Je me suis fait mal à la cheville la veille du prime et c’est franchement tant mieux. Je n’ai pas pu aller poser mes fesses sur un fauteuil se trouvant trop loin, j’ai pris place à côté d’Amery, Aliénor est venu nous rejoindre et avec la jeune femme le courant est juste trop bien passé. On a quelques points en commun. Des similitudes assez étranges parfois parce que pour aimer les scènes érotiques entre hommes et hétéro, du moins pour ma part parce que je ne connais pas les préférences d’Aliénor, il faut être tout de même être sacrément tordu quand même. Passons. On a découvert que l’amitié qu’il y a entre Zoran et Lewis est peut-être bien plus qu’une simple histoire entre deux bons potes. On en a fait nos petites déductions et on a décidé de tester les deux garçons, de les rapprocher, de leur faire ouvrir les yeux quoi. Aliénor vient me trouver pour me donner un petit rendez-vous secret dans le salon en milieu de soirée afin qu’on puisse papoter en toute tranquillité. Pas de soucis. J’adore ça discuter de tout et de rien et surtout lorsqu’il s’agit de jouer les entremetteuses. Sans que personne ne puisse me voir, je descends les escaliers à toute vitesse, passe par la cuisine pour attraper du lait et des bonbons, parce que j’aime bien ça les bonbons, et vais rejoindre ma nouvelle amie. Je la cherche du regard et là je vois des pieds qui se balancent dans les airs. Je m’approche. Bingo, c’est bien elle. Un sourire aux lèvres, je prends place en face d’elle, sur le ventre moi aussi, posant mes gourmandises entre nous. Des cookies et de la limonade ? « J’vois qu’on a eu la même idée. » que je dis en désignant les douceurs d’un signe de la tête. « Bon alors, t’as observé nos deux petits tourtereaux depuis le prime ? » que je demande en attrapant un cookies et en croquant dedans. « Hmmm, ils sont supers bons. T’as trouvé ça où ? » Si c’est elle qui a fait ces trucs alors je l’épouse parce que ils sont juste succulents. Mes pieds battent dans les airs, comme les siens. On a l’air de gamines comme ça. C’est rigolo.

« En effet, les grands esprits se rencontrent. » Alors là, je suis entièrement d’accord avec elle. Je lui adresse un large sourire tout en bouffant des yeux les cookies qui se trouvent juste entre nous deux. « J’ai bien envie de rajouter deux grands esprits de deux nanas supers bonnes. » Qu’on se le dise tout de suite, Aliénor n’est pas du tout dégueulasse à regarder. Elle est même plutôt très jolie. Moi je me considère comme banale. Peut-être à peine un petit peu au –dessus de la moyenne, mais rien de rien. Je dis cela uniquement pour faire gonfler notre égo respectif. Si je ne le fais pas, alors qui va le faire pour nous ? Personne. « Je n'ai pas réussi à les surprendre juste tous les deux ensemble, et pourtant je passe pas mal de temps dans la salle de surveillance… En revanche, je crois qu'ils ont décidé d'intégrer Antwon à leur bromance. » Antwon ? Le mec qui se baigne à poil devant les caméras ? Intéressant. « Et toi tu as remarqué quelque chose de particulier ? » Moi ? Pleins de choses. Ou pas. « Ils essayent de nous faire un boys band ou ça se passe comment là ? Trois mecs plus que potables qui se réunissent c’est tout de même louche. Je ne sais pas, j’trouve quand même que Zoran et Lewis sont bien trop proches pour n’être que de simples potes. Soit ils sont tombés raide dingue l’un de l’autre dans le jeu, soit ils ont un secret commun et ils sont en couple ou un truc dans l’genre. » Après tout on est à Fake Lover et tout est possible. « Par contre Zoran est quand même super tactile avec les nanas j’trouve donc c’est assez difficile de juger son hétérosexualité. Après il est peut-être bisexuel, je n’en sais rien moi. » que je viens lui confier tout en haussant les épaules. J’attrape un cookie et je croque dedans. Hmmm. Délicieux. J’lui demande où elle a trouvé ça. Sa réponse ne tarde pas. « Hey, je les ai pas trouvés, je les ai fait moi-même, comme une grande ! » Beh elle se débrouille super bien en cuisine alors ma nouvelle pote. « Faut trop que tu me donnes ta recette alors parce que franchement ils sont à s’taper l’cul par terre. » que je dis en croquant à nouveau dedans pour me délecter de leur goût chocolaté.