Je ne mangeais pas en compagnie des autres candidats ce soir, ça y est, j'en pouvais déjà plus de voir leurs gueules à tout bout de champ, j'allais leur offrir un cadeau en m'absentant lors du dîner, cela leur ferait un sujet de conversation, je savais qu'ils aimaient me mettre au centre des conversations, ce qui ne me dérageait absolument pas, bien au contraire. Qu'on parlait de moi en mal ou en bien, l'importance était qu'on parlait de moi, non ? C'était ce que me disait ma tante. J'avais terminé mon assiette, le laissait sur la table sans pour autant débarrasser. Ouais, ce n'était pas mon boulot, je supposais que Jasmine serait très heureuse de le faire à ma place. Je m'étais saisis d'un verre de jus d'orange avant de me diriger vers l'ascenseur où se trouvait déjà la starlette. Malheur. Peu importe, je regardais toujours la jeune femme en prenant mon air hautain et en lui faisant comprendre que notre dispute ne m'atteignait pas. Je me sentais très bien, du moins en apparence et je voulais qu'elle le comprenne ça, quoique le fait que ce soit une star, malgré le fait que je profitais de son statut pour faire parler de moi, oui, je l'avouais, ça ne me faisait ni chaud, ni froid. Heureusement que nous étions dans l'ascenseur, ça allait vite, nous ne passerons pas beaucoup de temps ensemble, enfin sauf si cette dernière se dirigeait également vers la chambre, mais peu importe, nous aurions beaucoup plus d'espace et plus je serai éloignée de cette dernière, mieux elle se portera. Je m'inquiétais plus pour elle que pour moi dans cette affaire, elle pouvait finir à l'hôpital avec un traumatisme crânien, la pauvre. Bref, ce moment allait se finir, enfin, c'est ce que je croyais et elle aussi, sûrement. Il avait fallu que l'ascenseur s'arrête. Un malheur n'arrivait jamais seul, je pouvais dès à présent confirmer cette phrase. Je priais au fond de moi afin qu'elle ne prenne pas la parole, son soupir m'avait déjà énervé. « On va peut être pouvoir en profité pour réglé notre problème Dior. » Je regardais de nouveau la starlette, oui parce que j'avais arrêté depuis, ce n'était pas une œuvre d'art, non plus. Elle souhaitait régler notre problème, enfin, si ça lui faisait plaisir, j'allais pouvoir faire un effort. « Si tu veux. » Que je lui disais sur un ton froid. Ouais, c'était vraiment si elle le voulait, parce que me concernant, j'aurais pu continuer ainsi jusqu'à ma sortie, ça n'aurait rien changé. « Je t'écoute. » Toujours sur le même ton. J'attendais des excuses de sa part, rappelons-le que c'était cette dernière qui avait commencé les insultes, certes, je l'avais provoqué, mais je n'avais rien dit d'insultant. C'était la fautive. Elle devoir faire très attention à ce qu'elle allait me répondre, savait-elle que le jus d'orange et les robes hautes coutures ne faisaient pas bon ménage ?