J’étais allée faire un tour dehors : grand soleil et pourtant grand froid. Emmitouflée dans mon pull, bonnet enfoncé sur la tête, et pourtant Ray Ban sur le nez, je déambulais au rythme de Three Days Grace, pour changer, me noyant dans leur musique, les yeux perdu dans le paysage, mes pieds congelés par cette putain de neige qui traînais sous mes pieds. Non, je n’aimais pas tant que ça la neige, et j’enfonçais un peu plus mes mains dans les poches de mon pull. Après quelques longues minutes, je craquais et me dirigeais au pas de course vers la maison. Chauffage ! Il n’y’ avait que ça de vrai. J’arrivais dans le salon, montais les lunettes sur ma tête et plaquais mes mains sur la source chaude et restais ainsi de longues minutes, le temps que mon corps revienne à une température normale et que mes mains dégèlent. Je souriais, ensuite, aux quelques candidats qui passaient devant moi avant d’apercevoir Alcéo qui montait les escaliers. « Alcéo ! » le hélais-je dans le but de lui rendre son du. Cependant, celui ci ne semblait pas m’avoir entendu, je soupirais à l’idée de quitter le chauffage, puis le suivait d’un pas rapide, montait les marches rapidement alors que celui ci continuait son ascension vers je-ne-sais-où. Arrivant au bout du couloir, il avait disparut, wtf, je fronçais les sourcils, puis tournais la tête avant d’apercevoir la porte qui menais vers la chambre qui était sienne. Ce qui, par ailleurs, me rappela que j’étais jamais encore entrée dans cette pièce de la maison. J’haussais les épaules, frappais à trois reprises avant d’entrouvrir la porte lentement sans attendre de réponse. Puis fini par l’ouvrir franchement. « J'ai quelque chose à te rendre ! » m’exclamais-je soudainement en même temps histoire qu’il ait le temps de prévoir mon arrivée. Oui, jamais voyons, je n’aurais eu envie de le trouver dans une situation compromettante. Enfin je me comprenais. « Merci ! Elles ont été très utiles » fis-je avant de lui décocher un sourire. Et non je n'avais pas l'impression de ne rien oublier... genre ses lunettes qui trônaient toujours sur ma tête par exemple.

J’entrais dans la pièce, avançais de quelques malheureux pas, histoire de ne pas trop passer pour une intruse dans cette pièce richement décorée. Han l’arnaque, et nous on se tapait une vaste pièce version dortoir. Ok, ok je retiens, je retiens. Mon regard balaya rapidement la pièce, la découvrant avec un fin sourire aux lèvres jusqu’à ce qu’il ne m’interrompe. « Tu comptes me les rendre ou me demander à combien je les vend? ». Mes prunelles vrillèrent soudainement vers les siennes, levais le visage vers ce dernier en affichant un air perplexe, échappant un « Hein ?! » dubitatif jusqu’à ce que d’un signe de tête il ne me montre l’objet qui trônait sur ma tête. « Oh ca, j’trouve qu’elles sont finalement bien là où elles sont » fis-je espiègle, tout sourire, m’apprêtant à tourner les talons pour faire mine de quitter la pièce. Cependant, il fut plus rapide et ses mains glissaient déjà dans mes cheveux pour retirer les lunettes, alors que ses doigts effleurèrent en une caresse subtile ma joue transie de froid. « Tu m'as l'air gelée. » murmura-t-il alors que ses traits se crispèrent une grimace et que les miens se détendirent et formèrent un nouveau sourire sur mes lèvres. « Peut être parce que je suis gelée » répondis-je mes prunelles vers les siennes, un air presque innocent au visage. « Traîner dehors, ne devait vraiment pas une bonne idée alors » ajoutais-je arborant le même air, haussant les épaules, en arquant un sourcil, pseudo-pensive, mes prunelles vrillèrent, de nouveau, vers les siennes.