Je dois bien avouer trouver les escaliers agréables pour faire une petite pause réflexion mais dans ces moments j’essaie de prendre des moments adaptés comme tôt le matin ou très tard le soir. Pas en début de soirée où le passage se fait fréquent voir inévitable. Mais il était certain que tous n’avaient pas la même capacité de réflexion vu Alceo et Chloé qui bloquaient le passage. Passant une première fois devant les escaliers, je renonçais à descendre pour me trouver une autre activité à faire à l’étage mais je ne pouvais pas éternellement attendre qu’un éclair de génie les traverse pour qu’ils se bougent. Et à juste titre puisqu’ils n’avaient toujours pas bougé d’un poil lorsque je revenais. Tant pis pour eux, commençant à descendre, j’entendais aussi clairement que possible leur conversation et je devais avouer qu’il était assez difficile pour moi de ne pas m’esclaffer. M’arrêtant juste derrière eux ne pouvant descendre davantage, je ne put me taire plus longtemps. « Et moi c’est de vous demander de prendre une chambre qui me semble trop ardu. Attendez voir. Ah non. Alors si vous pouviez, je ne sais pas, ne pas copuler dans l’escalier ce serait assez respectueux. Ce n’est pas que je n’ai aucune envie de vous voir en pleine action mais ... Presque. Sur ce. » Attendant qu’il y en ai un qui se décide à me laisser une petite place, je descendais les escaliers sans me retourner, peu désireuse de voir la tête de Barbie numéro une et de monsieur je drague tout ce qui bouge malgré ma copine restait à la maison.

Ils ne semblaient pas réellement d’humeur à me laisser passer sans se rendre encore plus ridicules qu’ils ne l’étaient déjà. Je ne saurais attribuer la palme du plus ridicule tellement ils s’égalaient pour le titre. Non seulement Chloé était à côté de la plaque vis-à-vis de son analyse bien trop étriquée sur moi mais Alcéo me prenait pour une grande andouille. Discuter ? Oui bien entendu je discute toujours innocemment avec des poupées blondes à trois millimètres de leurs lèvres. « Dans ce cas je t’en supplie, ne discute jamais avec moi. » Il devait sans doute avoir un problème de vocabulaire parce que si discuter équivalait à flirter chez lui, très peu pour moi. « Et pour la chambre j’aurais tendance à dire la tienne non ? Il me semble que tu multiplies avec joie les conquêtes. » Ne prenant pas la peine de répondre a Chloé, je finis par prendre place près des escaliers, juste pour le plaisir de les voir se démener avec leurs fausses excuses et leur répartie ô combien impressionnantes.