And it’s you and it’s me, making love as we’re chasing the dream ... Actuellement au rez-de-chaussée du nid, je m'amusais à me balancer sur la rampe d'escaliers tout en chantant cette chanson d'Alex Kassel que j'avais en tête depuis un petit moment déjà. Je ne me tenais que d'une seule main sur la rampe mais je ne craignais rien et improvisais même une petite danse. Personne ne me voyait, je n'avais donc pas peur d'un quelconque ridicule et de toute façon j'acceptais mes actes et mes folies quoi qu'il advienne. Absorbée dans mes conneries et mon chant, je ne prêtais même plus attention à ce que je faisais et où je mettais les pieds. Mes pas me guidèrent bientôt vers la cave et je ne manquai pas de m'affaisser dans les escaliers de celle-ci. Bien évidemment, quelqu'un avait laissé la porte de la cave ouverte pour que je finisse ma chute en bas. Cette personne ne pouvait pas savoir certes mais il aurait pu fermer la porte derrière lui, c'était la moindre des choses. elle Toujours à terre, j'entendis ensuite quelques sons puis une musique que ne m'était pas familière à première écoute parvint à mes oreilles.

Il y a quelqu'un ? Putain c'est glauque ici !

Je me relevai avec difficulté, tapotant sur mes vêtements pour enlever la poussière qui s'était mise sur mes vêtements. Berk de chez berk ! J'étais presque dégoûtée par la saleté. Je posai ma main sur le sol et malgré le fait qu'on ne voyait pas grand chose, je pus assez nettement constater que ma main était pleine de poussière. Dégueulasse. En même temps, d'une cave, fallait s'y attendre, j'étais bête. Personne pensait à faire le ménage ici. Il ne faudrait surtout pas compter sur moi pour que je le fasse d'ailleurs. Je me frottai les mains pour dégager toute cette poudre. Puis, la musique se stoppa et quelqu'un se mit à briser ce silence.

Ouais.

Il y avait bien quelqu'un. En même temps, cette musique ne venait pas de nulle part et j'étais certaine de l'avoir entendue, quelqu'un était donc forcément ici. Je reconnus très rapidement la voix qui m'avait répondu, Nolan. Il y avait des gens dont leurs voix m'étaient encore inconnues mais celle de Nolan, ayant déjà eu quelques contacts avec lui, était facilement reconnaissable.

Nolan !? Où te caches-tu, mon beau ?

Où était-il ? C'est que la pièce n'était pas très éclairée ... Quelques lucarnes et ampoules par ci, par là. Ouais. Sauf que pourtant je n'arrivais pas à percevoir grand chose et ma vue était excellente, le problème ne venait donc pas de moi. Le cherchant du regard, j'avançai de quelques pas.

On est dans une cave !

J'avais remarqué ! Mais ceci n'empêche rien ... Il y a des caves moins glauques que d'autres, tentai-je dans un rire. C'est spécial comme endroit, n'empêche.

La cave de la maison où j'avais habité pendant toute mon enfance était un vrai désastre et ceci sur tous les plans. Une tonne de poussière, des meubles cassés, des choses inutiles, pleins d'objets déposés en vrac comme dans un dépotoir ... J'avais toujours supplié mes parents de ne pas m'y faire entrer pour aller chercher quoi que ce soit, j'avais horreur de ces trucs là. Et bien évidemment, ils ne m'avaient jamais écoutée et m'avaient crié dessus pour que j'y aille, c'était toujours moi qui était descendue. Comme s'ils n'avaient pas pu y faire eux-mêmes mais c'est vrai qu'avoir ses propres enfants en tant qu'esclaves, c'est plus simple. Bref, à l'instar de cette cave, j'en avais connu d'autres chez des amis tout de même moins glauques et moins étranges. C'est donc pour cette raison que je dis cela à Nolan. Mais, dans tous les cas, toutes les caves l'étaient plus ou moins mais j'étais juste consternée que le nid d'amour accueille une telle pièce et encore plus révoltée en sachant que la production nous avait donné accès à cet endroit sinistre au lieu de laisser la porte fermée et que personne ne puisse y accéder. Oui, c'était spécial ... Ils avaient sûrement les raisons mais ce lieu me faisait quelque peu angoisser. D'un coup, Nolan se montra mais avant même que je ne puisse exécuter tout rapprochement envers lui, il prit la parole, quelque peu sarcastique.

Tu connais des caves toutes belles toutes mignonnes avec une petite table pour prendre le thé toi ?

Prenant la peine de réfléchir, j'arborai une moue dubitative face à sa question puis ripostai du tac au tac.

Putain Nolan, tu fais chier ! Non, j'en connais pas, bien sûr que non ... Mais là c'est abusé quoi ! Dégueulasse, j'aime pas vivre dans la saleté et assez inadmissible de la part d'une émission de télé réalité.

Il était clair que le jeune homme se foutait littéralement de ma gueule et le ton sur lequel il m'avait dit cela ne m'avait pas du tout plu. De sa part, cela m'avait quelque peu déçue. Néanmoins, lorsque cette connerie sortit de sa bouche, j'étais plus amusée qu'autre chose. Je m'étais imaginé une cave mignonne, propre, rangée avec une table basse pour prendre le thé et engloutir quelques biscuits. Cette situation fut comique mais je fus très vite rattrapée par mon envie de réagir. En effet, c'était abusé. Il y avait un énorme pas entre ce à quoi je m'étais attendue et l'horreur, j'exagérais, que nous avions ici. Je détestais vivre dans la saleté, en effet. Pour moi, un habitat devait être rangé que l'on puisse facilement s'y retrouver, pour ne pas que l'on se mette à chercher trois cents ans un vêtement, et propre. Si ça ne l'était pas, ça ne me donnait même pas envie de rester chez une personne. Il m'était ainsi arrivé de quitter plusieurs fois une maison lorsque j'étais invitée tout simplement parce que l'aspect et l'odeur m'avaient repoussée. Autant vous dire que pour une émission, cela passait moyen. Nolan, suite à mon intervention, semblait pour le moins agaçé et blasé mais je m'en fichais légèrement.

Ecoute c'est pas moi qui fais chier ici ! De plus je ne t'oblige pas à rester hein tu peux tout aussi bien te casser la maintenant a moins que c'est ici que tu te caches tous les jours, toute la journée ?!

Quand il montait sur ses chevaux, ça faisait peur mais il en fallait plus à Ashley pour faire marche arrière.

Ah bon ? C'est qui ? Moi ? plaisantai-je d'un rire moqueur. Que je me cache ici toute la journée et que cela se renouvèle chaque jour ? Je ricanai. En voilà une idée ! Je te signale que c'est toi qui es venu ici pour faire je ne sais quoi au juste. Donc, je ne suis en aucun cas une adepte des lieux incongrus. Par contre, toi, c'est peut-être autre chose. Moi, je suis juste tombée des escaliers et a donc atteri ici. Si tu veux tout savoir, j'étais en train de m'amuser en bas des escaliers de l'étage. Mais bon on s'en fout mais arrête de passer ta mauvaise humeur sur les gens. Ouais t'as raison, je vais me casser. Après tout, si tu ne peux pas piger toi-même que je ne suis pas maître de tes humeurs et que je n'y peux rien si Alisk a giclé, c'est ton problème. T'as qu'à t'en prendre à Austin parce que c'est lui qui devait normalement jerter, bien qu'il soit encore là grâce à Cassandre, ou encore parce qu'il était en couple avec Alisk ou bien si ça ne te suffit pas tu peux toujours t'attaquer à Héléna qui m'a repêchée. Ou à personne, ce serait bien mieux. Mais puisque tu sembles décidé à passer tes nerfs sur une personne ...

Je riais ouvertement. Il pouvait bien me prendre pour une écervelée, je n'en avais que faire. Le fait qu'il s'emporte était assez hilant pour ma part. Dès que quelqu'un se mettait à s'énerver pour pas grand chose, j'avais cette fâcheuse manie de rire aux éclats, c'était plus fort que moi. Or, ici, je trouvais qu'il se révoltait plutôt pour rien. Il sous entenda que je le faisais chier même s'il ne me le dit pas mot pour moi cependant, vu que nous étions seuls, si ce n'était pas lui, c'était forcément moi. J'avais conscience d'en embêter plus d'un mais je n'étais pas là pour me faire des potes. Tout d'abord, je ne saisis pas la raison pour laquelle il pensait que je passais ma vie dans la maison dans la cave mais très vite je compris que c'était parce que je ne me montrais pas suffisament en public. C'était tout de même assez bête au vue de ma réaction lorsque j'étais entrée dans cet endroit mais c'était pour se moquer de moi, bien entendu. Je n'étais même pas sûre de ce que je lâchai, m'en voulait-il vraiment parce qu'il pensait que j'étais responsable de l'éviction d'Alisk ? Aucune idée mais je ne voyais pas ce que cela pouvait être d'autre étant donné que je n'avais rien fait et que je ne l'avais même pas critiqué. C'était si facile de s'en prendre à moi lorsque l'on était plus grand, plus fort physiquement et que l'on avait une voix qui portait mieux. Pour une fois que j'avais accompli aucun acte, je me faisais engueuler, je rêvais. Le pire fut qu'il revint à la charge.

Et bah cool, vois-tu ! Je suis ravie d'apprendre que tu aurais aimé me voir chez moi, devant ma téloche. C'est facile pour toi de dire ça, t'es un gosse de riche. A la limite, tu t'en fous si tu te casses du nid. Moi, j'ai pas eu ce que je voulais quand j'étais gosse alors vous pensez ce que vous voulez, soyez dégoûtés que je sois encore là, mais en ce qui me concerne, je me porte très bien et j'ai toujours un espoir, aussi minime qu'il soit, d'empocher la somme finale qui me ferait le plus grand bien. Et aussi très fiere de savoir que tu n'es pas le seul dégoûté. Pour la cave, j'ai le droit de faire un commentaire sur l'état de la cave. A l'heure actuelle, je serais pas en train d'aspirer ma cave et encore moins à la décorer en rose car déjà je n'ai même pas de cave dans mon appart et c'est très bien comme cela. Quand bien même j'en aurais une, je l'aurais pas décorée ou peinte en rose car c'est pas Barbie chez moi. Dans tous les cas, je suis désolée pour Alisk, pour son frère, mais tes crises de nerf ou même les critiques que les autres peuvent me faire ne changeront rien puisqu'elle ne reviendra pas. Alors la meilleuse chose à faire n'est-elle pas que l'on s'entende bien au lieu de m'en vouloir à mort tandis que ce n'est pas moi qui ai décidé tout cela ? De toute façon, je me casse. Merci Nolan, c'était sympa cette discussion, répliquai-je sur un ton ironique mais blessée tout de même à cause de ce qu'il avait dit. J'espère quand même pour toi que tu t'en remettras de son départ.

Ma dernière phrase était encore plus sincère que les autres et à présent je ne m'esclaffais plus du tout. Je m'apprêtais à remonter les escaliers et à quitter cette pièce. Après tout, il n'aimait pas ma présence et m'avait demandé à deux reprises de partir. De plus, je n'avais rien à faire à la cave.