(14/11, 07h14) i'm trapped in a no win situation

Sujet: (14/11, 07h14) i'm trapped in a no win situation Lun 11 Nov 2013 - 6:29

DONIA & IVAN
❝ i'm trapped in a no win situation ❞

Vu l’heure extrêmement matinale à laquelle je me suis extirpée de mon lit, faute d’un sommeil qui n’est jamais vraiment venu me chercher, je me suis rendue à la salle de bain, la tête dans les nuages, bien peu consciente de mon environnement. Je me rappelle avoir fait un détour au dressing pour attraper quelques vêtements à enfiler, une fois passer sous la douche, mais je n’ai qu’un vague souvenir de le façon dont je me suis retrouvée sous le jet d’eau chaude, et c’est probablement mon corps qui s’est mit en pilote automatique sans me demander mon avis. Car si j’avais été moindrement consciente de mes agissements, j’aurais réagi bien avant. Désormais, un petit problème s’impose à moi. Et puisque j’ai enfin réussi à me sortir de ma torpeur, je réalise l’impact que ce simple oubli peu avoir sur ma matinée. Et à moins d’avoir l’envie de me balader à découvert dans la salle de bain jusqu’à les atteindre, je dois me contenter d’attendre qu’une âme bienveillante vole à mon secours. Quelqu’un qui voudra bien m’aider. Quitte à mourir frigorifier, je continue de faire couler le jet de douche – au diable les réserves d’eau chaude. J’attends sagement, et bien au chaud, l’arrivée de mon chevalier servant. Et je dois avouer qu’il commence sincèrement à se faire attendre. Je risque de ressembler à un raisin sec en sortant d’ici.

Depuis lundi, tu dormais plutôt mal. Enfin, mal, c’était un grand mot. Tu n’arrivais seulement plus à dormir aussi longtemps que tu le faisais avant. Tu penses beaucoup trop. Enfin, si on peut appeler ça penser. C’était pour t’embrouiller plus qu’autre chose, ces pensées. Bref. Tu fais attention à ne pas réveiller India en sortant du lit, n’osant pas trop la regarder, puisque vous ne vous adressiez plus vraiment la parole, tous les deux. Tu te diriges vers la salle de bain, pensant être le l’un des seuls habitants réveillé, et encore plus l’un des seuls se rendant dans la salle de bain. Mais non. Tu y découvres Donia. Toute nue. Et bien sûr, c’est la panique dans ta tête, tu mets automatiquement ta main sur tes yeux, tu ne pouvais pas regarder ça. La dernière femme nue que tu avais vu, c’était India. Et on savait tous comment ça avait fini, vous ne vous parliez plus. Les femmes nues, c’était le diable en personne, voilà tout. Tu l’avais décidé comme ça. « Mais qu’est-ce que tu fais ?! » tu t’exclames, pétrifié. Bon, tu savais très bien ce qu’elle faisait, mais pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas mis de maillot de bain, comme tout le monde ?

Je remarque finalement une silhouette de par le miroir qui donne sur la porte. Quelqu’un semble enfin sur le point de s’aventurer jusqu’à la salle de bain, et, éventuellement, de me sauver la mise. Sauf que, sérieusement, je ne m’attendais pas à une telle réaction de la part d’Ivan, foncièrement outrée à l’idée de me savoir nue dans cette douche. Hm, c’est ainsi que je procède depuis le début de l’aventure, la simple idée de me laver avec un seul vêtement sur le corps me rend inconfortable. J’aurais l’impression d’être toujours aussi sale. Nudité intégrale, donc. Pour le plaisir des yeux de ces messieurs. Enfin, j’espère qu’ils ne sont pas tous aussi prudes que le candidat ci-présent. Une main bloquant sa vision en ma direction, il me demande d’un air horrifié ce que je suis en train de faire. Je lève les yeux au ciel. « Je tente de me faire pousser, comme une plante, mais, de toute évidence, je n’obtiens pas de très bon résultat. » Bien sûr. « J’ai oublié ma serviette, je suis coincée sous la douche. » rectifiais-je, quelques instants plus tard, avant qu’il ne se mette à se faire des idées. « Tu peux m’en apporter une, s’il te plait. » Plus vite il s’exécuterait, et plus vite je pourrais couvrir ce corps qu’il ne désirait pas voir. C’était donnant, donnant comme situation, non?

Ce n’était pas que n’aimais pas voir des femmes nues, oh non. Tu étais un homme après tout, quel homme n’aimait pas les femmes nues ? Enfin, hm, bref. Le truc c’était que tu étais juste plus timide que les autres, voilà tout. Et ça te gênait donc de découvrir Donia dans cette… tenue. Pas qu’elle soit déplaisante à voir, non, vraiment, c’était tout le contraire. Donia était une belle femme. Enfin bref. « Je tente de me faire pousser, comme une plante, mais, de toute évidence, je n’obtiens pas de très bon résultat. » Hein ? Tu enlèves ta main pour regarder sa taille, elle n’était pas si petite que ça. « J’ai oublié ma serviette, je suis coincée sous la douche. Tu peux m’en apporter une, s’il te plait. » Hm, ok. Tu étais un gentil garçon, toi. Et obéissant. Tu attrapes une serviette au pif, et tu t’apprêtes à lui rendre, sauf que… « Attends, c’est un piège, c’est ça ?! » Un piège, oui oui. Bon, tu ne savais pas trop ce que c’était comme piège, mais ce genre de situation n’arrivait que dans les films. Alors c’était un piège, tu l’avais décidé comme ça.

Je ne sais vraiment pas ce que je préférais comme situation, à savoir que n’importe lequel de mes camarades aurait pu franchir cette porte dans la minute pour me découvrir dans une telle position. Pavel et Eibhlin auraient vu là un prétexte pour se rapprocher, Orson aurait surement levé les yeux au ciel avant de s’exécuter. Ivan, lui, me surprit. Une idée saugrenue naquit dans son esprit. J’avais enfin cru mon heure de liberté arrivée, mais au dernier instant, alors que la serviette pendant au bout de son bras, il se retint de me la donner. Son excuse? Un piège. J’étais, selon lui, en train de lui en tendre un. « Pardon? » m’exclamais-je, agacée, mais tout de même surprise de ces propos. « Tu crois sérieusement que je suis en position pour m’en prendre aux gens? » Autant dire que c’était plutôt le contraire qui s’appliquait. Désavantagée, je l’étais, et ce, complètement. Le jet d’eau qui se frayait toujours un chemin jusqu’à ma peau commença doucement à décliner vers une sensation plus fraiche, et je grimaçais. « S’il te plait, donne-moi cette serviette. Je promets, il ne va rien t’arriver. » le supplais-je finalement, à bout d'argument. Bon, s’il tardait trop, peut-être que je finirais par avoir envie de me venger, mais s’il s’exécutait sans broncher, il ne risquait rien. Rien du tout.

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