Mais où est Térésa ? A défaut de Charlie, je suis contrainte de la chercher dans tout le nid. Du moindre derrière de porte jusqu’aux dessous de lit, tout y passe mais non, je ne la trouve pas. Si elle est partie sans me le dire et surtout sans m’emmener je l’égorge ! Non pas que je veuille rentrer avec elle chez papa et maman bien sagement au pays, ah non non surtout au vu de la réputation professionnelle que nous avons là-bas ; merci mais non merci, je crois que je me suis assez faite remarquée pour des choses dont je ne suis pas fière. Enfin avant l’émission j’en étais fière, de mon secret, c’est une partie de moi et blabla mais maintenant… c’est une autre histoire. Breeeeefasse je voulais passer un peu de temps avec ma zine-cou chérie, elle m’avait tellement manqué. Et là BIP l’idée qu’elle ait pu repartir me traverse l’esprit. Elle était en colère contre moi après tout et je la voyais bien se décider à retourner à Busan le plus vite possible afin de me donner une bonne leçon. « On ne ridiculise pas Térésa comme ça », pour sûr elle se répétait ça, assise dans l’avion. Ahah. Je fais genre mais ça me donne envie de pleurer. Pour rien au monde je ne la perdrais, même si ce monde incluait Malik. Après tout qui était ma plus fidèle alliée, celle qui ne m’avait jamais déçue durant toutes ces années? Sans l’avouer je l’avais accordée à Malik, avant qu’il ne prétende m’aimer au même degré qu’Asmaa. Ok il ne me devait rien à ce moment-là mais j’avoue que ce n’était toujours pas passé. Je me demandais même si parfois il ne s’était pas rabattu sur moi par contrainte. Pour sûr que si Térésa s’était ramenée cette semaine-là je serais repartie avec elle sans protester. Bref dernière pièce que je n’ai pas fait, le salon. LA pièce centrale du nid mais soit, ma logique défie les lois de la gravité. Surpriiiiiise. « Ah tu es là je t’ai cherchée partout ! » Souuuuuulagée ! En toute honnêteté si elle était vraiment partie je lui aurais couru après. Est-ce un signe ? « J’ai eu trop peur que tu sois repartie !» Me jetant sur le canapé à ses côtés –hm elle devait être en train de recoudre ses fameuses chaussettes fétiches trouées de partout et dégueulasses unsex- je me tourne vers elle, assise en tailleur, avec une tête de fouinasse, genre la grosse gamine qui retrouve sa pine-co trop contente. « Bon raconte moi ce que j'ai raté lààà! Je veux tout savoir! J'suis sûre qu'il y a à bloc de canons qui t'ont sauté dessus genre "TERESAAAAAAA MY ONLYONE FUCK WITH MEEEEE"!» Elle a pu me voir à la télé mais moi je n'ai rien su d'elle! Mis à part qu'elle soit retournée en Corée, youuuuupi.

Teresa n’a jamais autant été énervée de sa vie. Alors qu’elle avait quitté le plateau quelques instants auparavant, elle essayait de trouver un moyen pour calmer ses nerfs à fleur de peau. Elle qui pensait passer un séjour de rêve avec sa cousine, voilà que celle-ci s’était déjà tracé son avenir et celui de Teresa en incluant Miss Malik le loser. Que Malik soit accroché tel un morpion à Nicole est une chose, mais que celle-ci en soit contente en est une autre. En l’espace de quelques minutes, Teresa avait l’impression d’avoir perdu sa cousine et par la même occasion sa meilleure amie. Elle semblait mielleuse et molle comme jamais ce qui avait tendance à dégouter Teresa. Plutôt que de se battre pour gagner, la blonde avait décidé de céder à l’amour et de tomber dans les bras du premier gogole venu, chose qui baissait considérablement l’estime que Blondie avait pour sa cousine chérie.
Alors qu’elle décida de s’isoler un peu dans l’auberge, histoire de mettre ses idées au clair, une voix perçante qu’elle connaissait parfaitement vînt l’interrompre dans ses pensées hautement philosophique. Alors que Nicole arrivait le sourire au lèvres et toute joyeuse, Teresa n’arrivait pas à cacher son mécontentement. C’est d’ailleurs une des rares choses qui les différencie, alors que Nicole peut facilement afficher une façade pour cacher ses émotion, teresa, elle, n’arrive pas à les dissimuler. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle se contenta d’une simple phrase, mais tout de même efficace pour rembarrer sa cousine chérie (L).

« J’ai pas vraiment enviiie de parler pour l’instant, je suis toujours vexée et blessée Nicole. » Elle marqua une courte pause, avant de reprendre, de plus belle; « Par contre, je crois que Malik t’attend dans son lit. » Elle tourna son visage vers Nicole, impassible et lui dit, droit dans les yeux ; « Tu devrais aller le rejoindre, c’est ta nouvelle priorité à ce jour, non? » D’ordinaire, lorsque Teresa était énervée, elle insérait tout de même des surnoms mignons dans ses phrases, ici ce n’était pas le cas.

Enfin trouver Térésa était pour moi un soulagement, elle n’était pas partie GODE SAVE THE QUEEN ! Forcément même si l’ambiance restait pesante à cause de son refus concernant ma relation avec Malikakus j’étais contente de la retrouver. Comme une gamine, je me posais toute guillerette à côté d’elle avant de me faire recaler méchamment. Bon ce n’est pas comme si je ne m’y attendais pas heiiin. Je la connaissais par cœur et en général cette tactique fonctionnait assez bien, sauf qu’avec l’affaire M. tout était différent et il aurait fallut être complètement conne pour ne pas l’avoir compris –beause I’m not. Direct mon sourire disparut pour laisser place à une expression bien plus représentative de mon état d’esprit réel. Elle ne me regardait même pas, preuve qu’elle était vraiment blessée et vexée ; comme elle le disait. Je soupirais de déception, l’affaire n’allait pas être aussi simple que ça à régler. Il fallait que je fasse un choix et que par conséquent j’arrête de leur mentir à tous les deux en leur faisant croire à tour de rôle qu’ils étaient la personne à laquelle je tenais le plus à l’heure actuelle. En plus à croire que ça ne marchait pas puisque Terezyzy restait jalouse comme une menthe religieuse (j’ai étudié ça pendant ma dernière année de scolarisation). Et là flaaaash. Aurais-je accepté qu’elle se trouve un mâle à aimer pendant notre séparation ? Non. Aurais-je été jalouse comme une menthe.R ? Oui. Lui aurais-je pété un scandale ? Oui. Seraus-je retournée chez mes parents ? NON ! La question que je lui avais posée n’était pas là pour faire jolie ou adoucir les mœurs je voulais vraiment savoir POURQUOI elle était retournée là-bas. Ca me dépassait ! Complètement !! « Je préfère qu’il m’attende dans son lit que dans son pays. » A bon entendeur. Wouaw regard de killeuse de la part de ma sine-cou adorée qui, je crois, me détestais un peu là tout de suite maintenant. « Tu devrais aller le rejoindre, c’est ta nouvelle priorité à ce jour, non? » Si je n’avais pas à ce point peur de la perdre alors je lui aurais répondu cash « ouais et alors t’as peur de te retrouver seule ? » mais grâce –ou à cause, ça dépend- à cette aventure j’avais appris à canaliser mes pulsions de méchanceté. Heureusement parce que sinon je crois que j’aurais signé ma rupture avec Teresa. Cela dit ça en m'empêchait pas de m'énerver. « Non mais bordelasse tu m'as regardée à la télé, tu as vu que je m'étais rapprochée de lui et tu reviens en pensant que je vais repartir avec toi en Asie. GROSSE BLAGUE ! Pourquoi t'es retournée là-bas d'abord ? T'as pas eu l'impression de foutre en l'air tous nos efforts ?! Tant mieux si t'as lové retourner les voir et jouer la petite fille modèle prête à re-rentrer dans leur moule mais moi je ne le ferais pas. » Au moins ça c'était clair. First step: done. Quel soulagement de lui avoir dit tout ça cash. Pourtant après cette libération je ressentais la plus grosse appréhension que soit. Aussi égoïste soit-il je ne voulais pas qu'elle s'emporte à son tour et que nous finissions dans un dialogue de sourd où chacune repartirait de son côté avec ses propres convictions. Je repris, plus calmement. « Tu ne peux pas me reprocher de m'être attachée à lui alors que j'étais seule pour la première fois de ma vie. Et même si tu trouves ça niais je ressens vraiment quelque chose de différent pour lui... enfin tu vois ce que je veux dire. j'espère parce que le mot "amour" me posait problème Mais ça ne veut pas dire que tu n'es plus rien Terezaille. J'ai pas arrêté de penser à toi tout le temps, j'ai parlé de toi à tout le monde, tous les jours. Tu es celle qui me connait le mieux et dont je ne peux pas me passer... jusque là perdu au loin, mon regard vint se poser sur elle On est un duo, chou. Ce n'est pas parce que nos vies ne sont plus semblables qu'on doit se séparer.»

Teresa faisait sa Teresa. Elle n’écoutait qu’une phrase sur deux, ne portait pas grande attention à sa cousine, juste pour la faire se sentir mal. Au fond d’elle, blondie était une grosse gamine et ça elle en avait totalement conscience. Tellement habituée à recevoir tout ce qu’elle veut, la jeune femme ne supportait pas lorsque quelque chose lui échappait des mains et c’était clairement ce que Nicole était en train de faire. Alors qu’elle avait beau répéter que rien n’allait changer, Teresa, quant à elle, n’en était pas moins sûre. Honnêtement, les premiers mois elles allaient toujours habiter ensemble, par la suite Nicole va vouloir s’installer avec le pakistanais de mes fesses et il était clair qu’il n’y aurait pas de chambre en plus pour Teresa vu le salaire minable de cette homme minable.
Mais le plus drôle dans l’histoire c’était que Nicole n’avait pas l’air de tant se soucier des ressentis de sa cousine, non, ce qui avait l’air de vraiment l’inquiéter, c’était le fait que Teresa soit rentrée en Corée et ait renoué les contacts avec sa famille. Elle pensait quoi? Que pendant que nicky roucoulait avec l’autre elle allait passer ses journées toutes seules à pleurer devant son MacBook attendant le moment propice pour revenir dans le nid? Là elle rêvait en couleur et Teresa comptait bien lui dire.

« Nicky passes à autre chose. Oui j’ai revu ma mère, mon père et même ta mère à toi qui, si ça t’intéresse, est très malade. Elle est atteinte de la lèpre et a une fièvre de cinquante deux degrés. » MYTHO MYTHO MYTHO. « Mais bon, je suppose que tu t’intéresses plus à ta future GROSSE belle mère qui vit parmi les rats et les maladies vénériennes. Une pute et une roumaine, c’est jolie comme combinaison! » Teresa lui tira la langue avant de tourner les tête et de croiser les bras sous sa poitrine, toujours en colère et vexée. Petit à petit, la jeune femme avait l’impression d’avoir prit toute la méchanceté de Nicole ce qui la rendait extra cassante. Ce n’était pas pour lui déplaire mais elle avait peur qu’un jour quelqu’un se retourne dans la rue pour lui en coller une dans son nez refait. Mais sa méchanceté ne tarda pas à repointer le bout de son nez lorsque Nicole entama ENCORE le sujet de la famille. WTF?

« J’AI ASSURE MES ARRIERES NICOLE ! » Ca y’est, c’était enfin sorti. Nicole allait devoir faire face à la vérité, et elle était beaucoup moins belle que ce qu’elle croyait. « tu croyais quoi, que j’y suis allée par plaisir? Je t’ai vu à la télé parler d’avenir et que tu le veuilles ou non Nicky, je ne suis pas tant incluse que ça. Ton « mec » a beau dire ce qu’il veut mais il y aura un beau jour où je vais me retrouver sur la touche et il ne me restera que mes yeux maquillés pour pleurer. » Elle ne la lâchait pas du regard, pas question de fuir ou de se trouver des excuses cette fois-ci. Jouons franc jeu. « Alors oui j’ai fait des millions de kilomètres, oui j’ai fermé ma gueule en arrivant là-bas et oui j’m’en suis pris pleins la figure, mais au moins je sais que j’ai quelque part où dormir si jamais. » Elle se mordit la lèvre, comme hésitante, avant de se lancer. « Parce que oui Nicole, je pensais et pense toujours que tu ne repartiras pas avec moi... D’ailleurs... Je ne sais pas réellement si j’ai envie de continuer ma vie en fonction de toi comme ça a été le cas ces dernières années. » Soirée coeur ouvert bonsoir. Cela faisait près de deux mois que Teresa gardait ça sur le coeur, et ce soir elle voulait s’en débarrasser une bonne fois pour toute. « Soyons honnête chérie, ça a toujours été toi la tête pensante du groupe, toi qui prenait les décisions et jusque là j’ai pas bronché parce que je sais que tu le faisais pour notre bien à toutes les deux. Mais maintenant, quand tu vas prendre une décision, tu vas constamment penser à son bien être à lui et, aussi égoïste que cela puisse paraitre, je n’ai pas envie qu’il passe avant moi. Et honnêtement tu parles d’efforts mais on était des putes Nicole! On va devoir vivre toute notre vie avec ça sur notre CV !!»

Teresa sentait la confrontation arriver, surtout avec le sujet suivant : Malik. Blondie n’était pas prête à lâcher le morceau, ni à se taire face à sa cousine qui avait l’air d’avoir retrouvé un peu de son peps perdu.

« Si je te le reproche Nicole, parce qu’au fond de toi tu sais réellement que c’est un loser de première.» Elle afficha un large sourire et satisfaction, comme fière d’elle. « Mais chérie, t’habites sur quelle planète? Tu croyais que j’allais réagir comment sur le fait que tu te sois casée avec pakistanais d’un mètre soixante, sans le sou et qui vit toujours chez sa grosse maman? Et honnêtement non, je ne vois pas ce que tu veux dire grosse vache.» Elle réfléchit puis repris, la bouche en forme de O : « Me dit pas que tu éprouves réellement quelque chose pour ce fils à maman?? Attends, je vomis. »

Et enfin, le coup de massue.

« Il n’y pas que nos vies qui ne sont plus semblables Nicole, TU as changé. » Et voici le moment tant redouté, celui où Teresa allait dresser la nouvelle liste des nouveaux défauts de la nouvelle Nicole. « Je te reconnais plus. T’es molle, mielleuse et on dirait que tu n’as plus cette petite étincelle qui te caractérisait tant. » Elle sanglota, tentant de retenir ses larmes et vint poser son regard droit dans les prunelles noires de sa tendre cousine. « Tu n’avais pas besoin de changer Nicole, loin de là ! Et j’ai l’impression que sans le vouloir, il t’a changé! Tu ne peux pas le laisser avoir main mise sur toi et le laisser s’imposer à la sortie du jeu. T’es devenue tout ce qu’on détestait avant et ça je le supporte pas! »

« Nicky passes à autre chose. Oui j’ai revu ma mère, mon père et même ta mère à toi qui, si ça t’intéresse, est très malade. Elle est atteinte de la lèpre et a une fièvre de cinquante deux degrés. » Gros n’importe quoi. Elle se foutait de moi royaaal, le pire c’était sa façon d’être super sérieuse. Lors de nos années collège, lorsqu’ils ont tenté de nous apprendre quelques bribes de maladies fatales dont avait pu souffrir l’humanité je m’étais tuée à tenter d’expliquer à Teresa que la lèpre était une maladie où les gens perdaient leurs membres à cause du moisie de leur greniers qui les infectaient et qu’en aucun cas c’était parce qu’ils s’étaient baignés dans un marécage. Le seul truc qu’elle avait réussi à retenir c’était qu’il s’agissait d’une maladie alors si elle pensait que j’allais gober ça. Louliloul. « Genre, tu ne sais même ce qu’est la lèpre. » dis-je en levant les yeux au ciel. Elle était ridicule de croire que je ne la connaissais pas assez pour distinguer son mytho, et encore plus de croire que la mère de Malik était une roumaine. On en avait rencontré assez des conasses roumaines qui se croyaient dans leurs maisons closes de l’est pour savoir ce que c’était heiiin. Franchement je doutais que la mère de Malik ait ce genre de physique. « Nan mais j’ai même pas envie d’en entendre parler de la grosse mama égyptienne t’sais. Je la vois d’ici à m’attendre avec son truc pour tanner les tapis pour me taper avec. » J’étais grave blasée par cette pensée, d’ailleurs je m’enfonçais dans le canapé, les bras sous ma poitrine à l’image de Teresa. Sauf que moi je suis plus mature et je ne lui tirerais par la langue, nananère ! […] Ok, one, two, three, go ; elle me saoule et j’attaque LA phase problématique : son retour au pays des bridés adeptes de A-pop conservatrice. « J’AI ASSURE MES ARRIERES NICOLE ! » JE LE SAVAIS ! Je savais qu’elle était retournée là-bas pour se refaire opérer ! Elle me saoul bientôt ce sera un CD ; un trou avec du plastique autour –dédi big ass-. En gros elle était retournée là-bas par solitude. Logique, moi je m’étais attachée à Malik pour la même chose ; si Térésa était restée il était certain que jamais je ne me serais montrée aussi empathique envers Malik et tout ce qui s’en suit. « Oh non Teresa… j’aurais dû partir avec toi… je me sens trop conne. » A cause de moi elle s’était retrouvée contrainte de se prendre les pires insultes en pleine gueule. Nos parents étaient les premiers à nous considérer comme des putes, or pour moi nous n’en étions pas. Nous étions des escort, des filles qui accompagnent les hommes dans des repas d’affaires, des conventions… et qui se retrouvaient à faire de petits extras contre une masse de billets plus épais. « Parce que oui Nicole, je pensais et pense toujours que tu ne repartiras pas avec moi... D’ailleurs... Je ne sais pas réellement si j’ai envie de continuer ma vie en fonction de toi comme ça a été le cas ces dernières années. » CHOOOC. Mais en même temps n’était-ce pas ce que je cherchais aussi en me projetant dans un avenir avec Malik ? « C’est justement ce que je me demandais. » Mes mots ne servaient à rien, c’est clair, sauf à lui permettre de continuer son discours. Ouais parce que je n’avais pas tant que ça la foi de m’exprimer autant qu’elle. De toute façon c’est bien connu, je n’aimais pas ça. Elle évoquait nos relations passées, ok pas de problème j’écoutais et j’avais même rien à redire puisque j’étais d’accord avec elle sauf que PUTE. Nan nan ce mot venant de SA bouche je ne pouvais pas l’accepter ! « Ok alors maintenant tu adoptes même leur avis ! Tu peux parler de moi mais toi ils t’ont carrément lavé le cerveau et t’en as rien vu ! oui à ce moment là je me sentais obligée de faire des grands gestes avec mes mains, venant tourner autour de ma tête et tout ça Tu te laisses faire par n’importe qui. Tu sais quoi ? Que tu te tournes vers un énième toy boy ça m’aurait pas dérangée mais vers EUX ! Tu ne te souviens pas de la fois où on leur avait annoncé ce qu’on faisait ? Eh ben ce soir là ils nous ont insultées de putes et toi comment t’as fini ? En pleurs !» Ouais je crois que là il fallait peut-être que je lui rappelle deux trois détails qu’elle devait avoir oublié dans l’avion. […] « Si je te le reproche Nicole, parce qu’au fond de toi tu sais réellement que c’est un loser de première.» La première impression est la bonne, c’est ce qu’on se disait en général avec Teresa. Quelle avait été ma première impression sur Malik ? Loser. Toujours aussi théâtrale elle insinua ne pas comprendre mes dires, bipbip je savais trèèès bien qu’elle avait compris ; et depuis longtemps en plus. « Me dit pas que tu éprouves réellement quelque chose pour ce fils à maman?? Attends, je vomis. » Une pure bitch, habituellement j’aurais dit « love that » mais là nan. « Ahah drôoooooole. C’est pas comme si tu t’en doutais pas. Je compte bien le faire évoluer encore ! Parce que figure toi qu’il a déjà changé pour moi et qu’il est prêt à pleiiins de choses aussi belle que le Chyc.» It bag pour lequel j’avais du baiser des heures. Hm. Bon mes paroles étaient un peu niaises, c’est vrai. Mais n’étaient-elles pas vraies pour autant ? Teresa n’en avait apparemment rien à foutre puisqu’elle me fit une liste des changements qu’elle n’appréciait pas. Autrement dit tous. Molle, mielleuse… moi aussi je me reprochais ces choses, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais parfois dure avec Malik ; histoire de me convaincre moi-même que je n’avais pas perdu de mon « étincelle » comme le disait T. J’étais prête à me fermer totalement à elle, vexée de constater qu’elle avait totalement raison, cependant elle se remit à pigner. Mes prunelles vinrent se poser sur elles, attendrie et même soudainement triste de la faire tant pleurer depuis son retour. Elle avait fait un long chemin pour moi et c’était déjà la troisième fois que je la faisais pleurer (ou plus je sais pas, j’compte plus). J’aurais bien fait l’effort de la prendre dans mes bras mais le moment me semblait un peu inapproprié. «T’es devenue tout ce qu’on détestait avant et ça je le supporte pas! » Ok ça ça s’appelle se prendre une claque genre tellement immense qu’elle renvoie vers d’autres cieuuuuuuuuuuux. «Je n’ai pas changé. Tu n’acceptes pas que je puisse être sympa avec d’autres personnes que toi, c’est tout. C’est pas parce que j’ai réussi à me faire des amis ici que je t’oublie, d’ailleurs tu devrais essayer toi aussi de te faire de t'en faire, ça fait du bien..» Je marquais une pause. Ok, elle allait me prendre pour une hippie shootée là. « Nan mais c'est bon me regarde pas comme ça là! Je suis pas complètement retournée non plus! C'est juste qu'en fait y a pleins de gens cools qu'on ne peut pas connaître en restant collées toutes les deux. Sans pour autant être toujours ensemble on pourrait toujours garder notre proximité mais en s'épanouissant chacun d'un côté tu vois??»... pfffff. Pourquoiiii? Pourquoi devenir si ennuyante? « Ouais nan en fait t'as raison je parle comme une madre maintenant.» Mon visage cachés dans mes mains, j'en venais même à avoir peur que de srides ne commencent déjà à se creuser sur ma peau parfaite. Dur.