Une bonne partie de la journée était maintenant passée, ce soir je ne savais pas encore si une activité était prévue et je me préparais donc déjà à trouver un plan B pour ne pas avoir l’impression d’être une femme peu sociable. J’aimais le contact humain, je détestais être seule plus de quelques heures, dans une émission comme celle-ci être éloigné des autres n’était de toute manière jamais une très bonne chose, c’était au contraire signe d’une isolation ou comment être certaine d’être nominée le jeudi d’après. Okay, une chance pour moi que je sois finalement plutôt bien intégrée d’après ce que je pouvais ressentir tout du moins. Ce soir le diner avait été exquis et mon ventre n’aurait pas pu accueillir une seule bouchée supplémentaire, si je n’étais pas gourmande j’aurais eu suffisamment de nourriture pour tenir trois ou quatre jours sans manger mais… Quand le plaisir de goûter de nouvelles choses était omniprésent chez toi il n’y avait pas moyen de résister plus d’une journée à l’appel du frigo. Mon dieu, je finirais probablement vieille, grosse, couverte de cellulite et d’horribles rides et je n’aurais qu’à m’auto flageller. En attendant je comptais bien en profiter. Je me déplaçais tranquillement jusqu’à la salle de bain, je ne supportais pas d’avoir l’impression de ne pas avoir les dents propres lorsque je trainais avec d’autres personnes, logique me direz-vous, d’autant plus que mes dents ne pouvaient pas être propres puisque je venais de manger comme dix. Une fois à l’intérieur de la pièce je repérais Ithaque, un charmant jeune homme, du genre beau brun ténébreux qui fait mouiller les minettes vous voyez ? Nous avions brièvement échangé quelques commentaires sur nos blogs et j’étais donc plutôt contente d’enfin le croiser. Lui adressant un sourire naturel je m’emparais de ma brosse à dents tout en lui demandant l’air de rien. « Rassure-moi… Tu ne comptes pas faire un remake Hitchcockien dans la salle de bain ce soir ? Non parce que… Sinon j’ai besoin de me mettre une ou deux minutes dans mon rôle de jouvencelle en détresse ! » Okay, je le taquinais et il devait s’en douter.

Je suis en train de me laver les mains, et je fixe mon reflet, cette image qui ne passera probablement jamais au résumé de la semaine les soirs de prime parce-que d'une, il n'est pas très palpitant de regarder un mec lambda se savonner dans une salle de bain, et parce-que j'ai ce regard malsain avec lequel j'ai tendance à me fixer et qui m'aurait dressé le poil sur la peau si ce n'était pas moi en train de me l'adresser à moi-même. J'ai qu'une envie, c'est de finir ce que je suis en train de faire et de me tirer de la, éteindre la lumière et claquer la porte derrière moi en espérant que les heures s'éternisent avant qu'il me faille l'ouvrir de nouveau. Au moment ou je stoppe l'arrivée d'eau, quelqu'un entre dans la pièce. Mon premier réflexe est d'espérer qu'il s'agisse de quelqu'un qui n'a pas l'intention de m'adresser la parole, puis je comprend qu'il s'agit d'Alecia. Mon coeur s'arrête dans ma poitrine et reprend de plus belle pour propulser l'adrénaline dans le sang froid qui me parcours habituellement les veines. J'attend ce moment depuis longtemps. Je l'attend depuis le premier prime. Je n'ai pas cherché à le provoqué, j'ai juste attendu qu'il vienne a moi avec une impatience délectable. Je me retourne doucement, appuyant le poids de mon corps sur mes mains posées sur la céramique du lavabo derrière moi, mes doigts aggripant au passage mon t-shirt échoué la un peu plus tôt. Et je la fixe de la même façon que j'était en train de m'observer quelques secondes plus tôt, à la différence qu'un sourire se dessine à présent sur mes lèvres qui sont restées scellée bien trop longtemps, en ce qui la concerne. Cette femme, sans meme le savoir, elle me ruine la tête, je déraille. Je suis totalement à coté de la plaque.

COME A LITTLE BIT CLOSER, SO I CAN SEE WHAT YOU TASTE LIKE.

Je viens de rester quatre minutes et cinquante et une secondes à la regarder sans rien dire, pas du tout amusé par sa petite blague loin s'en faut. Et j'en ai tiré la conclusion qu'Alecia est à la hauteur de mes espérances. Que ce soit dit, certes pas à voix haute, elle est à mes yeux la plus belle femme de ce chalet si ce n'est de toutes les femmes que j'ai jamais rencontré. Ca m'en fait oublier de respirer par moments, ca me donne envie d'une cigarette et d'un verre de whisky. A part aller m'allonger torse nu dans la neige en espérant qu'elle me glace le sang il y a peu de risques pour que je me calme d'une minute à l'autre. Je sais pas ce qu'elle fou la, j'en ai rien a foutre. Je sais juste qu'elle viens de me proposer de me convaincre en "une ou deux minutes" et qu'elle à plutôt intérêt à apporter un soin particulier aux détails.

"Je comptais juste prendre ma douche, en fait."

Ithaque et moi n’avions jamais eu droit à une rencontre officielle hors mon blog et les primes, forcément je l’avais déjà croisé une ou deux fois pendant les défis et le soir de notre arrivée à tous mais rien de plus. Il était pourtant parvenu à me laisser une certaine marque indescriptible qui ne me donnait envie que d’une chose, enfin le croiser pour pouvoir faire connaissance et briser une partie du mystère qui l’entourait à mes yeux. Arrivée à la salle de bain je ne pouvais donc pas masquer ma joie de le voir ici, il se retournait restant avachi contre le lavabo, je lui adresse un bref sourire ne pouvant me retenir pendant une ou deux secondes de totalement le décrire du regard, son torse musclé était très apetissant mais je ne m’attardais pas là-dessus, en douze années d’abstinence involontaire je peux vous dire que des mecs musclés et charmeurs j’en avais vu à la pelle, ils avaient tous fini par prendre leurs jambes à leur cou pour vite se casser après avoir désespérément tout tenté. Vous voulez pourtant un détail des plus étranges ? Ithaque, par le biais de son regard à la fois déstabilisant et très profond ne me laissait pas insensible, pour la première fois depuis longtemps je sentais mon cœur qui s’emballait dans ma poitrine me donnant des impulsions plus irrégulières qu’en temps normal. Cette sensation n’était pas désagréable, bien au contraire et afin de ne pas avoir l’air d’être trop… Molle je n’hésitais pas une seconde à blaguer comme à mon habitude, saluez mon humour pourri mais parait-il que c’est ce qui faisait en parti mon charme. « Je comptais juste prendre ma douche, en fait. » Je le regardais à nouveau, m’approchant d’un second lavabo pour prendre ma brosse à dent et un tube de dentifrice. « Oh… » Je ne pouvais pas masquer ma déception, pas de ne pas pouvoir être victime de sa violence comme je le suggérais sarcastiquement plus tôt mais simplement de ne pas pouvoir profiter plus longtemps de sa présence. « Je ne vais pas te déranger trop longtemps alors, je ne voudrais pas que tu crois que je suis une femme qui aime mater les garçons sous la douche ! » Je n’étais pas comme ça, quitte à mater autant le faire en toute subtilité, ce qui n’était clairement pas le cas des lieux. Je me cambrais légèrement après avoir répété le même mouvement pendant quelques minutes à l’intérieur de ma bouche pour cracher le dentifrice et me rincer la bouche. L’haleine fraiche, les dents bien blanches… Tout allait pour le mieux.

Je viens de passer de l'autre coté du miroir, de la caméra, de l'écran. Je suis resté dans la salle de bain à observer Alecia pendant qu'elle se brossait les dents et pendant quelques minutes je me suit mit à la place d'un télespectateur. Ben dis donc...c'est hyper glorieux. Qu'est-ce qu'on se fait chier. Pendant que je suis là avec elle j'espère que nos camarades s'amusent comme des petits fous histoire que la production ai quelque chose se foutre sous la dent parce-que moi devant ça je préfère encore zapper et m'endormir devant le reportage des bénédictines de Limon sur KTO. Quand elle se regarde, satisfaite de son sourire qui rayonne dans la glace, le ton sec de ma voix trahi mon impatience.

"C'est bon t'as fini ?"

Je lève les yeux que j'avais détourné à force d'ennui. Qu'est-ce qu'elle fait dans la vie pour s'appliquer à se brosser les dents comme si elle était dans une campagne du ministère de la santé pour l'hygiène buco dentaire, hotesse dans le camion itinérant colgate ? Je défait mes bras croisés pour attraper la boucle de ma ceinture, la défaire et tirer dessus d'un grand coup sec pour la sortir de mon jean qui du coup, se fait la malle à mes pieds.

"Quand t'es prête".

J'ai peut être oublié de préciser qu'elle venait avec moi ?

Mon physique m’importait peu, bien entendu lorsque je prenais un peu de poids je faisais un peu plus attention à ce que je mangeais sans jamais m’imposer de régime et je revenais à mon poids habituel, je n’étais pas bien épaisse, je ne prenais pas un seul gramme lorsque je mangeais de la junk food alors que certains rien que d’en parler prenaient dix kilos. Je n’étais pas une femme comme ça, qui se soucie d’être toujours au top et qui fait une jaunisse si son maquillage n’est pas complet. Il m’arrivait souvent de sortir sans maquillage, ce qui révélait d’ailleurs ma beauté, je n’avais aucunement besoin de m’appliquer huit couches de fond de teint pour avoir l’air en forme, je l’étais et ça se voyait. Mes dents étaient par contre une chose sur laquelle je restais très concentrée, plus jeune je n’avais pas eu droit à avoir un beau sourire, mes parents, qui m’éduquaient dans l’objectif de ne pas coucher avant le mariage ne voulaient pas non plus que le corps soit modifié de quelconque manière que ce soit qui ne soit pas naturelle. Je n’avais pas pu mettre d’appareil dentaire avant mes dix-huit ans et j’en avais souffert quelques fois. Après avoir été mise à la porte et alors que j’étais encore enceinte avec très peu d’argent je m’étais fait posé un appareil et le résultat en était bluffant aujourd’hui, je prenais donc très soin de mes dents pour qu’elles puissent conserver leur blancheur, leur éclat naturel. « C'est bon t'as fini ? » Je levais la tête croisant son regard agacé, est-ce qu’il m’attendait pour quelque chose ? « Pourquoi ? Ça te pose un problème que je me brosse les dents ? » Je le regardais longuement, je n’étais pas froide dans ma manière de lui poser cette question, je restais au contraire très chaleureuse, Mickey ou Nadan auraient dit ça ils n’auraient pas eu droit à de la gentillesse cependant, je n’étais pas reconnue pour être facile, mon sens aiguisé de la répartie en intimidait plus d’un. Il détache sa ceinture qu’il retire et fait tomber son jean à ses pieds. Je me surprends à cet instant en regardant son boxer très sexy, il était bien foutu, il n’y avait rien à dire. Levant la tête perturbée d’être aussi… Intéressée par le corps d’un homme alors que je n’avais pas ressenti ce sentiment depuis une bonne dizaine d’années je me centrais sur son visage, son regard toujours aussi envoûtant. « Quand t'es prête. » Je ne comprenais pas où il voulait en venir. « Oh, tu veux que je m’en aille ? Je te laisse en toute intimité… A bientôt ! » Je lui adressais un sourire tendre commençant à quitter la salle de bain.

Je la regarde me passer à coter pour quitter la salle de bain, et je lève les yeux aux ciel si tôt qu'elle se trouve dans mon dos. Ca me tue, qu'on puisse survivre en 2013 tout en étant aussi naif. Ca fait deux semaines que j’attend avec impatience de la coincer seule dans une pièce du chalet, la seule fois ou je lui ai adressé la parole c'était sur son blog pour la prévenir, quand même, que j'avais éventuellement pour but de faire de sa vie un cauchemar et "a bientôt" ?

"Oui alors...nan nan"

Dis-je en lui attrapant le bras pour qu’elle ne fasse pas un pas de plus en direction de la porte de la salle de bain et qu’elle revienne face à moi au lieu de tenter de déserter les lieux. J’ai le ton trainant, la tête penchée en avant qui fixe le carrelage au sol en signe de lassitude également. Je vais quand même pas lui faire un dessin mais comprenant, qu’elle, ne me comprend pas, je décide d’être un peu moins énigmatique, même si je me suis pas rendu compte de l'avoir été. Sans lever les yeux je claque des doigts, l’index pointant vers la douche. La c'est bon, rassure moi c'est assez clair ?

"Tout de suite."

Tu viens avec moi quoi, ou tu regardes. Je vais pas te pousser dans la douche non plus, je suis autoritaire quand je suis à bout de nerfs mais c'est pas dans mon caractère de forcer une femme et j'ai pas prévu de finir en prison non plus. Mais il faut que tu restes là, je veux pas te voir partir si vite.

Je n’étais pas vraiment naïve, par le passé on m’avait souvent reproché de tirer mes conclusions trop rapidement et c’est pour cette raison que je préférais penser que la chose la plus simple et décente serait la solution. En même temps Ithaque n’était pas vraiment bavard, il se contentait de dire quelques mots alors qu’ils pouvaient à chaque fois être interprétés de plusieurs manières différentes. Au final je pensais qu’il attendait ma sortie pour prendre sa douche, peut-être était-il tout simplement pudique ? Je détachais difficilement mes yeux de son regard, qui faisait naitre en moi toutes sortes de sentiments oubliés depuis bien longtemps, et commençait donc à rejoindre la sortie de la salle de bain. « Oui alors...nan nan » Sa main contre mon bras, sa peau contre ma peau, j’étais prise d’un long frisson qui parcourait mon échine reculant pour le rejoindre alors qu’il semblait désespéré. « Hey, ne sois pas blasé parce que je n’ai pas fait une maitrise de sous-entendus… Si tu veux quelque chose dis-le clairement plutôt que de la jouer en finesse ! » Tout était dit, il levait la main et m’indiquait la douche. Oh, j’ai compris, il souhaitait que je prenne ma douche avec lui ? « Tout de suite. » Son ton autoritaire me faisait perdre les pédales, me rendait dingue de lui. Je n’avais jamais été fan des mecs de ce genre-là mais Ithaque avait quelque chose de différent, d’envoûtant. Sans plus attendre je retirais mon top ainsi que mon jean me retrouvant en sous-vêtements, je n’étais pas hésitante, ni pudique mais j’attendais de voir ce qu’il voulait faire, allait-il y aller en sous-vêtements ou nu ?

Moi me la jouer en finesse. Eh ben dis donc je sais pas ce qu'il faut lui faire pour être considéré comme un bourin, la tirer par les cheveux pour la trainer sous la douche, surement. Je suis légèrement ébahi par la rapidité avec laquelle elle retire ses vêtements alors que je viens quand même de claquer des doigts pour qu'elle le fasse, alors que je m'étais dit que j'étais peut être allé trop loin et que je risquais de me prendre une baffe devant les caméras. Non. Elle retire ses vêtements. Tant mieux pour moi. Je tend la main vers elle qui ne dit plus rien et d'un air pensif j'attrape une de ses mèches de cheveux pour la replacer derrière son oreille. Puis je la désigne de haut en bas, de bas en haut, et de elle vers moi.

"Je t'enlèverais ça quand on sera plus tranquilles, et quand j'en saurais un peu plus. Viens."

Je l'attrape par la main et je nous entraine sous la douche. J'espère qu'elle l'aime chaude. Quand j'étais gamin ma mère faisait chauffer l'eau sur le feu avant de la vider dans une bassine et de m'y plonger pour la toilette, depuis j'ai jamais pris une seule douche qui ne soit pas brulante. La vapeur envahi bientôt la salle de bain, c'est à peine si je la vois quand ma main glisse sur sa peau humide pour se poser dans son cou et l'attirer pour qu'elle se colle à moi, et que je puisse coller mes lèvres aux siennes sans vraiment la prévenir. Mais j'ai cru comprendre que mon manque de subtilité n'était pas un problème et surtout...surtout je voulais absolument la goûter, avant qu'elle me déteste. Alors je ne me prive pas, et je ne m'éloigne que lorsqu'elle à le souffle coupé. Ca à pas encore la saveur que j'attendais, l'eau est encore plus chaude que moi. J'attrape la première bouteille de gel douche qui se trouve à ma portée et j'en met un peu au creu de mes mains pour les passer sur ses épaules en massant doucement.

"Première question: ça vas, tu t'entends bien avec ton partenaire ?"

Ithaque était vraiment très étrange, je le regardais, je dirais même que je me perdais dans son regard ténébreux sans trop savoir comment je devais me comporter vis-à-vis de lui. Mon corps était en émoi, je n’avais pas ressenti ça depuis le lycée et je peux vous dire que malgré tout ce que j’avais pu dire là-dessus ça m’avait vraiment manqué. Je ne connaissais rien de lui et pourtant j’étais prête à me faire lamentablement piéger, je me déshabillais tranquillement me retrouvant seulement vêtue de mes sous-vêtements, une chance que je sois une femme de mode, j’aurais pu avoir d’horribles culottes de grand-mère dans le cas inverse, et ça, je peux vous jurer que ça te tuait n’importe quel moment sensuel. Ithaque s’aventurait contre mon visage pour remettre une mèche de cheveux, un geste tellement stéréotypé mais qui avait toujours son petit effet sur nous, les filles. « Je t'enlèverais ça quand on sera plus tranquilles, et quand j'en saurais un peu plus. Viens. » Je souriais amusée le suivant, il croyait vraiment qu’il allait me sauter là, dans cette salle de bain alors que nous ne nous connaissions pas ? Je n’étais pas une fille facile, loin de là. « Ouh, monsieur aurait-il déjà tout prévu ? » Une fois contre lui, son cœur battant fort contre ma poitrine et alors que l’eau chaude venait sublimer nos deux corps je ne m’attendais pas à ce qu’il passe à l’attaque, ni une ni deux il s’emparait de mes lèvres m’offrant un baiser qui avait eu l’effet d’une bombe atomique en moi. Me voilà qui était toute excitée, quasiment prête à lui sauter dessus pour pouvoir de nouveau goûter au joie d’une bonne partie de jambes en l’air après douze longues années d’abstinence. Je reculais, me mordillant la lèvre n’hésitant pas à lui caresser le torse du bout des doigts. « T’es mignon mais… C’est quand je veux, où je veux et pas avant ! » Même s’il ne me laissait pas insensible je ne comptais pas être une femme faible, j’allais lui en faire baver pour qu’il puisse éprouver un certain sentiment de réussite lorsqu’il parviendrait –ou non– à ses fins. Il s’emparait du gel douche m’en appliquant une fine couche sur les épaules, j’en profitais pour lui piquer la bouteille en vidant une infime partie dans mes mains pour venir faire mousser son torse musclé, ses pecs ainsi que ses bras, pendant tout ce temps nous ne nous quittions plus du regard, s’en était presque troublant. « Première question: ça vas, tu t'entends bien avec ton partenaire ? » Maverick ? Il y avait bien pire comme partenaire. « Je n’ai pas à m’en plaindre. Depuis que je lui ai mis un vent tout va pour le mieux ! Et toi ? Est-ce que tu te comportes ainsi avec toutes les femmes du chalet ? » Lui demandais-je plus taquine que jamais.

« T’es mignon mais… C’est quand je veux, où je veux et pas avant ! » Toi, tu est mignonne. J'ai tout mon temps ici, contrairement à d'autres. Ma libido peux attendre. Ce qui ne peux pas attendre en revanche, c'est ma curiosité qui à besoin d'être satisfaite dans les plus bref délais. Maverick hein, j'ai croisé ce type un fois et puis plus rien. Dans la mesure ou je suis en train de me mettre bien à l'aise avec sa partenaire dans la salle de bain il vaudrait peut être mieux que cette situation, dans laquelle on ne se croise plus, n'évolue pas. Un peu comme leur relation à tout les deux quoi.

Je reviens sur terre après être resté perché dans mes pensées quelques secondes, ramené de force par une question qu'elle viens de me poser et qui me déplait. Beaucoup. Je lui attrape les deux poignets des mains pour qu'elle arrête de me caresser et qu'elle soit bien attentive à ce que je compte lui dire. Est-ce que je me comporte comme ça avec toutes les filles du chalet.

"Surement pas !"

Je lui lache les mains comme on se débarrasse de quelque chose pour l'envoyer plus loin, mais je la ramène près de moi quand même. Je suis même pas bipolaire, ça vas plus loin que ça. Je pourrais lui faire une déclaration d'amour et lui dire de dégager, dans la même phrase. Je la prend dans mes bras, ça se voudrait rassurant mais bon ouai à la limite pourquoi pas. Pour le moment, elle est la seule à avoir éveillé chez moi cet intérêt que je qualifierais de...que je qualifierais pas, en fait.

"Ce que je vois dans tes yeux, en sachant ce que c'est...Je l'ai pas encore vu chez les autres."

Je la tiens toujours dans mes bras, et je pose ma bouche dans le creux de son épaule. J'attend. A partir de maintenant, ça ne vas que mal se passer.