Je n'avais pas été si loin finalement puisque j'avais rejoins le balcon, je manquais d'air, je suffoquais que s'en était presque inquiétant, je fus stoppé dans ma course par la rambarde si bien que sous l'impulsion je me retrouvais le haut du corps dans le vide. J'étais en colère, j'avais envie de hurler, de tout envoyer valser, je crois que sous l'impulsion j'aurais pu lui arranger les yeux, ou je ne sais quelle autre partie de son corps. Agrippé à la rambarde que je serrais fermement entre mes mains lorsque j'entendis Franz arrivé, une nouvelle vague de colère montait en moi. Je me retournais violemment lorsque je l'entendis déblatérer ses propos. « Dégage Franz ! J'ai aucune envie de te voir alors sors d'ici et pars retrouver ta putain d'Alice et fiche moi la paix. Tu me dégoûtes ! Dégages merde et une bonne fois pour toute ! » Je hurlais, le fusillant sur regard, je n'avais qu'une envie qu'il parte d'ici. Je serrais mes poings fermement, prête à lui bondir dessus au moindre mouvement dans ma direction.

Sydney me répondit violemment, très violemment, trop violemment à mon goût. Je ne l'avais jamais vu ainsi, son état prouvait que toute cette histoire qui ne valait à vrai dire pas la peine d'autant de hurlements, la touchait plus que je ne l'aurais soupçonné. Elle m'incita à m'en aller, seulement, je commençais moi aussi à franchement bouillir de son comportement, comme un renvoi soudain de ces derniers jours où elle avait carrément été dégueulasse avec moi.

Ferme-la! Stop! Tu n'as pas idée de qui est le plus dégouté de nous deux ici! Je partirai surement pas, tu peux me jeter par dessus la rambarde si tu le veux, je ne bougerai pas sans une explication Sydney je te préviens!

Les poings fermement serrés, je fis un pas vers elle, pour la provoquer. J'étais suicidaire, elle allait sûrement me tuer, mais je m'en contre-fichais royalement. J'aurais pu la tuer aussi.

Forcément, il ne partait pas, c'était même improbable vu l'état d'énervement où il était lui aussi. Pourtant, non seulement il ne partait pas mais en plus, il s'approchait d'avantage, je pouvais pas supporter le voir me provoquer ainsi, il le faisait délibérément en plus j'en étais presque persuadée si bien que je m'avançais. Puis commençais à le pousser violemment, même si je ne le faisais pas réellement bouger, j'avais beau être en colère, je ne faisais clairement pas le poids. Fait notable lorsque j'étais en colère je faisais preuve d'une vulgarité insoupçonnée.« Tu n'auras rien de moi, fous moi la paix Franz ! Tex explications tu peux te les foutre au cul, j'ai plus rien à te dire, j'en ai marre ! Tu ne comprends pas ? Dégages ! » J'étais énervée d'avantage si bien que je le poussais encore, ne faiblissant pas, lui donnant des coups plus ou moins fort dans l'abdomen, je commençais d'ailleurs à avoir les poignets endoloris mais l'adrénaline surpassait la douleur, je voulais qu'il parte et ne m'arrêterais que lorsqu'il aurait abdiquer.

Le dégoût de Sydney à mon égard lorsqu'elle me repoussa ne me blessa pas, non, pire que ça, il décupla ma colère. Pour qui elle se prenait? Je menaçais de littéralement péter un plomb, je sentais déjà des larmes de rages menacer de déborder à chaque nouveaux coups dans mon abdomen. Chacune de ses paroles me frappèrent en plein visage, mais je n'en fis pourtant rien, ne renonçant pas à m'approcher, agrippant l'un de ses poignets que j'immobilisai aussitôt, la fixant méchamment.

Ah ouais, au cul? J'peux t'assurer que tu vas les cracher tout de suite tes explications, j'en peux plus de subir cette putain de situation dans laquelle on s'est foutu, alors calme-toi putain! T'entends? Calme-toi, tu pues la jalousie ça m'en crève les narines tellement c'est ridicule!

Je la sentis s'agiter mais parvins néanmoins à garder mes doigts fermement serrés autour de son poignet. Peut-être qu'elle devait avoir légèrement mal, mais je m'en contre-fichais, au moins j'étais sûr qu'elle ne partirait pas ailleurs pour se défiler.

Il ne tardait pas à me maîtriser m'empêcher de l'assener de coups, néanmoins je continuais de remuer dans le ridicule espoir de me libérer de son emprise. Je ne le lâchais pas des yeux, ne m'adoucissant pour rien au monde, au contraire, ses paroles ne firent qu'accentuer ma rage déjà prédominante. Il me ressortit une réplique que je lui avais moi même déballer quelques semaines plus tôt lorsqu'il s'était évertué à me mentir. « Ouais au cul et bien profondément. Non mais tu te fous de ma gueule ? Qui a refusé de voir la vérité en face, préférant se cacher derrière sa pseudo fierté ? C'est toi putain, c'est toi qui nous a enfermé dans cette putain de situation. Et tu crois qu'en me balançant les même reproches je vais gentiment me calmer ? Tu rêves ! Alors oui peut être que je pus la jalousie comme tu dis, mais moi au moins je l'admet ! Si t'es pas foutu de t'en rendre compte je peux rien faire pour toi. » J'avais cessé de m'agiter non pas que j'étais calmé ou résigné seulement, mes poignets me brûlaient et plus je bougeais, plus il me serrait.

Mes expressions se mouvèrent sur une large palette d'émotions, de la colère à la tristesse en passant par la déception et le dégoût. J'étais fatigué, tout laissait à croire qu'il n'y avait décidément plus rien à faire pour nous deux, et ce même si je n'avais personnellement rien à me reprocher vis à vis d'Alice. Nos soucis étaient beaucoup plus profonds qu'une simple blonde aguicheuse, au fond. Ne lâchant pas son poignet, je lui intimai le silence de par mon regard dur, la mâchoire serrée.

Il ne s'est rien passé avec Alice, il ne se passera jamais rien, et tu sais pourquoi? Parce que je suis incapable d'en "baiser" une autre que toi.

J'étais cru, mais c'était ainsi que l'on avait passé notre contact, non? Je repris néanmoins, me reculant finalement d'un bon mètre, je lui rendis son poignet avant de laisser mes mains tomber le long de mon corps, tête baissée.

Je ne sais plus ce que tu veux de moi... Je ne veux plus de tout ça moi, et même si je garde ce maigre espoir au fond de moi, tu me l'as bien dis toi-même, c'est fini. Je me pinçai les lèvres, reprenant tant bien que mal un peu de contenance en levant le regard vers elle. J'aurais pu sauter du balcon que j'en aurais sûrement eu moins mal. Alors j'abdique, maintenant que nous sommes d'accord tous les deux dans notre désaccord, on peut considérer que tu es désormais libre de t'adonner à toutes les passions qui te chantent, avec Austin ou qui sais-je encore...

J'avais fini par me taire, fatiguée de hurler puisque de toute façon, nous de semblions trouver aucune issue. Je l'écoutais, incroyablement silencieuse, accueillant ses propos de plein fouet. Il ne pouvait pas en baiser une autre que moi, j'avais vraiment eu l'impression pourtant en entrant dans la pièce, qu'il voulait tout faire pour m'oublier, et j'en avais été dévasté. La suite avait été bien pire encore, il m'avait comme transpercé lorsqu'il annonçait que c'était bel et bien terminé. Une boule se formait dans ma gorge, j'étais incapable de prononcer un mot jusqu'à ce qu'il prononce le prénom de trop. La colère qui m'avait animée était ravivée, même si finalement, je me faisais moins virulente dans ma réponse. « Tu sais quoi finalement tu vas les avoir tes explications. J'en ai strictement rien à foutre d'Austin, j'ai aucune envie qu'il me baise, il ne se passera jamais rien avec lui, et il ne s'est d'ailleurs jamais rien passé. Qu'est ce que je peux y faire si Cupidon nous colle toujours l'un avec l'autre ? » J'étais las qu'à chacune de nos disputes, le prénom du français revenait sans cesse dans la conversation, je soupirais sans lâcher néanmoins le regard de Franz, j'étais en proie à l'incompréhension désormais.

Quelle mauvaise foi, c'était dingue de voir avec quelle conviction elle rejetait la faute sur cupidon. Je ne manquai pas une seule de ses paroles pour se justifier, je n'avais strictement plus envie de m'énerver contre elle, à vrai dire j'avais dis ce que j'avais à dire, j'étais désormais las de tenter de me faire entendre par la brune.

Tu t'es piégée dans les propres pièges que tu m'as tendu Sydney! Tu n'as pas cessé de faire ta garce durant toute la semaine, putain mais j'hallucine tout debout quoi, assume un peu tes actes! Ma langue claqua sèchement contre mon palet, je serais finalement le premier à quitter le balcon si ça continuait ainsi. Me faire croire que tu couchais avec Austin, me faire espérer un nouveau départ pour finalement te barrer en pleine nuit, et puis la soirée d'hier... Tu ne viens me chercher que maintenant? Tu espérais quoi, que je continu à te courir après comme un gentil toutou alors que tu t'évertuais à me rejeter pour la forme? Je croyais qu'entre nous il n'y avait que de la baise, après tout, non? Je repris mon souffle, j'avais encore un tas de choses à déballer de mon sac, ma voix en tremblait, je tâchai de retenir les larmes qui menaçaient à tout moment de forcer le barrage de mes paupières. C'est un trop plein de faux pas qui font que oui, aujourd'hui, c'est MOI et seulement moi apparemment qui renoncera à toi, malgré tout ce que tu me laisses encore croire! D'ailleurs, un doute subsiste sur l'amour que tu sembles me porter, si tu étais bel et bien amoureuse de moi tu n'aurais pas fais tout ça quand tu avais l'occasion de m'avoir pour de bon. Ta volonté à nier tes sentiments ces derniers jours t'a condamné à ne plus jamais rien obtenir de moi, c'est fini. J'en ai assez d'être ce jouet que tu manipules.

Je n'en revenais pas de ce que j'entendais, c'était moi qui le manipulais ? Après qu'il m'ait rejeter, qu'il m'ait menti à plusieurs reprises, je pouvais pas accepter de recevoir ces accusations sans réagir. « J'ai fait ma garce, oui je l'admets, pendant trois jours Franz ! Tu n'as eu aucun scrupule à me rejeter plusieurs fois, à me faire croire qu'il n'y avait jamais eu que du sexe entre nous. Est-ce que tu te rends compte à quel point tu m'as blessé ? Et tout ça pour quoi ? Pour me reprocher à moi de nier mes sentiments ? » C'était trop, je commençais à sentir les larmes monter à nouveau, chacun de ses mots me blessaient, je ne pouvais pas craquer pas maintenant, j'avais encore des choses à dire. « Je ne t'ai jamais fait croire à un nouveau départ, tout simplement parce que tu n'en voulais pas, tu ne m'as jamais laissé entendre que tu voulais construire quelque chose avec moi. Alors avant de me reprocher d'avoir ruiné mes chances de t'avoir, il fallait me dire que tu me me voulais. Tu ne l'as jamais fait, pas une seule fois. » Ma voix se brisait une fois de plus. Je soufflais, tentant de reprendre mes esprits. « Honnêtement, est-ce que tu crois que j'aurais réagit comme je viens de le faire, si je n'étais pas amoureuse de toi, tu crois que je perdrais mon temps en ce moment juste pour le plaisir de te voir sortir de tes gonds ? Mais toi, Franz, toi est-ce que tu m'as au moins aimé un jour ? Parle moi, une bonne fois pour toute, assume ! »