avec krisjana
Ah, cette salle de vidéo-surveillance. Un peu troublant, perturbant. Pourtant, il y a quelque chose qui le pousse à se rendre dans cette pièce. Ça serait facile de dire que c'est sa curiosité. Ça vient peut-être aussi d'une simple envie de ne rien faire de spécial, tout en pouvant observer les autres depuis cet endroit. À vrai dire, il ne souhaite pas trouver la moindre réponse ou explication. Il est là, alors il est là, c'est tout. Il s'intéresse aux écrans durant un instant mais l'intérêt meurt vite et disparaît totalement. Il finit par regarder le plafond, qui est apparemment plus passionnant que le reste. Il ne s'ennuie même pas, il trouve ça plutôt intéressant de regarder les murs et de jouer avec les premiers trucs qu'il trouve. C'est toujours mieux que rien. Et mine de rien, le temps passe, bien plus vite qu'il ne l'aurait cru. C'est ensuite que la porte s'ouvre, il l'entend, alors il se retourne pour voir qui entre. Krisjana. Eh bien, de la compagnie. Peut-être qu'elle va illuminer une partie de sa journée, hm. Il arque un sourcil, patiente un instant. « J'étais sur le point de dire que ta dernière heure a été visuellement très intéressante, mais je me rends compte que j'aurais sûrement l'air un peu, hm, bizarre. » Donc, hm, oui, autant ne rien dire du tout, c'est mieux, sans aucun doute. Oui, parce que, après tout, s'il pouvait éviter de se taper la réputation du gros lourd, ça serait bien. Il est même prêt à prendre l'étiquette du type chiant à mourir à la place. Oui, tout ça pour ça. Au fond, c'est con, parce que ça fait longtemps que son regard ne s'est pas reposé sur ces écrans.

J'entre dans la pièce, refermant la porte juste après mon passage pour m'assurer de la tranquillité, mais je tombe sur un Grayson qui semble aussi joyeux qu'un croque mort, ça fait toujours plaisir. « Cache ton enthousiasme » je lui dis en arquant un sourcil, elle est où mon ovation ? Mon acclamation ? Bon bah je vais devoir me contenter de ce qu'il m'offre, c'est à dire rien quoi. Vraiment très agréable, il ne fait aucun effort, celui-à, je vous le dis, ça risque d'aller très mal pour lui. Dire que je fais des efforts constamment. Puis je l'écoute. Visuellement intéressante, j'arque un sourcil. Ouais. Un brin flippant, j'oscille entre le voyeur et le pervers avec une phrase tournée de cette façon, je crois qu'il n'est tout simplement pas doué avec les mots Grayson, les nuances et tout le bordel. Je ne lui en veux pas, je suis vraiment très généreuse, il faut croire. « Effectivement » je confirme avant que mes lèvres ne se pincent en une fine ligne rosée, avant de braquer mes pupilles autoritaires sur sa petite personne. « Mais ça ne m'étonne pas que tu m'observes, on m'a souvent dit que j'avais une personnalité addictive » je balance l'air de rien, avant de faire mine de regarder mes cuticules avec attention. Oui, tout à fait. Qu'on se détende, j'ai beau avoir un ego sur-dimensionné, je plaisante là, au cas où vous avez du mal.  « Tu n'es donc qu'une victime parmi d'autres » je conclus donc en relevant enfin la tête, un sourire mauvais s'étirant sur mes fines lèvres.