J’avais souvent remarqué que lorsque l’alcool prenait place dans mon sang, se mêlant à celui ci pour ne faire plus qu’un, j’étais atteinte de connerie aiguë, et en l’occurrence là ca ne faisait absolument pas exception. Les conneries fusaient sans que mes lèvres puissent les retenir, pire encore, je rigolais seule. C’était grave. Anyway. « Qui sait ce que tu pourrais me faire maintenant que je suis presque nu! » lâcha-t-il avant de laisser un rire retentir et je levais les yeux au ciel. « Ne prend pas non plus tes rêves pour une réalité.. » lançais-je ensuite en arquant un sourcil alors que je le regardais tel un épouvantail planté à côté. Il déposa la bouteille sur la table basse et je m’en emparais avant qu’il ne puisse en finir avec elle. Buvant une longue gorgée, grimaçant en sentant le liquide glisser dans ma gorge. Puis à ma « grande » surprise, je vis son jogging glisser sur ses jambes dévoilant sa peau. Docile en plus. Seulement du à l’alcool ou c’était un trait de sa personnalité. Et je ne me gênais pas de le lui faire remarquer. « Docile » taquine évidemment.

« Je n'ai jamais rencontré de femme aussi peu distinguée! Demander à un homme de se déshabiller au premier rendez-vous, un comble.. » Et je manquais de m’étouffer avec le liquide puis commençais à tousser avant d’éclater de rire. « Non, je ne perd pas de temps c’est tout » fis-je ensuite en me pinçant les lèvres, affichant une mine pseudo offusquée en croisant les bras sur ma poitrine. Et puis généralement on disait jamais d’une femme qu’elle était « peu distinguée » lorsqu’elle demandait à un homme de lui prêter son pantalon parce que ce dernier s’est amusé à lui renverser de la Vodka dessus. C’était lui faire comprendre ce qu’était être un « gentleman » ce que beaucoup ne savaient pas faire. En revanche, l’inverse était scandaleux.

J ‘affichais toujours mon air outragée alors qu’il s’avançait, sentant sa peau effleurer la mienne et je relevais les yeux vers lui amusée. « Ah oui? Et comment? » demanda-t-il joueur alors qu’un sourire malicieux fleurit sur mes lèvres. « Je t’ai déjà quasiment déshabillé, je ne vois même plus ce qu’il me resterais à faire tiens.. » fis-je un sourire amusé aux lèvres alors que mes yeux l’incitèrent à suivre mon regard qui glissait sur son corps dénudé vers son boxer puis je riais. Je l’ai déjà dit : la provocation est un art.