupire, avant de poser son regard sur le visage de Malik, dont les yeux étaient maintenant fermés. Il le berça quelques peu encore, avant de décréter qu'il serait préférable de le laisser se reposer. Alors il n'ajouta rien, sombrant dans un profond silence et fermant les yeux à son tour. Au pire, il se réveillerait d'ici quelques instants et essaierait de porter Malik jusqu'à sa chambre. Essaierait, oui.

Sujet terminé pour Raphaël.
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MessageSujet: Re: I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10   I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10 EmptyDim 18 Nov 2012 - 16:27

La normalité, voilà un terme qui n'était clairement pas synonyme de Malik. Je ne savais pas exactement ce qui faisait d'une personne quelqu'un de "normal", mais j'avais en revanche un peu de mal à me considérer comme quelqu'un de "normal", justement. Pour cela il aurait fallu que je mène une toute autre existence. Parce que voyez-vous, j'avais toujours été quelqu'un de franchement à côté de la plaque, et ce dans tous les domaines. J'avais toujours eu des croyances, ou des goûts décalés et différant totalement de ceux d'autrui ou de la majorité des gens. Ma plus grande passion dans la vie n'était autre que les cornichons. Donc déjà, à partir de là, difficile de me trouver "normal" puisque j'étais très certainement le seul type sur cette planète à se prendre de passion pour des condiments verts baignant dans du vinaigre susceptible de vous trouver le bide. Certains détestaient ça, moi j'en raffolais, à l'image d'autres leur préférant des tablettes de chocolats ou des macarons. Chacun son petit pêché mignon remarquez. Oh mais si seulement cela s'était limité aux cornichons... Il y avait aussi tout un tas de choses auxquelles je croyais et dont, pour le moment, je ne pouvais parler à personne ici. C'était frustrant car cela tenait aussi une place très importante dans ma vie. Bref. J'étais un original qui ne s'assumait qu'à moitié. La normalité, Raphaël aussi ne semblait pas réellement la connaitre mais je tendais à penser qu'il n'avait pas atteint mes extrêmes, quand même. Notre petite discussion laissa par la suite place à un moment riche en émotions. Même si je l'avais voulu, il m'aurait été impossible de retenir ces larmes qui déferlaient le long de mes joues. Il fallait de toute façon que ça sorte, je ne pouvais garder tout ça en moi plus longtemps. Raphaël se montra, une fois encore, tout à fait attentionné puisqu'il ne tarda pas à passer son bras par dessus mes épaules, signe du fait qu'il était là, qu'il m'apportait en quelque sorte son soutien bien que sa présence, à elle-seule, était particulièrement réconfortante. Il disait espérer que tout s'arrange et finisse surtout de la meilleure façon possible, pour Nicole, Asmaa et moi. Et je lui fis alors comprendre que si tout ceci ne trouvait pas rapidement d'issue, j'y mettrais fin moi-même et sous peu car il était hors de question que je rempile sur une semaine semblable à celle qui s'achevait là. Je ne pourrais pas supporter ça plus longtemps, où mes nerfs finiraient véritablement par lâcher. Et je savais pertinemment que pour Nicole et Asmaa non plus ça n'avait pas été facile. Je refusais qu'elles puissent souffrir d'avantage. « Je comprends. Le principal, le plus impératif, c'est que tu finisses par aller mieux. Et tu es probablement le meilleur juge pour décider de ce qu'il sera hypothétiquement préférable de faire pour arranger les choses. Rien de ce que tu décideras ne sera blâmable tant que tu l'auras fait pour ton bien, pour le bien de Nicole et Asmaa. Et toi et moi savons que c'est justement ce que tu veux : leur bien. » Raphaël avait vu juste. Bien sûr, le plus important pour moi dans cette affaire, c'était le bien de Nicole, et celui d'Asmaa. Je portais la culpabilité de les avoir toutes deux entrainées dans ce trou noir et mon but était maintenant de les en sortir. On m'avait reproché cette semaine mon égoïsme. Or je ne pensais plus à moi, là, il était réellement question des deux demoiselles pour qui mon cœur battait et que je souhaitais épargner. « C'est tout à fait ça. » répliquais-je, d'un voix à demi-éteinte, entre deux sanglots. Je tenais à remercier Raphaël de la gentillesse dont il venait de faire preuve. Il avait prit le temps de m'écouter, de me conseiller, de me réconforter. Il avait tant fait pour moi, s'en rendait-il seulement compte ? « Je me suis juré de ne jamais me montrer aussi intolérant que certaines personnes ont pu l'être à mon égard. Je n'aime pas voir les gens souffrir. Je ne sais que trop ce que cela fait, combien on peut se retrouver détruit à force d'endurer supplices et tourments. Je ne souhaite ça à personne, surtout pas à quelqu'un d'aussi agréable que toi, Malik. » Même si j'étais resté très attentif aux mots débités par le grand brun, j'avais fini par clore les yeux et caler ma tête contre la sienne, trouvant cette position apaisante, la fatigue prenant peu à peu le dessus et possession de mon corps. Je trouvai finalement le sommeil, m'endormant tout contre Raphaël. Je ne dormirais peut-être pas bien longtemps, néanmoins c'était indéniable, j'étais lessivé et littéralement au bout de mes forces.

SUJET TERMINÉ.

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MessageSujet: Re: I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10   I'm living life like i'm in a play with the man that I want to stay ◇ 17/11 | 21h10 Empty

 

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