Il avait raison, pourtant l'admettre était bien trop insupportable, c'était juste impossible. Pourquoi ? Ma fierté sans aucun doute. J'avais déjà pris sur moi en lui avouant tous ces sentiments qu'il venait un à un de me renvoyer au visage. Ou du moins c'était l'impression que ça me donnait. Bien sûre je ne m'étais pas imaginé que tout allait se dérouler pour le mieux, au contraire, mais pas à ce point là non. Ça faisait mal, beaucoup trop mal pour que je puisse rester là sans bouger. Je reculais d'ailleurs d'un pas, c'était ça, ou franchir la limite, je soupirais tristement. Baissant légèrement la tête alors que je sentais mes yeux s'embrumer. je soufflais essayant de contrôler ma rage. Parce que oui, j'étais en colère, mais contre moi. Comment avais-je pu me montrer aussi stupide et aussi irréfléchie. Je levais à nouveau les yeux vers Franz. « Oui tu as raison, ça sert à rien ... Je sais même pas pourquoi je suis venue te trouver, oublie ça c'est stupide. Comment j'ai pu croire une seule seconde que ... » Ma voix se brisa nette, je baissais la tête à nouveau afin de reprendre le contrôle. « Tu sais quoi, le mieux c'est qu'on s'évite, de toute façon c'est qu'on est supposé faire cette semaine. Et puis si tu pars vendredi ... Tu pourras retourner tranquillement à ta vie, et moi ... moi je sais pas ce que je ferais, mais peut importe n'est-ce pas ? Et puis si tu restes ... On ne sera même pas obligé de s'adresser la parole, si tu le souhaites, y a assez de pièces, ça va être un jeu d'enfant ... Tu vois finalement c'est facile ... »