neila.

T'es assis sur un des fauteuils du balcon, il n'y a personne. Tu regardes l'horizon, dans tes pensées. Ça fait deux jours que tu es là. Ce qui n'est pas vraiment assez pour nouer de vrais liens. En plus, tu n'as pas eu l'occasion de parler avec tout le monde. Vous êtes quand même beaucoup sous ce toit, c'est vrai. Bref, il faut dire que la mer commence à te manquer. Le surf, et tes amis aussi. Los Angeles tout entier te manque en fait. Ici, tout est tellement différent, et tu as assez de mal à comprendre certaines personnes. M'enfin, maintenant que tu t'es embarqué là dedans, t'as plus trop le choix. Mais t'es plutôt content, à vrai dire. T'aimes les nouvelles choses, même s'il faut le temps que tu t'y habitues. Et puis, t'as absolument besoin de gagner ce jeu. Absolument. Alors que tu regardes la neige tomber, tu entends des bruits de pas. Quelqu'un ouvre la porte et vient sur le balcon. Tu tournes la tête. Waw. Une sorte d'apparition. Tu te rappelles l'avoir vu dimanche soir, lors du prime. Seulement de loin. Tu te rappelles l'avoir trouvé splendide. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle est le prototype du genre de femme que tu aimes. Physiquement, du moins. Et il y en avait une autre qui lui ressemblait aussi. C'était Neila et Isis, si tu te souviens bien. Maintenant, vas savoir qui est qui. La seule chose que tu sais, c'est que ces deux femmes sont les plus belles candidates que Fake Lover n'ait jamais eu. Oh oui, carrément. « Je crois que je suis amoureux. » te contentes-tu de lui dire. Toi, fou ? N'importe quoi.

Elle déteste le froid, en même temps Neila n'est pas faite pour ça et elle se l'est souvent répétée quand elle était en à Londres, ou même à New-York. Du coup là quand elle voit la neige tomber ça la saoule, clairement. La danseuse file sous la douche avant d'aller enfiler plusieurs couches de vêtement genre trois pulls et une veste et sur ce elle se rend sur la balcon. Elle avait envie d'y aller et ce malgré la neige alors elle n'allait pas se priver. Quand elle ouvre la porte et pose un pied sur le balcon un candidat, blond, se tourne vers elle et lui sort LA phrase qu'elle n'aurait jamais cru entendre ici, quoi que... Mais quand même, pas si vite. La candidate ouvre de grands yeux et se fige sur place. C'est une blague, surement, d'ailleurs elle rit un peu. « Ta technique de drague n'est pas au point. » jugea-t-elle sans méchanceté, mais sans tact comme à son habitude. Elle sourit tout de même avant de donner son prénom, chose qu'elle fait souvent depuis deux jours. « Moi c'est K... Neila. » Elle se mord doucement la lèvre. « Et toi ? T'as un peu le look surfeur, tu viens d'où ? » Et c'est repartit pour les questions...

Bon, bien sûr, tu n'es pas amoureux. Tu ne l'as connaît même pas. Si ça se trouve, c'est une personne que tu n'aimeras pas beaucoup. Pas du tout, même. T'espères pas. Tu ris à ses propos et tu secoues la tête de droite à gauche. « Que tu crois. Je suis l'homme de ta vie, mais tu ne le sais pas encore. » expliques-tu avec un sourire amusé. Tu dis ça pour détendre l'atmosphère, pas pour qu'elle prenne les jambes à son cou en croyant que tu es fou. Normalement, si elle n'est pas la pire des coincées -comme ta partenaire, par exemple- elle devrait prendre ça sur un ton humoristique. Mais les femmes sont tellement imprévisibles que tu ne sais pas ce que ça va donner. Puis elle t'annonce son prénom, en buguant un peu. « Ouais, j'en déduis que tu ne t'appelles pas vraiment Neila, n'est-ce pas ? » Quel sens de la déduction Bob, bravo. « Bob. Comme Bob l'éponge. Bien vu, je viens de L.A, la ville la plus maaaaaagnifique du monde. » T'en as les yeux qui brillent, oui oui.

Ok, il fait de l’humour en fait, Neila l’avait compris mais elle est rassurée d’en avoir la confirmation. Alors elle sourit, amusée et répond à ce qu’il vient de dire. « Fallait pas me le dire alors, t’as gâché la surprise ! » fit-elle en riant doucement. Finalement elle se présente avec plus ou moins de difficulté, ce qu’il note au passage – normal -. Elle sourit, un peu embarrassée. « En fait la troupe avec laquelle je danse me surnomme Kaya. » confesse la jeune femme, elle hausse les épaules. « C’est resté. » Et sur ce c’est lui qui se présente, en la faisant rire au passage. « Bob l’éponge, vraiment ? Quelle référence ! » Elle sourit, amusé, un brun moqueuse même. « Waouw, j’aimerais beaucoup voir Los Angeles ! Tu te dois te les geler ici, non ? » Déjà Neila se sent bien avec Bob, il est agréable… Pour le moment. Elle espère ne pas découvrir de sombres recoins de sa personnalité en cours de route, ce serait dommage.

Tu ris, et tu secoues doucement la tête en signe de contradiction. « Je fais ça pour ton bien vois-tu, il fallait que je te le dise. Que je te prépare, tu vois ? » Tu lui accordes un sourire amusé. Puis tu l'écoutes s'expliquer du pourquoi du comment elle a hésité à dire son prénom. « Ah oui ? Tu danses quoi ? Tu préfères Kaya, ou Neila, du coup ? » T'es apte à l'appeler comme bon lui semble. Il te faut juste un prénom sur ce joli visage. Puis tu arques les sourcils. « Je rêve ou tu te moques de mes références ? Bob l'éponge c'est la vie, ma chère. Dis-moi seulement à quoi aurait rimer ton enfance sans Bob l'éponge, hein ? Tu ne serais même pas ici à l'heure qui l'est, c'est moi qui te le dis ! » tu ris finalement. « C'est une ville géniaaaale. Même si je dois t'avouer que j'ai jamais rien vu d'autre comme endroit. Ah ça oui, j'ai l'impression d'être au pôle nord ici, c'est juste horrible ! Je serai devenu une statut de glace avant la fin de la semaine, crois moi. » Tu la regardes, puis tu hausses les épaules. Après tout, tant pis pour toi. « Et toi tu viens d'où ? »

Le candidat rit en secouant la tête, Neila joint son rire à celui de Bob. Elle hoche doucement la tête, toujours souriante. « Ouais, je vois. » fit-elle en souriant toujours, après tout la première chose qu’il avait dit en la voyant était une sorte de compliment, non ? Oui, c’était comme ça qu’elle le prenait. « Street dance et du classique. J’ai une formation classique mais j’aime mieux me défouler de temps à autre sur un bon morceau qui bouge bien. Oh non ! Neila, c’est très bien ! » Fit-elle en levant un peu les mains, non elle ne s’emballait pas mais bon si on commençait à tout mélanger elle allait perdre la tête. Sa prochaine réplique fit à nouveau rire la jeune femme. « Je ne me serais probablement jamais posé cette question existentielle : mais qu’elle est donc cette fameuse recette secrète ! » Oh come on, tout le monde se posait la question, non ? Après quoi il se mit à parler de Los Angeles, ou la ville qui était la sienne quoi. « Il faut mettre un pull en plus ! Bon tu vas me dire au bout d’un moment ça commence à devenir difficile d’enfiler les pulls… Quant à L.A et bien, je n’y suis jamais allée alors je fais confiance à ton jugement ! » Donc, c’était une ville géniale, à la limite de la perfection… C’était noté. « Je viens de Londres. Mais j’ai habité quelques années à New york, quand j’étudiais à Julliard. » Il est américain, il connait probablement même si il est de l’autre coté du pays.

« Ah ouais ? Tu pourrais improviser un truc, là maintenant tout de suite pour voir ? D'accord, va pour Neila ! » réponds-tu. Ouais, t'aimerais bien la voir danser, ça t'intéresse. Puis si elle fait partie d'une troupe comme elle le dit, elle doit forcément bien danser, non ? « La recette secrète, c'est Bob l'éponge. J'te jure. » dis-tu d'un sourire amusé. « Oui, encore faudrait-il que j'ai un pull.. m'enfin, je vais survivre au froid, il le faut ! Il faut absolument que t'y ailles ! Dès que tu sors de ce nid, tu prends directement un billet d'avion pour Los Angeles, d'accord ?! » Toi, tu essaies de vendre ta ville d'amour ? N'importe quoi. Puis elle te dit qu'elle vient de Londres, mais qu'elle a déjà vécu aux Etats-Unis. La classe. Tout aux états unis est la classe, ouais ouais. « Il fait toujours tout moche à Londres, c'est nul. Ah oui ? Je crois que ma mère aurait bien aimé que j'étudie là-bas. » Oui, elle t'avait déjà parlé de cette université. Quand t'étais dans ta période "je suis un artiste". « Bon, en fait elle aurait aimé que j'aille dans n'importe quelle université du tant que je faisais des études supérieures.. » Et tu fus plutôt une grosse déception pour elle, en fait. « T'as étudié la danse, donc, je suppose ? »

Si elle pouvait improviser un truc ? Sur un balcon ? Elle fit la moue en secouant la tête de droite à gauche. « Non, pas ici, mais je te montrerai quand il y aura une soirée qui bouge un peu ! » Fit-elle avec un sourire. Elle était tout à fait honnête en plus et allait lui faire une petite démo si il en avait vraiment envie. C’était son métier alors danser n’était pas du tout un problème pour elle. Elle hocha la tête. « Ok, j’irai une fois ! Tu me feras visiter. » Et voilà qu’elle parlait déjà de revoir un candidat en sortant, et bien elle allait vite en besogne ! En même temps elle ne pouvait pas voir ce qui était vraiment intéressant à L.A sans un guide, non ? « Il fait moche, mais j’adore cette ville. » Après tout, c’était la sienne. « Ah oui ? Tu joues d’un instrument ? Fais de la comédie ? De la danse ? » Non, pas de la danse, il le lui aurait probablement dit quand elle avait dit être danseuse. La suite de sa réflexion la fit rire. « On est pas tous fait pour les études… Tu travailles dans quoi du coup ? Et oui, j’ai étudié la danse, avec de grands professeurs, c’était magique ! » Elle sourit en y repensant.

Bah quoi, une professionnel pouvait danser dans n'importe quelle circonstance, non ? Peut être pas, en fait. Faut croire que t'as une mauvaise image des danseuses et de leurs capacités. « Promis ? Je le note quelque part, j'oublierai pas : tu me dois une danse ! » Puis tu hoches la tête à ses dires. Tu te ferais un plaisir de lui faire visiter ta ville. T'espère seulement que ce sera dans longtemps : ce qui signifiera que tu seras resté longtemps dans l'aventure. Puis vous parlez de Londres. « Tu me feras visiter, alors. » Tu accompagnes tes paroles d'un clin d'oeil. « Oh, petit, je voulais faire acteur. Comme tout les jeunes qui habitent près d'Hollywood quoi..» Tu te grattes la tête, puis tu la secoues. « J'étais vraiment mauvais. » ris-tu. Puis tu hausses les épaules à ses paroles, c'est clair que tout le monde n'est pas fait pour les études. Surtout pas toi. « Ça ne m'a jamais vraiment intéressé les études.. Je suis surfeur pro, je vis grâce à l'argent que je gagne en compétition. C'est pas fameux fameux, mais je suis heureux comme ça. » expliques-tu. Même si tu gagnes la plupart de tes compétitions.