SEGA & JAILEEN
10.06 à 23h52

Au moins Jaileen n’avait pas besoin de se rendre dans la chambre effrayante pour rendre visite à l’un de ses petits camarades. Elle ne s’imaginait pas passer la nuit avec des lampes de chevet ressemblant à des crânes et tout un tas de trucs dans ce genre-là. Elle allait rester dans son élément, dans sa jolie petite chambre, mais n’allait pas tenir compagnie à Valeri pour cette nuit. Le fait de parler, à Sega, d’une nuit en sa compagnie avait donné des idées à la blondinette qui, plutôt joueuse, avait déjà pensé à tout pour que cela arrive. Après un petit arrangement avec Monroe pour qu’elle enferme Sandro dans les toilettes durant une nuit entière, afin qu’elle puisse prendre sa place dans son propre lit, il ne lui restait plus qu’à se glisser aux côtés de l’ancien petit nouveau et de l’enquiquiner durant une nuit entière. Jaileen attendait que tout le monde soit au lit, en train de roupiller. Elle observait les gens qui entraient et qui sortaient. Le traître n’était pas là. Parfait. Sega faisait son apparition pour venir se glisser dans ses draps. Parfait aussi. La demoiselle venait claquer un petit baiser sur l’une des joues de son partenaire pour lui souhaiter bonne nuit et après quelques minutes d’inactivité, alors que Valeri était déjà en train de dormir, voilà qu’elle s’échappait d’entre les draps pour, sans un bruit, s’approcher du lit de Sega. Elle ne savait pas s’il dormait. Elle ne savait pas vraiment comment il allait réagir en la voyant s’approchait ou dans son lit. Avant toute chose, elle venait juste s’asseoir en tailleur sur le lit, aux côtés du jeune homme. De son index et telle une gamine voilà qu’elle s’amusait à appuyer plusieurs fois sur le biceps de son camarade pour le réveiller, pour l’embêter. Il ronchonnait légèrement, mais tant pis. Se penchant très légèrement vers lui, voilà qu’elle venait lui dire : « J’crois que Valeri il ne m’aime plus depuis que j’ai accepté de dévoiler deux indices sur son secret. Il vient de me mettre hors de notre lit conjugal. J’peux venir dormir ici ? » C’était pas beau le mensonge, mais dit comme ça c’était plutôt mignon et puis il allait avoir envie de la protéger et tout un tas de chose. Cela pouvait s’avérer agréable. « Et puis, de toute façon, j’avais le droit à une nuit en ta compagnie. » Oui enfin, elle s’était donné le droit à une nuit en sa compagnie. Ce n’était pas la même chose.

J’ai besoin de sommeil. Grand besoin. Entre mes soirées débauches récentes et le fait qu’on me réveille tôt en ce moment pour le prime ou pour d’autres conneries, je suis vite fatigué. Donc j’ai pris la bonne résolution de me coucher plus tôt. Aux alentours de minuit et demi je suis censé dormir maintenant. Enfin j’vais pas chronométrer non plus mais c’est à peu près à cette heure-là qu’il faudrait que je m’endorme maintenant pour être en forme. Donc ce soir, à vingt-trois heures quarante cinq, je glisse dans mon lit. J’ai pris la peine de retirer mes vêtements pour me retrouver en tenue de nuit : c’est-à-dire en caleçon. Tout comme mon partenaire Sandro, je dors avec ce simple tissu. D’ailleurs, en parlant de lui, il n’est toujours pas là. J’imagine qu’il se couchera tard ou qu’il ira dormir ailleurs genre avec Manson. J’crois qu’ils s’aiment bien ces ceux-là. Ou plus que bien. J’ai pas demandé des détails mais à mon avis ça y va fort. Tant que c’est pas dans notre lit, ça me va. De toute façon, j’suis quasiment toujours couché avant Sandro donc j’ai pas trop de souci à me faire pour notre lit. Il faudrait qu’ils me virent pour ça. En attendant, me voilà, allongé dans le lit, à penser à toutes sortes de choses quand quelque chose se heurte à plusieurs reprises sur mon biceps. Un doigt en l’occurrence. Je ronchonne pensant qu’il s’agit de Sandro puis vu que ça continue je décide d’ouvrir les yeux. Je m’aperçois alors qu’il s’agit de Jaileen. « Mais qu’est-ce-que tu fais là ? » Première réaction avant qu’elle m’explique que Valeri ne l’aime plus ou j’sais plus trop quoi et qu’il l’ait jeté en dehors de leur lit conjugal. Ah ouai ?! Quel connard celui-là. Le lit est double donc il est autant à elle qu’à lui. Il peut pas la virer. « Je..bah..euh..pff..oui. » Je crois que c’est la fatigue et l’étonnement qui parlent. Il faut dire que j’m’attendais pas à ça. « Mais comment on va faire vis-à-vis de Sandro quand il viendra dormir ? » Autant dire que mon partenaire a fort caractère et que c’est pas sûr qu’il accepte de dormir ailleurs ou de dormir à trois dans le même lit. Pas sur du tout. « Bon, j’accepte pour cette nuit mais tu te débrouilleras avec mon partenaire s’il est pas content. » Autant dire que j’ai pas envie de m’embrouiller avec Sandro. « Allez, viens. » Je lui donne mon feu vert en soulevant la couette pour qu'elle puisse s'y insérer.

Bien évidemment que Valeri ne l’avait pas mise hors de leur lit. Elle s’était contentée d’attendre qu’il s’endorme profondément pour se lever et venir rejoindre le lit de l’un de ses petits camarades. Sega en l’occurrence. La belle ne se glissait pas dans les draps du jeune homme sans lui en demander son autorisation et pour le réveiller voilà qu’elle venait s’amuser à appuyer plusieurs fois sur le biceps du garçon à l’aide de l’un de ses index. Il ronchonnait, mais tant pis. Elle continuait jusqu’à ce qu’il veuille bien se tourner, la regarder et lui adresser la parole. Elle n’allait pas lâcher le morceau aussi facilement. « Mais qu’est-ce-que tu fais là ? » Enfin il faisait attention à elle, même s’il semblait surpris et pas forcément super content de la voir là. La blondinette croisait ses bras sous sa poitrine comme si elle boudait. « Cache ta joie surtout hein. » Ouai elle râlait encore une fois, mais ce n’était pas tout le temps. Elle s’attendait juste à ce qu’il soit un petit peu plus heureux de la voir ici, dans son lit. Elle mettrait ça sous le coup d’un réveil en sursaut. Finissant par lui expliquer ce que Valeri lui avait, soi-disant, fait, voilà qu’il acceptait qu’elle passe la nuit ici, avec lui. « Je..bah..euh..pff..oui. » Un large sourire venait à présent se dessiner sur le visage angélique de la demoiselle qui, pour remercier son colocataire, venait déposer un baiser sur l’une de ses joues. Là aussi elle ne pouvait pas s’empêcher d’y aller de son petit commentaire, mais un petit commentaire tout gentil, tout mignon. « Tu pique un petit peu. » En disant cela, elle ne perdait pas sourire. « Mais comment on va faire vis-à-vis de Sandro quand il viendra dormir ? » Mais en voilà une question stupide. Elle haussait les épaules. « On fera rien étant donné que Sandro est enfermé dans les toilettes pour une semaine. Tu n’as même pas remarqué que t’as dormi tout seul hier soir ? » Et puis, il dormait bien le petit pour ne pas remarquer une telle chose. En plus, la fatigue semblait le rendre fou. [color=hotpink] « Bon, j’accepte pour cette nuit mais tu te débrouilleras avec mon partenaire s’il est pas content. » Jaileen levait les yeux vers le plafond et préférer répondre tout autre chose. « Je saurais le convaincre de me laisser dormir entre vous deux. »disait-elle dans un murmure mielleux et provocateur à la fois. « Allez, viens. » Il soulevait la couette pour la laisser s’y glisser à l’intérieur et la jeune femme ne se faisait pas prier pour entrer à l’intérieur et prendre la place de Sandro. Elle était un petit peu surprise : « Punaise, il est vachement plus confortable votre matelas que le nôtre. » C’était même carrément un traitement de faveur.

Si je pensais dormir tranquillement cette nuit aux côtés de mon partenaire Sandro, c’est raté. Jaileen a décidée de mettre un terme à mon quotidien en venant s’installer auprès de moi sur mon lit. Pour le coup, je ne m’y attendais pas. Je pensais même pas que c’était une réelle proposition ce qu’on s’était dit sur le prime genre qu’elle devait pioncer avec moi. Me voilà donc surpris, et pas forcément accueillant au premier abord. La candidate me traite gentiment de rabat-joie. Faut comprendre aussi que j’étais entrain de m’endormir et qu’elle a perturbée ma tranquillité. Mais j’l’ai pas non plus jarté pour autant. J’aurai pu mais non, j’accepte qu’elle dorme avec moi. Celle-ci me remercie par un baiser sur l’une de mes joues puis finit par me dire que je pique. Ah bah ça ! « T’as de la chance ! Je me suis rasé y’a pas longtemps. » Autrement dit, ça aurait pu être pire. Mais ça aurait pu être mieux aussi. Cependant, j’aurai pas envie de me raser complètement juste sous prétexte que je pique. « Je.. bah.. euh.. si mais non. J’savais pas. Je pensais qu’il avait passé la nuit avec Monroe. » Bon bah au moins, ça résous le problème de mon partenaire. Sandro ne pourra rien dire en principe vis-à-vis de Jaileen. Et je trouve ça cool au final, j’aurai le lit pour moi tout seul toute la semaine. A moins que la belle blonde ou que quelqu’un d’autre se décide à le partager avec moi. Encore faudrait-il que j’en sois d’accord. « T’auras pas à dormir entre nous deux puisque je te rappelle qu’il passe la semaine enfermé dans les toilettes. Je suppose qu’ils lui ont installés un lit là-bas. » Elle perd la tête ou bien ? Moi je disais qu’elle devrait s’arranger avec Sandro au cas où il apprendrait que quelqu’un d’autre que lui avait dormi dans notre lit et au cas où il n’en serait pas content. « Mais bon, avec un peu de chance, il dira rien quant au fait qu’une étrangère à dormi dans son lit. » C’est pas comme si je ramenai une femme dégueulasse ayant des pustules ou de l’herpès. « Ça c’est à force de faire des cochonneries avec Sandro. Ça assoupli le matelas. » Ok, je dis n’importe quoi. Mais il est tard, faut pas m’en tenir rigueur. « T’as pas froid, ça va ? » Bah oui, elle est quand même en petite tenue. Je sais pas si elle dort comme ça dans son lit ou si elle est vêtue ainsi pour moi mais faudrait pas qu’elle soit trop frileuse.

Au moins, lui, il ne la jetait pas dehors. Enfin, Valeri non plus ne l’avait pas mise dehors, mais c’était l’excuse qu’elle avait trouvé pour jouer les petites filles malheureuses. Pour le remercier, elle venait déposer un baiser sur l’une de ses joues, mais elle se plaignait qu’il piquait. Après tout il le savait très bien que l’un de ces jours Jaileen viendrait passer une nuit avec lui. Elle le lui avait plus ou moins fait comprendre. Il aurait pu faire un effort. Ou pas. Après tout, faire des efforts pour elle, c’était stupide. Ils allaient juste dormir et pour cela pas besoin de se raser ou un truc dans le genre. « T’as de la chance ! Je me suis rasé y’a pas longtemps. » Un sourire amusé prenait alors place sur les lèvres de la demoiselle qui, machinalement, venait passer l’une de ses mains sur le barbe du garçon. « Alors je n’ose même pas imaginer ce que cela donne lorsque tu ne t’es pas rasé depuis quelques jours. » La blondinette s’installer aux côtés de Sega, dans le lit de ce dernier, remontant un bout de couverture sur son corps à peine vêtue. Ils continuaient leur conversation. « Je.. bah.. euh.. si mais non. J’savais pas. Je pensais qu’il avait passé la nuit avec Monroe. » C’était une idée. « C’est vrai qu’ils sont proches tous les deux. Tu crois qu’il y a quelque chose entre eux ou bien ils sont juste potes ? » Elle était curieuse la jeune femme. Elle aimait bien tout savoir sur tout le monde. Elle faisait une remarque stupide et le jeune homme ne se gênait pas pour le lui faire remarquer. « T’auras pas à dormir entre nous deux puisque je te rappelle qu’il passe la semaine enfermé dans les toilettes. Je suppose qu’ils lui ont installés un lit là-bas. » Un nouveau sourire venait s’installer sur les lèvres de la jeune femme alors qu’elle venait se mettre sur le côté pour pouvoir mieux l’admirer. Elle passait ses deux bras sous son crâne pour être dans une position un petit peu plus confortable. « Dommage, j’aurais bien aimé voir ce que cela faisait de dormir entre deux beaux jeunes hommes. » Ou pas. Elle disait juste cela pour le taquiner un petit peu. « Mais bon, avec un peu de chance, il dira rien quant au fait qu’une étrangère à dormi dans son lit. » Une étrangère ? Elle se relevait très légèrement, le regardant avec un air choqué. « Dis que j’ai une maladie contagieuse tant qu’on y est hein. » Une étrangère ? Et puis quoi encore ? Sandro la connaissait à la petite anglaise tout de même. Il n’y avait pas de quoi en faire tout un plat voyons. « Ça c’est à force de faire des cochonneries avec Sandro. Ça assoupli le matelas. » Là, elle n’affichait plus une moue choquée, mais dégoutée. Elle faisait une grimace. « Je ne veux pas savoir à quel jeu vous vous amusez avec Sandro lorsque les lumières sont éteintes, merci. » C’était étrange, mais elle les imaginait bien dans un truc typiquement masculin avec genre des concours un petit peu étranges quoi. « T’as pas froid, ça va ? » Elle haussait les épaules. C’était soudain cette marque d’attention. Agréable, mais soudain. « Un petit peu, mais comme chaque soir. J’ai l’impression que Cupidon ne se rend pas forcément compte qu’on est pas encore en été et que la nuit il fait un petit peu frais. » Elle lui adressais un énième sourire, remontant encore un petit peu la couverture sur elle.

Afin de me remercier de l’accueillir pour la nuit, Jaileen dépose ses lèvres sur ma joue avant de promulguer que je pique. Logique, j’ai de la barbe. Mais ça aurait pu être pire. J’me suis rasé il y a peu. Et si je ne me rase pas pendant quelques jours.. « Et bien je ressemble à un yéti. » J’vois que la jeune femme n’est pas forcément rassurée quant à mes propos. Evidemment, j’exagère. Mais ceci dit, j’pense que mes poils n’ont rien d’excitant. Surtout lorsque j’en ai beaucoup. Mais en général, j’attends pas trop longtemps pour me raser. Entre trois et quatre fois par semaine je dirai. Qu’importe, là n’est pas le sujet. La jeune femme prend par la suite place à mes côtés. Je la regarde faire avec un petit sourire. Et puis, on en vient à parler de mon partenaire. « J’en pense que ce sont des sex-friends. » Et d’après ce que j’ai cru comprendre, c’est belle et bien la relation qui unie Monroe et Sandro. A moins qu’il y ait plus que ça. Mouai. J’sais pas trop. J’en doute un peu. Je pense pas que les deux soit du genre à s’amouracher. « Pas toi ? Je te pensais experte en la matière. » Je reste vague quant à mes propos. Un moyen de tester la blonde en somme. J'ai envie de savoir quel type de relation elle entretient avec les hommes. En attendant, dormir entourés de deux beaux mâles  ça la tenterait bien. En tout les cas, ça sera sans moi. « Boh, ça serait pas très intéressant. Tu finirais par t’ennuyer. En revanche, tu peux t’estimer heureuse de dormir à mes côtés. C’est pas donné à tout le monde. » Ok, je me lance des fleurs et j’me valorise vachement. Mais si ça se trouve, j’suis quelqu’un de célèbre ou je suis fortuné. Peut-être. En tout cas, c’est pas mon genre de laisser rentrer des inconnues dans mon lit. Bon, Jaileen ne l’est plus tellement. Je la connais depuis genre.. trois semaines. C’est vrai, c’est pas comme si elle avait encore quelque chose à cacher. Genre un secret terrible. Car si ça se trouve, c’est une psychopathe ou une nymphomane. Connor m’a fait comprendre qu’il y en a dans le jeu. Berk. Je crierai au viol si c’était le cas. A moins que je ne crie au viol tout court afin de rigoler un peu. J’en serai capable, je crois. Mais j’en ai pas envie. J’ai envie de bien autre chose. « Peut-être bien que t’as une maladie contagieuse. Qu’est-ce que j’en sais. » Bah oui, voyons, rien ne m’assure du contraire. Et puis, j’sais plus trop pourquoi mais j’explique à la blonde que si le matelas est confortable c’est grâce aux cochonneries de mon partenaire et moi. Ça assouplirai le lit. Mais bien sûr. Vive la connerie. « Tu serais bien surprise. » Bon ok, je plaisante. Elle serait surprise dans le sens où mon partenaire et moi ne faisons absolument rien pendant la nuit mise à part dormir. Mais j’imagine qu’elle s’en doute. Ou alors, elle est incroyablement crédule. Une vraie blonde en somme. « Viens. » En outre, je lui tends les bras et je lui donne l’autorisation de se coller à moi. Je serai son radiateur vivant attitré si elle le veut bien.

Les poils, c’était tout de même un sujet de conversation super passionnant. Enfin c’était un petit peu étrange, mais intéressant tout de même. Et puis les deux candidats étaient venus à en parler uniquement parce que Sega était plutôt le genre de mec à vouloir toujours laisser quelques millimètres de barbe sur son visage pour paraître plus viril. « Et bien je ressemble à un yéti. » La jeune femme laissait un rictus amusé s’échapper dans les airs avant de répondre, toujours dans un murmure pour ne pas réveiller les autres :  « J’suis sûre que sans ta barbe tu dois avoir un véritable visage de poupon. » Parce que c’était tout de même bien plus mignon un petit bébé qu’un monstre des glaces et puis c’était plus rassurant lorsqu’on pensait que la blondinette allait passer la nuit à ses côtés. Justement, elle prenait la place libre qui se trouvait juste à côté du jeune homme et voilà que la conversation venait porter sur Sandro, le partenaire de Sega, et sur Monroe aussi. Les deux candidats étaient plutôt très proches d’après ce que tout le monde avait pu constater. « J’en pense que ce sont des sex-friends. » La demoiselle haussait brièvement les épaules, mais elle n’avait pas le temps de répondre que déjà il reprenait la parole pour venir lui poser une question : « Pas toi ? Je te pensais experte en la matière. » Pardon ? Il la pensait experte en quelle matière ? Juste pour savoir hein. Instinctivement, elle venait légèrement se redresser pour pouvoir poser ses pupilles couleur javel sur lui, fronçant très légèrement les sourcils.  « T’es en train d’insinuer que j’suis une fille facile là ou que je couche avec mes potes ? » voire peut-être les deux. Ce n’était pas du tout le genre de la demoiselle. D’accord elle n’était pas vraiment du genre à croire au prince charmant et tout ça, mais tout de même, pas de quoi crier sur tous les toits cette information. Ne disant rien de plus, la petite anglaise venait à nouveau poser ses épaules sur le matelas, ramenant la couverture vers elle alors que son interlocuteur venait mettre sur le tapis les idées de la belle de dormir entourait de deux beaux jeunes hommes. « Boh, ça serait pas très intéressant. Tu finirais par t’ennuyer. En revanche, tu peux t’estimer heureuse de dormir à mes côtés. C’est pas donné à tout le monde. » Elle lâchait un nouveau rictus, cette fois un petit peu plus amusé, voire moqueur.  « Ce ne serait pas très intéressant, mais au moins la nuit j’aurais chaud tu vois. Quant au fait de dormir à tes côtés, puisque je peux m’estimer heureuse, je vais en profiter jusqu’au dernier moment alors. » Tournant très légèrement la tête vers son camarade, la demoiselle n’hésitait pas à lui adresser un petit sourire faussement provocateur.  Elle aimait bien s’amuser, jouer de ses charmes, mais au risque de se faire mettre hors de ce lit pour ce soir, la demoiselle préférait ne pas en faire des tonnes et se contenter de répondre uniquement aux paroles de son camarade. « Peut-être bien que t’as une maladie contagieuse. Qu’est-ce que j’en sais. » Et justement, voilà qu’une maladie contagieuse venait se glisser en plein cœur de  leur conversation. Souriante, Jaileen venait répondre du tac au tac :  « Tu devrais aller me buzzer au plus vite alors parce que c’est peut-être ça mon secret, que j’ai le sida ou un truc dans l’genre, mais bon mise à part que je t’attache et que je me taille les veines juste au-dessus de toi, t’as pas trop de chance de le choper ça va. » Elle continuait de lui sourire, histoire de rigoler un petit peu, mais il semblait préférer parler de ses activités de nuit avec son partenaire. « Tu serais bien surprise. » Surprise de quoi ? Elle était certaine qu’il ne faisait rien. Ce n’était pas le genre de Sega et encore moins celui de Sandro, qui semblait préférer Monroe pour s’amuser. Elle ne répondait pas et se contentait d’arquer un sourcil avant qu’il ne reprenne la parole. « Viens. » Ne comprenant pas sur le moment, elle tournait la tête vers Sega pour s’apercevoir qu’il lui tendait les bras, l’invitant ainsi à venir se coller à lui pour le reste de la nuit. Ne se faisait pas prier, la blondinette se rapprochait de lui, jusqu’à se retrouver bien au chaud dans ses bras. Malgré tout, elle ne pouvait pas s’empêcher de parler:  « Ca ne te dérange pas au moins ? » Elle était tellement bien qu’elle n’avait même plus envie de bouger en fait.

J’sais pas si j’arriverai à me trouver beau sans barbe au final. J’ai comme l’impression que c’est ce qui fait mon charme. Peut-être pas. Peut-être que j’ai pas de charme aussi. « Un Sega sans sa barbe n’est plus un Sega, saches-le. » Très philosophique ma réplique, n’est-ce-pas ? Bon, évidemment c’est à prendre au trente-sixième degré. D’une, ça veut rien dire et de deux, bah.. si ça se trouve il existe en ce monde un Sega imberbe. Le pauvre. Il ferait honte à notre prénom. Maintenant si j’avais pas ma barbe, et bien.. je ferai un peu plus jeune. Voilà tout. De là à dire que j’aurai un visage de poupon, je ne pense pas. Je ressemble pas non plus à un ado pré-pubère. Bien heureusement. La conversation bat son plein quant on en vient à discuter de mon partenaire Sandro, puis de la relation qu’il entretient avec Monroe. Si j’ai bien compris, c’est deux là sont un peu plus qu’amis. Ils couchent ensemble. Des sex-friends quoi. Tant mieux pour eux. Moi, je m’en fou. C’est pas mes affaires. Ils font ce qu’ils veulent. En revanche, je profite de ces petits mots pour tester un peu la demoiselle. J’avoue avoir encore pas mal de doutes à son sujet et de craintes aussi. Je demande ainsi à Jaileen indirectement si elle est du genre à avoir des coups d’un soir ou à coucher avec ses potes. Je dois avouer que sa réaction me rassure. Ses yeux bondissent et ses sourcils se froncent. Elle n’est pas vraiment contente mais moi, je le suis au fond. « Non. Je voulais m’assurer que tu ne l’es pas. » Je réponds sereinement. J’espère ne pas avoir froissé la demoiselle pour autant. Ce n’était pas le but. Certes, j’ai peut-être manqué de délicatesse, maintenant, je ne l’ai pas non plus traité de trainée. Ça c’est pas mon genre. « Car je ne le suis pas non plus. » Peut-être que je me suis montré plein d’assurance et que je l’ai dragué la première fois qu’on s’est vu, mais ça voulait pas dire non plus que je voulais la mettre dans mon lit et la niquer. J’suis pas comme ça. J’aime bien plaire. J’aime bien séduire. Mais je suis pas un accro au sexe. « Si tu veux avoir chaud, tu peux aussi dormir à côté d’un chien. » Ou d’un radiateur. Mais visiblement la jeune femme apprécie plutôt la présence d’un être vivant à ses côtés. En plus, les chiens, c’est pratique car ça parle pas et ça tiens chaud, peut-être plus qu’un homme. « Tu ferais bien d’en profiter. » Je lui souris, malicieusement, tout en m’empêchant de rire. J’suis ridicule, ouai. Mais en même temps, j’me prends pas trop au sérieux et j’crois que c’est pour ça qu’on m’apprécie. « Je crois pas que ce soit ça ton secret. » Et j’en suis même sûr. Je plaisantais pour les maladies contagieuses. Quant au secret de la belle, je pense qu’il sera incessamment sous peu découvert. Une intuition. « Au pire, je suis prêt à prendre le risque. » Je me rapproche un peu d’elle. Mais pas non plus au point de la coller. De toute façon, comme elle le dit si bien, si elle avait une maladie contagieuse, il y aurait peu de chance que je l’attrape. A moins d’un fort contact physique. D’ailleurs, à ce propos, elle me dit qu’elle a froid et j’lui propose de venir se réchauffer auprès de moi. Cette fois-ci, j’emploie un ton plus sérieux. Elle s’exécute et me demande si ça ne me dérange pas. Je bouge la tête de gauche à droite avant de sourire. « Non. Au contraire. Tu sens bon et puis.. t’as la peau douce. » J’en profite pour vérifier mes propos en caressant doucement le bras de la candidate. Je dépose par la suite mes lèvres avec douceur au même emplacement. « Tu feras office de doudou cette nuit. » Bah oui, Sandro ne peut pas assurer ce rôle donc pour une fois, j’vais avoir une vraie peluche entre mes bras. De quoi bien dormir.

« Un Sega sans sa barbe n’est plus un Sega, saches-le. » Cette petite phrase, assez philosophique, venait faire sourire la demoiselle. Deux adorables petites fossettes venaient se creuse au niveau de ses pommettes alors qu’un air rieur s’emparait de ses pupilles. Elle ne résistait pas bien longtemps avant de lui répondre, de lui poser une question.  « Et alors qu’est-ce qu’un Sega sans sa barbe ? » Une nouvelle fois, voilà qu’elle s’amusait à venir passer l’une de ses mains sur la barbe du jeune homme, n’hésitant pas à venir tirer, tout doucement, sans les arracher, tout de même elle n’avait pas autant de force, quelques poils sur l’une de ses joues. Elle portait toujours ce petit sourire espiègle sur les lèvres. Par la suite, après qu’elle ait pris place à ses côtés, voilà qu’ils venaient parler de la relation qu’entretenaient Monroe et Sandro. D’après lui, une relation de sex-friend. N’en sachant rien, Jaileen préférait se taire et ne pas approuver cela. Elle se contentait de répéter plus ou moins ce que Sega disait. C’était ce moment-là que le garçon choisissait pour venir poser une question quelque peu étrange à sa camarade. Si elle était une spécialiste dans ce genre de relation ? Non, mais sérieusement, il était en train de la prendre pour quoi là ? Pour une prostituée des quartiers riches de Londres ? Pour une escort-girl peut-être ? Elle fronçait les sourcils et lui jetait un regard noir tout en lui disant clairement que ce genre de relation, et même avec ses potes, ce n’était pas du tout son truc. « Non. Je voulais m’assurer que tu ne l’es pas. » Elle fronçait un tout petit peu plus les sourcils. Elle comptait prendre la parole, lui demandait s’il disait cela car elle avait une tête de fille facile ou un truc dans le genre, mais il reprenait déjà, ne lui laissant pas le temps d’en placer une. « Car je ne le suis pas non plus. » Son expression froide et fermée se transformait lorsqu’il parlait pour laisser place à un petit sourire en coin malicieux sur le visage de la belle blonde.  « C’est dommage, moi qui voulait faire une petit exception pour toi. » Elle exagérait son sourire et venait même s’amusait à laisser ses doigts se balader sur le torse du garçon. Elle s’amusait. N’y voyait rien de sérieux. D’ailleurs, la belle avait du mal à garder son côté studieux là. Un bref éclat de rire venait la trahir. D’accord il était peut-être super mignon le premier des deux nouveaux, mais pas de qui avoir envie de s’envoyer en l’air au bout de quelques semaines à peine et encore moins sous les caméras. Enfin, du moins, c’était l’avis de la blondinette et puis sa mésaventure avec Valeri la semaine passée l’avait un petit peu refroidi. Quelqu’un pouvait arriver à tout moment en plus. « Si tu veux avoir chaud, tu peux aussi dormir à côté d’un chien. » Petite moue à l’appui, elle secouait la tête de gauche à droite.  « Non, j’préfère rester ici. J’préfère avoir froid et être à côté d’un humain que chaud et avec un chien tu vois. » Comme si elle avait envie de passer sa nuit avec un sac à puce. Une jeune femme aussi raffiné qu’elle. Un véritable gâchis. « Tu ferais bien d’en profiter. » Oh mais c’était bien ce qu’elle comptait faire. Elle se contentait d’un sourire et ne disait rien de plus. Elle n’allait tout de même pas tout lui dévoiler tout de suite. Sinon, d’après elle, elle avait le sida ou un truc dans le genre et non il n’avait pas de chance d’attraper cette maladie incurable rien qu’en dormant avec elle. La petite anglaise disait même que cela était son secret. « Je crois pas que ce soit ça ton secret. » Bonne déduction Sherlock. « Au pire, je suis prêt à prendre le risque. » Malgré tout, elle en jouait.  « Et tu crois que c’est quoi mon secret alors ? Non parce que à ta place, tout de même, je serais méfiant. » (truc stupide étant donné que y’a eu la relation entre temps). C’était toujours bon à savoir, histoire de savoir si, après Casey, quelqu’un d’autre pouvait aussi la mettre en danger. Sega se rapprochait lui proposant de venir la réchauffer si elle avait froid et Jaileen ne se faisait pas prier pour venir se blottir dans les bras du jeune homme. Son éducation faisait qu’elle venait lui demandait si cela ne le dérangeait pas. Apparemment non. « Non. Au contraire. Tu sens bon et puis.. t’as la peau douce. » Il profitait de ces mots pour joindre le geste à la parole venant caresser doucement le bras de la demoiselle avant de déposer ses lèvres, avec douceur, exactement au même endroit. Un sourire presque béat venait prendre place sur les lèvres de Jaileen. « Tu feras office de doudou cette nuit. » Ce sourire s’intensifiait et elle ne pouvait pas rester muette plus longtemps.  « Et tu sais qu’un enfant fait plein de câlins et de bisous à son doudou en général ? » lui susurrait-elle à l’oreille.