MickeyMESSAGES : 1910
AGE : 40
LOCALISATION : dudley, uk
EMPLOI : romancier à succès
CITATION : il n'y a pas de péché sinon la stupidité - o. wilde
POINTS : 928
LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: -
RELATIONS:
PARTENAIRE: -
 | Sujet: Re: Your head is running wild again ∞ 11/02 - 15:17  Dim 17 Fév 2013 - 1:26 | |
| Bouleverser à ce point son rythme de vie, c'était bousiller sa santé, aux yeux de Mickey. De toute façon, il considérait comme inconsciente n'importe quelle personne n'adoptant pas un style de vie semblable au sien, c'est-à-dire en gros se coucher à minuit grand maximum, et s'octroyer huit à neuf ans de sommeil. Ça lui était en tout cas amplement suffisant et il fonctionnait de cette façon depuis toujours, en fait. Du coup, il pouvait faire tout ce qu'il souhaitait pendant ses journées et ne les gâchait pas en se réveillant à quinze ou seize heures, par exemple. Mais bon, Ithaque peinait à trouver le sommeil donc l'anglais ne pouvait pas non plus se permettre de le blâmer ou de lui faire la morale car au fond, il devait se rendre compte que tout ceci était dangereux. Et qu'il n'avait vraiment rien à gagner en vivant de cette manière. Il se contenta donc de l'avertir, simplement. Et aux mots de l'écrivain le jeune homme hocha la tête, lui prouvant qu'il était bel et bien conscient de tout cela. Bien sûr, il ne lui apprenait rien, et sans doute les propos tenus par Mickey ne changeraient rien... S'en suivit une question que lui posa Ithaque, quant à ce que lui aurait fait, dans la même situation : sauver son armée, ou attaquer la ville ? L'anglais ne s'imaginait pas du tout entreprendre quoi que ce soit pour sauver les siens, lui qui était d'un naturel égoïste, et solitaire aussi. Il ne se souciait que très peu des autres, et donc non il n'aurait certainement rien fait pour sauver son armée, car ça ne lui ressemblait pas. Par contre, de là à balancer des cadavres d'hommes morts de la peste, hm, c'était un peu radical quand même. Il aurait attaqué, mais autrement ça c'est clair. Et c'est alors que l'écrivain en revint au rêve qu'Ithaque disait faire consciemment. Il avait encore du mal à comprendre comment, en étant conscient de cela, il ne parvenait pas à en changer le cours. Mais ce qu'Ithaque lui signifia ensuite ne lui avait, étrangement, pas effleuré l'esprit : il pouvait effectivement être conscient sans pour autant avoir le contrôle sur la chose. « Je suis conscient que je rêve, mais je ne suis pas lucide. J'ai déjà lu quelque chose sur les rêves lucides, il paraît que c'est une des plus belles expériences qui soient mais qu'elle n'est pas recommandée aux personnes à tendance dépressive et j'avoue que je ne sais pas comment je vivrais le réveil si pendant que je rêve j'ai la possibilité de faire absolument tout ce ce que je veux. Devenir dépendant à quelque chose d'irréel c'est tout à fait mon genre, et puis j'ai pas qu'une petite tendance à la dépression. » Il était en fait dans l'incapacité de faire quoi que ce soit pour changer le déroulement de son rêve. Mickey se trouvait assez bête de ne pas y avoir pensé, et il reporta alors brusquement la paume de sa main contre son front. Quant à cette fameuse expérience de rêve lucide, Mickey ne l'avait lui non plus jamais faite. Mais oui, il voulait bien croire que c'était quelque chose d'assez fascinant. Et la dépression d'Ithaque, l'anglais en avait effectivement connaissance depuis quelques temps maintenant. « Depuis la première semaine, où tu t'es confié à moi sur ta mélancolie, en as-tu parlé à quelqu'un d'autre ici ? » L'occasion de savoir s'il avait toujours l'exclusivité dans le nid, mais également si Ithaque avait trouvé un autre confident. Ça n'aurait pas déplu à Mickey, qui n'était pas non plus du genre à s'accaparer des gens comme ça, soi-disant parce qu'on lui en avait parlé à lui le premier... C'était presque une question posée par indiscrétion en fait. Oui, ça l'intéressait de savoir. « Ne crois pas que je veuille m'approprier quoi que ce soit. Je suis juste curieux de savoir si tu as trouvé une autre oreille pour t'écouter. » Mickey était peut-être le seul candidat à se préoccuper un tant soit peu du jeune Ithaque. Mais ce serait quand même quelque peu regrettable, car son état dépressif était perceptible, et il faudrait vraiment s'en désintéresser complètement pour passer à côté. Ou alors, parce qu'il était au courant, ça lui semblait de suite apparent et flagrant. Dans tous les cas, Ithaque méritait qu'on s'intéresse de près à son cas. Ce que Mickey faisait depuis trois semaines maintenant, et il ne comptait pas le lâcher. Non, il se sentait plus que concerné à l'heure d'aujourd'hui, et se voyait mal le laisser tomber d'un coup. Pour une fois qu'il se souciait de quelqu'un, il n'allait quand même pas tout envoyer valser.
- Spoiler:
pardon pour cette grosse bouse de vache 
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