Et là, solitude envolée, tranquilité disparue dès lors que j'entendis le grincement de la porte s'ouvrir et sentie sur mes paupières le halo de lumière provenant du couloir, en haut de l'escalier. Je poussai un léger soupir et me remit en position assise en remuant machinalement mon zacierka. Même si je savais que c'était forcément un candidat, ce n'était pas rassurant d'entendre les pas descendre les marches tout doucement. Les vieux films de sérial killers me revenant en tête je descidait d'engloutir une cuillerée de mon dessert. Et là, la lumière fut. Une flamme de briquet apparut à quelques centimètres de mon visage et j'eue un mouvement de recul. Néanmoins, l'inconnu n'en était plus un : il s'agissait de Franz .. Je le reconnaissais vaguement, remarquez difficile de ne pas s'en souvenir. Il était sans arrêt à courir après les donzelles de la maison, et j'étais même persuadé que sa fraternité avec Alisk était louche. Mais je me gardai bien de faire part de mes doutes. " Oui si tu veux, le matelas est ... " Je ne finis pas ma phrase puisqu'il venait déjà de se poser à mes côtés. N'étant pas spécialement d'humeur joyeuse, j'avouai ne pas trouver les mots à lui dire et aucune blague ne vint éclairer mon cerveau pour m'aider dans ma sociabilité. Mes yeux se posèrent alors sur mon bol et je lui tendis en souriant, mais pas de ces sourires jusqu'aux oreilles, non plutôt un sourire lassée. " Tu en veux ? C'est du zacierka, c'est traditionnel de la Pologne, mais on appelle ça aussi porridge en France. Enfin les ingrédients changent mais ..." Parfois le silence était d'or.