Quelques candidats sont déjà présents dans la cuisine. Oh les égoïstes, ils auraient pu la prévenir qu’ils avaient fait à manger. Eibhlin a la dalle en plus et ce n’est pas non plus comme si elle savait cuisiner. Enfin si elle sait, mais elle n’aime pas ça. Elle regarde dans une casserole, mais elle est vide. Vide et crade. Elle fait la moue. Non, apparemment ils ont préparé quelque chose et ils ont tout bouffé aussi. C’est limite s’il ne lui reste plus qu’à lécher les plats et se contenter de ça ce midi. Elle va assurément crever de faim. Elle souffle. Finalement, elle prend du pain, et de quoi se faire un sandwich, dans le frigo. C’est mieux que rien et puis ce n’est pas trop compliqué intellectuellement parlant à faire. Elle n’a pas envie de se prendre la tête pour faire juste un plat qui sera de toute manière sûrement dégueulasse parce qu’elle a la flemme et qu’elle ne mangera peut-être pas au final. Du coup, un sandwich, c’est parfait. Le tout dans ses bras, elle s’installe sur la table à manger. Tout près de Lewis. Elle ne lui prête nullement attention. Non elle s’occupe de son sandwich parce qu’elle a sacrément faim pour le coup et que ça ne peut plus attendre. Alors elle prend de la mayonnaise et du ketchup évidemment. Du jambon. Du fromage. De la salade. Des tomates. En gros une tonne de chose dans un petit morceau de pain, qu’elle referme et qu’elle enfourne ça goulument dans sa bouche. Evidemment elle ne fait pas gaffe à ceux qui sont autour d’elle et encore moins en particulier à Lewis, tout près, qui doit bien l’entendre manger. Elle lui adresse un sourire à peine exagéré. Avant de se re-concentrer sur un bout de pain qu’elle a tout près d’elle. Elle en prend un morceau. Elle fait une boulette avec son pain, avant de la lancer sur Lewis. Elle ne fait pas semblant que ce n’est pas elle, non, elle n’a pas honte. Au contraire. Elle reprend un peu de pain, qu’elle forme une nouvelle fois en boulette qu’elle balance à nouveau sur lui. Cette fois dans sa figure. BIM ! « Yeaaaah Touché ! Dix points ! » Elle a posé son sandwich et elle tend ses bras en l’air. Victorieuse.

Je sais que j’ai pris mon petit déjeuner tôt – a 11h15, mais mon ventre gargouille, j’ai faim. Alors il est tout naturel que je me rende dans la cuisine histoire de manger. Je ne peux pas le laisser ainsi gronder. Il a besoin d’être contenté. Vous savez c’est comme un gosse, tant qu’il n’a pas ce qu’il veut, il rale. C’est terrible un estomac. Quelques candidats sont là. C’est normal en même temps me direz vous, vu l’heure. C’est le contraire qui serait plutôt étonnant. Fort heureusement, quelqu’un a déjà fait de la bouffe, et il en reste. Des pates. Ce n’est pas de la grande cuisine, mais moi je m’en fou, c’est ce que je mange habituellement de toute façon. Je me fais juste cuire un steak haché, fait réchauffer les pates, et voilà, le tour est joué. Je m’installe à table, et mange. Y a Eibhlin qui se fait un sandwich. Moi je ne dis rien, parce que ma mère m’a apprit à ne pas manger la bouche pleine. Bon en vrai je le fais quand même, m’enfin. C’est alors que je sens quelque chose sur le bras. Je tourne la tête. Eibhlin. Je la vois former une boule de mie, avant de me la rejeter dessus. Je n’ai pas le temps de l’arrêter, que je me la prends dans la tronche. «  Yeaaaah Touché ! Dix points ! » lance t’elle fière d’elle, les bras en l’air. « On ne t’a pas apprit à ne pas jouer avec la nourriture ? » Oui venant de moi cela peut sonner complètement faux. Enfin surtout si on me connait un minimum quoi. Parce que bon, jouer avec la bouffe, j’ai dû le faire un million de fois auparavant. Combien de fois ais je entendu cette phrase ? Puis après on me sort aussi le couplet des enfants dans le monde qui souffrent de la famine tout ça. En représailles, je lui balance une miette de pain. Qui tombe direct dans son décolleté, héhé. « Boum, coup double, 20 points ! » Oui ça vaut bien un bonus. « Tu ne trouves pas que c’est complètement con ? » Oui moi je pose des questions à des remarques que je me fais dans la tête. « Qu’on balance de la bouffe ou non, les petits africains mourront toujours autant de faim. » Alors pourquoi on nous interdit ? Cela ne change rien du tout. Je ne contribue pas à leur malheur, en balançant un peu de ketchup, de mayo, de pates, ce genre de choses.

« Non ! On ne m'a jamais rien appris, moi ! » Elle était prête à dire qu’elle venait de la rue elle, mais ce n’est pas vrai et c’est trop fou pour que ce soit crédible. Non, on ne lui a jamais apprit à ne pas jouer avec de la nourriture. On s’en fout de la nourriture chez elle. On ne craint pas d’être pauvre un jour, alors on gaspille à volo. Ca dérange qui après tout ? Ce n’est pas de la nourriture gratuite. Ils l’ont payé alors ils en font ce qu’ils en veulent ! Bref. Elle prépare une nouvelle boulette, mais Lewis est trop rapide. Il en envoie une qu’elle reçoit dans son tee-shirt décolleté. « J’aurai plutôt dit coup triple m’enfin… » Ouai, c’est vrai, ses seins valent plus qu’un coup double ! C’est du triple ou du quadruple même. Et puis il lui demande si elle ne trouve pas ça con. Elle plisse les yeux, ne comprenant pas. Genre, oui, en l’occurrence, elle le trouve con c’est certain, mais elle ne le comprend pas bien. Et puis finalement il parle de ce cliché que les gens ont à mort, que si elle gaspille, un petit africain va mourir à cause d’elle. Genre, elle pourrait bruler une tonne de nourriture ou elle se l’enfilerait que ça reste pareil. Là-bas ils n’auront pas plus à manger que maintenant. Pourtant son visage se durcit et elle lance un regard noir au gars. « Ah ! Mais ! T’es horrible de dire ça ! C’est pour le principe ! Nous on se goinfre de cochonneries tandis qu’eux n’ont rien ! » Qu’elle sort comme ça, la bouche légèrement entrouverte, outrée. Mais finalement elle se met à sourir et elle lève à nouveau les bras vers le ciel. « Non, j’rigole ! Enfin ! ENFIN quelqu’un qui pense comme moi ! Bien sûr qu'ils mourront autant et pas que les africains. Et puis tous ceux qui sont outrés par les batailles de nourriture ne donnent jamais rien comme dons, alors ce sont de gros hypocrites ! » Elle secoue la tête. C’est clair que faire la leçon c’est bien, mais en attendant, ils n’aident jamais ces pauvres africains en leur envoyant du fric ou en allant là-bas. Eibhlin ne compte pas le faire, mais elle n’a pas un discours de pseudo « bon samaritain ». Finalement, elle prend un morceau de tomate du bout des doigts, qu’elle balance évidemment sur Lewis. Ce n’est pas marrant si elle le balance sur quelqu’un d’autre. « Tiens, ça t’apprendra de dire des horreurs sur les petits africains! Et puis prend ça ! » Elle prend des morceaux de salade qu’elle lui lance tant bien que mal à la figure. « Ouai je te déclare la guerre là ! »

« Non ! On ne m'a jamais rien appris, moi ! » En voilà une autre qui n’a rien apprit. Et bien elle est belle d’éducation des jeunes de nos jours. « Tu devrais prendre des cours de bonne manière avec Pavel alors. » Pas plus tard que ce matin, monsieur a recraché tout son petit dej’ par terre – j’ai même été éclaboussé. Il a ensuite fracassé son bol au sol, et a décidé que ça se nettoierait tout seul. Quel crétin. Je constate qu’il n’y a plus de trace de ces conneries, alors c’est qu’effectivement quelqu’un a du passer derrière. Une âme charitable. Qui devrait surement avoir une médaille. Parce que moi en tout cas, hors de question de jouer à sa boniche. Je l’attaque ensuite avec une miette de pain, en représailles. Direct dans le décolleté. Je suis trop fort. Points compte double. Mais elle se plaint. « Ne t’emballes pas non plus, t’es pas Monroe » Elle d’accord, ça aurait compté point triple, même dix…tuple ? Ça se dit ça ? Fin fois dix quoi. Je lui demande alors si elle ne trouve pas que c’est con cette histoire de ne pas jouer avec la nourriture, parce qu’il faut penser aux petits enfants qui souffrent de la famine. Sauf que bon qu’on joue avec ou non, ça ne changera strictement à rien à leur condition. Que la bouffe finisse dans mon estomac ou sur la tronche de ma camarade, et bien c’est malheureux à dire, mais ils crèveront toujours autant la dalle. « Ah ! Mais ! T’es horrible de dire ça ! C’est pour le principe ! Nous on se goinfre de cochonneries tandis qu’eux n’ont rien ! » Qu’elle me dit en me lançant un regard noir. Geeeenre. Elle est sérieuse là ? Parce que je trouve que ce rôle ne lui va pas du tout. Ça sonne faux venant d’elle. « Non, j’rigole ! Enfin ! ENFIN quelqu’un qui pense comme moi ! Bien sûr qu'ils mourront autant et pas que les africains. Et puis tous ceux qui sont outrés par les batailles de nourriture ne donnent jamais rien comme dons, alors ce sont de gros hypocrites ! » Ah bon je préfère, elle m’a fait peur. « Mais tellement ! Ils crient à l’indignation, mais en attendant, ils ne font rien pour aider. Nous on sert peut être à rien, mais au moins ça nous empêche pas de nous amuser » Alors que les autres, ils sont moralisateur, et servent à rien. Et puis de toute façon, moi j’ai pas de fric, dont je ne risque certainement pas d’être utile à quoi que ce soit. C’est alors que mademoiselle décide à s’attaquer à plus gros. Exit le pain, place à la tomate. Carrément. « Tiens, ça t’apprendra de dire des horreurs sur les petits africains! Et puis prend ça ! » Non mais l’autre. Je récupère la tomate qui est sur mon bras, et la mange. Bah ouais après tout, comme ça c’est pas perdu. Tant que ça n’est pas allé par terre. Elle essaye ensuite de me balancer ses feuilles de salade, mais là forcément c’est plus compliqué, ça s’échoue avant d’arriver sur moi. Trop léger. « Tu ne sais pas qui tu affrontes là, sinon jamais t’aurais osé me déclarer la guerre ! » Elle va le regretter la petite. Oh oui. J’attrape le pot de ketchup, dont je me servais pour mes pates, l’ouvre, et arrose mademoiselle. Sur son Tshirt. Il ne faut pas jouer avec moi, je lui ai dis.

Elle fait une grimace. Elle ne veut pas savoir ce que Pavel vient faire là. Elle n'en a que faire de lui. Du coup elle passe outre, pour rigoler à sa remarque. Evidemment qu'elle est pas Monroe et tant mieux. Avoir des obus comme elle, non merci. « J'parlais pas en taille ! Débilos ! » Qu'elle dit. Bah non, elle a beau en avoir des plus petits, ça ne veut pas dire qu'ils sont moins beaux, à moins que beaux est synonyme de gros, ce qu'elle comprendrait parfaitement. Et puis il parle de la condition africaine. Celle vue par les occidentaux trop avide de bons sentiments, mais pas de générosité. Elle se sent moins à part d'un seul coup. Il existe au moins une autre personne de son espèce, à savoir celle qui ne croit pas à la résolution de la famine sur ce continent en arrêtant les batailles de nourriture et tout gaspillage en tout genre. Elle ne répond que par un mouvement de tête, en roulant des yeux. Evidemment. C'est bon quoi. Elle ne va pas s'empêcher de s'amuser pour ça. Sinon, elle peut directement aller se suicider. Peut-être que ça aidera un africain à aller mieux... Ou pas. Bref. Tout ça lui a donné envie de faire une bonne bataille en fait. Elle l'attaque à coup de tomate et de salade. Si le premier missile fonctionne, l'autre non. La salade est à oublier dans ce genre de situation. Pas la tomate. D'ailleurs, il mange la tomate qu'elle vient de lui lancer. Elle fait une grimace. On dirait un animal à qui on donne à manger. Et puis il fait son « beau », du style, elle devrait avoir peur de lui quoi. Elle rit. N'importe quoi. « Moi ? Pas oser ? Mais tu m'prends pour qui franchement ? » Elle n'a le temps de dire que ça, parce qu'elle reçoit de sa part une bonne rasade de ketchup. Ah putain, elle avait mit un beau t-shirt en plus ! Heureusement qu'elle s'en fout un peu, parce que sinon la gueulante qu'elle lancerait. Elle prend une cuillère de mayonnaise et la retourne contre lui comme riposte. En plein dans sa face, encore une fois. Elle sait bien viser. Sans attendre, elle se penche pour prendre des pâtes dans son assiette pour venir les lui lancer également. Non, mais, elle n'a peur de rien elle. Même pas de Cian, alors lui, la crevette. Bon une crevette légèrement plus grande qu'elle et un peu plus musclée aussi, mais pas grave. Pour elle, il reste une crevette quand même. « Tu peux encore déclarer forfait. Promis, je ne te traiterais pas de lopette ! » Ou pas beaucoup. Elle lui offre un large sourire. Dans le genre très hypocrite.

« J'parlais pas en taille ! Débilos ! » Ouais bah moi je ne peux parler que de taille, parce que c’est la seule chose que je peux voir avec des vêtements sur le dos. Elle ne m’a pas encore montré sa poitrine, alors hein je peux pas juger. « T’as qu’à me montrer, j’en jugerais par moi-même ! » ça va je plaisante. Quoi que, je ne serais pas contre. Mais bon, je me doute bien qu’il n’en sera rien, je ne suis pas bête. Pas à ce point en tout cas. On parle ensuite de ces gens qui s’indignent quand on joue avec la nourriture. Ce sont juste des rabats joies coincés qui ne savent pas s’amuser, voilà tout. On ne fait de mal à personne, surtout pas aux petits africains, ou autres personnes dans le monde qui souffrent du manque de nourriture. Qu’elle finisse dans mon estomac ou par terre, n’y changera rien. Alors qu’on arrête de nous faire chier avec ça. Avec un peu de chance là, y aura personne pour nous faire la morale. Oui parce que ça vire très rapidement en bataille de bouffe. Mais à ma décharge, c’est elle qui a commencé. Je suis complètement innocent moi monsieur le juré. J’étais simplement venu dans le but de manger tranquillement. Je n’ai jamais demandé à ce qu’on vienne m’attaquer à coup de tomate. Non non. D’ailleurs regardez, je suis un type bien, je mange la tranche de tomate qu’elle m’a balancé. Bah quoi ? Du coup en représailles, du ketchup pour mademoiselle. Elle ne sait pas à quoi elle s’attaque là. « Moi ? Pas oser ? Mais tu m'prends pour qui franchement ? » En retour, j’ai le droit à un lancer de mayonnaise. Sur la figure. Je m’essuie rapidement le visage de la main. Le contour de la bouche, je le fais avec la langue. J’aime la mayo aussi, alors. Voilà qu’elle s’attaque à mes pates, ah non, la vilaine ! J’ai pas fini de les manger ! « Tu peux encore déclarer forfait. Promis, je ne te traiterais pas de lopette ! » Je tourne la tête de gauche à droite. « Dans tes rêves ça ! » Genre je vais abdiquer. Non non. Bon, qu’est ce que je pourrais utiliser comme munitions… Et un verre d’eau dans la gueule, un. Enfin pas le verre, le contenu, évidemment. Je ne suis pas un violent. Je suis sympa, elle prend sa douche en même temps.

Lewis parle de ses seins. Il veut largement les voir quoi, pour pouvoir les noter, en gros. Elle hausse les épaules. « Ok. » Elle ne discute pas. C'est surtout que ça ne lui fait rien de montrer ses seins. Elle, c'est un peu comme un pote, alors ça ne lui fait rien. Elle attrape son tee-shirt. Au passage, elle prend son soutien gorge et elle soulève le tout. Pour lui montrer ses seins quoi, comme il le souhaite. Du coup ça mérite combien ça ? Ses seins additionné au fait qu'elle ose le faire. Elle finit par remettre ses vêtements en place et s'attacher à une envie de l'attaquer avec de la nourriture. Des tomates, de la salade, lui du ketchup, elle de la mayo et pour finir elle s'attaque à ses pâtes. Ouai, il ne fallait pas répliquer et se laisser attaquer sans rien dire. S'il avait été gentil, elle aurait déjà fini de l'attaquer, mais non il réplique et il croit qu'elle va s'incliner devant lui. Oh, il ne la connaît pas encore bien pour savoir qu'elle n'est pas comme ça. Mieux, elle est plutôt du genre à lui offrir la possibilité d'abandonner, d'abdiquer, pour vivre une défaite moins douloureuse. Parce que traiter de lopette un mec plus baraqué qu'elle, ne la dérange absolument pas. Il ne veut pas, apparemment. Mieux, il lui balance de l'eau à la gueule. Elle se recule, lâchant une sorte de cri de surprise mêlé à une sorte de rire. Avant de revenir vers lui. « Oh d'accord ! Et bien non ! Non, pas dans mes rêves, j'crois pas ! » Cette fois elle prend le reste de ses pâtes et elle les fout sur sa tête. Avant de tremper son doigt dans du ketchup dégoulinant encore de son tee-shirt et elle vient lui décorer le visage. Des trucs de gamine qu'elle est. Une moustache, une petite fleure sur sa joue. « Oh... T'es tellement plus mignon comme ça ! » Elle lui pince la joue, avec un sourire amusé. « Bon cette fois, tu m'dis que je suis trop forte pour toi ? » Qu'elle lui dit en la menaçant avec une nouvelle rondelle de tomate. La scène est surréaliste quoi !